Des oiseaux au loin ont l' air de se moquer de moi.Je leur souris, j' ai trouvé un coquillage original ce matin, ses stries me proposant un voyage à l' intérieur, où à l' extérieur.J' ai entendu ma dulcinée m' appeler, au loin, pour mon dernier repas.J' aime la mer, elle seule peut prendre mon dernier souffle.
Pendant le repas, je ne la regarde pas.J' ai fais ma vie, elle comprendra, je vais nager loin, me laisser aller par la tendresse des vagues qui me caressent.
Je suis au milieu de nulle part, seul avec moi même et des milliards de poissons.
Je vais les nourrir, ils méritent plus de me bouffer par rapport aux asticots, je fais partie de leur vie, et j' imagine la cérémonie pompeuse où mes proches auraient pleuré comme pour évacuer leur trop plein d' émotion depuis qu' ils sont en vie.
Je l' ai échappé belle.
Je plonge, 5 mètres, je m' oublie totalement, je suis en phase avec ma vie passée, j' ai toujours nagé dans le bonheur.
Rien ne défile, je suis un élément sacrifié, et je fais partie comme toute chose d' une équation.
J' ai décidé de me noyer, je ne me suicide pas, je prend conscience de la vie, je prend conscience de mes limites, de ce jeu qui m' a donné tant de bonheur.
10 mètres, rien ne défile, ça me fait du bien, j' ai jamais réfléchis vraiment, à part pour cette décision de choisir ma mort, et pas mon incinération ou mon enterrement.
C' était ça où une overdose, entouré de 4 jolies créatures.Je préfère les poissons pour mon dernier moment, ils sont à la base de l' équation.
15 mètres,l' oxygène me manque, j' en ai toujours bien profité, je tend mes muscles dans un dernier souffle, je me moque de tout ce qui a traversé ma vie, de là où j' étais et d' où j' aurais été encore.
J' ai parcouru des milliards de km, j' aime la vie, j' aime tout ce qui la compose.Je suis mort comme je le voulais, bouffé par les poissons.
Le plus tard possible.
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