Michael Jackson : mi-Ange mi-démon ?

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Publié par Borh
c'est un gamin qui n'a pas eu d'enfance et qui du coup n'a pas pu grandir dans sa tête. C'est mon avis ultra personnel qui n'engage que moi, mais je ne pense pas qu'il était pédophile. Il avait juste un esprit de gamin, et comme tous les gamins, il préférait s'entourer de gamins plutôt que d'adultes. Après la cupidité de certaines familles a fait le reste.

Bref, une histoire très triste de mon point de vue.

Sur le plan artistique, je trouve que ce qu'il a fait avec les Jackson Five est vraiment fantastique. Sa carrière solo, c'est du super efficace à défaut d'être original, ça s'écoute tout seul. Et vu qu'il était quand même bien entouré, techniquement c'est pas mal du tout. En tout cas, jusqu'à Bad, après j'aime moins (Black and White, Heal the World, c'est caca).

Ma chanson préférée, reste Smooth Criminal.

Edit : je pense comme Kyudojin en fait.
Déja +1 pour Smooth Criminal.

Personnelement, je pense que si il n'a pas su accepter d'être un adulte et qu'il à refoulé sa couleur, c'est à cause de son père. Suréxploité durant son enfance, il n'en a pas vraiment eu. Quand il s'en est rendu compte il à voué une haine incroyable à son père, qui l'a privé de ce qu'il à recherché. Pour refouler son père, il a refoulé ce qui le rapprochait le plus de son père, sa couleur de peau, seul chose qui le liait à lui (mis a part son nom de famille). Le noir, couleur (je ne suis pas raciste bien sur) du "mal" (chevalier noir etc...). Son père, pour lui était "le mal". Il s'est donc "blanchi", pour, en quelques-sortes, dire: "Je n'ai rien à voir avec cet homme".

Pour ce qui est des affaires de pédophilie, je ne vois pas comment un homme voulant se comporter comme un enfant, donnant 200 millions de dollars aux enfants défavorisés, et d'autres millions pour divers gosses, avoir des rapports pédophiles. En tant qu "enfant" lui-même, il savait très bien que le viol est un mal pour la personne qui le subit, et il n'irait jamais faire de mal à un enfant, se considérant comme tel.

Ensuite viennent les médias, qui ont entamé sa descente aux enfers:
Bien sûr, les affaires de pédophilies sans aucunes preuves, organisées par des parents véreux pour taxer du fric à Michael Jackson, profitant de sa naïveté,ils les accentuent, alors que les dons aux associations humanitaires Etc... Ils en ont rien à foutre.

La mort de Michael Jackson, Roi de la Pop, Un des meilleurs danseurs de tous les temps, est à mes yeux la mort d'une victime. Rest In Peace.
Citation :
Publié par Leni
Il a osé faire de la musique accessible, quel capitaliste !


Dans ce cas, brulons Queen et leurs chansons "We Will Rock You", "Don't Stop Me Now", "We Are The Champions"....

Non, comme Queen, comme les Rolling Stones, les Beatles, et des dizaines d'autres groupes, Michael Jackson a prouvé qu'on peut faire de la musique à la fois accessible, révolutionnaire et de qualité inouïe.
afk infarctus

Non désolé mais assimiler la démarche artistique des Stones et de Michael Jackson, c'est un peu comme comparer Coluche avec Eric et Ramzy, ca vend beaucoup, c'est de la musique / de l'humour, mais les similarités s'arrêtent là...C'est peut-être la faute de son père mais la musique qu'il a fait n'a jamais eu d'autre vocation que de rapporter de l'argent, ce qui n'est pas comparable à l'authenticité d'une musique qui émerge d'une classe populaire révoltée, qui a changé les mentalités de son époque, et pas uniquement la façon dont on faisait de la musique à cette époque, loin de là (pour la danse je n'y connais rien et admets donc qu'il ait très bien pu être révolutionnaire dans ce domaine).

Michael Jackson est peut être une machine a hits, à tubes, un dieu des charts mais pour toutes les fois ou le terme "musique commerciale" est mal employé, permettons nous de l'utiliser ici ou il est si bien approprié.
Citation :
Publié par TheJoker
Michael Jackson est peut être une machine a hits, à tubes, un dieu des charts mais pour toutes les fois ou le terme "musique commerciale" est mal employé, permettons nous de l'utiliser ici ou il est si bien approprié.
Ok Satisfaction a été composé après une beuverie où, alors que le guitariste était bourré, il a composé le riff immortel. Ca s'arrête là. La logique de création était juste pas exactement la même. Là ou MJ composait bien entouré et calmement des "futurs hits en puissance", les Stones avaient pas besoin d'être entourés pour que ça plaise.
Mais la logique commerciale était la même. Suffit de voir des mecs comme Sid Vicious, soit disant Punk révolté de milieu populaire, ou autre The Who ... Enfin voila, revoit tes classiques et tu verras qu'à partir d'un certain moment, la logique de composition des gros groupes est de faire de la thune, tout en faisant de bons morceaux. tout comme MJ.

Les rolling stones, aussi révolutionnaire leur musique soit, c'est de la "musique commerciale" aussi. Pourtant, comme MJ, ils ont révolutionné leur milieu.
Citation :
Publié par TheJoker
C'est peut-être la faute de son père mais la musique qu'il a fait n'a jamais eu d'autre vocation que de rapporter de l'argent, ce qui n'est pas comparable à l'authenticité d'une musique qui émerge d'une classe populaire révoltée
C'est vrai que pour faire de la musique faut être né dans un taudis, être d'extrême gauche, fumer des pétards et chanter des paroles de rebelles tel Tryo.

Ce qu'il faut pas lire...

Citation :
qui a changé les mentalités de son époque, et pas uniquement la façon dont on faisait de la musique à cette époque
Quel(s) artiste(s) peuvent se vanter d'avoir changer les mentalités ? Aucun.
Citation :
Publié par Loreak

Quel(s) artiste(s) peuvent se vanter d'avoir changer les mentalités ? Aucun.
Non mais pour faire de la bonne musique il faut avoir du talent et on peut l'avoir en étant fils d'académicien ou de la princesse de monaco, mais "révolutionnaire" comme le posteur que javais quoté disait, ya mieux que marionnette de clip toute mignonne exploited by papa comme background, c'est tout.

EDIT : Je voulais pas m'enflammer sur ce sujet mais en fait si, l'assimilation des Stones avec Tryo (groupe sur lequel je fait caca encore plus mou que sur MJ) est juste absurde tant la consensualité de Tryo est absolue. Ensuite oui les stones on aussi pondu des merdes calibrées FM et salle d'attente mais ce n'était pas la raison d'être de leur carrière, voilà.)
Citation :
Publié par Loreak
Quel(s) artiste(s) peuvent se vanter d'avoir changer les mentalités ? Aucun.
Si, Bob Dylan (avec notamment son "The Times they are a Changin'")
Citation :
Publié par TheJoker

EDIT : Je voulais pas m'enflammer sur ce sujet mais en fait si, l'assimilation des Stones avec Tryo (groupe sur lequel je fait caca encore plus mou que sur MJ) est juste absurde tant la consensualité de Tryo est absolue.
Où ais-je assimilé les Stones avec Tryo, tu t'enflammes pour rien.
Voir les stones dans le sac "né dans un taudis, d'extrême gauche, fumeur des pétards et paroles de rebelles tel Tryo" m'a juste choqué (puisque c'est apparemment la musique que je défends, Stones y compris).

Bref en plus j'aime meme pas les stones c'est des vendus de première mais je voulais simplement insister sur le fait que leur musique n'est pas née commerciale et à but purement lucratif, tandis que j'ai la foutue impression que MJ na jamais cherché autre chose que le succès en terme de quantité de ventes.

Après je ne suis personnellement pas choqué que des gens qualifient de "bonne",
"excellente" ou "innovante" sa musique, mais "révolutionnaire" non, c'est un gros leurre de voir en lui un précurseur de tas de choses là ou il s'est souvent contenté de suivre le mainstream musical de l'époque.

EDIT pour en dessous: Novatrice semble plus réaliste que révolutionnaire déjà, ensuite chercher à plaire n'est pas chercher à vendre, et tout en trouvant que c'est des gros vendus je reste persuadé que les stones ont commencé par se dire "venez les gars on va jouer du Rock" sans penser à l'argent autrement que sous la forme d'un rêve d'ado là ou papa jackson rêvait de dollars de facon beaucoup plus rationnelle imo
Citation :
Publié par TheJoker
afk infarctus

J'assimile pas leur démarche je me fous de la manière dont ils sont arrivés à leur résultat, le point commun de ces groupes et de MJ, c'est d'avoir créé de la musique très novatrice, de très bonne qualité et qui a eu un succès fou, c'est tout.

Après les Rolling Stones faisaient leur musique pour plaire aux gens, pas pour leur faire mal aux oreilles, donc indirectement => vendre.
Sinon ils feraient comme certains groupes de BM qui font leur musique que pour eux mêmes, qui donnent des concerts à 3 élus paumés au fond d'une cave et qui vendent leurs albums sur 666 cassettes audios signées à la main.
ca me fait franchement marrer quand je lis qu'il fesait que des trucs commerciaux. Ya quantité de titre osé en terme de son . 2000watts, in the closet, dangerous, Jam.. tabloid junkie...

ya pas que you rock my world, billie jean et les autres morceaux 'classiques' dans la discographie de jackson, faudrai se reveiller
Citation :
Publié par hubert le chasseur
son éducation (stricte), son succès, les dollars l'ont tué.
C'est vrai il a juste donné environ 200 millions de dollars pour des œuvres de bienfaisances .

Ange pour moua car c'était encore un enfant et moua aussi
ange pour moi aussi et j'ai jamais cru a ces histoires de pédophilies. MJ the best!
Pour moi MJ est la démonstration qu'un mec talentueux et gentil fini par se faire bouffer et pourrir par la société de merde.
Message supprimé par son auteur.
Ange pour tout ceux qui connaissent vraiment l'homme et son histoire, démon pour les gens qui n'étaient pas fan de sa musique et qui se sont fait une opinion négative d'MJ à traver les journaux et la presse à scandale.

C'est pas plus compliqué que celà et moi qui suit fan depuis la première heure d'MJ (enfin depuis que je suis en âge d'écouter de la musique ^^), je défendrais toujours Mickael contre les attaques injurieuses qu'il a pu avoir contre lui !

Là au moins où il est, il pourra rester éternellement un enfant, RIP MJ ...
Je n'ai pas trouvé de source sérieuse quant à cette prétendue confession.

A mon avis c'est simplement un blog qui cherche à faire son buzz et ça c'est le genre de choses qui peuvent ruiner sa vie (quand je vois les réactions dans les commentaires c'est assez effrayant).
23M de $ l'acquittement ça fait cher le pedobear quand même
En tout cas ce que je dirais c'est que quoi qu'il en soit, je pense que c'était un mec qui avait un bon fond et qui a eu une vie quand même assez triste.
Pourquoi vouloir évoquer sa vie et surtout parler des problèmes qu'il a eu ?

Puis désolé, ça sent le sujet pour le descendre encore..il est mort bon sang , foutez lui la paix.. - -'

Le truc c'est qu'on ne peux pas être gentil, passer du temps avec des enfants sans que ce soit mal vu..
Bientôt jouer avec ses gosses sera vu comme de la pédophilie !
Pour ce qui est de ses multiples chirurgies esthétique..bah c'était son envie, son problème..ça ne regardait que lui.

Il était un enfant dans un corps d'adulte, voilà ce tout ce qu'il y a à dire, rien de plus, rien de moins...

Et c'est "Peter" Pan, pas "Piter"
Un documentaire passé sur Arte il y a quelques années (ça devait être en 2003 ou 2004) sur MJ était tout simplement excellent. Je ne le retrouve pas, mais voilà en gros de quoi il s'agissait. Un ensemble de personnes différentes (dont des psychiatres) tentaient de faire un portrait de MJ, et tentaient de définir sa personnalité à partir de la manière dont il se mettait en scène, analysaient l'image qu'il donnait de lui- même dans ses clips, dans ses photos publiques, dans ses interviews, dans sa manière de vivre, etc.
De ses clips, il ressortait notamment qu'il se niait comme personne, et qu'il se mettait en avant comme déjà mort. Un des faits marquants était qu'il se montrait totalement habité par la mort (cf Thriller, mais aussi un clip dont je ne me souviens plus du nom, assez marrant mais avec plein de squelettes).
Bon, c'est très général, un peu vaseux et pas bien attirant comme description, mais si vous tombez sur ce documentaire un jour, regardez- le (et peut- être que ça passera dans les jours / semaines à venir du fait de sa mort).
C'était vraiment bien fait et assez fouillé (enfin, pour le tout- venant), et ça faisait vraiment changer de regard sur la personne MJ.
Citation :
Publié par Roger F. Gint
Je n'ai pas trouvé de source sérieuse quant à cette prétendue confession.

A mon avis c'est simplement un blog qui cherche à faire son buzz et ça c'est le genre de choses qui peuvent ruiner sa vie (quand je vois les réactions dans les commentaires c'est assez effrayant).
J'ai du mal à voir la véracité ou non-véracité dans cet article mais si ça peut forcer à délier les langues, ce n'est pas plus mal. Autant le second procès me parait assez farfelu avec la mère reine de l'escroquerie, autant le premier, il y avait des zones d'ombres.

Maintenant s'il s'avère qu'il a menti, c'est une belle extorsion de fonds et c'est un peu tard pour parler.
Deux articles pour un peu plus détailler de quoi on parle.

Par Jacob Weisberg

Citation :
Je n'ai jamais cru en la pédophilie de Michael Jackson. Tout d'abord il ne correspond pas au profil du pédophile. Les personnes abusant d'enfants tendent à agir de la même façon, encore et encore. Une étude montre que les personnes qui agressent sexuellement des garçons commettent près de 280 délits de ce type dans leur vie. Or aujourd'hui, malgré l'appât du gain qu'engendreraient de telles accusations contre Michael Jackson, seules deux victimes présumées se sont présentées avec des allégations détaillées.

De plus ces deux accusations, séparées de dix ans, ne correspondent pas à un modèle l'une et l'autre. Pour parler franchement, dans le cas le plus récent, l'accusateur - victime du cancer - a déclaré avoir été tripoté par Michael Jackson. Le précédent plaignant, dont la famille a perçu en 1993 vingt millions de dollars de dommages et intérêts, accusait le chanteur d'abus sexuel plus extrême, et parlait notamment de rapports bucco-génitaux.

Mais la raison principale pour laquelle je n'ai jamais cru à la description dressée par le procureur, qui faisait de Michael Jackson un prédateur sexuel, agissant de manière préméditée, «préparant» ses victimes, est le fait qu'elle ne sonne pas bien d'un point de vue psychologique. Qu'il ait oui ou non touché un garçon de manière inappropriée, Michael Jackson semble trop fragile émotionnellement pour agir comme un adulte, encore moins comme un déviant sexuel. Naïf, juvénile, et profondément meurtri, il paraît piteusement incapable de faire preuve de la moindre intention criminelle, mais également de toute réflexion adulte.

Les gens ont tendance à en faire trop au sujet du comportement étrange et à multifacettes de Michael Jackson.Mais est-ce si étrange ? Enfant, dès l'âge de sept ans, il fut forcé de travailler par un père cruel et violent. (S'il avait été envoyé dans une usine ou dans une mine de charbon au lieu d'aller sur scène, nous aurions éprouvé plus de compassion à son égard). Enfant, il fut privé de ce que même les enfants abusés ou défavorisés peuvent avoir: l'école, les amis, les jeux.

Au lieu de cela, Michael fut transformé en un artiste sexuellement troublant, un garçon dont la voix de soprano suscitait la passion des femmes. Il fut transformé en un témoin de la sexualité des adultes à un âge où cela n'a pu être que terrifiant et incompréhensible pour lui. A 10 ans, il se produisait dans des clubs de striptease et se cachait sous les couvertures des chambres d'hôtel tandis que ses grands frères montaient avec des groupies. A 11 ans - l'âge auquel son psychisme semble avoir été figé - il était une superstar. «Mon enfance me fut entièrement enlevée», a-t-il confié. Quasiment tout ce qui paraît anormal chez lui peut être expliqué par son émouvante mais désespérée tentative de retrouver son enfance volée.

Il n'est pas tout à fait juste de décrire le monde que créa Michael Jackson autour de lui comme un fantasme de jeunesse. Grâce à sa santé et sa célébrité, il fut capable de vivre comme un enfant retraité. Avec l'aide de la chirurgie esthétique, il fit de lui un adolescent, pré-pubère. Il s'amuse avec des jouets de luxe, des animaux domestiques extraordinaires, des promenades dans son parc d'attraction et les tours de son magicien personnel.

Ce qui ressortit durant le procès (de mars 2005) n'était pas l'image d'un homme jouant avec des enfants pour les séduire. C'était l'image d'un homme jouant avec des enfants parce qu'il se voyait lui-même comme l'un d'entre eux. Lui et ses amis du «Apple Head Club» restaient éveillés toute la nuit, jouant à des jeux vidéos, regardant la télévision et mangeant du popcorn.

En l'absence de toute autorité parentale, ils auraient parfois bu du vin dans des canettes de Coca, auraient fait des canulars téléphoniques, lu des magazines obscènes et essayé de s'écœurer les uns les autres (en se léchant le visage par exemple). Enfant dans sa tête, Michael Jackson voit son comportement comme totalement innocent. C'était une soirée pyjama; cela n'avait rien à voir avec de la séduction.

D'où sa confession à Martin Bashir, le cinéaste anglais dont le documentaire de 2003 Living With Michael Jackson amorça les récents problèmes du chanteur, dans laquelle il précise, d'une façon qui semble sincère, qu'il ne dort avec des jeunes garçons que par amour, et non pour des raisons sexuelles.

Michael Jackson semble ne pas être à même de comprendre suffisamment la sexualité des adultes pour pouvoir comprendre pourquoi les gens lui ont prêté de bien plus sinistres intentions.
Il y a ici, évidemment, un précédent littéraire. «Je suis Peter Pan», confie-t-il à Bashir. Dans le ranch Neverland, comme dans la nursey Darling, les garçons dorment tous dans la même pièce. Michael, comme Peter, se voit lui-même comme le père, le grand-frère et le leader. Il mène les enfants perdus vers des galopades et des aventures.

Une comparaison plus intéressante peut être entre Jackson et l'auteur de ce conte J.M. Barrie. Comme Jackson, Barrie a souffrait d'une croissance interrompue liée à la mort de son grand-frère adoré quand il avait six ans. Selon le livre de Andrew Birkin «J.M. Barrie and the Lost Boys: The Real Story Behind Peter Pan», le mariage de Barrie n'a jamais été consommé et sa relation la plus profonde a été celle avec les frères de Llewelyn Davies, les cinq garçons qu'il a rencontré à Kensington Gardens à Londres et qui ont inspiré les personnages de Peter Pan.

Barrie a joué avec les enfants, plus ou moins vécu et habité avec eux et rêvé de partager son lit avec eux. Il n'y aucune preuve de relations physiques. L'hypothèse la plus probable est que Barrie était célibataire et asexué.

Aujourd'hui, nous trouvons l'idée de non sexualité plus étrange que celle d'une sexualité déviante. Mais dans le cas de Michael Jackson, elle semble plus vraisemblable que toute autre explication. Les comportements étranges de Jackson semblent être la conséquence de ce qu'il a subi enfant.

Martyrisé par son père, il est devenu extraordinaitement gentil et généreux avec les enfants. Terrifié par la sexualité des adultes, il s'est figé dans une immaturité prè-adolescente. «Je n'ai jamais été trahi et trompé par des enfants», a déclaré Jackson. «Les adultes m'ont laissé tomber».
Par Jérémy Charbonnier

Citation :
La rédaction de Zescoop a décidé de vous livrer un article très complet sur le procès de Michael Jackson, reprenant tous les faits majeurs, doublé d'une réflexion sur le personnage et la personnalité de la star. Ce procès, finalement peu couvert par les médias dits traditionnels, a été beaucoup plus commenté sur Internet. L'article ne reprend que des faits et des déclarations, il ne s'agit pas ici de donner une opinion mais d'éclairer le lecteur quelques heures avant le verdict. Après quatre jours de délibérations, les jurés n'étaient toujours pas parvenus à un verdict ce mercredi soir.

On nous avait promis des révélations fracassantes, de la pornographie, des pleurs, du sexe, la démonstration de la ruine d'un chanteur populaire. De quoi remplir les non moins douze chefs d'accusation qui pèsent sur les trop larges épaules de Jackson, de quoi captiver les lectrices de la presse people. On nous a offert une figure christique mutante, sujette à tous les outrages, un roi en fin de règne.
On avait déjà eu droit, avant l'ouverture du procès le 31 janvier de cette année, à un flux permanent de fuite d'informations et de rumeurs toutes plus sensationnelles les unes que les autres. On nous avait promis un procès à teneur hautement pornographique, au vu du matériel porno-pédophile censé avoir été saisis dans la chambre de Jackson. On nous a fait la preuve de l'étrange normalité d'un homme qu'on voudrait descendu de la lune en faisant le Moonwalk.
Des chiffres, les seuls que l'accusation ait pu fournir, sont ceux des perquisitions. Pas moins de quatre-vingt policiers présents, cinq disques durs d'ordinateurs saisis, des centaines de revues et de livres, des quantités de courrier, plusieurs dizaines de VHS. Quatre-vingt policiers pour une perquisition, plus que pourn'importe quelle affaire criminelle jamais menée dans le comté de Santa Barbara.
Mais la presse n'eut finalement pas grand-chose à se mettre sous la dent au cours des quatorze semaines écoulées; pas d'os à ronger, pas de révélations choc; d'où la relative impartialité des médias durant le procès, synonyme d'un quasi silence, bref une couverture médiatique sans commune mesure avec ce quelle avait été en 1993. A l'époque, le "procès" fut diligenté sans appel par des médias déchaînés, avec pour preuve de la charge, les délires les plus salaces et les spéculations les plus folles de quelques journaliste exaltés; Jackson se terrant alors dans le silence espérant ainsi calmer le bruit, et ne pas salir davantage son nom tracé d'étoiles aux branches bien écornées.

Dernière ligne droite

C'est vendredi 4 juin 2005, autour de l'enfant prodige de la famille, que la quasi totalité du clan Jackson - Katerine, Joseph, Janet, LaToya, ses frères Tito, Jermaine, Randy- s'est rendue une dernière fois au tribunal du comté de Santa Barbara, avant que le jury ne se retire pour délibérer et décider du destin futur de Michael Jackson. L'artiste, dans un complet, toujours très élégant, est apparu une nouvelle fois amaigri, une silhouette fantomatique, avançant soutenu par ses proches, ou tenant la main de ses parents Katerine et Joseph. Le clan Jackson fait bloc, plus uni que jamais autour de son fils génie de la musique et de la danse. Tout au long du procès Michael Jackson aura été présent, faisant face et dévisageant son accusateur et sa mère, lors de leurs témoignages respectifs.
Souhaitant une fin rapide à son calvaire, la défense a décidé d'interrompre la comparution de ses témoins la semaine dernière. Exit donc les témoignages d'Elizabeth Taylor, et d'une centaine d'autres personnalités, Jackson ne souhaitant pas prolonger le supplice de sa vie étalée et imposer cette corvée à ses proches. "Il est nerveux, c'est très difficile d'être assis là à entendre ces accusations, toutes ces choses horribles et ne rien pouvoir dire," a expliqué sa porte parole Raymone Bain. Cette décision d'interrompre prématurément les témoignages de la défense peut signifier deux choses; soit la défense est dès à présent certaine de son dossier et donc de l'acquittement de son client, soit comme l'affirme la magasine Vanity Fair, Jackson se sait déjà condamné, s'en remettant à la prière et au soutien spirituel quotidien du révérend Jesse Jackson.

"Un père pour mes enfants"

La défense a diffusé ces derniers jours une vidéo de la mère du plaignant, où elle parle de Michael comme de "la réponse à ses prières", "un père pour ses enfants". Azja Pryor, une amie de la famille, est venue témoigner combien Janet Arvizo (la mère du plaignant) était "excitée de direau monde entier que l'amitié de Jackson n'était rien d'autre qu'une superbe amitié" au travers de la vidéo Living with Michael Jackson Take II. Pourtant quelques jours après avoir fait de telles déclarations,Janet Arvizo portait pla inte en ayant au préalable contacter ses avocats. Elle portait plainte et brandissait des accusations, moins de 15 jours après que Jackson ait demandé à la famille Arvizo de quitter son ranch- parc d'attractions de Neverland, sur les conseils de ses proches; ses derniers se méfiant des intentions réelles de Janet Arvizo.
Des accusations portées après que Jackson ait cessé de financer grassement les frais en shopping et manucure de la mère (7,000 $ en trois semaines comme en a témoigné Mike Radakovich son comptable). Accusations portées après que la mère ait rencontré des avocats et notamment Larry Feldman déjà impliqué dans l'affaire de 1993 en tant qu'avocat de l'accusation; LarryFeldman l'homme qui a négocié la somme astronomique de 15 millions de $ (empochant lui même 5 millions de plus lors de la transaction) versée par Jackson pour faire taire les accusations. A ce propos, Jackson ne cesse de se repentir d'avoir à l'époque payé dans l'espoir de préserver son image des outrages d'un tel procès. Jackson est bien conscient qu'il ne serait sans doute pas dans un tribunal aujourd'hui à vivre ce qu'il avait tenté d'éviter dix ans auparavant, sa vie privée étalée à la multitude, son intimité violée, sa mère Catherine présente chaque jour du procès, effondrée.

Des témoins comme charges de la preuve

Pourtant, au cours des quatorze semaines du procès, le ministère public s'est montré bien incapable de produire un dossier solide. Aucune preuve tangible, aucune trace d'ADN de la star ou de son accusateur n'a été relevée sur une quelconque pièce à conviction saisie en novembre 2003 lors de l'hollywoodienne perquisition du Ranch de Neverland, résidence de Michael Jackson. Les quelques empreintes du jeune garçon nommé Gavin, relevées sur des "magazines pour adultes", le furent après qu'il les ait manipulées lors de son témoignage devant le grand jury - procédure antérieure et préparatoire au procès.
Un fait majeur apparaît au terme de ces milliers d'heures de débats : tout le dossier, toute la crédibilité de l'accusation ne repose que sur des témoignages, souvent contradictoires et sujets à bien des doutes. Etablir la liste des contradictions et des incohérences entre les témoignages (de l'accusateur, de son frère et de leur mère) lors du procès et leurs déclarations effectuées devant le grand jury serait une sinécure.
A tel point que le hargneux et pugnace procureur Thomas Sneddon a fait appel à une loi californienne autorisant la comparution de "témoins" et l'évocation d'éléments relatifs à d'autre affaires antérieures aux faits reprochés à l'artiste. Le but étant d'établir un profil de pédophile récidiviste pour Jackson.

D.S.

Thomas Sneddon n'hésite pas à affubler publiquement Jackson du sobriquet " Wako Jacko". Thomas Sneedon, ou plutôt "Tom" comme l'appelle Janet Arvizo avec qui il dînait la veille du début des auditions devant le grand jury. Thomas Sneddon, cet illustre inconnu, ne l'est plus depuis "l'affaire" de 1993 instruisant le dossier au cours duquel il obligea notamment l'artiste à se soumettre à une humiliante séance de photographies de ses parties génitales devant cinq agents de police. Tom Sneddon, cet illustre inconnu, auquel Jackson a "dédié" la chanson D.S. sur l'album HIStory, texte dans lequel le procureur est assimilé à un membre du K.K.K. et de la C.I.A. Une chanson se terminant par un coup de feu.
Le vieux procureur puritain, républicain convaincu, père d'une fratrie de neuf enfants, qui nous présente sa fidèle épouse Pamela sur son site internet, est un homme " tout comme il faut", au combien respectable. Thomas Sneddon ne semble pas avoir apprécié la chanson D.S. (jeu phonétique sur son nom), ne cessant jamais ses investigations depuis dix ans, menant inlassablement sa petite vendetta, saisissant les services sociaux de l'enfance à plusieurs reprises; avant d'arriver à ses fins en novembre 2003 suite à la diffusion du documentaire du déjà illustre Martin Bashir "Living with Michael Jackson".

Child Service Warrant

Les quelques lignes qui suivent sont extraites de l’enquête menée par l’unité des cas sensibles de la protection de l'enfance de l'état de Californie entre le 14/2/03 et le 27/2/03. "Le 14/02/03, un cas d’abus sexuel sur mineur a été signalé à la hotline par une personne de l’école du LAUSD - Los Angeles Unified School District-. Les accusations portaient sur une négligence de la mère et des abus sexuels de la part d’un artiste/... L’appel à la hotline faisait suite à la diffusion d’une émission dans laquelle les enfants affirmaient avoir partagé le même lit que l’artiste/ ... L’enquête menée par la Sensitive case unit a démontré que les accusations de négligence et d’abus sexuel étaient infondées à la fois par la division LAPD du Wilshire et le département. La mère des enfants a expliqué qu’elle pensait que les médias avaient sorti les choses de leur contexte. Elle a également dit que son enfant/...en était au stade 4 d’un cancer et avait subi un an de chimiothérapie, en plus de l’ablation de la rate et d’un rein. Elle a déclaré que l’artiste avait été comme un père pour ses enfants et faisait partie de la famille. La famille était entrée en contact avec l’artiste par l’intermédiaire d’une personne de la Laugh factory, qui avait appris que l’enfant/... désirait rencontrer l’artiste, qui avait alors rencontré/...pendant qu’il était à l’hôpital.Concernant les accusations d’abus sexuel, la mère a déclaré que ses enfants ne restaient jamais seuls avec l’artiste. Elle a ajouté que son fils avait dormi dans la même chambre que l’artiste, mais n’avaient pas partagé le lit. L’artiste dormait par terre. L’enfant, ..... a été interviewé par la CSW au sujet des accusations et a nié toute forme d’abus sexuel... Les deux enfants ont exprimé leur tendresse pour l’artiste et ont déclaré avoir beaucoup apprécié la visite de son logement, car ils y ont régulièrement joué dans le parc, joué aux jeux vidéo, ou regardé des films. La plus âgée des enfants -16 ans -.. a également été interviewée par le CSW. Elle a déclaré avoir accompagné ses frères lors des soirées passées chez l’artiste et n’avoir jamais vu de comportement déplacé entre ses frères et l’artiste."
Il est à noter, fait pour le moins intéressant et révélateur dans le cadre d'un procès pour pédophilie, que deux assistants sociaux des services de protection à l'enfance sont venus témoigner à la décharge de Jackson, affirmant que Gavin (c'est le nom du jeune plaignant) leur avait confié que "Michael est le mec le plus cool du monde", affirmant que l'artiste n'avait jamais eu de geste déplacé à son encontre.

J.C. PENEY

Les réponses incohérentes entre les déclarations de son frère ou les propres dires de Gavin lors de sa déposition devant le grand jury sont pléthores. Le flamboyant avocat principal de la défense, Maître Thomas Mesereau s'est employé à démontrer que les membres de la famille du garçon accusant Michael Jackson de pédophilie sont des "plaignants professionnels, habitués des dénonciations calomnieuses rapportant gros". Parmi les exemples, la défense évoqua l'accord à l'amiable que la mère conclue en 2001 avec la chaîne de magasin J.C. Peney, pour un montant de 132.308 $. Interpellée avec son fils (Star le frère de Gavin) en flagrant délit de vol, elle déposa plainte en se disant victime d'une agression sexuelle commise par les agents de sécurité du magasin. Elle fit constater 72h plus tard des marques de coup, qu'elle incombât aux agents de sécurité alors même qu'elle faisait condamner son mari quelques mois plus tard pour violence conjugale.
Thomas Messereau lui rappela " vous ne disiez pas la vérité lors de cette déclaration sous serment ", "c'est exact" répondit Arvizo. Et Messereau de conclure "Plutôt que de reconnaître sa culpabilité dans l'utilisation de ses enfants pour du chapardage, Janet Arvizo a concocté une histoire scandaleuse, selon laquelle les agents de sécurité chargés de garder la famille avaient fait un usage excessif de la force, et en fin de compte l'avaient agressée sexuellement... Vous avez le pouvoir de les rendre riches et de les aider à ne plus travailler un seul jour de leur vie."
Le grand magasin avait décidé de conclure un accord amiable, craignant que le jury ne penche en faveur de la famille d'un garçon alors âgé de 9 ans malade du cancer, aujourd'hui l'accusateur de Michael Jackson. Le jeune accusateur avait pris l'habitude d'appeler "Maman" ou "Papa" ces célèbres visiteurs, notamment Jim Carey ou Chis Tucker; ce dernier a expliqué lors de son témoignage, avoir donné plus de 1500$ à Gavin, décrivant l'enfant comme "très malin, parfois roublard", sollicitant toujours plus d'argent. Une image en totale contradiction avec le profil d'adolescent manipulable esquissé par Thomas Sneddon. Des vocables de "Papa" généreusement distribués de manière à attendrir les généreux visiteurs, selon les avocats de la défense.

Arnaque à la compassion

Michael Jackson n'a jamais cessé de visiter les hôpitaux d'enfants malades lors de ses tournées, arrivant avec des camionnettes remplis de jouets. Michael Jackson n'a pas cessé, au cours des derniers mois, comme il le fait depuis des années, d'accueillir à Neverland chaque semaine, qu'il soit présent ou non, un groupe d'enfants des quartiers défavorisés de Los Angeles ou des enfants gravement malades. Jackson est indubitablement coupable d'une chose : une naïveté à faire peur, la croyance de la pureté des enfants, la croyance en un monde manichéen où l'innocence de l'enfant s'opposerait aux calculs des adultes.
Gavin, l'enfant d'origine hispanique des quartiers défavorisés de Los Angeles, atteint d'un cancer, ne voulant que des amis, si possibles plutôt riches et célèbres; et c'est Jackson qui mordit le plus fort à la jolie histoire, lui qui s'investit le plus, suite au souhait formulé par l'enfant de simplement rencontrer son idole. Et pourtant ... Le 22 mars dernier Louise Palanker, une comédienne qui s'occupe de groupe d'enfants comédiens a dit à la cour avoir remis 20.000$ à la famille en juin 2001. S'étonnant de découvrir quelques mois après que la somme n'avait pas servi à aménager une chambre médicalisée pour l'enfant, mais à acheter un home-cinéma que toute la famille utilisait, elle expliqua que la mère possédait alors plusieurs comptes bancaires pour encaisser les aides et secours divers qui lui étaient diligentés dans le but de soigner Gavin. Elle touchait néanmoins une aide de l'état de Californie d'un montant de 769 dollars par mois alors qu'elle vivait au frais de Jackson dans une des Guest houses, tout en ayant encaissé, cerise sur le gâteau, les 132.000$ de sa juteuse plainte contre le magasin J.C. Peney.
Janet Arvizo, la mère de l'accusateur a bien failli ne pas venir du tout déposer devant le jury, alors même qu’elle est considérée comme un témoin clef pour l'accusation. Craignant que la défense ne dénonce publiquement ses agissements illégaux et l'utilisation pécuniaire de la maladie de son fils, elle risque ainsi de devoir rembourser les aides publiques.

Mutisme

Aujourd'hui encore, les témoignages de la famille semblent être le fruit de longues répétitions, tant est si bien que lorsque les questions se font plus précises le mutisme devient alors la seule réponse. Le jeune homme ne savait plus si les abus présumés ont eu lieu avant ou après l'enregistrement de la vidéo " Living with Michael Jackson/ Part II", très évasif dans ses réponses, marmonnant des "Je ne me souviens pas" ou des "Oui ça doit être ça" pour toute forme de réponse aux questions de Thomas Mesereau.
" Vous avez raconté à la police que votre frère était sur le côté, et que Jackson se frottait contre lui, ce n'est pas ce que vous avez dit au jury hier" , " Pourquoi votre histoire change-t- elle ?" lance Mesereau à Star, le frère de la présumée victime. "J'étais nerveux" répond le garçon, "Alors juste parce que vous étiez nerveux vous n'avez pas raconté les faits exacts ?" rétorque l'avocat, "oui" admet le garçon reconnaissant ainsi devant le jury avoir menti sous serment. C'est pourtant le seul témoin visuel dans l'affaire Jackson puisqu'il déclare avoir vu l'artiste se masturber, alors qu'il avait la main dans le pantalon de son frère, lui-même endormi.
Plus grave, sa soeur ira jusqu'à reconnaître, et ce dès les premiers jours du procès, avoir menti sur certains faits : "Ainsi vous avez menti sur certains sujets et dit la vérité sur d'autres en fonction de ce que l'on vous demandait, pas vrai ?" demande Mesereau, "oui" reconnu-t-elle; ou encore" On dirait que vous appris cette réponse par coeur", quelqu'un vous a- t- il dit de dire " J'étais jeune, je ne me souviens pas ? " demande Meserau en revenant à la charge sur les nombreuses opportunités manquées d'accuser la star ou de dénoncer la séquestration dont la famille dit avoir été victime.

Séquestration à 7.000 $

Janet Arviso la mère de l'accusateur dit avoir été victime de séquestration. Pourtant à de multiples occasions Janet Arviso est sortie, elle et ses enfants de Neverland, où la famille occupait une des maisons réservées aux invités. Divers reçus de salons de coiffure, manucures, et autres achats de vêtements (le tout avec une carte de crédit de Jackson) attestent de leur nombreuses sorties durant leur prétendue séquestration. Des reçus dont l'addition s'élève à plus de 7000$ en l'espace de trois semaines. La prétendue séquestration est complétée par le témoignage de Joe Marcus, manager général du ranch de Neverland ayant conduit les enfants chez le dentiste à deux reprises. "Avez vous entendu quelqu'un crier à l'aide : "NOUS SOMMES RETENUES CONTRE NOTRE VOLONTÉ ! " ? Réponse de la soeur: " Personne ne l’la fait ". Et Mesereau de conclure : "Non, vous ne l'avez pas fait, alors que même que vous étiez dans un centre commercial bondé pendant plusieurs heures".

Transfert de Charges, témoins à charges...

Incapable de produire une quelconque preuve, Sneddon s'est employé tout au long de ces quatorze semaines à transformer les termes initiaux du procès (c'est-à-dire savoir ou non si l'ex-roi de la pop a effectivement saoulé et abusé un mineur de 13 ans entre février et mars 2003, retenu sa famille contre son gré) en un procès d'intention contre Jackson, tentant d'instaurer le doute dans l'esprit des jurés. L'accusation prétend que M. Jackson remplace les sodas par du vin blanc dans les canettes qu'il offre à ses jeunes invités. Cette thèse d'une prétendue administration d'alcool, pure spéculation de Thomas Sneddon, fut démontée de toute pièce par la défense, notamment au travers de deux témoignages de personnes collaborant avec Jackson. " Il boit effectivement de temps en temps devant les enfants, mais il veille à bien cacher sa boisson dans une canette de soda. Il est connu dans le monde entier, et il ne veut pas que les enfants soient tentés de boire de l'alcool". Et Cynthia Bell, hôtesse de l'air sur le jet de Michael Jackson de surenchérir "Mettre de l'alcool dans des canettes de soda était ma propre idée, car il ne voulait pas boire de l'alcool devant les enfants. Monsieur Jackson est très nerveux à bord d'un avion".
Thomas Sneddon n'a eu de cesse de déplacer l'accusation sur la personnalité même de Jackson, comme si le chef d'inculpation " Syndrome de Peter Pan induisant un comportement pédophile sous-jacent" était inscrit au code pénal américain. L'accusation prétend ainsi que Jackson a abusé d'au moins quatre garçons au cours de ces vingt dernières années.
Pour étayer ces faits, trois témoins. Tous trois anciens employé de Neverland, tout trois renvoyés, tous trois en conflit avec leur ancien employeur Michael Jackson et déboutés de leur requête pour licenciement abusif. Tous trois sont venus déclaré avoir été témoins d'attouchements sexuels de la part de l'artiste sur ces quatre enfants. Adrian McManus, ex-femme de ménage de Neverland a été renvoyée suite au vol de chapeau, montres, pyjamas et T-shirt appartenant à la star, objets dont elle faisait un lucratif commerce auprès de quelques collectionneurs crédule.
"J'ai vu Monsieur Jackson caresser la tête du garçon, sur la tête, le visage, les lèvres, embrasser les tétons et descendre jusqu'à son pénis qu'il a pris dans sa bouche." Ces déclarations sont celles de Ralph Chacon lui aussi ancien employé à Neverland, condamné en compagnie de la précédente en 1997 à verser 1,2 million de $ à Jackson. Une somme "importante" pour une femme de ménage et un employé de maintenance.
Le troisième témoin de ces "affaires", qui n'ont rien à voir avec les présumés faits actuellement jugés, est un ancien cuisinier de Neverland, d'origine française et n'ayant pas d'antécédent juridique connu l'opposant à Jackson. Il a déclareé lors de son audition avoir vu "la main gauche de Jackson à l'intérieur du short du garçon". Le garçon étant Macauley Culkin.

... Et victimes à décharge

Problème : l'enfant star de "Maman j'ai raté l'avion", aujourd'hui parrain des enfants de Jackson est venu dénier avec la plus grande véhémence les faits quelques jours après ce temoignage. "J'ai découvert cela lorsque quelqu'un m'a dit de regarder CNN car on parlait de moi dans le cadre du procès. Je n'en croyais pas mes oreilles. Personne ne m'a rien demandé... Ces charges contre Michael Jackson sont totalement ridicules... On pouvait dormir quand on voulait, et où on voulait... Parfois dans la chambre de Michael, il arrivait que je m'endorme sur place, après des parties de jeux- vidéo".
Deux des autres supposées victimes sont également venues à la barre, outrées par les témoignages précédents : Wade Robson (22ans) et Breet Barnes (23ans), tous deux résidant en Australie venu spécialement pour le procès. "Ca me rend fou parce que n'est pas vrai"..."je me suis endormi à plusieurs reprises dans sa chambre mais nous avions tous les deux des pyjamas et il dormait au sol".
Et Franck Tyson de surenchérir " Si Michael s'était amusé à lever la main sur moi ou quoi que ce soit, je ne serais pas asssi devant vous aujourd'hui. Je ne crois pas un mot de ce que ces gens disent. Pas une minute. Toutes les affaires dont on parle, celles des années 90 et celle d'aujourd'hui sont de purs mensonges. Ma soeur et moi avons passé de nombreuses nuits dans la chambre de Michael, comme je suis souvent resté dormir chez des copains de classe." Ce jeune homme aujourd'hui âgé de 20 ans connaît Jackson depuis qu'il a 8 ans, ayant effectué de nombreux séjour à Neverland, son père tenant un hôtel à Las Vegas où Jackson a souvent séjourné.
Lors de son témoignage très acide à l'encontre de Jackson, Kiki Ferrier, encore une autre ex-femme de ménage de Neverland, a expliqué que les enfants invités à Nerverland se couchaient tard et mangeaient souvent des bonbons, étaient laissés libre de jouer, souvent déchaînés et incontrôlables; elle a notamment raconté que Gavin l'avait même menacée avec un couteau pointé en sa direction. Pas plus tendre à l'égard de son ancien employeur, elle a dénoncé son mode vie, expliquant que la star se comportait lui-même comme un enfant, grimpant aux arbres, faisant des farces ridicules, et autres batailles de bombes à eau.

Masturbations et autres loisirs de garçons

Thomas Sneddon a alors appelé à la rescousse le mystérieux Dc. Urquiza, totalement étranger à l'affaire, n'ayant même jamais rencontré la présumée victime, mais décrivant le phénomène psychologique "Child Sexual Assault accommodation syndrome" théorie selon laquelle "un enfant aime souvent son tourmenteur".
"Monsieur Jackson est accusé de masturbation. En fait les enfants se sont masturbés sans l'implication de notre client. Ils veulent le condamner pour ces faits, c'est évident." a déclaré Susan Yu avocate de la défense.
Rijo Jackson, 12 ans et Simone Jackson, tous deux petits cousins de Michael Jackson sont venus témoigner dans les derniers jours du procès, avoir vu Gavin et son frère boire du vin en cachette à Neverland, et leur avoir montré des films pornographiques sur le câble. Ils auraient alors commencé à se masturber suggérant à Rijo de faire de même. Rijo alors âgé de moins de 10 an, quelque peu apeuré, se réfugia dans la chambre de Jackson, racontant la scène plus tard à ses parents. La parole d'une enfant contre celle d'un autre enfant. Ces dires furent confirmés par Maria Gomez, une employée de Neverland expliquant d'une part que Gavin et son frère volaient la clef de la cave à vin, et d'autre part disant avoir vu des "magazines pour adultes" dépasser du sac à dos de Star (le frère de Gavin), alors même que l'adolescent avait affirmé au tribunal, quelques jours auparavant, que les seules revues érotiques qu'il avait vues étaient celles que Jackson lui aurait montrées.
Finalement un seul témoin de l'accusation semble crédible. Jason Francia, aujourd'hui 24 ans, s'étranglant littéralement d'émotion à la barre dans son récit de trois attouchement à la fin des années 80. Sa mère était elle aussi une ancienne employée de Neverland. "J'étais assis sur ses genoux, devant la télévision et il commenca à me chatouillé pour me faire rire/... Nous avons fini sur le sol avant qu'il n'atteigne mes organes génitaux, au-dessus de mon short. A sept ans c'est difficile de se rendre compte, j'ai probablement pensé que c'était bizarre mais sans plus." Récidive, toujours selon cet unique témoin trois ans plus tard, alors qu'ils jouaient aux jeux vidéo. "Il m'a chatouillé, on s'est retrouvé sur le canapé... il a glissé sa main le long de ma jambe et dans mon short... il ne m'a pas caressé, mais il a tripoté mes trucs."

"Enflûte" et Peter Pan

Michael Jackson serait-il un enfant-adulte, un "enflûte" touché par un mystérieux syndrome de Peter Pan, ou ne serait-ce qu'un moyen savant pour s'attirer les faveurs des enfants ? On ne peut s'empêcher de penser à J.M. Barrie ou Lewis Carrol, deux auteurs tous deux accusés en leur temps de pédophilie du fait de leur amitié avec des enfants, leur goût pour le monde de l'enfance et l'innocence d'un sourire.
Michael Jackson n'interprète pas de rôle dans le film récemment sorti, "Finding Neverland". Pourtant il en est un des principaux acteurs, acteur plus encore au travers du drame qui s'achève en ces heures. Pourtant cette histoire semble l'histoire de sa vie et de sa vision du monde, sa maison portant le nom du royaume de Peter Pan créé dans l'imagination de J.M. Barrie nourri de ses enfantines amitiés.
Un pédophile récidiviste affirmerait-il devant des millions de gens que "Dormir avec des enfants est une chose naturelles" ?... les border, leur apporter du lait chaud et des biscuits, voilà ce dont le monde a besoin". Personne ne peut le croire. Ou alors Jackson est bien cinglé, ou plus innocent que le sourire d'un nouveau-né.

Macaulay Culkin "dans les draps de Michael Jackson"

Dans les vidéos diffusées lors des audiences, on découvre la chambre de Jackson, si tant est que ce lieu puisse être qualifié comme tel, sinon par la présence, presque anecdotique d'un lit recouvert d'une plaid scintillant. Macaulay Culkin déclare à ce propos "Je ne pense pas que vous compreniez. La chambre de Michael Jackson s'étend sur deux étages, elle a trois salles de bains. Alors j'ai dormi dans sa chambre oui mais il faut considérer l'ensemble. Le problème avec Michael Jackson, c'est qu'il n'est pas très bon pour s'expliquer, il ne l'a jamais été parce que ce n'est pas quelqu'un de très sociable. Vous parlez de quelqu'un qui a été protégé et qui se protège aussi lui- même depuis trente ans... Il n'est pas très doué pour faire comprendre ce qu'il veut réellement dire. » La chambre de Jackson, un espace s'étendant sur une cinquantaine de mètres carrés, un bric à broc fait d'une salle de jeu vidéo, d'un cinéma, et d'un vidéo club ; des dizaines de piles de cassettes vidéo, des photographie de Shirley Temple, Marilyn Monroe ou Elizabeth Taylor accrochées au mur, plusieurs téléviseurs et consoles de jeux vidéo, des mannequins et figurines de Natman, C-3PO, Dark Vador ou Bob l'éponge. La chambre d'un adolescent un peu attardé, qu'on imagine aisément se masturber en cachette, devant ses revues pornographiques cachées sous son lit; où la chambre d'un homme isolé dans sa célébrité, recherchant une enfance volée par le show business, proie idéale à des accusations de pédophilie.
Un Michael Jackson gêné et mal à l'aise dans ce corps d'adulte, comme tous les enfants qui ont grandi trop vite, rougissant quand on lui parle de sexe, rigolant quand il entend le mot "zizi". On se souvient alors de l'une de ses rares interviews accordées à Oprah Winphrey en 1992, où il baissait un peu la tête, ennuyé quand la journaliste lui parlait de sexe, Jackson lui répondant d'une voix à peine audible qu'il était un gentleman en tentant d'esquiver la question.

Tripotage

Ce procès a mis en lumière la sexualité de Jackson : inexistante; sinon au travers de quelques revues pornographiques avec des femmes aux sein nues, les jambes parfois écartées, en tout cas un profil hétérosexuel des plus classiques mais mal assuré, tel un adolescent de 14 ans vivant ses premières érections. Ron Zonen, adjoint du procureur Thomas Sneddon a demandé à Macaulay Culkin ce qu'il pensait d'un homme se faisant passer pour "un homme enfant" mais qui possède des revues pornographiques, et le dernier de répondre " je ne vois pas le problème, c'est quelques choses d'humain. Il est humain. Je ne vois pas ce qu'il y a d'inapproprié. "
Ce procès n'aurait sans doute pas été instruit en France du fait d'un dossier reposant sur du vide ou sur des témoins remis en cause à de multiples reprises. Ce procès n'aurait pas eu lieu il y a vingt ans, époque où affirmer "aimer les enfants", ne faisant pas de vous un suspect pédophile en puissance. Ce procès n'aurait pas eu lieu si la psychose de la pédophilie ne faisait pas tout confondre et suspecter, transformant la caresse d'une main sur une tête blonde en un acte à connotation sexuelle.
Pas une seule photographie, pas un seul fichier informatique à caractère pédophile n'a été saisi malgré la double perquisition menée sur l'ensemble du domaine de Nerverland ainsi que dans les cinq autre résidences et appartements de Jackson. Pas une seule photo, pas l'ombre d'un zizi de petit garçon. Rien. Juste des magazines avec des femmes aux seins nus ... On se souvient alors des déclarations dans PlayBoy, de Lisa Mary Presley, son ex-femme, expliquant avoir effectivement eu des relations sexuelles au cours de leur union. Relations qu’elle jugeait comme insuffisante à satisfaire ses propre instincts, décrivant Jackson comme très timide lors de l'acte sexuel.

Justice et faits

Parce que Michael Jackson est une star, parce que Michael Jackson semble venir d'un autre monde, parce que Michael Jackson n'a jamais connu depuis l'âge de 10 ans ce qu'il est convenu d'appeler une "vie normale", certains oublient qu'il est fait de chair et de sentiments. Certains oublient que c'est aussi un être humain doté d'une dignité, malgré l'irréalisme du personnage. Certains, à commencer par les journalistes, traitent cet homme tel un objet, sujet de tous les outrages et dérapages, matière à toutes les rumeurs les plus éhontées, brodant à loisir sur les extravagances comportementales de l'artiste - chirurgie, délire régressif, et autres éléphants de compagnie-. Certains oubliant que les mots sont parfois mortels. Même pour Michael Jackson. On se rassure en lisant la feuille de route remise par le juge Melville aux 12 jurés "Ne vous laissez pas influencer par des préjugés éventuels envers le chanteur, vous ne devez pas être influencé par des sentiments, des conjectures ou l'opinion du public. Vous n'êtes pas partisans ou avocats dans cette affaire, vous êtes les juges impartiaux des faits".
Pourtant qu'il soit déclaré coupable ou innocent, Michael Jackson est déjà coupable, et restera à jamais suspect aux yeux de beaucoup. Coupable face aux médias, et à l'opinion publique dans sa majorité. Michael Jackson est d'ores et déjà condamné, déchu quoi qu'il advienne de son étoile, obligé quoi qu'il advienne de subir la peine du désaveux de sa musique et de son oeuvre. La peine sans doute incompressible de la fin de sa carrière, commencée il y a plus de trente ans.
J'entends encore un ami me racontant sa mésaventure en novembre 2003 quelques jours après la médiatique arrestation de Jackson, quelques jours après la sortie du Best Of "Number One". Se rendant dans une grande enseigne de musique parisienne et ne trouvant pas ce qu'il cherchait - le Best Of de Michael Jackson- , le vendeur lui répondit qu'il n'avait pas de rayon "musique pédophile".
A quelques heures du verdict décidant du sort d'un artiste ayant fait rêver des générations d'enfants et d'adultes, formulons le voeux qu'il n'y ait qu'un seul gagnant au terme de cette procédure : la justice.
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