Biologie/médecine : nouvelles scientifiques extraordinaires

Répondre
Partager Rechercher
Citation :
Publié par Borh
Pour info
Merci, c'était justement le genre d'info que je cherchais 👍
On peut s'attendre à ce que le truc se fasse défoncer plus tard dans une vraie peer review, du coup 🤔

Je ne comprends pas l'intérêt de faire ce genre de trucs, t'es cramé direct quand tu fais ça, il lui fallait peut-être lever des fonds d'urgence remarque.
Citation :
Publié par Doudou Spuiii
De plus, avec le nombre de perturbateurs endocriniens qui traînent un peu partout, ça m'étonnerait pas que passé un certain âge, même en étant immortel, tout le monde soit stérile 🤔
Les femmes naissent avec une certaine réserve ovarienne. Même un reversal de l'âge ne ferait pas créer de nouveaux ovules. On ne crée pas, on développe des folicules jusqu'à maturité et on les libère. Quand la réserve est vide ben c'est fini. Les hommes par contre, ils produisent donc peut être que ça empêcherait la détérioration de la qualité du sperme. Va savoir.

Mais plus que par peur d'être seuls je pense que si on était immortels on ferait moins d'enfants pour éviter la surpopulation. En revanche je me demande si on ne développerait pas plus de problèmes psychiatriques.
Dans un monde SF ou on vivrait éternellement jeune, on pourrait travailler a ce que la réserve ovarienne soit moins gaspillée

Citation :
. At birth, the normal female ovary contains about 1-2 million/oocytes (eggs).
random lien
Citation :
Publié par JNH
Les femmes naissent avec une certaine réserve ovarienne. Même un reversal de l'âge ne ferait pas créer de nouveaux ovules. On ne crée pas, on développe des folicules jusqu'à maturité et on les libère. Quand la réserve est vide ben c'est fini. Les hommes par contre, ils produisent donc peut être que ça empêcherait la détérioration de la qualité du sperme. Va savoir.

Mais plus que par peur d'être seuls je pense que si on était immortels on ferait moins d'enfants pour éviter la surpopulation. En revanche je me demande si on ne développerait pas plus de problèmes psychiatriques.
Bah après, si on arrive à rajeunir les cellules, on devrait pouvoir facilement les respecifier pour créer des ovocytes et des spermatozoïdes, il me semble d'ailleurs que c'est déjà plus ou moins possible.

Mais du coup, si on était tous immortels, les naissances naturels seraient rares et les naissances techniquement assistées seraient sûrement très restreintes voire interdites en cas de surpopulation
C'est pas nouveau nouveau comme concept et Elon Musk est déjà a fond dessus. L'idée la plus géniale sera de faire marcher des paraplégiques victimes d'accidents et autre. Effectivement, quand tu as les jambes, les muscles, le cerveau pour contrôler le tout mais le système nerveux n'a plus la connexion car le flux nerveux s'est coupé a un endroit, ben tu utilises un style de connexion wifi au lieu de cela. (imagine y'a plus d'ethernet, elon musk arrive avec un wifi pour le système nerveux humain a la place)

random lien: https://siliconangle.com/2023/05/24/...rain-implants/
Citation :
Publié par ShlacK
C'est pas nouveau nouveau comme concept et Elon Musk est déjà a fond dessus. L'idée la plus géniale sera de faire marcher des paraplégiques victimes d'accidents et autre. Effectivement, quand tu as les jambes, les muscles, le cerveau pour contrôler le tout mais le système nerveux n'a plus la connexion car le flux nerveux s'est coupé a un endroit, ben tu utilises un style de connexion wifi au lieu de cela. (imagine y'a plus d'ethernet, elon musk arrive avec un wifi pour le système nerveux humain a la place)

random lien: https://siliconangle.com/2023/05/24/...rain-implants/
Ce qui est nouveau, c'est, à ma connaissance, l'utilisation de l'IA pour interpréter l'influx et effectuer le bon geste au bras. Il y a quelques années, une autre amputée avait expliqué qu'elle avait beaucoup de mal à ne pas détruire les objets qu'elle saisissait...
C'est essentiellement la même chose que je décris. Utiliser l'IA pour faire du wifi entre ce que ton cerveau envoie comme flux nerveux qui ne passe plus mais grâce a ce wifi "intelligent" ta jambe ou ton bras artificielle (imo un membre artificielle sera bien plus facile a faire fonctionner au début) marchera en recevant le message adéquat.

