Décroissance

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http://www.decroissance.org/

Il y a quoi de flippé pour les années à venir ... Vous en pensez quoi ?
Au lieu de chercher la décroissance, il vaut mieux chercher le progrès technique (et notamment les énergies renouvelables et peu polluante). C'est la clé du développement.
Malthus craignais les famines il y a quelques siècles et pourtant maintenant on croule sous les excédents céréaliers et tout cela grâce au progrés technique
la decroissance des uns est la croissance des autres.

simple question de perspective.

"c'est comme le bien et le mal en sommes"


au passage j'aie lu le livre d'Yves Paccalet et meme si c'est tres pessimiste(voir realiste au choix). je suis bien daccord avec lui.
Citation :
Publié par Smb
Au lieu de chercher la décroissance, il vaut mieux chercher le progrès technique (et notamment les énergies renouvelables et peu polluante). C'est la clé du développement.
Malthus craignais les famines il y a quelques siècles et pourtant maintenant on croule sous les excédents céréaliers et tout cela grâce au progrés technique
Reste à développer ce développement durable.
Car il faudra bien changer le mode de l'économie actuel afin de recentrer les priorités.
Citation :
Publié par Smb
Malthus craignais les famines il y a quelques siècles et pourtant maintenant on croule sous les excédents céréaliers et tout cela grâce au progrés technique
Ca n'empêche pas que 20% de la population mondiale s'accapare 80% des richesses et que l'Afrique crève de faim. La fuite en avant technologique n'est pas une solution en soi : aujourd'hui la communauté scientifique est assez largement unanime (notamment à travers le GIEC : (Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat)) aucun progrès technologique n'est capable d'être aussi efficace que la sobriété économique pour limiter les conséquences du changement climatique.
Le modèle de la fuite en avant technologique n'est pas viable, pour 2 raisons principales :
- Il évite toute remise en cause de notre modèle de développement en faisant croire qu'on arrivera à tout résoudre (ce qui est faux)
- Actuellement, il est plus la source de problèmes que de solution (il n'est qu'à voir les OGM sensés sauver le tiers monde).

@Posteur initial : Malgré tout, tu devrais étoffer plus ton premier post, comme par exemple présenter plus en profondeur les idées de la décroissance (idées riches et complexes, bien souvent plus réelles et concrètes que les croyances techniciennes et libérales) afin peut être d'orienter le sujet vers un débat moins large. Les idées "décroisseuses" ont souvent été débattues sur la Taverne.
Citation :
Publié par Mychkine
Je n'ai jamais compris ce que c'était concrètement la décroissance.

Si demain une majorité pro-décroissance arrivait au pouvoir, quelles seraient les mesures phares?
Bloquer les frontières aux marchandises. Encourager les PME. Etc...

Une idée stupide selon mon humble avis.
Citation :
Publié par Mychkine
Je n'ai jamais compris ce que c'était concrètement la décroissance.

Si demain une majorité pro-décroissance arrivait au pouvoir, quelles seraient les mesures phares?
Réduire le PIB français. Donc réduire le niveau de vie de chaque Français. Raison pour laquelle les idées de la décroissance ne sont pas prêtes de convaincre une majorité de Français.

Dans les années 1970 déjà, avant les chocs pétroliers, le Club de Rome nous vantait les mérites de la décroissance. On a vu le résultat en France quand la croissance a souffert à cause du pétrole : crise économique majeure, déficit budgétaire qui explose, chômage. Voilà les lendemains qui chantent de la décroissance
Bof, le progrès technique mène aussi bien aux chambres à gaz et à Hiroshima qu'à la pasteurisation et la découverte des antibiotiques.

Maintenant, prôner la décroissance est sans doute excessif, mais au moins elle permet de questionner la croissance et sa logique.
A entendre les hommes politiques et les "experts", la croissance serait la seule source de Salut. Mais on sait bien qu'aujourd'hui celle-ci se fait au prix d'une dégradation de notre environnement dont les conséquences à long terme ont toutes les chances d'être catastrophiques.

