[Economie] 2009, suite de la crise économique et financière (#3)

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Publié par Mothra
Capital One est un cas particulier.
J'ai pas l'impression que le cas sois si particulier... En tout cas, pas si j'en crois le dernier discours d'Obama ou bien les taux de 30 % (!) proposés par citigroup sur des prêts immédiats de 5000 $...
Ce que je trouve marrant c'est qu'à moins de laisser les banques se planter en beauté, le principe même d'assainissement par rapport aux actifs toxiques est un processus long puisqu'il nécessite de diluer petit à petit les énormes bêtises passées dans une décroissance de crise. Pour aller vite faudrait laisser les faillites se faire et regarder qui reste debout.
Si tu laisses faire le système bancaire/monétaire implose. Du jour au lendemain l'argent ne vaut plus un clou, je te raconte pas le boxon.
Citation :
Publié par Tinm
Si tu laisses faire le système bancaire/monétaire implose. Du jour au lendemain l'argent ne vaut plus un clou, je te raconte pas le boxon.
Donc vu sous cet angle, toute notion de société libérale est utopique...
Une petite conséquence amusante de la crise
(bon faut pas que ça donne de mauvaises idées aux Joliens !)

Citation :
Microsoft prédit que le cybercrime deviendra plus vénal

En effet, selon lui, la cybercriminalité prend une nouvelle orientation depuis que les économies des différents pays subissent les hoquets de la bourse. On passerait alors de l'époque du vandalisme pour le plaisir à une réelle recherche de monétisation, selon ses propres analyses.

Car les vagues de licenciements qui secouent la planète mettent au chômage des gens qui disposent de compétences certaines en informatique, mais qui ont également beaucoup de temps et finalement se retrouvent désargentées. La tentation de céder à l'appel du côté obscur de la Force pourrait faire plier bien des volontés considère-t-il.
http://www.pcinpact.com/actu/news/50...-conficker.htm

Falcon
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Publié par Ariakah
Donc vu sous cet angle, toute notion de société libérale est utopique...
En effet. Mais à l'heure actuelle c'est la position consensuelle, ou en tout cas celle adoptée par des dirigeants et des financiers américains (et mondiaux).

Après tu trouveras des néolibéraux affirmant que la crise a été provoquée par l'influence de l'État sur l'économie. Note que ça se défend, car les politiques économiques qui ont été menées avaient des défauts.

Dans cette logique, si le monde avait été suffisamment libéral, il n'y aurait pas eu de crise, parce que le libéralisme est parfait. Et s'il y a eu une crise, c'est donc fatalement que le monde n'est pas assez libéral. Avis aux amateurs de raisonnement circulaires. On part de l'hypothèse que le libéralisme total ne crée pas de crises pour conclure qu'il n'a pas créé de crises, c'est tout simplement génial. D'autant plus que les mêmes personnes soutiennent que les ajustements* sont naturels et salutaires.

Le libéralisme total est une vaste fumisterie. Je suis profondément convaincu que dans 80 ans les économistes se demanderont comment leurs prédécesseurs ont pu croire sérieusement à ces bêtises.

* les crises (sauf les grosses)
Citation :
Publié par Tinm
Le libéralisme total est une vaste fumisterie. Je suis profondément convaincu que dans 80 ans les économistes se demanderont comment leurs prédécesseurs ont pu croire sérieusement à ces bêtises.
Comme 80 ans après 1929... Ils n'y ont jamais cru. Sonnenschein a démontré dès les années 70 que l'hypothèse de base du néolibéralisme (et de toutes les théories classiques et néoclassiques) ne tient pas debout.
En réalité, les économistes néo-libéraux, à l'exception des plus bêtes, ne croient pas un seul instant aux conneries qu'ils racontent. Ils font juste leur métier, tout comme "l'avocat du milieu" qui défend ses clients mafieux. Du reste, leurs clients sont souvent les mêmes : fraudeurs, trafiquants, proxénètes, escrocs en tout genre qui sont ceux à qui le libéralisme profite le plus.
Les "économistes" dans 80 ans auront juste développés des mensonges plus sophistiqués encore pour "prouver" que les riches paient trop d'impôts, que les pauvres sont trop payés, que le code du travail est un fléau, que l'environnement est trop protégé, que les enfants pauvres sont plus efficaces dans les mines ou les bordels que dans les écoles ou que, finalement, l'esclavage c'est pas si mal d'un point de vue économique.

La grande erreur, c'est de croire que le néo-libéralisme est une théorie scientifique, alors que c'est une doctrine politique.
Citation :
Publié par Tinm
...

Le libéralisme total est une vaste fumisterie. Je suis profondément convaincu que dans 80 ans les économistes se demanderont comment leurs prédécesseurs ont pu croire sérieusement à ces bêtises[/SIZE]
Le mot Total a son importance ^^
Je crois que l'excès dans tous les domaines amène a la catastrophe (dans un sens ou dans un autre, je viens de relire la définition du collectivisme ça fait peur aussi utilisé a haute dose ^^)

Un monde sans aucune règle sera toujours source de Chaos mais attention a ne pas y injecter trop de contraintes ce n'est pas viable non plus ^^

Il faut bien différencier libéralisme politique / libéralisme économique (tout comme on fait bien la différence entre collectivisme politique et économique...)

Pourquoi pas ne pas faire cohabiter ces 2 systèmes ? (en prenant un minimum de précautions) au final on gardera le meilleur pour l'humanité ^^

En économie par exemple, encourager le profit maximum tout en prélevant une taxe indolore pour les plus démunis (et assurer la stabilité du système en cas de crash ) la taxe tobin était utopique avant la crise, elle l'est un peu moins depuis ^^

Et pourquoi ne pas garder (voir nationaliser !) par précaution quelques pans entiers de notre économie, moi cela ne me gène pas que quelques grandes banques ou secteurs clefs (Energie, eau, transport...) de l'Etat soient collectifs (a condition qu'il n'y ai pas de monopole et que les entreprises qui désirent redevenir publiques le soient sur la base du volontariat)

Falcon
Info brut hein ;-)

Royaume-Uni: La CBI prévoit repli du PIB de près de 4% en 09

LONDRES (Dow Jones)--L'économie britannique devrait se contracter de près de 4% cette année, et ne connaître de reprise que tard l'année prochaine, a indiqué lundi la Confédération de l'industrie britannique, ou CBI.
Dans son rapport trimestriel, la CBI fait part d'une prévision de repli de 3,9% du produit intérieur brut britannique cette année, contre une prévision précédente de repli de 3,3%. Pour 2010, la CBI prévoit une croissance de 0,1%, contre une estimation antérieure de croissance nulle.
"L'économie britannique reste en difficulté et le premier trimestre de cette année a été plus difficile que prévu", a souligné la CBI, qui anticipe par ailleurs une montée du taux de chômage jusqu'à un point haut de 10,3% à la mi-2010.
http://fr.news.yahoo.com/4/20090417/tbs-usa-immobi...
L'immobilier commercial donne des migraines aux banques

La faillite du géant de l'immobilier commercial General Growth Properties pourrait donner de nouvelles sueurs froides aux banques américaines qui risquent de subir d'ici peu les conséquences de la crise que traverse ce secteur.

L'effondrement des prix des bureaux et des propriétés non résidentielles a déjà essoré les banques américaines, contraignant les plus grands établissements financiers américains à déprécier des milliards de dollars d'actifs, mais la chute de General Growth Properties (GGP) pourrait bien leur causer de nouvelles migraines.

"La faillite de GGP est un message adressé au reste du monde financier parce qu'il y a une quantité d'autres petites entités, qui n'ont pas la résonance de GGP, qui connaissent des difficultés", souligne James Ellman, président du fonds spéculatif Seacliff Capital.

Cette faillite, la plus importante jamais observée aux Etats-Unis dans le secteur immobilier, a peu de chances d'être la dernière dans ce compartiment, d'autant que la plupart de ses acteurs peinent à trouver des acheteurs ou à refinancer leur dette.
http://www.dailykos.com/story/2009/4/18/721550/-Is...
Is America Jonesing for "The Geithner Bubble?"

Tonight we have this from a Jacques Attali column, originally published in L'Express on Tuesday, and posted at truthout.org tonight: "The Geithner Bubble." And, after that, another piece that followed it over at truthout.org, a reprint of Robert Reich's blog post from the past day which, in many ways, says the same thing that Jacques Attali is telling us: "Why We're Not at the Beginning of the End, and Probably Not Even At the End of the Beginning."

http://www.truthout.org/041609G
The Geithner Bubble

http://www.truthout.org/041309R
Why We're Not at the Beginning of the End, and Probably Not Even At the End of the Beginning
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Publié par Aloïsius
La grande erreur, c'est de croire que le néo-libéralisme est une théorie scientifique, alors que c'est une doctrine politique.
C'est surtout qu'il faut faire la distinction entre les économistes qui développent des modèles tout en sachant qu'ils ne sont applicables que sous certaines hypothèses, les pseudo économistes médiatiques qui s'empressent de sortir ces modèles de leur domaine d'application le plus souvent par idéologie (genre Jacques Marseille) et les incultes complets (genre les hommes politiques ou les glands de forum) qui reprennent les conséquences des modèles et les montent à toute les sauces sans même en avoir conscience.
Citation :
Publié par Soumettateur
C'est surtout qu'il faut faire la distinction entre les économistes qui développent des modèles tout en sachant qu'ils ne sont applicables que sous certaines hypothèses, les pseudo économistes médiatiques qui s'empressent de sortir ces modèles de leur domaine d'application le plus souvent par idéologie (genre Jacques Marseille) et les incultes complets (genre les hommes politiques ou les glands de forum) qui reprennent les conséquences des modèles et les montent à toute les sauces sans même en avoir conscience.

Tu oublis la catégorie la plus importante : ceux qui peuplent les couloirs de l'OCDE, de la banque mondiale, du FMI, de l'OMC ou de la BCE et qui utilisent les modèles cités plus haut pour justifier une certaine politique. Les liens organiques qu'ils ont avec les premiers cités sont trop nombreux pour faire de ceux-ci de prudent théoriciens qui savent que leurs modèles ne sont applicables que sous certaines hypothèses... Quand tu développes pendant 30 ans des modèles "applicables selon certaines hypothèses" fausses par définition, c'est que tu as une idée derrière la tête. Un Hayek ou un Friedman sont avant tout des idéologues, pas des scientifiques. C'est sans doute vrai des camps d'en face ceci étant, mais ça se voit moins, puisqu'ils ne sont pas au pouvoir depuis 30 ans.
D'ailleurs je me posais une question, j'ai fait un peu d'économie mais ma formation c'est plus math/info/stat. Et une chose qui m'a toujours perturbé c'est que jamais on n'essaie justement de borner les erreurs d'hypothèse et de propager celles-ci afin de voir la fiabilité de modèle. Est-ce que c'est parce que je n'ai pas été suffisamment loin, que c'est impossible ou il y a une autre raison ?
Il y a une autre raison: les modèles libéraux sont tout à fait fiables et font ce que l'on attend d'eux: concentrer l'argent. Il faut juste qu'il y aie suffisamment de gens non informés pour que ca marche.
J'entends par "ca marche", l'objectif réel de ces modèles, et non les objectifs énoncés par les politiques. Le libéralisme n'a jamais eu pour objectif la progression du bien-être de la société.
Citation :
Publié par Andromalius
J'entends par "ca marche", l'objectif réel de ces modèles, et non les objectifs énoncés par les politiques. Le libéralisme n'a jamais eu pour objectif la progression du bien-être de la société.
N'importe quoi. Tu as des preuves de ce complot vieux de près de 3 siècles ??(et si tu me dis de voir comment la société marche actuellement, je te renvois dans les dents Staline pour le communisme)
Citation :
N'importe quoi. Tu as des preuves de ce complot vieux de près de 3 siècles ??(et si tu me dis de voir comment la société marche actuellement, je te renvois dans les dents Staline pour le communisme)
L'un comme l'autre sont extremes, le juste milieu est certainement la voie à suivre.
Citation :
Publié par Lothar
(et si tu me dis de voir comment la société marche actuellement, je te renvois dans les dents Staline pour le communisme)
Vu le train de vie des élites a cette époque ...


Citation :
L'un comme l'autre sont extrêmes, le juste milieu est certainement la voie à suivre.
Le problèmes est justement de définir ce juste milieu pour cela il faut en décider et pour cela il faut que quelqu'un (ou quelques uns) prenne cette décision et la paf : Kantounet

Donc a moins qu'un tyran éclairé ne nous impose par la force le régime parfait on n'est pas prêt de sortir de notre galère
Citation :
Publié par Lothar
N'importe quoi. Tu as des preuves de ce complot vieux de près de 3 siècles ??(et si tu me dis de voir comment la société marche actuellement, je te renvois dans les dents Staline pour le communisme)
Ca n'a rien d'un complot, c'est la base du rêve américain actuel et une bonne partie du fondement de la doctrine protestante. S'enrichir pour trouver le bonheur et obtenir le salut. Certains auraient aussi pu répondre, comme preuve éloquente, "Max Weber, Ethique protestante et esprit du capitalisme". Je trouve aussi, et la référence est d'un bien moindre niveau, le film "A la poursuite du bonheur" assez parlant aussi.
Citation :
Publié par cfc
L'un comme l'autre sont extremes, le juste milieu est certainement la voie à suivre.
Ou certainement pas. Au nom de quoi ca serait le milieu, la voie a suivre? Surtout quand les extremites sont fixees de facon relative?

La voie a suivre c'est juste celle qui marche le mieux, et rien ne dit qu'elle ne tende pas vers un des deux bords.
Citation :
La voie a suivre c'est juste celle qui marche le mieux, et rien ne dit qu'elle ne tende pas vers un des deux bords.
On a testé les deux bords donc... Voila.
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