et oui, ça sera une grosse prouesse biotechnique

(et puis on l'utilisera sur les soldats blessés car a un jeune age c'est les premiers qui souffrent de ce genre d'accidents pour qu'ils retournent combattre illico /sad ending)
Sinon, une annonce majeure pour la lutte contre l'endométriose : certain cas (pas tous), seraient causés par une bactérie, ce qui permettrait à des millions de femmes d'être guéries via un simple traitement antibiotique. Seul problème cette bactérie ne réagit pas à la pénicilline, mais bien à un autre antibiotique quoique pas totalement. Il faut donc continuer les recherches dans ce sens - ce serait néanmoins un grand espoir pour les femmes victimes d'endométriose.
Citation :
Publié par Ariendell
Sinon, une annonce majeure pour la lutte contre l'endométriose : certain cas (pas tous), seraient causés par une bactérie, ce qui permettrait à des millions de femmes d'être guéries via un simple traitement antibiotique. Seul problème cette bactérie ne réagit pas à la pénicilline, mais bien à un autre antibiotique quoique pas totalement. Il faut donc continuer les recherches dans ce sens - ce serait néanmoins un grand espoir pour les femmes victimes d'endométriose.
C'est fou, c'est la même histoire que les ulcères, mais 50 ans plus tard... Il serait temps de rechercher systématiquement des agents infectieux dans ce style de maladie.
Je vais dire un truc mais quand les femmes parlent, les médecins les écoutent pas. Il n'y a qu'à regarder depuis quand l'endométriose est reconnue, on parle de moins de 20 ans là. "Oh c'est normal d'avoir mal", c'est la réponse de beaucoup de médecins, y compris femmes ! Les gynécos sont sans pitié.
Ca parle de metronidazole comme antibiotique qui marcherait. Si c'est le cas, c'est un autre antibiotique de niveau 1 (pour parler en termes de JV. un antibiotique de la même génération quasi que la pénicilline , rien de high tech, il est un peu unique dans son mécanisme d'action quand même)

Mais oui, il y a encore pas mal de conditions qui en fait seraient dues a des bactéries. le mec qui avait dit la première fois que l'ulcère venait d'une bactérie , tlm s'était foutu de sa gueule.
https://www.science.org/content/arti...toxins-minutes

Un capteur capable de détecter et d'identifier des virus et des cancers en quelques minutes au lieu de quelques heures heures. C'est un senseur photonique (optique quoi) qui identifie les protéines spécifiques de ses cibles par la manière dont elles perturbent la lumière.

Pas besoin d'amplification, de réactifs, et une réponse pratiquement immédiate. Le futur quoi.
C'est sorti il y a une semaine. Ils ont capté les "alpha wave" d'une personne (plusieurs dans ce cas) qui fredonne une chanson pour la rejouer digitalement. Genre, tu as une lecture sur ton pc de la musique que tu joues dans ta tête.

Si on compares cela aux premières photos d'il y a 150 ans et leur qualité et ou on en est actuellement,

la copine de 2250: A quoi tu penses mon chéri? oh a rien mon amour, je t'aime. La copine: *click*, projection high tech de l'acte 3 de baldur's gate. Ah je le savais!

On est foutu! Vive l'obscurantisme, il faut arrêter ce progrès a ses débuts!

pas le meilleur random lien: url

Citation :
Scientists Recreated a Pink Floyd Song From Listeners’ Brain Waves
Le microchimérisme Extraits des « Cellules buissonnières »
Passionnant !




[Dans « Les Cellules buissonnières », la journaliste scientifique Lise Barnéoud explore le microchimérisme. Un phénomène fascinant par lequel nous pouvons abriter dans nos organismes des cellules de nos mères, de nos frères ou sœurs, de nos enfants, ou même d’embryons qui ne sont pas développés. D’autres ADN que le « nôtre ».]



Voici les extraits du livre proposés par l'éditeur, mais hélas souvent derrière des paywalls, du coup je les reprends ici

Nous autres, espèce humaine, nous passons en moyenne neuf mois au chaud, logés, nourris. Neuf mois durant lesquels, à partir d’une seule et minuscule cellule, fusion d’un ovule et d’un spermatozoïde, nous devenons un organisme riche de plusieurs centaines de milliards de cellules. Plus que d’étoiles dans notre galaxie.

