Publié par Facteur
Bloquer les frontières aux marchandises. Encourager les PME. Etc...
Une idée stupide selon mon humble avis.

Ou l'art de poster quand on ne connait pas le sujet.
Concrètement, les objectifs premiers d'un parti "décroissance" (ce qui a fait l'objet de débats d'ailleurs, entre ceux qui croient en la politique, et ceux qui pensent que c'est forcément se corrompre, mais au final, une charte a été rédigé il me semble, et un parti -du moins des candidats aux niveaux locaux et nationaux- existe) seraient une relocalisation de l'économie.
Le constat de base est le suivant : la théorie libérale dit qu'il faut produire là où c'est le plus avantageux, et en l'exportant après, ce qui permet d'avoir des prix inférieurs. Mais il y a surtout 2 hypothèses non respectées actuellement : il faut des coûts de transports nuls ou presque, et il faut avoir des produits strictement similaires.
Or d'une part, le coût de transport ne comporte pas le coût environnemental pharamineux qu'il génère (et si nous internalisions la pollution générée, il semble probable que de très nombreux produits auraient intérêt à se faire localement), d'autre part on ne peut pas considérer une tomate nord africaine qui voyage plusieurs jours dans un truc frigorifique et une tomate locale comme étant des produits homogènes.
Bref, la spécialisation et la mondialisation des échanges (qui contrairement à ce que l'on croit concerne majoritairement des échanges de produits similaires : chaque jour 3 camions de porcs bretons partent en hollande, alors qu'un camion hollandais rempli de porc vient en Bretagne) est à l'origine d'une pollution considérable et souvent totalement injustifiée d'un point de vue de théorie libérale. Il faut donc tenter aussi souvent que possible de consommer localement.
Ce n'est certe qu'un objectif parmi d'autres, mais il est assez central il me semble.
Un autre point central (mais lié aussi) est sans conteste un retour à une agriculture paysanne, créatrice à la fois de richesses, d'emplois, et protectrice à la fois de la santé et de l'environnement. Là encore, la littérature scientifique est plus qu'importante sur les bienfaits de ce modèle et surtout sur sa viabilité (on est loin de la fameuse douce utopie chère à nos critiques)
Publié par
jvrulez1212@Yahoo.fr
Réduire le PIB français. Donc réduire le niveau de vie de chaque Français. Raison pour laquelle les idées de la décroissance ne sont pas prêtes de convaincre une majorité de Français.
Il suffit d'avoir un minimum de culture économique pour savoir qu'avancer des choses comme : PIB = Niveau de vie est assez périlleu et sujet à caution. Il faut aussi comprendre que par "décroissance", on entend "décroissance des activités polluantes et dont on peut se passer ou que l'on peut améliorer". Ce n'est donc pas faire baisser le PIB (de nombreuses études ont d'ailleurs été menée sur le sujet, et il est très difficile de connaître l'effet final sur l'emploi et le PIB : développer au maximum les énergies renouvelables créeraient sans doute une croissance économique et de l'emploi assez importantes -comme l'ont noté pas mal de critiques sur les fonds alloués à l'EPR qui auraient été plus rentables sur des énergies alternatives), mais privilégier l'humain, les biens relationnels et les produits locaux et les moins polluants possibles.
Dans les années 1970 déjà, avant les chocs pétroliers, le Club de Rome nous vantait les mérites de la décroissance. On a vu le résultat en France quand la croissance a souffert à cause du pétrole : crise économique majeure, déficit budgétaire qui explose, chômage. Voilà les lendemains qui chantent de la décroissance

Je suis un franc partisan pour une reprise en main de l'économie par "le français moyen", mais il faut se donner les moyens de réfléchir, de lire et de s'informer. Le Club de Rome préconisait une croissance zéro, et sans une réflection aussi poussée que celle menée actuellement par les tenants de la décroissance. Quant à la crise pétrolière, elle n'est pas comparable à ce que veulent les décroisseurs : tu compares une crise inatendue, non souhaitée, frappant une économie non préparée, à un changement de modèle de société, dit "décroissant", mais dont j'ai dit plus haut qu'il n'aurait pas forcément comme conséquence une décroissance du PIB.
