Tu restes sans rien faire = la situation que tu décris.
Tu fuis = c'est la situation ou tu préfère rester malheureux parce que tu n'affrontes pas le problème mais il te suis quand même.
Tu prends de quoi te défendre = tu tentes même si tu as peur.
Bref ce que tu décris, "je l'aime vraiment alors je ne sais plus quoi faire devant elle", c'est juste n'importe quoi, c'est rester devant un danger sans réagir. Et c'est pas parce que tu fais quelque chose que tu as moins peur. C'est juste un instinct de survie. Alors oui, chacun à un instinct de survie plus ou moins fort, et ça s'entraîne. Mais ne dis pas que on doit toujours être dans cet état là.
C'est comme si un type se retrouvait toujours dans la même situation et faisait toujours la même erreur. C'est le prendre pour un con. Dans ton cas, c'est te prendre pour un con.
Là où nos avis diffèrent, c'est que tu considères que tu as toujours le "choix" de tes actes, et qu'il est toujours possible de surmonter les facteurs qui pourraient empêcher ce libre choix par la seule force de la volonté (force que l'on peut accroître par l'expérience). Personnellement, je vois juste la raison et l'émotion comme deux vases communicants, et que tu ne peux pas prendre une décision réfléchie/rationnelle quand le vase de l'émotion est plein (j'insiste sur le 'plein'). Si tu y parviens, ce n'est pas grâce à une sorte de "possibilité de choix permanente", mais seulement parce que tu as fait diminuer la jauge d'émotion pour la jauge de raison.
D'où le fait que des personnes, à vie, auront une peur bleue des araignées qui les paralysera, malgré toutes les thérapies que tu veux. La "force de volonté" n'est pas illimitée, même si elle se pexe (point sur lequel je suis d'accord, par contre).
On n'a juste pas le même modèle pour expliquer des phénomènes similaires.
La dichotomie sentiments/raison c'est carrément romantique. Surtout si on part du principe que les sentiments dominent la capacité de raisonnement.
Sentiment est un mot que j'ai mal choisi alors. "Emotion" est (peut-être) plus adapté. Je vois vraiment l'angoisse/gêne/désarmement/gaucherie/comportement irrationnel de "l'amour" exactement de la même manière qu'une phobie : la proximité d'un être ou d'un certain contexte provoque une vague émotionnelle qui obstrue (plus ou moins, ça dépend de beaucoup de choses) la capacité à réagir de manière rationnelle ou réfléchie. C'est davantage du domaine du psychologique que du sentiment.
Par ailleurs, il n'y a rien de romantique à dire que l'émotionnel peut diminuer tes capacités de raisonnement, c'est un fait  .
Edit pour en dessous : je ne mets pas que "l'amour" dans le "vase" de l'émotion :/ . Bon, je dois vraiment mal m'exprimer  , tant pis.
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