Situation au Japon - L'évolution de la situation nucléaire et sanitaire

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Publié par Opercule
Pourriez-vous m'expliquer succinctement pourquoi les réacteurs continuent de chauffer?
http://www.google.fr/search?q=r%C3%A9acteurs+continuent+de+chauffer+japon&ie=utf-8&oe=utf-8&aq=t&rls=org.mozilla:frfficial&client=firefox-a#sclient=psy&hl=fr&client=firefox-a&hs=oxI&rls=org.mozilla:fr%3Aofficial&q=fonctionnement+centrale+nucl%C3%A9aire&aq=0z&aqi=g-z1g4&aql=&oq=&pbx=1&fp=c81425ee7681e60
Lien direct vers le message - Vieux 15/03/2011, 01h27
Citation :
Publié par Opercule
Pourriez-vous m'expliquer succinctement pourquoi les réacteurs continuent de chauffer?
il n'y a pas de refroidissement étant donné qu'il n'y a plus de débit d'eau (donc l'eau présente y reste)

La chaleur présente à l'arrêt du réacteur entraîne une chauffe de tout ce qui est présent dans l'enceinte, donc les matériaux, le combustible mais aussi le circuit de refroidissement qui est devenu statique.

L'eau devient vapeur, la pression augmente, la température augmente etc

c'est une des raisons il me semble
Lien direct vers le message - Vieux 15/03/2011, 01h28
Ah, ouai, effectivement. J'étais entrain de me dire qu'ils allaient tous fondre sur place.

Enfin ça reste énorme quand même, surtout la forte croissance sur ces dernières heures qui fait redouter le pire.
Lien direct vers le message - Vieux 15/03/2011, 01h30
LeMonde.fr :
Citation :
Tepco a annoncé que le niveau de radiation autour de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima-Daiichi a quadruplé après la nouvelle explosion survenue dans le réacteur n°2. La radiation mesurée à 08h31 heure locale (00h31 en France) s'établit à 8 217 microsieverts par heure contre 1 941 mesurés quarante minutes plus tôt, a précisé Tepco.

Selon les autorités japonaises, en dessous d'un million de microsieverts par heure, le niveau de radiation ne constitue pas un danger pour la santé.
En dessous d'1 million de microsieverts / heure, pas de danger ?
D'après Wikipedia (http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89c...s_de_radiation), 1 200 000 microsieverts, c'est la "dose moyenne reçue par les survivants d’Hiroshima et de Nagazaki qui se trouvaient dans un rayon de 10 km d’une des 2 explosions"

Pas de danger en dessous de l'équivalent d'un Hiroshima par heure ?
Les autorités japonaises me semblent hyper optimistes... Ou alors il me manque une info !
Lien direct vers le message - Vieux 15/03/2011, 01h40
Personnellement le truc qui me ferait vraiment peur, c'est que la catastrophe puisse s'étendre.

Si on peut être sûr, une fois de plus, qu'au pire du pire du pire du pire de tout ce qui peut arriver si la lune noire s'aligne avec la vénus anti-nucléaire, que tous les coeurs entrent en fusion totale à l'air libre sans aucun moyen de refroidissement, réduisant à 0 toute enveloppe de confinement, et que donc même dans ce cas, les pires retombées seront une contamination (certes très fortes) par le sol d'une zone relativement circonscrite... je serais plus tranquille.

Parce qu'au point où on en est, avec les médias qui nous parlent de tchernobyl, les explosions successives etc, par rapport à une contamination très étendue, ça paraît un moindre mal


