Encore la preuve du nombrilisme dont tu fais part.
Tu n'as jamais ouvert ce genre de bouquin donc tu es bien mal placé pour avoir un jugement sur le fait qu'ils soient assez bon pour apprendre à lire et écrire le japonais... le fait que tu saches parler japonais n'est vraiment pas un argument.
Je me suis absentée un temps et je vois que c'est la débandade

Si je laisse volontiers le dernier mot a Kafka pour l'histoire ( je déteste les samurais et tout ça de toute façon

) il y a bien une chose sur laquelle je suis très sûre de moi c'est bien la linguistique et le grammaire japonaises.
Si nous sommes si bien placés pour avoir un jugement valable, c'est justement parce que nous avons déjà un niveau certain en japonais que tu n'as pas ( et je ne dis pas ça pour me mettre en avant , mais j'ai passé des heures et des heures en fac en cours avec pour langue principale le japonais. Avec en bonus des heures et des heures de travail personnel pour être à niveau pour suivre les cours , et je pense que Kafka a dû payer de sa personne aussi )
Un japonisant, contrairement à un débutant ( que tu es forcément pour te contenter de méthodes si superficielles ) est , par définition, passionné par ce qu'il étudie ( c'est obligatoire vu la somme démente de travail à fournir en spé japonais ) et a donc consulté tous les ouvrages de référence, en anglais ou en français ( j'en possède un grand nombre ) pour glaner tout ce qu'il peut comme enrichissement. Moi par exemple je suis une grande fan des ouvrages de Kunio Kuwae .
Alors pourquoi je me permets de critiquer ces méthodes ? Parce qu'elles se contentent de donner des modèles de phrases à reproduire, sans vraiment en expliquer la mécanique. En gros , on t'apprend vaguement à faire le traducteur automatique. Or le japonais ( comme toute autre langue ) n'est pas qu'un assemblage de mots sans âme. En clair , le jour où tu verras une infime variation de structure de phrase ou de mot, tu seras complètement largué.
Pour reprendre la polémique de l'apprentissage du japonais par les manga, je vais un peu compléter ce qui a été dit par Kafka : C'est a mon sens une catastrophe de commencer son apprentissage pour plusieurs raisons que je vais expliquer. Pour faire simple, imaginez qu'il sorte au Japon une méthode : " apprenez le français avec le sms " . Alors oui, je suppose qu'avec une telle méthode ils se feraient comprendre sur tous les forums ados , mais vis à vis des autres ils auront juste l'air d'attardés. Le japonais des mangas ( je mets un s pour franciser ) est un peu équivalent au sms , le côté vulgaire et / ou familier en plus ( si ce n'est insultant )( Genre langage cité 93 ou paysan sorti de sa cambrousse si ton manga est en kansai ben

). Ce japonais n'est utilisé
que dans les mangas ( ou avec votre pote d'enfance japonais et encore )
Si vous voulez apprendre de façon ludique un japonais décent ( et courant ) les jeux video en vo sont à préférer ( et de très loin. C'est comme ça que j'ai débuté moi ).
Comme quoi Kafka ne dit pas toujours que des bêtises ( faudra que t'encadre ce post, habituellement on se flamme mutuellement joyeusement

) , il est plus simple de partir sur de bonnes bases et ensuite se diriger vers un japonais " bâtard" que l'inverse.
Pour les méthodes minna no nihongo ( que je ne connais pas. C'est intégralement en japonais aussi ? ) ou nihongo shoho ( j'ai débuté avec celui là à la fac ) ils ont l'inconvénient d'être inaccessibles sans professeur... ( pour un débutant complet en tout cas )
J'en reste à ma méthode de Kunio Kuwae, mais elle est tellement fournie et détaillée qu'elle peut faire fuir un innocent débutant ... Il ne faut pas que vous hésitiez à consulter les différentes méthodes, mais dites vous bien qu'une règle de grammaire comprise et bien assimilée vous évitera par la suite de revenir dessus.
Je conclurais avec ceci : le japonais est une langue assez "vicieuse", dans le sens où, au premier abord, elle peut paraître très simple ( pas de genre, pas d'accords, très peu de verbes irréguliers , etc ...). Sa grammaire est simplifiée par rapport à une bonne vieille et effrayante grammaire allemande, mais les pièges sont ailleurs. Les niveaux de langage, les subtilités des différents usages des particules, les omissions de mots etc ... Et ces détails ne sont pas expliqués dans les méthodes que je critique ( si encore elles sous entendaient leur existence ...)
Alors après il reste l'éternel combat entre l'amateur qui veut se contenter de penser qu'il maitrise couramment le japonais parce qu'il sait dire " kawaii" et " baka" ou " ore sama" ( exemple typique de mot courant dans les manga jamais utilisé dans le langage courant ) et les personnes qui l'étudient un peu plus sérieusement ( et ont donc un regard un peu plus " pointu" sur le sujet parce qu'ils ont souffert de trop nombreuses heures en cours pour laisser passer des énormités

)
Si tu restes sceptique, rien ne t'empêche de demander à un natif ( ou étudiant ) russe, allemand ou hongrois ce qu'il pense des méthodes équivalentes, je pense qu'il te sortira le même discours.