Recherche Mëryl Désespérément

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-Bon mes amis... on va contourner cette région par le sud.

Le drow fit une grimace de dégoût puis désigna du pied un des orcs

-Ils sont trop nombreux dans la région. Je suis sur qu'une de ces vermines est allée prévenir son clan. On ne tardera pas à être poursuivi.

Elordil se détourna puis scruta les ombres de la forêt vers le sud.

-Si je me souviens bien, fit il pensif
il y a un village à quelques lieux d'ici. On n'y sera en sécurité enfin... si on part d'ici à temps.
Soudain, sur la route, un vieil homme apparut. Il était habillé de loques et portait un lourd fardeau de bois sur les épaules. Celui-ci s'arrêta un instant en regardant les corps des orcs puis les aventuriers avant de s'avancer en toussant vers Elordil. Il prit peu après la parole, sa voix rappelant le bruit des feuilles d'automne:

-En voilà des jeunes gens qui savent maîtriser les armes... mais comptez vous traverser cette forêt cette nuit?
-Nous comptons la traverser en effet mais par le sud.

Le drow regarda le fardeau de l'homme

-On peut vous aider?
Le coin va devenir dangereux si vous compté rester sur cette route.
L'aubergiste revint avec des boissons et quelques petits gâteaux secs pour faire attendre ses clients. Puis il retourna à la cuisine, tout sourire.

De longues minutes passèrent, Eleldor et Séréna les occupant de longs baisés passionés.
Etait-ce un effet de lumière ou les yeux du vieil homme pétillèrent de malice? Il prit un temps de pause comme pour réfléchir:

-Non merci jeune drow, je n'habite pas bien loin et les secrets de cette forêt n'ont plus aucun mystère pour moi mais si vous comptez réellement la traverser... méfiez vous de la pleine lune mes braves, méfiez vous... si j'étais vous, dirigez vous de suite sans vous arrêter au sanctuaire forestier, prenez cette pièce, un droit de passage... Vous devriez l'atteindre dans quatre heures mais la nuit sera déjà tombée, dépêchez vous, ne vous arrêtez pas, vous ne serez en sécurité que là-bas...

Il s'interrompit un instant pour tousser:

-Bonne quête messieurs et surtout bonne chance.

Il tendit alors une pièce d'étrange facture à Elordil, de curieux symboles bénéfiques étaient gravés dessus avant de continuer sa route, courbé tel un vieil arbre sous la tempête.
Darcia regarda le vieil homme partir de son unique oeil valide ...

Il y a une chose que j'ai apprise à Kara-Tûr ... il est parfois plus sage de suivre la parole du vieil homme que d'écouter son coeur.
Je vote pour que l'on suive ses indications.


Machinallement et sans s'en rendre compte, il réajusta correctement son cache-oeil, le lissant presque tendrement, tout en raclant son arme contre les vêtements d'un orque afin d'essuyer le sang qui commençait à coagulé.

On aurait presque dit qu'il venait de sortir d'un repos réparateur, tant il était serein et ne laissait transpirer aucune émotion.
Mariko se tenait à la proue, laissant les embruns fouetter son doux visage. Elle contemplait le balai aérien des mouettes et des cormorans qui rivalisaient d'habileté dans le sillage des nombreux bateaux qui entraient et sortaient du port, dans le vain espoir de voler quelque nourriture aux marin ou aux pêcheurs.

Le soleil était déjà chaud, et une brume floue semblait flottait au dessus des minarets de la ville, preuve que le désert n'était pas loin. Pourtant, une fois de plus, Mariko eut le pressentiment que c'était à un tout autre endroit que l'attendait son destin, et que Port Calim n'était qu'une courte étape dans sa longue vie de semi-esprit...
Le voleur scrutait les côtes du Calimshan d'un oeil ébahi.
Il n'avait jamais visité le sud de Féerune dans ses nombreux voyages.
Il ne savait pas ce que ce pays lui réservait comme surprise. Dans son cas, il y en avait toujours.
Saemon soupira puis sauta du gréement ou il était perché.
Son manteau sur l'épaule, le voleur se dirigea vers sa cabine pour emballer ses affaires.


-La fin du voyage... la terre promise peut être? se dit il à lui même
L'elfe regarda la pièce que lui avait laissé le vieillard puis considéra les propos de Darcia.

-En effet, je pense que c'est le plus sûr... fit il l'air étrangement détaché Mais je me demande pourquoi la pleine lune l'effraie tant.

Elordil soupira.