Espérer que le progrès technique mettra fin à tous ces problèmes avant qu'ils ne soit trop tard est un pari bien dangereux et très aléatoire.
Le sujet avait déjà été largement discuté ici
https://forums.jeuxonline.info/showt...7&page=1&pp=15

Attention, ce sujet porte malheur si j'en juge tous les bagnards.
Y a aussi Malgaweth dedans qui dit des trucs intéressants, si si, je vous jure. Et puis y a mon avis, plein de diplomatie et de sens de la modération comme à mon habitude.
Bonne lecture.
@ Mychkine : c'est bien Dostoïevsky qui tient une fille hyper-joyeuse ? Je comprends pas : quel en est le sens ?

Ah, la décroissance. Quand on ne peut pas en parler sérieusement, faute de proximité et d'attention face au sujet, on dirait bien qu'on sent ce petit fumet utopiste bien connu, trop chargé de rêve pour être ancré dans le terrestre, trop inconscient pour être au diapason des complexes réalités géopolitiques et tout ça. La cinglante vérité assenée par Ptit'Flo en ouverture est assez exemplaire :

Citation :
Ca n'empêche pas que 20% de la population mondiale s'accapare 80% des richesses et que l'Afrique crève de faim.
Non que je soupçonne ce constat alarmiste d'être faux, mais il doit y avoir quelque chose de déloyal, de téléphoné : des pièces du puzzle qui manquent (il doit être sacrément grand grand et complexe, le puzzle), des cases occultées, le problème pas assez irrigué.

Tout ça pour justifier la question balancée en premier. J'ai honte.
Citation :
Publié par Mychkine
Je n'ai jamais compris ce que c'était concrètement la décroissance.

Si demain une majorité pro-décroissance arrivait au pouvoir, quelles seraient les mesures phares?
Moi non plus à vrai dire
en allant sur le site je suis tombé sur ça qui m'a plutôt fait marrer

Citation :
L'économiste roumain Nicholas Georgescu-Roegen est le père de la décroissance (4). Nicholas Georgescu-Roegen distingue la «haute entropie», énergie non disponible pour l'humanité, de la «basse entropie» énergie disponible. Il démontre simplement que chaque fois que nous entamons notre capital naturel, comme les énergies de stock, nous hypothéquons les chances de survie de nos descendants. «Chaque fois que nous produisons une voiture, nous le faisons au prix d'une baisse du nombre de vies à venir». Il met en évidence les impasses de la "croissance zéro" ou de "l'état stable" que prônent des écologistes. En effet, même si nous stabilisions notre économie, nous continuerons à puiser dans notre capital.
En fait ce qui m'a surtout fait marrer c'est que quand j'ai tapé le nom de cet "économiste" roumain mais immigré aux USA dans google y'a que des pages en Français qui sont remontées.

Mais la suite de la lecture m'a encore plus amusé

Citation :
€ Le premier serait une économie de marché contrôlée évitant tout phénomène de concentration. Ce serait, par exemple, la fin du système de franchise. Tout artisan ou commerçant serait propriétaire de son outil de travail et ne pourrait pas posséder plus. Il serait nécessairement le seul décideur de son activité, en relation avec sa clientèle. Cette économie de petites entités, outre son caractère humaniste, aurait l'immense mérite de ne pas générer de publicité, ce qui est une condition sine qua non pour la mise en place de la décroissance soutenable. La sortie de l'idéologie de consommation conditionne sa mise en place technique.

€ Le deuxième niveau, la production d'équipements nécessitant un investissement, aurait des capitaux mixtes privés et publics, contrôlés par le politique.

€ Enfin, le troisième niveau. Ce serait les services publics de base, non-privatisables (accès à l'eau, à l'énergie disponible, à l'éducation et la culture, aux transports en commun, à la santé, à la sécurité des personnes).
génial ces idées, faut reconnaître au moins qu'ils sont pas con : diriger l'économique par l'Etat est sans doute le plus sûr chemin vers la décroissance, les libéraux ne pourront pas dire le contraire

Bon j'arrête (oki je sors ) mais ca a bien égayé ma journée de merde merci pour le topic.
Citation :
Publié par Smb
Malthus craignais les famines il y a quelques siècles et pourtant maintenant on croule sous les excédents céréaliers et tout cela grâce au progrés technique
Comme le disait Pitit Flo -TMP, 80% du monde est sous l'effet de la famine.
Donc, Malthus ne se trompait pas de beaucoup.