Il y a quelque chose de renversant et plaisant à la fois dans le fait d’imaginer que toutes ces cellules qui nous composent, de la tête aux pieds, du cœur au cerveau, découlent du même œuf fécondé. Une cellule-œuf si petite qu’on pourrait la loger dans le diamètre d’un cheveu, et qui contient une combinaison unique de 23 chromosomes maternels et 23 chromosomes paternels. Ce sont eux qui portent notre ADN, considéré comme notre identité génétique pour le reste de notre vie.

(…)

Sauf que les choses sont plus compliquées que ça. Au tournant du millénaire, des scientifiques portaient déjà un premier coup de canif à cette conception égotique de nos identités en nous apprenant que ce « je », que l’on espérait pur et unique, était en réalité un « nous », dont la moitié des constituants ne nous appartenaient pas. Entrelacées à nos cellules humaines vivent un nombre équivalent de cellules microbiennes sans lesquelles nous ne pourrions survivre. Des bactéries, des virus, des champignons, des levures… autant de micro-organismes imbriqués dans nos tissus et qui influencent non seulement notre métabolisme, notre immunité, mais aussi nos humeurs, nos comportements…

(…)

Voici qu’une autre révolution est en marche : même cette moitié d’humain que nous sommes n’est pas uniquement constituée de ce « je ». Cette dernière unité à laquelle nous pouvions nous raccrocher se fissure. Elle aussi est plurielle. Les mille milliards de cellules humaines qui nous composent en tant qu’adultes ne proviennent pas toutes de notre noyau originel. Semblables à des étoiles venues d’ailleurs, certaines d’entre elles portent d’autres signatures chimiques que les nôtres, elles cachent un ADN différent. Et pour cause : elles proviennent d’autres êtres humains…

(…)

Telle est l’ampleur des chamboulements mis au jour par le microchimérisme. Drôle de nom pour un champ de recherche scientifique, non ? Dans la mythologie grecque, Chimère était une créature malfaisante, munie d’une tête de lion, d’un corps de chèvre et d’une queue de serpent, laquelle provenait de sa mère, la déesse vipère Echidna. Ici, point de créatures extraordinaires : nous sommes tous microchimériques. L’emprunt à l’imaginaire fantastique reflète la stupeur et la fascination des scientifiques face à ce qu’ils ont d’abord interprété comme une monstruosité. Mélanger des cellules d’autrui aux siennes ? Les cellules d’un autre qui parfois ne vit plus, voire n’a jamais vécu ? Chacun de nous est-il donc multiple ? Quel renversement de perspective ! Nous qui nous pensions purs, dotés d’un outil de défense territoriale performant, capable de reconnaître notre « soi » et de rejeter le « non soi ».

(…)

Il y a trente ans, les pionniers du microchimérisme se heurtaient au scepticisme de leurs collègues, pour qui il était impensable que des cellules issues d’une autre fécondation puissent se maintenir dans nos organismes. Aujourd’hui, il n’est plus possible de douter de leur persistance. Pour autant, bon nombre de chercheurs demeurent perplexes : n’est-il pas futile d’étudier quelques cellules perdues au milieu de centaines de milliers d’autres ? La critique revient sans cesse. Pour Petra Arck, une immunologiste allemande auteure de plusieurs publications remarquées sur les rôles des cellules d’origine maternelle, le terme « microchimérisme » n’aide pas : « Les gens se disent que, si c’est micro, c’est que ce n’est pas important. Or, en réalité, même en très faible quantité, ces cellules peuvent avoir une fonction clé ! » Même son de cloche du côté de la chercheuse française Nathalie Lambert : « Des doses infimes peuvent avoir des conséquences drastiques. On l’a compris avec les perturbateurs endocriniens, c’est la même chose avec le microchimérisme. » Grâce aux nouveaux outils biotechnologiques, qui permettent notamment de suivre et d’étudier chaque cellule individuellement, une fenêtre s’ouvre enfin sur les destins surprenants de nos microchimères.