-Bon, on suit ses conseils. En route!
N'ayant pu de cheval je monterais avec Rkanjar... enfin si ça ne vous dérange pas...? dit il en lui souriant
Dans l'ombre de la capuche, on put y apercevoir un sourire:

-Non, bien entendu. Quant à la pleine lune, je pense que nombreuses créatures l'affectionnent particulièrement... et appelez moi Rka voyons, ça fera plus court. finit-elle sa phrase d'un ton assez enjoué, cette bataille l'ayant mis dans un état euphorique.

Sur ce, son pseudo-dragon Night sembla calmer le cheval par son étrange langage musical et elle put l'empoigner par la bride:

-Préférez vous guider le cheval, sieur Elordil?
-Non, je vous laisse le guider. Je m'installerais derrière vous.

Elordil se retourna vers la route qui s'étendait derrière lui et l'observa d'un oeil inquiet.
Le soleil commençait à entamer sa descente vers l'ouest tandis que l'ombre des arbres s'allongeaient sur la route.
Un petit vent d'est se leva et dans sa plainte mugissante, Elordil pressentit un danger.


-Bon! Allons dans ce refuge comme nous l'a indiqué ce vieillard.
-Ainsi soit-il, déclara t'elle avec force. Elle, le cheval et son dragon, préssentait eux-même le danger grandissant et ce fut sans peine qu'il s'élança au grand galop.

Ils continuèrent une heure, deux heures, trois heures.... le soleil dardait le ciel de ses derniers rayons tel le guerrier mourrant à la bataille. Le vent qu'elle affectionnait devenait menaçant, les ombres s'étirèrent, les arbres semblaient même se déformer. On aurait dit que tout le paysage voulait à tout prix leur barrer la route et nombreux furent les pièges qu'il leur tendit.
Ce fut sous l'injonction de Night qu'elle comprit. Elle qui avait grandi sous sa deuxième vie dans une grande bibliothèque, elle avait appris beaucoup des mythes et des légendes, mais il y avait un autre point qui comptait aussi... c'était une enfant issue des ténébres. Elle ralentit le cheval qui était en passe de s'écrouler sous la fatigue et l'écume commencait à lui monter aux lèvres:


-Ce n'est pas une forêt comme les autres, elle est magique.... et certainement selon l'atmosphère ambiante, elle change de.... de caractère. Je ressens le maléfice tout autour, cela en devient oppressant. Nous ne sommes plus qu'à une demie-heure au pas de course du sanctuaire, si on continue avec les chevaux, ceux-ci finiront par mourir de fatigue, que faisons nous?

Nulle peur ne trahissait sa voix, seule l'appréhension habitait son coeur. Ils ne pourraient jamais affronter ses "habitants" par leur nombre. La pleine lune, oeil du cyclope ciel, commençait déjà à s'élancer, sa lumière pâle résonnant tel un rire glacial de victoire aux aventuriers.
Darcia regarda tout autour de lui les arbres dont la présence se faisait de plus en plus inquiétante. Des Saules ...
Il descendit de cheval et courut au pied d'un des arbres, cherchant du pied ce qui l'intéressait pendant quelques minutes qui parûrent très longues, passant d'arbres en arbres et fouillant toujours le sol. Il planta soudainement son arme dans la terre et fît un petit trous, récupérant quelques racines d'herbes étranges.


Des racines sauvages ... c'est la même qui pousse près de l'Anauroch. Les voyageurs qui veulent traversés le désert en emportent parfois avec eux au cas où ils tomberaient sur des nomades peu enclin à les aider. Il réduit la fatigue du cheval pendant quelques heures mais pris en trop grosse quantité il peut tuer celui-ci.
Il y en a peu ... prenez en deux racines pour le votre et je prendrai la dernière pour le mien, puisque le votre se fatigue plus rapidement.
La demie-dragonne eut à peine le temps de saisir les précieuses racines qu'un hurlement sinistre fendit la nuit, suivi de plusieurs autres:

-Des... des loups-garous?!

D'après le vacarme qu'ils faisaient, ils devaient être toute une horde ou même pire. Et ils semblaient bien décidés à avancer dans leur direction, comme mués par un instinct de mort, la lutte était impossible, qui sait quels autres créatures les accompagnaient?
Les trois aventuriers avaient quitté la route bordant la lisière Sud de la Haute Forêt entre Eauforte et Sécombre et venaient de passer tout près des ruines d'une vieille tour d'où s'échappait encore une aura maléfique...