Citation :
Publié par Corto
En fait ce qui m'a surtout fait marrer c'est que quand j'ai tapé le nom de cet "économiste" roumain mais immigré aux USA dans google y'a que des pages en Français qui sont remontées.
Je suis allé voir plus loin :
http://www.google.fr/search?q=George...&start=90&sa=N
On trouve par exemple
http://www.fetchbook.info/search_Nic...By_Author.html

Et puis d'ailleurs, sur Wikipédia :
http://en.wikipedia.org/wiki/Nicholas_Georgescu-Roegen
Citation :
Publié par Pitit Flo -TMP
- Il évite toute remise en cause de notre modèle de développement en faisant croire qu'on arrivera à tout résoudre (ce qui est faux)
Ca aussi c'est un acte de foi Il aurait fallu mettre dans ta parenthèse "ce dont on ne peut en aucun cas etre sur". Partant de ses prémisses là, je suis d'accord avec ta conclusion.
Citation :
Publié par Assiobal
Comme le disait Pitit Flo -TMP, 80% du monde est sous l'effet de la famine.
Rien que ça?

@Patartre : ça me fait marrer, il ne faut pas chercher plus loin .
Citation :
Publié par Assiobal
Comme le disait Pitit Flo -TMP, 80% du monde est sous l'effet de la famine.
Donc, Malthus ne se trompait pas de beaucoup.
Si il a totalement faux puisqu'on a les capacités à nourrir 6 milliards de personnes. La répartition est une conséquence d'un autre problème.
Si il y a plus de pétrole, l'économie va en prendre un coût ! Et puis l'uranium il y a pas des quantités infini sur terre. Pour les biocarburants c'est problématique car 1)il faudrait bp d'eau et de pesticide 2)si on ne baisse pas notre consommation planter du mais (pour faire du biocarburant) sur toute la superficie de la France ne suffirait pas. Donc nous serons obligés de restreindre nos besoins énergétiques (scénario négawatt)

http://energiesrenouvelable.site.voila.fr/
Citation :
Publié par Smb
Si il a totalement faux puisqu'on a les capacités à nourrir 6 milliards de personnes. La répartition est une conséquence d'un autre problème.
Et donc ?

Il serait intéressant que tu développes ton idée.

On a la capacité de produire assez de nourriture pour l'ensemble des humains.
Or des humains meurent de faim dans le monde.
Donc nous ne produisons pas, détruisons sciemment ou ne répartissons pas une partie de la production.
Pourquoi ?
Citation :
Publié par Assiobal
Et donc ?

Il serait intéressant que tu développes ton idée.

On a la capacité de produire assez de nourriture pour l'ensemble des humains.
Or des humains meurent de faim dans le monde.
Donc nous ne produisons pas, détruisons sciemment ou ne répartissons pas une partie de la production.
Pourquoi ?
Pour conserver un prix acceptable des marchandises. Ne pas fausser le jeu autrement dit.
Citation :
Publié par Facteur
Bloquer les frontières aux marchandises. Encourager les PME. Etc...

Une idée stupide selon mon humble avis.
Ou l'art de poster quand on ne connait pas le sujet.
Concrètement, les objectifs premiers d'un parti "décroissance" (ce qui a fait l'objet de débats d'ailleurs, entre ceux qui croient en la politique, et ceux qui pensent que c'est forcément se corrompre, mais au final, une charte a été rédigé il me semble, et un parti -du moins des candidats aux niveaux locaux et nationaux- existe) seraient une relocalisation de l'économie.
Le constat de base est le suivant : la théorie libérale dit qu'il faut produire là où c'est le plus avantageux, et en l'exportant après, ce qui permet d'avoir des prix inférieurs. Mais il y a surtout 2 hypothèses non respectées actuellement : il faut des coûts de transports nuls ou presque, et il faut avoir des produits strictement similaires.
Or d'une part, le coût de transport ne comporte pas le coût environnemental pharamineux qu'il génère (et si nous internalisions la pollution générée, il semble probable que de très nombreux produits auraient intérêt à se faire localement), d'autre part on ne peut pas considérer une tomate nord africaine qui voyage plusieurs jours dans un truc frigorifique et une tomate locale comme étant des produits homogènes.
Bref, la spécialisation et la mondialisation des échanges (qui contrairement à ce que l'on croit concerne majoritairement des échanges de produits similaires : chaque jour 3 camions de porcs bretons partent en hollande, alors qu'un camion hollandais rempli de porc vient en Bretagne) est à l'origine d'une pollution considérable et souvent totalement injustifiée d'un point de vue de théorie libérale. Il faut donc tenter aussi souvent que possible de consommer localement.
Ce n'est certe qu'un objectif parmi d'autres, mais il est assez central il me semble.
Un autre point central (mais lié aussi) est sans conteste un retour à une agriculture paysanne, créatrice à la fois de richesses, d'emplois, et protectrice à la fois de la santé et de l'environnement. Là encore, la littérature scientifique est plus qu'importante sur les bienfaits de ce modèle et surtout sur sa viabilité (on est loin de la fameuse douce utopie chère à nos critiques)

