Une décennie de cinéma - 2000/2010

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Publié par Kafka Datura
Perso j'ai trouvé Gran Torino sympa et drôle pour le personnage d'Eastwood, mais oui clairement c'est un remake de Karate Kid dans son histoire. Je ne vois pas vraiment ce qu'il y a de plus là dedans, c'est quand même le choc des clichés.
vous avez bu ou quoi???
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Publié par Dubfire
As-tu vu le film ?
Bah, oui quand même Récemment en plus.

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Dire que Gran Torino c'est une copie de Karate Kid dans son ensemble, et qu'il n'apporte aucun autre élément, c'est juste . Ce film fait ressurgir une émotion chez le public tout au long du film. On ressent une tension si importante qu'on est heureux quand celle-ci descend à la fin du film. De plus, dans le film de Clint Eastwood, on peut voir plusieurs choses. D'une la mort du vieux joué par Clint. Rarement on a vu dans ses films la mort du gentil. D'autre part, ca symbolise selon moi la fin d'une époque où Client était acteur.

Pour le reste, le film est assez parlant pour ne pas en rajouter.
Oui enfin là c'est du metacinéma que tu fais, perso moi je m'en cogne.

Maintenant que le film ait une symbolique propre aux fans d'Eastwood ne me choque pas, mais il faut bien comprendre que l'histoire, en soit, est bien celle de Karate Kid : un vieux qui transmet son savoir à un jeune paumé en difficulté d'intégration à travers des méthodes peu orthodoxes. C'est, en tout cas, le propos de la moitié du film.

Maintenant Gran Torino se veut aussi plus profond, et développe pour cela le personnage du vieux. Perso j'ai trouvé le personnage rigolo, un peu pathétique et particulièrement digne. Aussi particulièrement cliché, mais bon. Ses grands moments m'ont fait rire, et c'est sûrement ces moments là qui m'ont le plus fait aimer le film.
Citation :
Publié par Dubfire
As-tu vu le film ?

Dire que Gran Torino c'est une copie de Karate Kid dans son ensemble, et qu'il n'apporte aucun autre élément, c'est juste . Ce film fait ressurgir une émotion chez le public tout au long du film. On ressent une tension si importante qu'on est heureux quand celle-ci descend à la fin du film. De plus, dans le film de Clint Eastwood, on peut voir plusieurs choses. D'une la mort du vieux joué par Clint. Rarement on a vu dans ses films la mort du gentil. D'autre part, ca symbolise selon moi la fin d'une époque où Client était acteur.

Pour le reste, le film est assez parlant pour ne pas en rajouter.
tu as raté toute la subtilité, le jeu d'acteur, les prises de caméra et la profondeur des personnages de Karate Kid toi
C'est con je vais faire une réponse à liste, mais ces dix dernières années mon beaucoup moins marqué que les autres, je ne sais pourquoi... En bonus je mettrais bien Avatar pour avoir vraiment fait de la 3D grand public, bref voila en gros ce que je retiens :


-Superzeros : Watchmen & V for Vendetta
- Action : Rocky 6 & Rambo 4
- Science Fiction : Moon
- Peplum / historique : Gladiator
- Policier / Crime : Time and Tide & Sin City
- Gore (pourrait être mis dans comédie aussi) : Shaun of the dead
- Guerre : Windwalker
- Arts Martiaux : Fighter in the wind
- Animation : Amer Beton, La traversé du temps, Chihiro , Wall-E
- Documentaire : Le Monde selon Mosento
- Drame : Oldboy & Donnie Darko
- Fantasy : Lords of the Rings
Je continue ici la réflexion entamée précédemment.

http://img15.imageshack.us/img15/4756/arrivederciamoreciao200.jpg
A priori (on verra dans quelques années, le recul aidant), les années 2000 ont été bien plus intéressantes que les années 90. Revoyez un film de ces années 90, d'ailleurs, et c'est frappant : ça a déjà atrocement vieilli. Par exemple, le cinéma d'action : après le concours d'esbroufe de la décennie précédente (Matrix, Terminator 2, Scream, Il faut sauver le soldat Ryan, les films pour moi les plus influents, mais copiés de tellement mauvaise façon...), retour à un cinéma direct, brut, parfois viscéral, inspiré à la fois du documentaire et des films des années 70, instaurant d'ailleurs un nouveau tic de caméra pénible : la caméra qui bouge de partout.