La meute de loup garous arrivait vraisemblablement de ce sinistre endroit...
Lina prit les commandes du Fringant pour faire rentrer le bateau dans le port, Ramirez à côtés lui donnant des conseils pour accoster, elle apprenait vite, très vite même. Ce ne fut que lorsque le bateau fut en sécurité que l’homme posa une question à la barbare.

- Tu vas quitter le navire n’est ce pas ?
- Oui
- Y’a aucun moyen de te faire changer d’avis ? Tu sais on pourrait sillonner les mers, arraisonner les navires Amnien, faire en sorte que cette cale regorge de joyaux et …
- Non, tu vas me dire ou le capitaine allait vendre ces esclaves Dit la Rashéméne sans quitter le pont des yeux
- Je ne savais pas grand chose des affaires de l’ancien capitaine, on raconte qu’une organisation puissante achetait ces esclaves pour les revendre à de riches marchands. J’ai vu un jour le capitaine discuter dans sa cabine avec un homme qui avait l’air d’un mendiant, mais sa démarche démontrait le contraire, il se mouvait comme un noble. Ramirez cracha par-dessus bord de dégout J’ai entendu le mot esclave…
- Quoi d’autres ?
- Rien
- Merci, Ramirez je te laisse le commandement du navire, tu l’as bien mérité Dit la jeune femme en tapant d’un coup sec sur l’épaule de son lieutenant qui manqua de s’affaler sur la dunette.
- M…moi ?
- Oui toi
- Euh…pourquoi moi ?
- Parce que je suis la capitaine et j’ai décidé.

Satisfaite, elle quitta le pont sous un silence de mort, les marins la regardèrent quitter le navire, cette femme qui leur avait promis monts et merveilles et qui avait réussi de les tirer des griffes d’un puissant navire de guerre Amnien. Son baluchon sur son dos, elle se retourna sur le passerelle d’embarcation.

- Et alors ? Maudits ! Souriez, vous avez encore de beaux jours devant vous, de l’eau a perte de vue et des trésors à piller, la cabine regorgent de notes de navires remplis d’or navigant en ce moment même sur votre route.

Elle partit dans un rire et finit la distance qui la séparait du quai dans de grandes enjambées. Cette organisation secrète, elle devait en savoir plus.
Mariko passa son baluchon par-dessus sa tête et le mit en bandoulière, puis elle trottina derrière la Rashémène pour essayer de la rattraper. Elle n'avait pas revu le jeune voleur mais répugnait à laisser partir seule sa nouvelle amie.

"- Mais Mariko, où vas-tu ?" Lui demanda Higesori.

"- Là où mon destin m'entraine..." murmura-t-elle alors qu'elle arrivait à la hauteur de la barbare, faisant comme si leurs chemins étaient identiques...
Lina continua ne fléchit aucunement sa marche en avant, elle se faufilait a travers les marchés exotiques des rues de Port Calim. Tout se vendait dans cette ville portuaire, la nourriture en brochette, des joyaux Amnien à l'apparence douteuse, des colliers fétiches sortit tout droit d'un monceau de détritus, des animaux vivants de la forêt de Chult, des objets magiques de Thay et bien sur des esclaves de diverses pays. Lina ne s'attarda pas sur cette femme a moitié nue qui dansait, faisant voler la soie diaphane qui recouvrait son corps tout du moins une infime partie. Son maitre vantait les bienfaits d'une telle "créature" dans la demeure pouvant séduire n'importe quel Calishite. Ce ne fut qu'au bout d'un moment qu'elle s'aperçut que Mariko, la semi-esprit, la suivait. Elle ralentit l'allure pour la calquer sur la jeune femme.

- Mariko ? Que recherches tu dans la vie ? L'amour ? La richesse ? L'aventure ? Regardes autour de toi, avec quelques piecettes tu pourrai t'offrir le monde.
Saemon, accroupi sur la passerelle, s'évertuait en marmonnant à faire rentrer son précieux magot dans son sac de voyage.

-"Ah! Par les neufs enfers, c'est pas de veine. Ce sac de malheur est trop... "

Le voleur s'interrompit brusquement et avisa un sac plus large sur le pont. Sans doute un des autres marins souhaitait il quitter le navire dans la cité des sables?
Quoique qu'il en soit, le voleur s'en approcha. Il vérifia que personne ne le surveillait puis posa son sac d'or dedans.
Il constata avec surprise qu'un second sac remplit de joyaux s'y trouvait aussi. Son sourire manqua de faire disparaître ses oreilles...
Il passa prestement le sac en bandouillère puis quitta le pont en courant. Un des marins s'aperçut qu'on lui avait subtilisé ses affaires puis se mit à crier tout haut:


-"Au voleur!!! Au voleur!! Misérable! Rend moi mon or!!"