Citation :
Publié par jvrulez1212@Yahoo.fr
Réduire le PIB français. Donc réduire le niveau de vie de chaque Français. Raison pour laquelle les idées de la décroissance ne sont pas prêtes de convaincre une majorité de Français.
Il suffit d'avoir un minimum de culture économique pour savoir qu'avancer des choses comme : PIB = Niveau de vie est assez périlleu et sujet à caution. Il faut aussi comprendre que par "décroissance", on entend "décroissance des activités polluantes et dont on peut se passer ou que l'on peut améliorer". Ce n'est donc pas faire baisser le PIB (de nombreuses études ont d'ailleurs été menée sur le sujet, et il est très difficile de connaître l'effet final sur l'emploi et le PIB : développer au maximum les énergies renouvelables créeraient sans doute une croissance économique et de l'emploi assez importantes -comme l'ont noté pas mal de critiques sur les fonds alloués à l'EPR qui auraient été plus rentables sur des énergies alternatives), mais privilégier l'humain, les biens relationnels et les produits locaux et les moins polluants possibles.

Citation :
Dans les années 1970 déjà, avant les chocs pétroliers, le Club de Rome nous vantait les mérites de la décroissance. On a vu le résultat en France quand la croissance a souffert à cause du pétrole : crise économique majeure, déficit budgétaire qui explose, chômage. Voilà les lendemains qui chantent de la décroissance
Je suis un franc partisan pour une reprise en main de l'économie par "le français moyen", mais il faut se donner les moyens de réfléchir, de lire et de s'informer. Le Club de Rome préconisait une croissance zéro, et sans une réflection aussi poussée que celle menée actuellement par les tenants de la décroissance. Quant à la crise pétrolière, elle n'est pas comparable à ce que veulent les décroisseurs : tu compares une crise inatendue, non souhaitée, frappant une économie non préparée, à un changement de modèle de société, dit "décroissant", mais dont j'ai dit plus haut qu'il n'aurait pas forcément comme conséquence une décroissance du PIB.
Et de toutes façons, dans une approche alternative comme la décroissance, le PIB ne peut plus être un indicateur acceptable, puisqu'il ne représente rien d'intéressant dans cette approche. Il existe différents indicateurs actuellement, qui permettent de le remplacer efficacement.

Citation :
Publié par Patartre
Non que je soupçonne ce constat alarmiste d'être faux, mais il doit y avoir quelque chose de déloyal, de téléphoné : des pièces du puzzle qui manquent (il doit être sacrément grand grand et complexe, le puzzle), des cases occultées, le problème pas assez irrigué.
Ca n'avait pas grand chose à voir avec le reste, c'était en réponse à celui qui disait que nous produisions plus qu'assez et que pour lui c'était une preuve de la domination du modèle technologique. Je lui faisais remarquer que ce n'était pas tout, et que tout comme ce constat ne permet pas de dire que la décroissance nous sauvera, il permet tout de même de relativiser le "succès" du modèle dominant. Non pas d'ailleurs que ça suffise pour le remettre en cause.

Citation :
Publié par <:p
Si il y a plus de pétrole, l'économie va en prendre un coût ! Et puis l'uranium il y a pas des quantités infini sur terre. Pour les biocarburants c'est problématique car 1)il faudrait bp d'eau et de pesticide 2)si on ne baisse pas notre consommation planter du mais (pour faire du biocarburant) sur toute la superficie de la France ne suffirait pas. Donc nous serons obligés de restreindre nos besoins énergétiques (scénario négawatt)

http://energiesrenouvelable.site.voila.fr/
Le scénario négawatt est en effet très intéressant et démontre que bien loin des clichés des partisans d'une fuite en avant technologique, nous ne pouvons actuellement limiter les dégats uniquement en passant par un mêlange de science (énergies renouvelables et propres) et de sobriété. Or la sobriété est impossible dans nos sociétés occidentales, car ces sociétés échappent à la crise uniquement car elles promeuvent un schéma production/consommation sans fin, destructeur de liens sociaux et de l'environnement.

Malgré tout, il faut arrêter de croire que le pétrole va manquer. Bien plus qu'un manque de pétrole, c'est un "trop plein" qui nous menace. Dans "L'écologiste" de avril-mai-juin contient un article intéressant dans lequel on apprend qu'il existe des méthodes pour fabriquer du pétrole à partir de charbon ou de gaz, ce qui pousse les réserves pétrolières à des summums.
Et même sans ça, si nous cramions tout le pétrole qui reste actuellement, nous n'aurions pas tellement à nous préoccuper du manque : nous serions certainement tous dans une situation catastrophique, avec la production hallucinante de CO2 qui exploserait tout les pires scénarios du GIEC en termes de variation du climat, et donc de sécheresses, d'inondations, de maladies tropicales, de famines, etc.

Pour les lectures et les sources, un site incontournable reste celui de Jancovici : www.manicore.com
Un modèle de pédagogie et de clarté.

[edit :
Citation :
Publié par Facteur
Pour conserver un prix acceptable des marchandises. Ne pas fausser le jeu autrement dit.
C'est justement l'inverse : s'il y a famine, c'est parce que nous faussons le jeu avec les subventions comme la PAC. Exemple : le poulet. On produit intensivement du poulet en europe (et d'ailleurs, ça explique en grande partie la propagation et le développement de la grippe aviaire), mais on ne consomme que le blanc (je parle "globalement").
Et rien que sur le blanc, on rentabilise le poulet. Le reste de la carcasse du coût, on s'en va la vendre à des prix défiant toute concurrence en Afrique, par camions frigorifiques. Et les fermiers africains qui font des poulets sur place n'arrivent plus à vendre, ce qui contribue à l'exode rural, à la famine, à la pauvreté. Et à la maladie : d'après le CCFD, on trouve des salmonelles dans 60 à 80% des poulets européens vendus en Afrique, car on le sait tous, la chaîne du froid est un grand bluff là bas.]
Citation :
Publié par Assiobal
Et donc ?

Il serait intéressant que tu développes ton idée.

On a la capacité de produire assez de nourriture pour l'ensemble des humains.
Or des humains meurent de faim dans le monde.
Donc nous ne produisons pas, détruisons sciemment ou ne répartissons pas une partie de la production.
Pourquoi ?
Moi je parlais simplement de la loi de Malthus (les denrées alimentaires augmentent arithmétiquement alors que la population exponentiellement = a terme famine). En effet le progrès technique permet largement de nourrir 6 milliards de personnes. Donc sa théorie est fausse a l'heure actuelle

Seulement le problème aujourd'hui est que les denrées alimentaires sont inégalement repartie du fait des inégalités de richesses dans le monde.

Par contre je remarque que beaucoup pense que répartir nos excédents aux Africains est un bon processus d'aide. Or j'avais lu un article dans alter eco qui expliquait que ces apports d'excédents des USA/UE ne sont pas favorable aux Africains. Tout simplement car ces excédents cassent les prix des marchés locaux paupérisant par conséquence encore plus la population majoritairement composée de petits paysans. Sans compter que la moitié est perdu du fait de la mauvaise qualité des réseaux de distribution.
L'apport de capitaux est donc beaucoup plus utile, des aides direct aux Etats (malheureusement une partie est corrompue) permettraient aux petits agriculteurs de recevoir des aides et donc de ne pas souffrir des fluctuations de production en grande partie causé par un climat capricieux.