Lorsqu’il était en thèse dans le laboratoire de Diana Bianchi, au début des années 2000, Kiarash Khosrotehrani a mis au point une chimère. Une vraie, cette fois-ci : une souris mâle dotée d’un gène de luciole. Inséré artificiellement dans son génome grâce aux techniques de transgenèse, ce gène permet de suivre à la trace le mouvement des cellules grâce à sa bioluminescence. En accouplant ces mâles génétiquement modifiés avec des femelles, il devenait dès lors possible de visualiser les cellules des fœtus ayant hérité de ce gène paternel. De les repérer à l’intérieur des femelles grâce à des sortes de chambres noires permettant de détecter de très faibles niveaux de luminescence. Kiarash Khosrotehrani a ainsi passé des heures et des heures à traquer les rares et minuscules fantômes phosphorescents qui s’aventuraient au-delà du placenta. Un vrai travail de thésard, fastidieux et répétitif, mais qui en valait la peine : pour la première fois, les voyages des cellules fœtales s’illuminaient, en temps réel. Captivant spectacle.

(…)

Ces intrépides s’immiscent partout, dans tous les organes des mères gestantes : le cœur, les reins, la rate, la moelle osseuse, le sang, le cerveau… Il n’est pas un organe qui ne soit visité. Le nombre de taches vertes augmente au moment de la mise bas, puis décroît les semaines suivantes. Chez certaines femelles, on en retrouve encore trois semaines plus tard.


Un matin, Kiarash Khosrotehrani dépose l’une de ses souris gestantes dans la chambre noire et s’apprête à éreinter ses yeux sur son écran d’ordinateur, en quête d’un minuscule signal isolé. Stupeur : une volumineuse tache fluo située au niveau de la tête de la souris crève l’écran. Le jeune chercheur délivre immédiatement l’animal pour l’observer à l’œil nu et découvre une plaie assez profonde au-dessus de la paupière. La souris s’était grattée jusqu’au sang durant la nuit. Il appelle immédiatement sa directrice de thèse, Diana Bianchi, qui ne voit qu’une seule explication : les cellules fœtales se sont concentrées ici, car elles ont été attirées par la plaie. Kiarash est plus circonspect de nature, il craint un artefact. Les plaies créent de l’humidité, ce qui peut augmenter artificiellement le reflet de lumière. Il reproduit donc l’expérience, en infligeant lui-même des plaies aux oreilles des femelles gestantes, en contrôlant mieux la bioluminescence. Et l’incroyable résultat se répète : les points lumineux convergent vers la blessure, telles des étoiles filantes attirées par un astre. « C’était vraiment fascinant », témoigne Kiarash. Par une simple égratignure, une souris lançait ainsi ce chercheur, bientôt rejoint par d’autres, sur une voie qu’ils ne quitteront plus : celle des cellules fœtales régénératrices.

(…)

Sur les vidéos, des cellules vert fluo battent une pulsation. Des cellules cardiaques, prélevées quelques minutes plus tôt dans des cœurs de souris gestantes. Vertes, car elles proviennent… de leurs fœtus. Je suis restée de longues minutes à les admirer, découvrant moi-même pour la première fois le microchimérisme en action. Imaginant que, peut-être, quelques cellules en provenance de mes enfants battent actuellement dans mon propre cœur. « C’était vraiment impressionnant de découvrir ça », avoue Hina Chaudhry, la scientifique à l’origine de ces vidéos. Médecin à l’hôpital Mont Sinaï de New York, elle est tombée dans le chaudron du microchimérisme par accident, par pure sérendipité. C’était en 2004. Dans son unité de cardiologie, elle croise la route de deux patientes atteintes d’une cardiomyopathie dite « du péripartum », c’est-à-dire développée durant ou juste après la grossesse. « En quelques mois, elles avaient récupéré un cœur comme neuf, alors que l’étendue des dommages me faisait craindre le pire. » Elle découvre que la chose est connue, mais encore inexpliquée : statistiquement, les femmes enceintes récupèrent mieux que les autres des accidents cardiaques. De manière générale, les femmes sont d’ailleurs moins atteintes que les hommes par les maladies du cœur. Hina a voulu comprendre pourquoi.


Huit ans plus tard, dont une bonne partie perdue à convaincre collègues et financeurs, elle parvient à reproduire des accidents cardiaques chez des souris gestantes, sans mettre en péril leur vie ni celle de leurs fœtus. Sa patience paie : ses vidéos font le tour du petit monde du microchimérisme et même au-delà. Son équipe découvre qu’environ 40 % des cellules bioluminescentes fœtales proviennent directement du placenta – les fameuses cellules trophoblastiques, qui portent des marqueurs spécifiques –, les autres étant issues de l’embryon lui-même. Dans le cœur maternel, elles viennent se loger spécifiquement dans les régions abîmées, où elles se transforment en cardiomyocytes fonctionnelles ou bien en vaisseaux sanguins. Les railleries et les doutes s’estompent ; elle reçoit des financements importants.