Et de toutes façons, dans une approche alternative comme la décroissance, le PIB ne peut plus être un indicateur acceptable, puisqu'il ne représente rien d'intéressant dans cette approche. Il existe différents indicateurs actuellement, qui permettent de le remplacer efficacement.
Publié par Patartre
Non que je soupçonne ce constat alarmiste d'être faux, mais il doit y avoir quelque chose de déloyal, de téléphoné : des pièces du puzzle qui manquent (il doit être sacrément grand grand et complexe, le puzzle), des cases occultées, le problème pas assez irrigué.
Ca n'avait pas grand chose à voir avec le reste, c'était en réponse à celui qui disait que nous produisions plus qu'assez et que pour lui c'était une preuve de la domination du modèle technologique. Je lui faisais remarquer que ce n'était pas tout, et que tout comme ce constat ne permet pas de dire que la décroissance nous sauvera, il permet tout de même de relativiser le "succès" du modèle dominant. Non pas d'ailleurs que ça suffise pour le remettre en cause.
Publié par <:p
Si il y a plus de pétrole, l'économie va en prendre un coût ! Et puis l'uranium il y a pas des quantités infini sur terre. Pour les biocarburants c'est problématique car 1)il faudrait bp d'eau et de pesticide 2)si on ne baisse pas notre consommation planter du mais (pour faire du biocarburant) sur toute la superficie de la France ne suffirait pas. Donc nous serons obligés de restreindre nos besoins énergétiques (scénario négawatt)
http://energiesrenouvelable.site.voila.fr/
Le scénario négawatt est en effet très intéressant et démontre que bien loin des clichés des partisans d'une fuite en avant technologique, nous ne pouvons actuellement limiter les dégats uniquement en passant par un mêlange de science (énergies renouvelables et propres) et de sobriété. Or la sobriété est impossible dans nos sociétés occidentales, car ces sociétés échappent à la crise uniquement car elles promeuvent un schéma production/consommation sans fin, destructeur de liens sociaux et de l'environnement.
Malgré tout, il faut arrêter de croire que le pétrole va manquer. Bien plus qu'un manque de pétrole, c'est un "trop plein" qui nous menace. Dans "L'écologiste" de avril-mai-juin contient un article intéressant dans lequel on apprend qu'il existe des méthodes pour fabriquer du pétrole à partir de charbon ou de gaz, ce qui pousse les réserves pétrolières à des summums.
Et même sans ça, si nous cramions tout le pétrole qui reste actuellement, nous n'aurions pas tellement à nous préoccuper du manque : nous serions certainement tous dans une situation catastrophique, avec la production hallucinante de CO2 qui exploserait tout les pires scénarios du GIEC en termes de variation du climat, et donc de sécheresses, d'inondations, de maladies tropicales, de famines, etc.
Pour les lectures et les sources, un site incontournable reste celui de Jancovici :
www.manicore.com
Un modèle de pédagogie et de clarté.
[edit :
Publié par Facteur
Pour conserver un prix acceptable des marchandises. Ne pas fausser le jeu autrement dit.
C'est justement l'inverse : s'il y a famine, c'est parce que nous faussons le jeu avec les subventions comme la PAC. Exemple : le poulet. On produit intensivement du poulet en europe (et d'ailleurs, ça explique en grande partie la propagation et le développement de la grippe aviaire), mais on ne consomme que le blanc (je parle "globalement").
Et rien que sur le blanc, on rentabilise le poulet. Le reste de la carcasse du coût, on s'en va la vendre à des prix défiant toute concurrence en Afrique, par camions frigorifiques. Et les fermiers africains qui font des poulets sur place n'arrivent plus à vendre, ce qui contribue à l'exode rural, à la famine, à la pauvreté. Et à la maladie : d'après le CCFD, on trouve des salmonelles dans 60 à 80% des poulets européens vendus en Afrique, car on le sait tous, la chaîne du froid est un grand bluff là bas.]