En fait ça fait chier internet. Si yavait pas cette possibilité d'avoir l'impression de pouvoir avoir des infos, alors qu'en fait, on ne saura réellement ce qu'il en est que dans quelques jours, j'irais me coucher en me disant "de toute façon je n'y peux rien, j'ai qu'à prier dans mon coin et venir aux nouvelles quand les infos seront plus sûres".
Mais là, avec les infos live et tout, impossible de ne pas rester accroché en me rongeant les ongles. :x
Lien direct vers le message - Vieux 15/03/2011, 01h44
La Question c'est plutot de savoir pourquoi les taux grimpent, si c'est du à l'explosion d'il y a deux heures, ou à une rupture partielle ou totale de l'enceinte de confinement... qui signerait le début des "vrais" ennuis.
Lien direct vers le message - Vieux 15/03/2011, 01h45
Citation :
Publié par Delou Hilys
La Question c'est plutot de savoir pourquoi les taux grimpent, si c'est du à l'explosion d'il y a deux heures, ou à une rupture partielle ou totale de l'enceinte de confinement... qui signerait le début des "vrais" ennuis.
Pour qu'ils grimpent aussi vite, soit ils ont fait une grosse lâchée de gaz, soit le confinement à un défaut, je vois pas d'autre option
Lien direct vers le message - Vieux 15/03/2011, 01h47
Citation :
Publié par Fugo
c'est une des raisons il me semble
Je dis certainement une connerie, y'a pas une émission de neutrons qui continuerait à se produire ?
Lien direct vers le message - Vieux 15/03/2011, 01h47
Citation :
Publié par Orald
Je dis certainement une connerie, y'a pas une émission de neutrons qui continuerait à se produire ?
Oui les neutrons retardés. C'est ça qui est à la source de l'inertie d'un réacteur.

Selon la TEPCO, le réacteur a une dizaine de valves pour soulager la pression et ils en ouvrent de plus en plus pour soulager l'enceinte.
Lien direct vers le message - Vieux 15/03/2011, 01h49
Visiblement je ne suis pas le seul à être surpris par l'estimation des autorités japonaises sur le seuil de danger. Toujours tiré du live de LeMonde.fr :
Citation :
Oui, donc 1 million de microSV, ça fait un SV par heure... à 20 SV c'est la mort assurée... alors quand on lit "Selon les autorités japonaises, en dessous d'un million de microsieverts par heure, le niveau de radiation ne constitue pas un danger pour la santé," c'est n'importe quoi !
La communication des autorités n'est vraiment pas rassurante...
Lien direct vers le message - Vieux 15/03/2011, 01h52
concernant l'incidence des doses de radioactivités, l'expérience de tchernobyl :
Citation :
Les quelque 600 000 « liquidateurs » qui étaient intervenus sur le site reçurent en moyenne une dose de l'ordre de 100 mSv (de 10 à 500 mSv) ; et le taux de mortalité de ce groupe semble avoir augmenté de quelque 5 %, conduisant à une estimation de quatre mille morts supplémentaires[2]. Cependant, si la mortalité a été anormalement élevée, le risque de cancer à proprement parler semble avoir diminué dans ce groupe : une étude récente sur 8 600 de ces liquidateurs qui avaient reçu une moyenne de 50 mSv, montre une sous-incidence significative de 12 % de l’ensemble des cancers par rapport la population générale russe, et n’a pas permis de mettre en évidence de relation dose-effet significative ; de même l’analyse de l’incidence des leucémies chez ces liquidateurs n’avait pas montré de relation dose effet significative[18]. Indépendamment des incertitudes sur les doses reçues par les « liquidateurs », souvent surévaluées en raison des avantages sociaux et des compensations liées au statut de « liquidateur », les données issues du suivi de ces travailleurs sont d’interprétation difficile, notamment à cause de l’éclatement de l’URSS, qui a rendu nombre de « liquidateurs » à leurs pays d’origine[16].
Il n'a pas été constaté d'effet statistiquement observable sur le taux de leucémie ou de cancer (autre que de la thyroïde) des populations les plus exposées : 116 000 personnes évacuées des zones hautement contaminées (exposition moyenne estimée à 33 mSv, avec des expositions maximales de l'ordre de quelques centaines de mSv), 270 000 personnes habitant les zones strictement contrôlées (exposition cumulée de l'ordre de 50 mSv entre 1986 et 2005), et les 5 millions d'habitants des zones faiblement contaminées (de 10 à 20 mSv)[2]. Ces zones contaminées (à plus de 37 kBq/m2 en Cs-137, soit un curie/km2) représentent un total de 200 000 km2.