edit : mayrde grillé par Flo. Tant pis
Citation :
Publié par Pitit Flo -TMP
Malgré tout, il faut arrêter de croire que le pétrole va manquer. Bien plus qu'un manque de pétrole, c'est un "trop plein" qui nous menace. Dans "L'écologiste" de avril-mai-juin contient un article intéressant dans lequel on apprend qu'il existe des méthodes pour fabriquer du pétrole à partir de charbon ou de gaz, ce qui pousse les réserves pétrolières à des summums.
Et même sans ça, si nous cramions tout le pétrole qui reste actuellement, nous n'aurions pas tellement à nous préoccuper du manque : nous serions certainement tous dans une situation catastrophique, avec la production hallucinante de CO2 qui exploserait tout les pires scénarios du GIEC en termes de variation du climat, et donc de sécheresses, d'inondations, de maladies tropicales, de famines, etc.
Si on parle de valorisation de source de pétrole indirect, il est nécessaire de mentionner également qu'un certain nombre de recherche sont menés en chimie pour valoriser le dioxyde de carbone. Ce qui en réduira la teneur dans l'atmosphère. Même si je suis très sceptique quand au fait que ce genre d'espoir soient fondé, si ce n'est dans le principe, du moins dans l'efficacité sous une échéance suffisement court, par souci de complétude, il est cependant nécessaire, il me semblee, de le mentionner.

D'un point de vue scientifique (mais pour un economiste, les critères sont peut être plus léger), les modèles qui prédisent l'évolution du climat en fonction de la quantité de CO2 que nous rejettons sont aussi sujet à discussion. Que la température moyenne monte par augmentation de l'effet de serre, c'est limite evident. Mais l'effet exact pour une quantité donné de dioxyde de carbone, bien malin celui qui peut le donner (même si on est certain que ca a un effet).

Je tiens par contre (et ca ne concerne pas Petit Flo ce coup ci, j'arrete de lui taper dessus, les desaccords que j'ai avec lui ne sont que sur du détail et de la formulation) à m'opposer farouchement à tous les arguments qui consiste à dire que tous les scénarios autre que l'ultra-libéralisme sont "irréaliste". D'un point de vue purement économique (et encore, en se limitant à une doctrine donné qui est celle qui domine actuellement), il est à peu prêt certain que les scénarios alternatifs sont moins performant. Mais il est plus que temps qu'on commence à se dire que les seuls critères économiques ne sont pas suffisant pour justifier de la performance de nos sociétés. Et que si, sur la base d'une concurrence basé uniquement sur ces critères, une société n'est pas viable durablement, alors il me semble pas abhérent, si on estime que cette société est "meilleure" (suivant des critères determinés par la société dans son ensemble) de biaiser les règles de cette concurence. C'est peut être pas réaliste. Mais je suis persuadé que les grandes évolutions de la société ont d'abord été pensé par des gens qui n'étaient pas du tout réaliste dans l'optique de leur époque (cf révolution de 1789 par exemple). En attendant, il est certains que la plupart de nos concitoyens ne disposent pas des moyens pour échapper à ce carcan (ca ne veut pas dire qu'il le ferait s'ils en disposaient, on est bien d'accord). Et que dans un système démocratique comme le notre, le premier travail, c'est de donner les moyens à ceux qui décident (c'est à dire tout un chacun) de prendre une décision éclairée. Que l'on fonce dans le mur, ca m'est égale (toute proportion gardée, bien sur, je préférerais qu'on fasse autrement). Que ceux qui pouvaient arréter la locomotive n'aient pas les éléments pour prendre cette décision, c'est autrement plus choquant.
On peut nourrir 6 milliards d'être humains (on le fait, du reste, globalement). Le problème est que "progrès technique" signifie "intensification de l'exploitation des ressources naturelles". A partir d'un certain point, les écosystèmes craquent. C'est déjà le cas, on pulvérise tous les records d'extinction depuis 65 millions d'année. Comme ces phénomènes sont lents et concernent des espèces peu visibles, on ne s'en rend pas encore compte. Mais on peut parier sans grand risque qu'à force de courir en chantant tête levée vers un gouffre, on va finir par avoir une sale surprise. Les phénomènes naturels fonctionnent beaucoup par effet de seuil (pensez à la lente accumulation des tensions dans la croûte terrestre avant le tremblement de terre), le 21e siècle va être sportif...
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