En 2019, elle produit une nouvelle étude choc. Après avoir injecté un million de cellules fœtales dans la circulation sanguine de souris mâles, elle leur fait subir un accident cardiaque. Là encore, les cellules se dirigent vers les parties abîmées du cœur et œuvrent à sa réparation. « C’est la première fois que l’on montre que les cellules fœtales peuvent réparer un autre individu que la mère qui les porte. Ces cellules peuvent agir chez tout le monde ! », s’enthousiasme la cardiologue, qui souhaite désormais étudier le phénomène sur les primates. Cette fois, les sponsors devraient suivre : il ne s’agit plus uniquement d’une potentialité naturelle propre aux mères, sur laquelle il y a peu de chances de gagner de l’argent, mais d’un éventuel traitement, y compris pour les hommes. Ceux qui tiennent les cordons de la bourse devraient donc se sentir enfin concernés. Ce n’est plus seulement une « histoire de femmes ».

(…)

En remontant le cours méandrique des découvertes sur le microchimérisme, un autre frein m’est apparu : notre appétence pour les frontières, qui agissent comme autant de petites digues qui se mettent en travers de la science. Nous avons en effet une fâcheuse tendance à édifier des lignes de démarcation que nous considérons dès lors comme parfaitement claires et étanches. Mais des frontières la nature se joue. Et vient déjouer nos dogmes. En envisageant le placenta comme une barrière que seuls les nutriments et les gaz essentiels au bébé peuvent franchir, comment accepter l’idée d’une circulation de cellules en double sens ?

Même chose pour la barrière hématoencéphalique, censée protéger notre cerveau, mais qui laisse pourtant passer des cellules d’autrui. Le microchimérisme brouille aussi les frontières du temps : nous récupérons des cellules du passé, en provenance de nos mères ou nos grands-mères, autant que du futur, léguées par nos fœtus. Il trouble jusqu’aux frontières de la mort, puisque nos cellules buissonnières peuvent survivre à notre disparition. Plutôt qu’une succession d’existences confrontées à leur propre finitude, ces cellules en partage nous invitent à penser en matière de coexistence intemporelle, suggère la philosophe Margrit Shildrick. Même nos frontières corporelles sont mises à mal, car ces cellules créent une forme de continuité entre plusieurs individus, elles nous offrent un soi élargi aux autres.

Et si nous n’avions jamais été des individus ? Par définition, un individu est une entité autonome indivisible. Or, à l’échelle cellulaire, nous ne sommes ni autonomes ni indivisibles. Est-il possible que les organismes aient été sélectionnés par l’évolution comme des êtres multiples, des associations, et non comme des individus ? Se pourrait-il que nous soyons plus efficaces, plus résilients peut-être, lorsque nous sommes chimériques plutôt qu’homogènes ? Les écologues le savent depuis longtemps : plus un écosystème est riche d’espèces, plus il saura surmonter les épreuves de la vie. Un écosystème composé d’un seul génome est particulièrement vulnérable au moindre accident (agent pathogène, sécheresse, pollution, etc.). Pourquoi n’adopterait-on pas la même perspective écologique vis-à-vis des individus ? Car nous aussi sommes des assemblages hétéroclites – des holobiontes, disent les chercheurs.

« Les Cellules buissonnières. L’enfant dont la mère n’était pas née et autres folles histoires du microchimérisme », de Lise Barnéoud (éditions Premier Parallèle, 192 p., 19 €)
J'ai écouté son podcast sur France Culture, c'est intéressant mais elle un peu trop dans le sensationnalisme.

Mais surtout comme beaucoup de gens qui ne connaissent pas bien la biologie, elle oublie quelque chose d'absolument fondamental : il y a des règles dans le fonctionnement de la vie. Et absolument toutes ces règles ont des exceptions, toutes. Les règles qui n'ont pas d'exceptions, c'est qu'on ne les a pas encore trouvées mais on les trouvera. Et c'est pas parce que ces règles ont des exceptions que ça les remets en cause. Le microchimérisme est totalement intégré, ce qui ne change pas le paradigme que les individus dérivent génétiquement de l'oeuf fécondé.

La meilleure analogie qu'on peut trouver c'est la langue française. Quasiment toutes les règles de grammaire ont des exceptions, mais c'est pas pour ça que les règles ne sont pas vraies.