Du côté des auteurs, ils auront sans doute respiré bien plus aisément. Tirant souvent parti de la baisse des coûts de production (le numérique), du désir de certains acteurs très connus de se faire une crédibilité indépendante, et surtout de la volonté des majors de réussir de gros coups commerciaux à peu de frais, on a vu de très nombreux cinéastes ayant des choses à dire tourner des films qui ne ressemblaient pas à un film de vacances tourné clandestinement avec des acteurs trouvés dans la rue. A de très différentes échelles, c'est Resnais et son casting éblouissant, c'est Jarmusch qui filme ce qui lui passe par la tête, c'est Desplechin qui s'offre Deneuve, ce sont les Coen avec George Clooney et Brad Pitt, mais c'est aussi Peter Jackson qui réalisé son rêve de gosse avec King Kong, c'est Soderbergh qui se permet Solaris grâce à Ocean's Eleven...

Avec en conclusion parfaite de cette décennie, le triomphe atomique (du déjà vainqueur de la décennie précédente) du meta-auteur, à savoir James Cameron et son Avatar, le film d'auteur le plus cher et le plus rentable du monde.

Sinon, à titre très personnel, j'aurai surtout vécu cette décennie comme celle du retour triomphant du cinéma de genre. Depuis la Palme d'Or de Pulp Fiction, ce cinéma a largement droit de cité, il apparaît à la fois respectable et hype, reconnu à la fois par Mad Movies, les Cahiers du Cinéma ou Libération. On ne compte plus les fils de Carpenter, Peckinpah, Friedkin, Argento, Leone, Melville, Romero, Cronenberg, qu'ils se nomment Neil Marshall, Christopher Smith, Bong Joon-Ho, Park Chan-Wook, Takashi Miike, Johnnie To, Pascal Laugier, Rob Zombie, Peter Jackson, Sam Raimi, Fabrice Du Welz, Christophe Gans, j'en passe des tonnes.

Bon, après, il conviendrait sans doute de dégager un cinéaste majeur, ou au moins plusieurs.

http://img191.imageshack.us/img191/6818/gerryn.jpg
A la réflexion, donc, je n'en dégage qu'un, qui aura à mon sens écrasé la décennie de tout son génie. J'aurais pu dire Lynch, mais finalement, Lynch, je m'en fous un peu. C'est éblouissant, c'est virtuose, c'est superbe, c'est fou, mais à quel moment on est ému ? Non, pour moi, et largement, le plus grand cinéaste des années 2000, du siècle, donc, c'est Gus Van Sant. Enfin, j'aurais pu dire "les plus grands cinéastes", tant Van Sant est deux. Il y a le Van Sant acclamé, l'expérimental (à voir), celui de la trilogie du temps, ces trois monstres superbes que sont Gerry, Elephant, Last Days, et il y a le Van Sant rangé, presque institutionnel, qui nous aura sorti Finding Forrester et Milk. Pour moi, les deux Gus Van Sant sont à un même niveau de génie et d'émotion. D'ailleurs, en fouillant un peu (en revoyant les premiers, quoi), on comprendrait sans doute que c'est une seule et même personne...

Achetant les Cahiers du Cinéma qui offrent ce mois-ci une rétrospective de la décennie, je me livre comme leurs journalistes à un choix des 10 films de la décennie les plus chers à mon coeur, rangés par ordre alphabétique :
  • Arrivederci Amore, Ciao de Michele Soavi
  • Children Of Men d'Alfonso Cuaron
  • Cloverfield de Matt Reeves
  • Gerry de Gus Van Sant
  • Gran Torino de Clint Eastwood
  • Sky Captain and the World of Tomorrow de Kerry Conran
  • Superbad de Greg Mottola
  • Sweet Sixteen de Ken Loach
  • The Royal Tenenbaums de Wes Anderson
  • Un conte de Noël d'Arnaud Despleschin
C'est si dur, une liste...