En dehors de ces zones, dans le reste de l'Europe, le passage des « nuages radioactifs » a conduit à une hausse détectable de la radioactivité, mais la population a été exposée à moins de 10 mSv (c'est-à-dire deux ou trois fois la dose moyenne reçue par la radioactivité naturelle). En France, la radioactivité maximale enregistrée a été de l'ordre de 6 kBq/m2, cinq à six fois plus faible que la limite des « zones faiblement contaminées » (zones où les populations n'ont pas été évacuées). « L'explosion est restée très concentrée près de l'installation, et les retombées ont été dispersées par de grandes "plumes", qui sont montées très haut dans l'atmosphère et ont traversé l'Europe, diluant leur concentration... ça aurait pu être bien pire »[19].


Si l'on suppose que le taux de cancers varie en fonction de l'exposition suivant une loi « linéaire sans seuil », prolongeant le taux de 5 % de cancers par Sievert que l'on constate statistiquement au-dessus de 100 mSv, le nombre total de cancers supplémentaires induits dans ces zones contaminées serait à long terme de l'ordre de 5 000, soit un pour mille de la population exposée (et une extrapolation sur le reste de l'Europe conduirait à 50 000 victimes supplémentaires). Mais de tels chiffres ne peuvent être validés scientifiquement, et sont donc très polémiques : une sur-mortalité de ce niveau n'est pas détectable par des moyens statistiques[20], et la validité de l'hypothèse « linéaire sans seuil » est par ailleurs sujette à caution[21].
http://fr.wikipedia.org/wiki/Catastrophe_de_Tchernobyl

L'estimation officielle de la Commission internationale de protection radiologique, c'est une loi linéaire de 5 % de cancer par Sievert. ( ca rejoint à dire qu'a 20 SV la mortalité est à 100 % )

http://fr.wikipedia.org/wiki/Faibles...%27irradiation

Une radiographie des poumons entraîne une dose de 0,3 mSv[26] à 1 mSv[24]. Une radiographie dentaire correspond à une dose de 0,2 mSv.
Lien direct vers le message - Vieux 15/03/2011, 01h54
Un tableau qui permet de situer la puissance de l'exposition, les symptômes et l'issue du patient.
Si mes souvenirs sont bons 1Gy (Gray) égal 1 Sievert. Le taux de radioactivité est largement en dessous d'un sievert mais ça devient sérieusement préoccupant

Edit pour en dessous, il devrait rester la capsule qui contient le réacteur qui est elle même isolée par l'enceinte de confinement. Quand tu peux lire le réacteur est nu, à mon avis c'est pour parler du combustible qui n'est plus sous une couche d'eau à cause de la défaillance des pompes.
Lien direct vers le message - Vieux 15/03/2011, 02h03
Je n'ai pas très bien compris, l'unité "mSv" mesure le taux de radioactivité en une heure ou elle mesure l'augmentation de la radioactivité par heure ? Je penche plus pour la première, mais cela me parait ambigüe.

Et vous entendez quoi par "le réacteur 2 est nu" ? Il reste encore des protections, non ?
Lien direct vers le message - Vieux 15/03/2011, 02h04
Il y a deux enceintes de confinement ; Le Batiment principal fait d'acier et de béton, qui a explosé dans les 3 tranches et la Cuve en elle meme, faite des memes matériaux qui elle est encore intacte dans tous les cas.
C'est d'ailleurs l'enjeu principal ; Si les cuves tiennent, l'évènement sera somme toute anodin pour l'environnement, Cf. TMI. Si par contre elles sont percées par le Corium, la on se dirige clairement vers une contamination extrêmement grave (même si limitée géographiquement)
Lien direct vers le message - Vieux 15/03/2011, 02h10
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