Quand elle dit que le microchimérisme remet en cause tout un paradigme sur le développement des individus, je ne suis désolé mais non, c'est faux. Ce qui n'empêche pas que c'est un domaine très intéressant.
Par ailleurs le scepticisme, je ne sais pas où elle l'a vu, en tout cas pas dans les congrès de génétique. Par contre oui, en science quand un fait nouveau est découvert, on le prend pas pour argent comptant, faut que ce soit reproduit, c'est valable pour tout et pas que pour le microchimérisme. Ça n'a rien de dogmatique et d'idéologique. On sait qu'on ne sait pas tout.
Citation :
Publié par Borh
Quand elle dit que le microchimérisme remet en cause tout un paradigme sur le développement des individus, je ne suis désolé mais non, c'est faux.
aujourd'hui ce n'est plus le cas, mais dans les années 1990 lors des premières découvertes ?
Citation :
Publié par znog
aujourd'hui ce n'est plus le cas, mais dans les années 1990 lors des premières découvertes ?
Je n'y étais pas mais j'en trouve pas la trace même dans de vieux articles.
Mais du coup, avant ces découvertes récentes, on devait bien avoir des données sur les maladies cardiaques des
  • Femmes nullipare
  • Femmes enceintes
  • Femmes primipares et multipares
Et c'était quoi l'explication qu'on avait sur la différence d'incidence des maladies cardiaques chez ces groupes d'individus ?


edit : ah ben c'est marqué plus haut, j'ai lu trop vite, c'était inexpliqué :
Citation :
Elle découvre que la chose est connue, mais encore inexpliquée : statistiquement, les femmes enceintes récupèrent mieux que les autres des accidents cardiaques. De manière générale, les femmes sont d’ailleurs moins atteintes que les hommes par les maladies du cœur. Hina a voulu comprendre pourquoi.
Au détours d'une présentation a l'hôpital: vous savez comment on se plaint que notre telephone nous écoute pour nous balancer des pubs? Ben, bientôt, autant utiliser tout cela de façon plus efficace: ton smartphone t'écoute. Tu tousses plus souvent? toutes les personnes avec leurs smartphones dans ta zone toussent plus souvent? -> centre d'épidémiologie/lancement d'alerte, une épidémie arrive, covid, grippe, vrs ou autre. On prépare de la place a l'hôpital en amont. On libère des lits, on s'assure que le personnel est prêt etc..

pas mal.

On sait déjà que l'IA détecte la toux du covid efficacement. url

Citation :
For instance, AI-based tools can analyse cough sounds to detect diseases, such as tuberculosis or COVID-19, and help with the treatment of infected individuals.

Read more at: https://yourstory.com/2023/07/how-ai...ture-pandemics
(l'article est un peu random car je ne peux c/c la présentation)

(et je ne sais pas s'ils travaillent de la même façon pour prévenir les épidémies de gastro )
Vos dents pourront de nouveau repousser
Bonjour à tous,

Voici une nouvelle qui va faire le bonheur de tout le monde, des petits aux grands, et surtout de nos chers papis et mamies :

Des chercheurs japonais ont trouvé un moyen de stimuler la repousse des dents !
https://usbeketrica.com/fr/article/d...usse-des-dents

C'est une découverte révolutionnaire qui pourrait changer la vie de millions de personnes dans le monde.

Les chercheurs ont déjà fait des essais concluants sur des furets, et les tests sur l'homme devraient débuter d'ici 2024.

Alors, à vos sourires !
Chaque année, cette maladie fait des centaines de millions de victimes. Pour certaines, c'est l'enfer, et ça peut durer une décennie, leur laissant des séquelles indélébiles.

Mais l'espoir renait ! De nouveaux traitements seront peut-être bientôt disponibles, car on a enfin compris le mécanisme à l'origine de l'acnée.
https://www.slate.fr/story/256557/bo...eau-traitement
Les éléphants, c'est de la biologie ?

Je viens d'apprendre qu'ils enterrent leurs morts. Du moins, les petits, parce que pour les adultes c'est trop compliqué.
https://www.lefigaro.fr/animaux/les-...cedes-20240301

Donc, on a là une espèce animale dont nous avons divergé il y a 99 millions d'années qui a des rites funéraires similaires à certains des nôtres.
Cela donne à réfléchir.
Répondre

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés