Recherche Mëryl Désespérément

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Assise sur ses talons, Mariko n'avait pas un seul instant quitté la cabine du Capitaine. Lorsque Lina revint, elle était accroupie dans un coin, presque adossée à la grande armoire qui contenait les armes de l'ancien commandant. Les yeux fermées, elle semblait dormir.

Elle s'était faite oubliée, pour ne pas déranger la sérénité de la Rashémène, mais l'envie de communiquer avec cette rude barbare lui titillait l'esprit...
Les cheveux encore humides du bain qu'elle avait pris, Lina sortit de la cabine. Elle s'était de nouveau revetue de son armure de cuir qu'elle affectionnait tant. Son épée fraichement polie et nettoyée était de nouveau accrochée dans son dos. L'air du large lui emplit les poumons et c'est avec une certaine joie au coeur qu'elle vit les marins discuter avec les anciens esclaves, ils semblaient s'être parfaitement intégré à la vie de l'équipage. Ramirez de son côté s'évertuait a donner des ordres par ci par la pour que le navire puisse continuer tranquillement sa route vers le sud, Port Calim.

Ce n'est qu'en parcourant du regard l'ensemble du navire que la Rashémene vit Mariko, assise dans un coin du navire. Elle s'était fait oubliée, elle avait les mêmes oreilles se terminant légèrement en pointe qu'elle, mais son regard bridé ajoutait une beauté mystérieuse à la personne. Elle oublia rapidement Ramirez qui lui fit des signes sur la dunette et se dirigea vers la semi-esprit. Ses grandes enjambées eurent vite raison de la distance qui la séparait de Mariko. Elle s'accroupit en face d'elle les mains posées sur ses genoux.


- Alors Mariko ? L'air du large te plait ? Un léger sourire en coin ponctuait la fin de sa phrase, elle n'aurait su le dire mais cette femme lui inspirait confiance. Contrairement à la plupart de ses autres connaissances.
Séréna fit un clin d'oeil au rôdeur et fit une rapide bise sur la joue.

- Tu es le plus bel elfe que je connaisse, Eleldor ! fit-elle, en le fixant de ses yeux émeraude.

Les joues de l'aubergiste rougirent légèrement alors qu'il réfléchissait à un son plus gros mensonge. Il ne savait visiblement pas quoi dire ! Puis ses yeux s'illuminèrent...


- Il y a beaucoup de clients dans ma salle !

Aucun effet n'apparu... Il attendit, tendu quelques secondes avant d'être sûr. Puis il fit exploser sa joie. Il prit Eleldor a partit et commença à tourner autour de lui en chantant une chason paillarde ! Entrecoupé de 'Youpi' et de 'Hourra'...

Mais Joshua fut interpellé par le départ des ivrognes, ou plutôt par leur regard, non pas émêché, mais plutôt intriguant...
Décidement cette ville était remplit de surprises !
*S'il n'avait pas eu sa chere Serena à ses côtés, le rôdeur aurait bien fait une tete au carré à l'aubergiste qui le malmenait.
Forcé de ne rien faire, il se força à sourire, retenant ses poings.*
Mariko fixa Lina sans ciller pendant un instant, le visage impassible. Puis, comme par enchantement, un large sourire illumina son fin visage, faisant briller ses yeux verts comme deux émeraudes en plein soleil.

"- J'aime bien la mer oui. Au début dans la cale j'étais malade, mais on s'habitue vite. Vous vous battez plutôt bien pour quelqu'un de votre gabarit."

Puis, avisant une oreille qui dépassait de la chevelure de la barbare, Mariko avança la main et repoussa une mèche rebelle sur la joue de Lina.

"- Avec quel esprit avez-vous été mélée ?"
Lina eut d'abord un mouvement de recul devant la main de Mariko qui s'approchait de son visage. Lorsque celle-ci la posa sur sa chevelure et lui découvrit son oreille, un sentiment de confiance s'installa en elle. Elle lui sourit brièvement puis répondit a sa question. Elle fut même surprise de dévoiler une partie de son passée à une quasi-inconnue. Peut être avait elle envie de parler.

- Dans mon pays, les semi-elfes sont rares, pour ne pas dire inexistants. Ma mère était une elfe qui s'était faite capturée par les sorciers rouges Thayen, elle fut esclave pendant quelque temps. Un raid Rashéméne sur le camps délivra une grande partie des prisonniers, mon père fit partie de ce raid, il tomba sous le charme de cette frêle jeune femme. Au fur et à mesure que le temps passait, une certaine complicité naquit entre eux puis, je fus conçues.

Je ne vis jamais ma mère qui mourut à ma naissance. Mon père était considéré comme un véritable paria car il ne passa jamais sa Dajemma, l'amour qu'il portait pour ma mère lui refusa totalement le fait de prendre sorcière et de la guider dans sa soif d'apprentissage. Malgrè le fait qu'il eut un enfant, il ne fut jamais considéré comme adulte. La dajemma guide le peuple rashéméne vers l'age adulte, c'est ainsi.

J'appris néanmoins à...

Elle sortit de sa demi-rêverie comme elle constata qu'elle se livrait totalement à Mariko. Son visage se fit plus dur et de nouveau les traits qu'on lui connaissait se calquèrent sur son visage hâlé. Elle prit la main de la jeune femme et l'enleva doucement de son oreille puis la lâcha.

- Je dois aller voir Ramirez...il doit m'apprendre à naviguer, nous avons encore une trentaine de jour avant d'arriver à Port Calim. Et si je veux devenir capitaine de ce navire, je dois prouver au reste de l'équipage que je sais conduire un navire dans les hautes mers...Il va m'apprendre les rudiments de la navigation. Je vous laisses.

Elle avait délibérément vouvoyé Mariko, comme briser le lien qui s'était subpreticement glissé entre elle. En fait, ce devait être plus la crainte de s'être confiée à quelqu'un qui l'a fit réagir de la sorte. La barbare se leva, plissa son pagne de cuir, puis posa sa main sur sa cuisse gauche, d'où pendait la dague. Elle fixa Mariko et se détourna brusquement. Ramirez l'attendait.
Mariko comprenait que la jeune femme ait du mal à se livrer plus ouvertement. Elle avait souffert. Comme elle. Elle se leva alors d'un bond, puis souple et féline gagna la proue où, raide comme une statue, les bras croisés sur sa poitrine et son long manteau claquant au vent elle se remémora son lointain passé, ignorant les embruns qui lui fouettaient la figure comme une douche vivifiante...

Le Passé. La rivière, les bambous et les esprits de l'eau. La douce mousse qui poussait sur les berges, le guttural croassement des grenouilles à la nuit tombée, et soudain les hommes.

Ce savoir atavique, ces souvenirs qui ne lui appartenaient pas, voilà longtemps qu'elle n'y avait pas fait appel. Ces souvenirs étaient ceux de sa mère, esprit de la rivière, prisonnière des humains alors que ces rustres envahissaient son domaine pour domestiquer les eaux et en faire des rizières. De cette union elle était née. Moitié esprit, moitié femme. Son "père", le commandant Hanagakari, fut éblouit par sa beauté, et plutôt que la vendre à un bordel, il fit d'elle une vierge des batailles, fer de lance de la cavalerie de l'empereur. Après avoir hérité d'Higesori, elle s'était résolue à parcourir le monde, et un jeune voleur l'avait aidé à réaliser ce rêve.


"- Non Lina, ce n'est pas un hasard si nous nous étions déjà rencontré dans ce lointain royaume que je traversait. Un destin commun nous attend. Je le sent dans l'eau, je le sent dans l'air, je le sent en moi..." murmura-t-elle pour elle-même alors que son regard se fixait sur l'horizon, perdu dans l'immensité bleue de l'océan.
-Alors, c'est beaucoup mieux sans les chaînes! N'est ce pas?

La voix aussi soudaine que joyeuse tira Mariko de sa rêverie.
Elle leva la tête et s'aperçut que Saemon était perché sur le bastingage avec une ligne de pêche entre les mains.
Le voleur affichait un sourire radieux tandis les vents marins soulevaient par moment ses mèches brunes.
Soudain, le jeune homme sentit que quelque-chose mordait au bout de sa ligne. Il s'accrocha alors avec un petit harnais et s'arc bouta pour avoir d'avantage de prise sur sa ligne.
Mariko le regarda faire ainsi pendant quelques secondes quand le voleur lâcha sa ligne et bondit sur le pont en hurlant:


-Des Sahuagins! Attention!

Saemon retira prestemment son harnais qu'il jeta ensuite sur le côté. Déjà, une main écailleuse s'agrippa au bastingage.
Le voleur dégaîna son poignard et larda la main de la créature avant que celle ci ne prenne pied sur le navire.
"- Et voilà, encore des ennuis !" s'exclama Higesori alors que Mariko l'empoignait prestement pour se pencher par-dessus le bastingage et observer la progression de ces envahisseurs marin.

"- watashi no ie ni kite kudasai !" murmura-t-elle entre ses dents.

Mais au moment où elle scrutait la surface de l'eau, une immonde créature écailleuse bondit à la faveur d'une vague et s'accrocha à sa chevelure désormais libre, la faisant basculer dans l'océan...
La silhouette d'ombre arracha en serrant les dents la flèche figée à son épaule et sauta à terre en coupant la tête du plus proche assaillant avec un rictus mauvais, sa cape ondulant sur le dernier orc qui tentait de s'enfuir, elle lui ficha une drôle d'arme en forme de cercle dans le dos. La bataille finie, elle prit les âmes de quelques orcs afin d'étancher sa soif. Replongeant dans son mutisme et son mystère, elle rabattit sa capuche sur son visage d'une beauté sombre.
Saemon assena un puissant coup qui trancha la main de la créature avec une redoutable efficacité.
Le sahuagin hurla puis retomba dans les flots marins.
Le goût du sang excita ses congénères qui se jetèrent aussitôt sur lui et le déchiquetèrent avec une férocité impressionante.
Quand une autre créature jaillit de l'océan et s'agrippa à la chevelure de Mariko, le voleur attrapa une corde solidement attachée au mat puis sauta du pont en tentant d'attraper la cheville du semi-esprit.
Saemon réussit à l'agripper au dernier instant mais le poid de la créature et celui de Mariko eurent raison de ses forces.
A bout de ressources, le jeune voleur lâcha la corde et bascula avec Mariko dans l'immensité marine.
Mariko mit quelques secondes pour se repérer sous l’eau sombre de la mer des épées. Sa moitié esprit de la rivière prit le dessus et la jeune femme put subitement « respirer » sous l’eau. Elle vit sur sa gauche la coque du bateau qui filait lentement en fendant les flots tandis que sur sa droite, plusieurs créatures des mers s’approchaient à grande vitesse du cadavre de l’un de leurs congénères.

Un mouvement juste au-dessus d’elle lui fit lever sa lame, perforant le sahuagin qui l’avait faite tomber à l’eau au niveau de l’entre-jambe, répandant dans l’eau, un nuage pourpre de sang et une myriade de petites bulles d’air.

Déjà plusieurs créatures s’étaient accrochées à la coque, et Mariko eut juste le temps d’attraper le pied palmé de l’une d’elles avant que le bateau ne disparaisse au loin.

Peut-être que ce fut un hasard, mais alors que Mariko luttait pour conserver sa prise, Higesori s’élança, entraînant son bras vers les profondeurs, et transperça le talon de la botte du jeune voleur qui fut entraîné à leur suite…
Sur la dunette arrière, Lina et Ramirez luttaient pour maintenir les hommes en combat de façon cohérente, la barbare hurlait des imprécations envers ses hommes en même temps que sa lourde épée tranchait tout ce qui se trouvait sur son passage. Des têtes de poissons volaient, rebondissaient contre le pont ainsi que d'autres membres.

La Rashémene fut heureuse de pouvoirs compter sur ses marins, malgré sa farouche determination a se battre, elle n'en était pas moins inexpérimentée dans de grandes batailles rangées. La surprise de voir des "êtres" sortir de l'eau fut bien vite estompée par son instinct barbare. Ces "choses"mettaient le pied sur "son" bateau sans autorisation, il fallait les remettre à la mer.

Quand les cris et le bruit des lames diminuèrent, Lina comprit tout de suite que le combat se dirigeait vers la fin, les marins avaient réussis à repousser l'attaque surprise. Un coup d'oeil sur le pont et elle remarqua l'étendue des dégats, la moitiè de ses hommes gisaient sur le pont, agonisant ou mort, en plus de ce que ces "êtres" avaient enlevés. De son regard emeraude, elle n'aperçut pas Mariko ni ce voleur.

Etaient ils morts ou enlevés par les "êtres des profondeurs" eux aussi ?
Le voleur luttait pour garder sa respiration.
Mariko, tenant fermement le pied palmé du sahuagin lui même accroché à la coque du navire, entraînait le jeune Saemon dans le sillage du navire.
Malgré l'eau salée, Saemon s'aperçut que de nombreux assaillants les poursuivaient encore, certains faisant même claquer leurs mâchoires à quelques pouces du visage de Saemon.
Le voleur adressa une prière secrète à Umberlie puis rassemblant ses dernières forces, Saemon se redressa avec difficulté et sa tête crevant enfin la surface de l'océan.
Saemon hurla de toutes ses forces mais replongea avant d'avoir pu reprendre la moindre bouffée d'air.
Lorsque le Sahuagin s'accrocha au bastingage pour prendre pied sur le bateau, il se heurta aux marins et fut rapidement mit hors d'état de nuire, basculant dans la mer, auréolé d'une multitude de goutelettes de sang provenant de son thorax largement ouvert.

Mariko avait été obligé de lacher le pied du monstre et avait aggripé au dernier moment une corde qui descendait des hautbans. Elle était bringuebalée comme un fétu de paille dans le vent, et sa main, ensanglantée, glissait inéxorablement, l'entraînant vers la surface écumeuse qui bordait la coque du bateau.

Alors qu'elle jetait un oeil vers le bas pour vérifier si Saemon s'était lui aussi accroché à la corde, son regard s'attarda sur un point blanc loin derrière elle.

Un autre bateau, toutes voiles dehors faisait route vers eux. Ils naviguait sous le vent, et cet autre navire allait bientôt leur couper la route !

L'attaque des Sahuagins était donc préméditée, il s'agissait de les ralentir.


"- C'est un piège !"
Lina_! Une voile en vue_! Viens sur le pont_!

La jeune femme dégagea sa lame rougie par le sang des créatures ses épaules et son côté remplies de morsures et de griffes. Elle jeta un coup d'oeil en arrière puis monta sur le poste de commandement. Elle prit la longue-vue que Ramirez lui tendit et grogna en voyant ce qui se trouvait au large.

Je ne connais pas cette coque, un navire amnien assurément, il est gros_!

Ramirez chipa la longue-vue des mains de Lina sous l’œil désapprobateur de celle-ci. Elle avait constaté qu’il prenait peut être un peu trop ses aises dernièrement, surtout depuis qu’elle l’avait surpris dans sa chambre en pleine nuit à moitié nu, marmonnant qu’il voulait s’assurait qu’elle dormait bien. Un couteau planté à quelques centimètres de sa figure lui confirma qu’elle se portait à merveille. Il ne réitéra plus jamais l’expérience.

Palsembleu, Un nouveau navire de guerre Amnien Lina_! Il fait bien 600 tonneaux ! Fuyons au plus vite il rech…
Non, hissez le pavillon et continuons notre route_!
Mais….
J’AI DIT hissez le pavillon_et continuons notre route._Nous verrons bien ses intentions.La voix de la jeune femme était cinglante, les yeux fulminant d’une lueur étrange.
Bien..Hissez les couleurs et maintenez le cap_! Confirma Ramirez entre ses dents.

Quelques minutes passèrent puis le navire hissa à son tour ses couleurs, le drapeau noir.


LINA_! Il ne cherche pas à continuer sa route il veut nous pourchasser_!
Mais pourquoi_?
Je voulais te dire ces couleurs sont trop bien connues par ici_! Il désigna le pavillon qui ornait maintenant le grand mât. Mais bien sur_!_! Les couleurs de l’ancien capitaine_!_! Il devait être connu par ici avec le coffre et les richesses qu’il s’était fait_! POURQUOI NE ME L’AS TU PAS DIT BOUGRE D’IDIOT_!
Elle se maudit d’être aussi autoritaire, Ramirez allait bien lui dire quelque chose. Pendant que les marins jetaient par dessus bord les carcasses des hommes poisson, Lina se préparait à son premier vrai commandement.

- Ramirez ! Peut on dire qu'il y a un quelconque lien avec l'attaque des ces créatures ?
- Quoi ? Euh..non je ne crois pas !
- Nous allons les semer alors !
- MAIS T'ES FOLLE ! Le canal d'Asavir Lina ! On est en plein de dedans tu sais ce que c'est ??? Et puis c'est un navire de guerre Amnien ! Il est sous le vent !

La jeune femme sans quitter des yeux la voile qui se rapprochait eloigna la remarque de Ramirez d'un mouvement sec de la main, un sourire sauvage découvrant ses dents apparaissait sur son visage.

- Je sais Ramirez...je sais..Ramirez ! Vas sonder à la proue prend la gaffe ! libérez le grand hunier ! Rabattez les voiles, sortez les rames !
Les ordres de la jeune femme fusaient, sous le regard incompréhensif de Ramirez. Le canal d'Asavir suivit de la course, la ou la plupart des coques de pirates redoutaient de naviguer, le seul endroit ou un sloop pouvait difficilement échapper aux navires de guerre Amnien car le vent était quasi inexistant. La puissance des navires de guerre faisait le reste.

Ramirez tout en traitant Lina de folle alla sonder la mer à l'avant. le navire faisait presque du surplace, seul les bras des hommes valides faisaient le reste.


- Allez Bande de Rats ! Tirez plus fort sur ces foutues rames, je veux que le navire avance aussi vite que sans voile !! Le navire amnien s'approchait dangereusement, il prit le vent de babord et s'évertua a glisser sous les vents favorables. Lina d'un oeil critique regarda la voile.

- Ramirez combien ? hurla Lina
- Trop ! Il va nous éventrer je te dit, nous pulvériser !
- J'ai dit combien !!
- 110 !Les yeux de ramirez parvenaient difficilement a se détacher du navire qui s'approchait. Il fendait les flot comme un taureau en furie dévalant une arene vide

- Plus vite !! Lina après un bref coup d'oeil sur Saemon et Mariko qui remontérent sur le pont se retourna vers Ramirez
- 80 !

Un marin s'approcha de la jeune femme et lui parla presqu'en pleurant

- Lina c'est de la folie ! L'endroit est rempli de récifs on va s'échouer et on finira pendu au mat de cocagne par ces gens !! Elle serra si fort la poignée de son épée que ses jointures blanchirent sous l'effort, un sourire sarcastique effleura son visage

- 50 !! Lina on va s'échouer !! La quille ne le supportera pas !!
- Continuez a ramer vous autres ! Sinon votre tête va voler.

Le navire de guerre n'était qu'a quelques encamblures de la, on pouvait maintenant voir distinctement les visages des hommes présents sur le navire, ils hurlaient la victoire, cela ne faisait aucun doute avec un équipage trois fois supérieur et n'ayant subis aucune attaque Sahuagin

- Virez de bord ! A tribord toute !
- T'ES FOLLE ON PRESENTE PAS SON FLANC....
Elle tourna le gouvernail d'un coup sec, la roue tourna plusieurs fois sur elle même et le bateau dans un grincement terrible vira de bord, pourfendant les flots qui venaient s'écraser sur la coque. Le Fringant gémit sous le choc, les planches hurlérent Ramirez remonta la gaffe puis se mit a genoux priant de toute ses forces Umberlie. Lina le sourire aux lévres constata la terrible avancée du navire de guerre qui foncait littérallement vers eux.

- Ca marche .. dit elle dans un murmure. Le navire de guerre suivit de près la manoeuvre desespérée du Fringant, entreprit de changer de bord pour procéder à l'abordage, mais...trop tard...Un terrible grincement se fit entendre, l'équipage du navire de guerre bascula, la vigie tomba à la mer, Le navire bien trop gros en tonnage raclait les récifs. L'imposante armature du navire avait mis trop de temps a changer de cap, la ou le Fringant avait eu de la difficulté a bouger le navire de guerre était totalement paralysés.

Des cris de liesses montérent brusquement du pont. Ramirez releva brusquement la tête et n'en croyait pas ses yeux. Le navire adverse se disloquait, la quille était fendue en deux. Les imprécations de l'amiral s'entendait même depuis la dunette. La jeune femme enleva une méche rebelle qui lui cachait les yeux. Puis laissant aller l'allégresse de l'équipage s'affala contre le rebord, la tête entre les mains. Lina avait perdu beaucoup de sang, une flaque était visible la ou elle s'était tenus auparavant.
Mariko qui s'était étalée sur le pont avant, la main ensanglantée d'avoir tenu la corde dans de telles conditions se releva péniblement au moment où les marins autour d'elle criaient victoire. Elle dégagea une mèche mouillée de devant ses yeux et regarda Lina, un large sourire sur les lèvres.

Sourire qui disparu aussitôt que la Rashémène s'écroula.

Bondissant sur un tonneau, la semi esprit parut voler vers le pont arrière, agrippant au passage un Ramirez fou de joie qui n'avait rien vu.

Arrivée au chevet de Lina, Mariko qui n'y connaissait pas grand chose en matière de soins demanda au second d'aller quérir de l'aide.


"- Anata wa yuuki wo motanakereba ikemasen Lina ! Tu dois te battre, je sais que tu en as le courage !"
Elordil acheva les quelques orcs encore entrain d'agoniser puis nettoya ses épées avant de les remettre au fourreau.
L'elfe ne prît même pas la peine de fouiller les orcs, il prit appui sur le fût d'un grand chêne et s'y adossa.
Il sorti une petite gourde pourpre de son piwafi et y but une longue rasade.
Il s'arrêta, poussa un long soupir et s'exclama gaiement:


-Un peu d'exercice ne fait pas de mal mais la perte de mon cheval est plus qu'ennuyeux...

L'elfe avait une affinité avec certains animaux qui lui servait parfois...
mais son destrier avait fui pendant la bataille, prit de peur et le drow doutait qu'il revienne...
Saemon, encore étalé sur le pont, se demandait encore pourquoi il avait tenté de sauver la jeune Mariko et risquer sa vie par la même occasion. Un tel acte était plutôt rare dans la vie du voleur...
Saemon était surtout le genre d'individu qui fuyait le danger au de l'affronter de face... sauf pour certains cas desespérés...
Mais rien n'expliquait son geste.
Le jeune homme se remit sur son séant puis s'assura qu'aucune blessure ne constellait son corps.
Il poussa un soupir de soulagement puis s'appuya sur un large tonneau et se redressa.
Dans le lointain, les survivants de l'équipage du navire Amnien furent happés de la surface et cruellement dévorés par les suhuagins.
Saemon contempla le massacre avec un mélange de fascination et de dégoût.