http://img192.imageshack.us/img192/6981/cloverfield2.jpg

En bonus exclusif, les 3 scènes qui m'auront le plus marqué :
  • D'abord la bagarre de fous furieux entre King-Kong et les tyrannosaures dans le King-Kong de Peter Jackson. Que du numérique, une idée scénaristique absolument aberrante, mais voilà, c'est Peter Jackson, c'est jubilatoire, et on n'a qu'une envie : crier "vas-y le singe, fous-y dans la tronche !" Imaginons deux minutes la même scène entre les mains de Michael Bay, et savourons celle du néo-zélandais barbu.
  • La discussion sur un banc, dans le jardin, entre Mathieu Amalric et Catherine Deneuve, dans Un conte de Noël, histoire de comprendre ce qu'est un acteur. "Tu ne m'aimes toujours pas, hein ?" demande une mère à son fils. "Je ne t'ai jamais aimée" lui répond-il. "Moi non plus" conclut-elle. Ca fait plus peur que n'importe quel torture flick à la Hostel.
  • La fusillade finale de The Devil's Rejects de Rob Zombie, les trois tarés congénitaux fonçant contre le barrage de police avec leur décapotable, tous flingues dehors, pendant qu'hurle le "Freebird" de Lynyrd Skynyrd. Moment cinématographiquement délirant, de la poésie chez les rednecks les plus dégénérés, et pourtant ça marche : sans doute le moment de cinéma le plus viscéral, le plus sincère et le plus assumé de la décennie.
Déjà merci, c'est gentil de me lire (je fais de ces pavés des fois...).

Ensuite, Cloverfield, j'avoue que c'est un des films qui m'a le plus entraîné, immergé, étouffé, dans tous ceux que j'ai vus au cinéma. Je sautais sur mon siège, je me tortillais, je me rongeais les ongles, j'étais à fond dedans. Intuitivement, c'est un film que j'ai vécu viscéralement, comme ça ne m'arrive pas souvent.

Et puis, à la réflexion (j'avais pondu un gros pavé à l'époque sur Jol), c'est vraiment un film exceptionnel pour moi. La force de l'imaginaire déployé, la subtilité de l'écriture et du montage (la non-explication restant pour moi le point d'orgue, la clé du film,c'en est absolument admirable), la beauté aussi des images, l'universalité et la justesse des symboles invoqués, tout ça en fait pour moi l'un des plus enthousiasmants films des années 2000.

Je l'ai revu il y a quelques temps, sur ma petite télé cette fois, même si ça n'est pas un film à voir toutes les deux semaines (Hellboy et Hot Fuzz conviennent mieux), ça tient largement la relecture. Au-delà du choc visuel, auditif, ressenti au cinéma, la gestion de l'action et des temps morts, la psychologie des personnages, la qualité de la narration quoi, tout ça me rappelle le meilleur cinéma d'action (je pense à Aliens de Cameron, allez savoir pourquoi). Ca n'est pas qu'un ex-gros buzz, qu'une esbroufe à effets spéciaux, c'est une vraie grande aventure de cinéma.
J'allais poser exactement la même question que chocoREM après avoir lu ta réponse, Dandal, et tu m'as donné envie de revoir Cloverfield qui a, je pense, souffert au final de tout le hype qu'il y avait eu autour de sa sortie. Je repense notamment à toutes les énigmes en ligne, le trailer mystérieux diffusé des mois avant, etc...

J'ai également Milk qui m'attend en DVD, je n'avais même pas vu que c'était un Van Sant (dont le court métrage dans Paris, je t'aime m'avait tout de même déçu).

[Et pour Superbad ? Je l'avais vu en VO au ciné et il ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable, si ce n'est la relation entre les flics et McLovin'
Ah je précise que c'est un choix de films tout à fait personnel, déjà (je connais assez peu de monde qui a été bouleversé comme un gosse devant Sky Captain, mais moi oui...).

Pour Superbad, c'est très représentatif de ma façon nouvelle de voir le cinéma : vautré sur mon canapé, la télécommande dans une main et un verre de vin rouge de Bordeaux dans l'autre (et une clope au bec). Supergrave je ne l'ai vu qu'à la télévision, mais comme vous le savez si vous avez Canal + ou CanalSatellite, les films passent un nombre incalculable de fois.

Et à chaque fois que passait Supergrave (ou En cloque mode d'emploi de la même clique Apatow, d'ailleurs), il faut bien avouer que je restais scotché devant.

A la première vision, je me suis dit "oui, c'est sympa, mais c'est pas la comédie du siècle, c'est un peu lourdaud". Puis à la deuxième, j'ai commencé à comprendre que chaque adolescent pouvait se reconnaître en Seth / Evan / Fogell (McLovin), que chaque jeune adulte pouvait se voir dans les flics à la recherche de leur adolescence.

En fait, j'ai rarement vu des personnages aussi crédibles (la terrible contradiction entre pures pensées amoureuses et obsession sexuelle, très palpable aussi dans Les Beaux Gosses) et attachants (le "I love you man" final). Petit à petit, les répliques qu'on trouvait vulgaires et quelconques, à la 47e vision, deviennent brillantes et plausibles. La structure d'errance sur une nuit, aussi, reste tout à fait rare dans un genre, la comédie, qui s'attache énormément à faire monter et descendre des situations. Ici, pas de ça, on est totalement opposé par exemple à la structure classique de la comédie romantique (encore à la mode à Hollywood) et on se rapproche (l'improvisation aidant) presque de Cassavetes, je trouve.

Et finalement aujourd'hui j'aime énormément le film. En plus c'est super drôle (McLovin, quoi !).
Into the Wild de Sean Penn avec Emile Hirsch incarnant Christopher McCandless qui s'est lui-même surnommé Alexander Supertramp. L'histoire vraie d'un étudiant qui décide de rompre avec la société, vagabonder pour au final vivre seul dans la nature.
Je pense que c'est le film que je vis le plus et ca a été particulier pour moi la nuit d'été ou j'ai décidé de mater ce Dvd sans savoir à quoi m'attendre. Très influencé j'ai tout de suite voulu en savoir plus, depuis j'ai lu Thoreau, Tolstoï ou Jack London, j'ai aussi lu le bouquin dont le film est adapté.
Ce film est beau sans l'être, les images sont belles ( on voyage dans une bonne partie des Etats-Unis ), les musiques accompagnent très bien ( l'harmonica, les textes de Vedder, Canned Heat ) mais il assume ce paradoxe en traitant d'un sujet beaucoup plus complexe, toujours du point de vue de McCandless, la société. On découvre donc des personnes au fil de l'aventure, le tout accompagné de citations qui sont une sorte de bilan après chaque partie, et la conclusion que je vous laisse découvrir qui mets un point d'honneur à ce choix.
Superbad j'avoue que c'est le seul film sorti de l' "industrie" Apatow pour lequel j'ai vraiment de l'affection. Je pense que comme beaucoup c'est cette histoire d'amitié touchante entre deux adolescents qui m'a ému, au-dela de l'histoire avec ses moments graveleux et/ou stupides. J'avais même été étonné de cette subtilité qu'on ne retrouve pas dans une grande majorité des films plus ou moins semblables, particulièrement ceux d'Apatow, qui sont juste amusants à mon goût, voire mauvais pour le tout dernier.
Effectivement, je gardais un souvenir de comédie sympathique de Superbad, mais rien de transcendant si ce n'est des relations entre personnages plus poussées/travaillées qu'à l'habitude. Je le mets sur ma liste des "films à revoir avec un regard plus approfondi", merci :]
Citation :
Publié par Dandal
Achetant les Cahiers du Cinéma qui offrent ce mois-ci une rétrospective de la décennie
J'allais justement poser une question concernant la sélection du magazine. Je l'ai feuilleté ce matin et je n'arrive pas à expliquer qu'ils aient pu mettre dans leur top 10 La Guerre des Mondes de Spielberg... D'autant plus qu'il côtoie Mullholand Drive! Une explication?

[En ce qui me concerne, pour les deux je ne me pose pas la question s'ils feraient partie ou non de ma liste: il y en a pour lequel oui c'est sûr et l'autre.. Bah l'autre j'arrive vraiment pas à comprendre comment on peut se poser la question. Ou alors je suis vraiment passé à côté du film. ]
Citation :
Publié par Dandal
Ah je précise que c'est un choix de films tout à fait personnel, déjà (je connais assez peu de monde qui a été bouleversé comme un gosse devant Sky Captain, mais moi oui...).
Rhaa je l'ai oublié lui dans ma liste ^^
Un autre auquel j'ai pensé qu'apres et qui pourrait te plaire si tu as aimé Sky Captain pour son style visuel c'est Casshern un film japonais de Kazuaki Kiriya de 2004 ( à voir en VOst comme d'hab ) qui à la la même touche graphique.

Touche graphique plus courante en orient ( Avalon, The resurection of the little matchgirl ... ) que je trouve vraiment magique mais malheureusement en occident c'est pour le grand public considéré comme du FX de mauvaise qualité passant totalement à coté de l'effet de style .... ( y'a cas voir l'acceuil qu'a eu Sky capitain justement ... )

J'apprécie tes goûts et tes critiques Dandal, mais c'est chaud dans ta liste je suis d'accord que pour Children of men et Gran Torino. En même temps y'a aussi trois films que j'ai pas vus.
Citation :
Publié par Dr Horrible
Je l'ai feuilleté ce matin et je n'arrive pas à expliquer qu'ils aient pu mettre dans leur top 10 La Guerre des Mondes de Spielberg... D'autant plus qu'il côtoie Mullholand Drive! Une explication?
J'ai vu ça aussi, je me le suis d'abord expliqué par le snobisme des Cahiers, dont plusieurs rédacteurs citent par exemple Femme fatale de De Palma dans les meilleurs films, alors que pour moi c'est un des pires trucs que j'ai jamais vus (Darkmore l'ancien avait expliqué ici même de façon particulièrement brillante pourquoi il avait trouvé ça génial, mais je serais infoutu de reproduire son argumentation, je me contenterai en son hommage d'un "ph34r").

Et puis, à la réflexion, La guerre des mondes est quand même un film extrêmement fort, à la noirceur assez inouïe. C'est dur, violent, ça pose de nombreuses questions morales, et comme c'est Spielberg ça reste foutrement bien filmé. Bien que n'ayant pas accroché plus que ça, plusieurs années après il m'en reste de nombreux souvenirs, ça n'est pas un signe anodin.

C'est donc un film qu'il faudrait sans doute que je revoie attentivement, accompagné si possible d'une critique pertinente et de pistes de lecture que je n'ai malheureusement pas encore.
Citation :
Publié par ]-[it0
Un autre auquel j'ai pensé qu'apres et qui pourrait te plaire si tu as aimé Sky Captain pour son style visuel c'est Casshern un film japonais de Kazuaki Kiriya de 2004 ( à voir en VOst comme d'hab ) qui à la la même touche graphique.
Rrrrah j'ai pas du tout aimé Casshern.

Graphiquement, je peux éventuellement y voir un lien, mais ça n'est pas du tout ce qui m'a intéressé dans Sky Captain. Non, la vraie force du film, ce qui m'a poussé à créer un lien intime, c'est l'imaginaire déployé. Les avions à hélices qui n'existent pas, le savant fou, la (très) jolie journaliste, le héros toujours cool, l'île perdue au milieu d'on ne sait où, les bébêtes bizarres...

Le film renvoie à tout un imaginaire des années 30 / 40, en fait, explicitement aux films de Cooper et Shoedsack (King Kong, Les chasses du comte Zaroff...), aux serials, et aux comics de l'époque. Moi j'y ai retrouvé mon imaginaire d'enfance, Blake & Mortimer, Le rayon U, Tintin, Spirou, Buck Danny, Flash Gordon, les premiers Alfred Hitchcock, tous ces trucs qui me faisaient rêver quand j'étais gosse. Ca m'a interpellé avec une très vive nostalgie...

Casshern, bon, c'est assez rigolo, il y a quelques combats assez réussis, mais ça n'a pas du tout la même force pour moi : je n'ai pas grandi avec les mangas, ni avec la dark fantasy mise en scène dans ce film, en plus l'histoire est quand même assez simplette, bref je n'ai pas du tout accroché (par contre, tu cites aussi Avalon, et là pour le coup ça a été une excellente surprise pour moi).

Citation :
Publié par Albion
J'apprécie tes goûts et tes critiques Dandal, mais c'est chaud dans ta liste je suis d'accord que pour Children of men et Gran Torino. En même temps y'a aussi trois films que j'ai pas vus.
Nan mais c'est une liste totalement personnelle, je n'ai jamais prétendu avoir un quelconque monopole du bon goût. Encore heureux que vous ne soyez pas d'accord avec moi, un forum c'est là pour ça ! Mais détaillez, que diable, que nous nous écharpions avec style !

Et puis j'aimerais voir beaucoup plus de listes, c'est un exercice assez idiot et particulièrement cruel (j'ai passé une heure au moins à réfléchir, à retirer des trucs, etc), mais je trouve ça très rigolo de lire la liste des autres. Hop, au boulot !
Je suppose que ca a déja été dit ( oui j'ai pas eu le courage de faire tout le topic après plus de 100 réponses, j'avoue ) mais pour moi cette décénnie aura surtout été marquée par la surenchère toujours plus forte des effets spéciaux : On retrouve une sorte de "précurseur" dans le fameux Matrix d'ailleurs, qui a foutu une claque démente à la grande plupart de son public et a totalement popularisé le bullet time et autres ralentis grand-guignolesques qu'on voit maintenant partout. On voit donc apparaître du bon comme du mauvais dans la surenchère, mais surtout avant tout une politique du blockbuster qui mise tout sur des effets spéciaux bluffants au détriment d'un scénario qu'on jette sur une aire d'autoroute ( le meilleur exemple que j'ai étant le film G.I.Joe sorti cet été, je crois ). Dans les films qui avaient été marquants dans leur caractère "a fond les mirettes", j'ai le souvenir du King Kong de Jackson, de Casino Royale ( toujours pas remis de la scène de la caisse qui s'envole d'un coup sur la route ), ou bien de Transformers. Quelle meilleure fin donc pour cette décénnie que l'arrivée de la 3D, et surtout que le grand évènement de la 3D, à savoir Avatar, un film qui ne brille pas par son scénario ( IMHO en tout cas ), mais qui est incroyablement, magnifiquement beau quand il est vu en 3D.

J'ai aussi noté une popularisation de l'adaptation de tous les supports : Maintenant on trouve de tout, par exemple les SdA ou les HP en film pour le cas des livres, ou encore, un cas encore plus parlant, la quasi-intégralité des DC et des Marvel qui ont leur film à succès propre.

Mais bon, là j'ai cité que ce qui pouvait donner les plus mauvais résultats dans le ciné surtout, tout ce qui avait été pour la plupart une déception pour moi ( sauf evidemment Matrix, les SdA ou autres ).
Surtout parce que je trouve que faire une liste de tous les films qui ont changé ma façon de voir le cinéma dans cette décennie serait une entreprise bien trop longue. En plus, je risquerais de me répéter avec tout ce qui a été déja dit, ou d'en oublier la plupart : Tout ce qui me vient à l'esprit là, ce serait :

Avalon, son monde virtuel dérangeant où notre monde réel devient un monde parallèle, et surtout le film en soi, très beau et réussi ;
Eternal Sunshine of the Spotless mind, déja cité beaucoup de fois, pour le voyage dans l'imaginaire qu'il offre, sa poésie, et le talent de Jim Carrey qui est pour moi un des meilleurs acteurs de cette époque ; plus généralement, la plupart des films de Gondry, dont Be Kind Rewind qui m'avait vraiment donné le sourire ;
Into The Wild, tout simplement parce qu'il est magnifique ;
Identity, un thriller à huit clos pas vraiment remarqué mais que je trouve très bon, surtout par son twist final génial ;
Shaun of the Dead, Hot Fuzz, parce que voilà quoi, le duo est absolument poilant et rend ces parodies hilarantes ;
Million Dollar Baby et SURTOUT Gran Torino, simplement, comme pour ItW, parce que c'est magnifiquement beau ;
Toutes les suites qui ont changé ma vision de voir un héros où un personnage emblématique, comme les très réussis Batman Begins puis The Dark Knight avec un Bale très à l'aise, ou bien la réussite de Daniel Craig dans Casino Royale dans l'objectif ardu de devenir le nouveau James Bond, la nouvelle idole de la classe ;
Enfin, Memento, parce qu'il est très bien tourné, que le système à l'envers rend bien de la perte de mémoire et que c'est très bien joué ; Insomnia aussi, de Nolan, avec Pacino et Williams que j'adore.


Mais bon, comme dit plus haut, j'en oublie des centaines, et je trouve ça débile seulement de prendre ceux là, parce qu'en une décénnie j'ai bien du voir des milliers de films, j'ai bien du être épaté des centaines de fois, certains ont du changer ma façon de voir le cinéma, certains acteurs ont dû me bluffer, et ca serait impossible de tout me remémorer comme ça d'une traite.
Citation :
Publié par Dandal
Casshern, bon, c'est assez rigolo, il y a quelques combats assez réussis, mais ça n'a pas du tout la même force pour moi : je n'ai pas grandi avec les mangas, ni avec la dark fantasy mise en scène dans ce film, en plus l'histoire est quand même assez simplette, bref je n'ai pas du tout accroché (par contre, tu cites aussi Avalon, et là pour le coup ça a été une excellente surprise pour moi).
Oui je comprend probleme de references personnelles ( peut-etre generation meme ? ), moi Casshern m'a touché au-dela de l'histoire ... pour moi le film dis beaucoup plus de choses dans ses visuels que dans son scenario qui est souvent à la limite du pretexte.

Avalon, etant fan de Mamoru Oshii, j'ai faillit le citer mais je l'ai revu y'a un an et malheureusement je n'ai pas retrouvé la claque que j'avais pris au cinéma la premiere fois ... comme quoi parfois il vaut mieux resté sur ses souvenirs. Mais ça reste un grand film, à voir.

Je suis d'accord avec toi sur ton analyse de Capitain Sky même si pour moi c'est du rétro, sans la nostalgie.
Citation :
Arrivederci Amore, Ciao de Michele Soavi
Tu as lu le livre dont est tiré le film?
J'ai eu l'occasion de le lire, j'avais bien aimé, et pu boire un café avec son auteur (mon prof d'italien étai son traducteur), et donc approfondir un peu ma lecture, et je n'étais pas au courant du film...
un film pas encore cité qui m'avait marqué Les lois de l'attraction, adapté du roman du meme nom par roger avary, un pote a tarantino. Certainement le meilleur anti teenage movie.
Citation :
Publié par Dandal
Jconclut-elle. Ca fait plus peur que n'importe quel torture flick à la Hostel.
  • La fusillade finale de The Devil's Rejects de Rob Zombie, les trois tarés congénitaux fonçant contre le barrage de police avec leur décapotable, tous flingues dehors, pendant qu'hurle le "Freebird" de Lynyrd Skynyrd. Moment cinématographiquement délirant, de la poésie chez les rednecks les plus dégénérés, et pourtant ça marche : sans doute le moment de cinéma le plus viscéral, le plus sincère et le plus assumé de la décennie.
j'ai adoré ce film, en grande partie pour la scène finale mais aussi pour l'ambiance horreur/road movie du film !

j'ai été agréablement surpris par le film !
Pour ma part je retiens :

- Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain. Seul film que j'ai vu 3 fois sur grand écran. Du coup, Un long dimanche de fiancailles était quand même pas mal aussi. Bref <3 Jeunet.

- The Dark Knight mais aussi Memento de Nolan.

- la trilogie Seigneur des Anneaux de Jackson of course

- dans le genre addictif quand même, bah les Harry Potter. Ca restera un record de films, même si le jeu d'acteur ne m'emballe pas plus que ca.

- tous les Tim Burton ^^ (La planète des Singes, Big Fish, les Noces Funèbres, Charlie et la Chocolaterie et j'en passe...)

- Casino Royale qui a enfin révolutionné les James Bond \o/

- Kill Bill car jouissif

- 300 et Sin City pour l'épique et le style

- effectivement Gladiator qui est sorti en 2000 est aussi épique

Mais si je n'en retiens qu'un seul c'est bien LFDAP ffs §
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