-Au moins, ils ne nous embêteront plus à présent...

Le voleur cracha par dessus le bastingage puis se détourna.
L'aubergiste remarqua la gêne de l'elfe et s'attarda en de plates excuses pour son emportement. Lorsque Séréna lui sourit, lui montrant qu'il n'y avait pas de mal, il reprit un air plus digne.

- Vous avez gagné un long séjour dans mon établissement... bienvenu...
Loin de la cote des Epées et de sa mer agitée, une elfe frisonnante regagna son corps pour la enième fois, désespérée par l'attente interminable qu'elle devait endurer...
Joshua parlait peut tant il pensait à Mëryl. Son esprit ouvert à toutes intrusion espérant avoir un nouveau contacte avec elle et n'accordant que peut d'importance aux éventuelles attaques mentales qu'il pourrait subir.

- Avec tout ça nous ne savons toujours pas où se trouve le temple de Mystra, marmonna-t-il. Puis a voix audible par ses amis: Reprenons nos forces car dés que nous aurons trouvé le temple et que nous aurons l'information que l'on cherche, nous partirons tout de suite pour un voyant qui risque sûrement d'être long...
Les semaines qui s'ensuivirent ne furent dérangées par aucune autre attaques ou avaries. Le Fringant filait droit devant vers le sud, contournant la pointe des îles Sélénaë et naviguant vers les îles Nélanthéres. Ce fut presque un voyage ennuyeux qui accompagna l'équipage du bateau vers Port Calim.

La tension monta d'un cran au moment d'arriver du côté des iles pirates, même si l'entente était plutôt cordiale entre pirates, qu'ils avaient un même but, il n'en était pas le même si l'un ou l'autre capitaine de navire découvrait ce que l'autre transportait...Richesses, boissons, vivres.

Lina de son côtés se remettait de sa blessure, malgré les vives recommandations de Ramirez, elle s'était presque levée aussitôt de sa couche, faisant du même coup rouvrir la blessure a son côté.


- Et alors ? Je ne suis pas faite de sucre Ramirez !! C'est juste une égratignure.

De ce fait, Ramirez mit au défi la Rashéméne qu'il allait la mettre au lit. Elle le mit lui même au défi de tenter un coup pareil, s'il le faisait, il allait rentrer a port Calim à la nage...

Elle resta dans sa cabine, étudiant les cartes, les journeaux de bords et les notes de l'ancien capitaine. Des bribes d'informations concernant la possibilités d'une civilisation ancienne dans le désert de l'Anauroch.


- Le rêve de tout aventurier de découvrir ces cités. souffla t'elle. Elle lacha les notes et entrepris de sortir de sa cabine. Le vent frais balayait son visage, Tel un voile de soie, le soleil caressait sa peau. C'est avec un sourire aux lévres qu'elle aperçut les côtes. Les côtes de Port Calim. Des navires arrivaient de toute part, et c'était un véritable embouteillage maritime qui se préparait.

- Le voyage est terminé. Dit elle pour elle même pendant que Ramirez s'approchait d'elle.
Le sourire de l'aubergiste disparu alors qu'il prenait un air navré.

- Je suis bien triste que vous décidiez de partir si vite... Mais je suis sûr que vous avez faim et soif ! Je vais vous préparer un festin digne d'un roi...

Sur ces mots, il rejoignit la cuisine et lança des ordres à son cuisinier. Le seul qui avait voulu resté, semble-t-il !

Séréna se rassit à la table, invitant Joshua et Eledor à faire de même...


- Nous ne sommes pas si pressé que cela messieurs. Prenons une petite collation avant de nous lancer à l'aventure...
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