Saemon l'ignora puis s'engagea sur la passerelle. Il bouscula quelques marins puis disparut au détour d'une ruelle.
Plusieurs hommes tentèrent de l'attraper mais Saemon s'était déjà éclipsé dans les rues crasseuses de Portcalim...


[Hrp]Voilà, c'est la fin de Saemon sur cette histoire. Faut bien finir en beauté hein?
Je vais continuer avec Elordil pour le reste.[Hrp]
"- Je ne recherche rien. Je dois suivre mon karma c'est tout. Je ne veux pas de richesses ni de pouvoir. Je suis une guerrière. Me battre et rechercher la perfection est tout ce qui m'importe. Mon destin pour l'instant est auprès de toi. Si tu ne veux pas de ma présence je resterai silencieuse et invisible. mais je suis persuadée que nos chemins ne doivent pas encore se séparer..."
Lina posa sa main sur l'épaule de Mariko et lui sourit.

- Bien comme tu veux Mariko, si j'ai quitté ce navire c'est parce que je recherches les esclavagistes qui ont osé prendre ces marchands, c'est une affaire d'honneur pour moi. Le mois passé dans la cabine du capitaine m'a permit de me documenter sur les écrits qu'il a laissé, des rencontres qu'il a fait avec diverses organisations plus ou moins douteuses. La seule chose que je sais c'est qu'une ...guilde ou autre chose achete ces esclaves et les revends dans plusieurs parties du royaume. Ramirez à dit avoir rencontré un homme qui avait un rendez vous avec le capitaine du navire, cet homme à prononcé le mot "esclave". Et comme l'ancien capitaine allait vendre ces esclaves ici, nous pouvons penser qu'il devait rencontrer un interlocuteur dans le coin. Le seul problême est de savoir ou chercher. Qu'en penses tu ?
Les chevaux repartirent au galop, comme s'ils sentaient que le salut pouvait se trouver là où leurs maîtres les emmenaient. La poursuite sembla durer une éternité, ou peut-être n'était-elle que de quelques minutes? Nul ne pourrait le dire mais cette fois-ci, Elordil et ses compagnons voyaient clairement la meute derrière eux. Ils étaient tout bonnement effrayantz et ne pouvaient être des loups-garous normaux. Leur pelage semblait dur et rigide comme une vieille écorce d'arbre, leurs yeux reflétaient leur coeur de pierre et la taille démuserée qu'ils avaient étaient presque deux fois plus grande qu'un homme normal. Leurs hurlements, mêlés à ceux de créatures inconnus, éclataient de toutes parts.
Finalement, enfin ils aperçurent un halo de lumière au loin se rapprocher. Ils tombèrent sur une autre ruine, sans doute la jumelle bénéfique de l'autre, celle-ci entourée d'un bouclier presque visible. Rka, le visage fouetté par le vent, se retourna vers son compagnon maltraité par les soubresauts de l'animal:


-Je crois que c'est là! hurla-t'elle. Plus que quelques mètres!

Les chevaux sentirent eux aussi la délivrance et, dans un ultime bond, franchirent la limite du sanctuaire. Mais à ce moment, Rka fut arrêtée par le mur protecteur et propulsée à terre, à la merci de tout. Elordil s'était rattrapé in extremis au cheval. Elle se releva, à demi-assomée, et tenta de franchir la ligne, en vain. Le mur refusait délibérément de la laisser passer. Suant presque de peur, elle comprit soudain pourquoi elle n'y arriverait pas. Son visage devint celui de ceux qui savent qu'ils vont mourir. Livide, elle se retourna et activa son cimeterre qui brillait plus que jamais d'une lumière bleue. Elle le sentit vibrer de rage, il sait que le combat sera inégal mais elle se mit en position de combat, prête à déchiqueter quiconque oserait l'approcher:

-Ce doit être ma nature démoniaque... le sanctuaire, étant divin, m'est résolument fermé...
Le drow, ne voulant pas laisser un de ses compagnons dans le besoin, bondit hors du champ de force ses deux épées enchantées au clair.
L'elfe les planta dans le sol puis incanta rapidement dans sa langue natale. La tension se reflétait dans sa voix d'habitude si charmante. Elordil prononça le dernier mot de son sort et une boule de feu aussi large qu'une roue de chariot fondit sur les créatures.
D'un calme assuré, Darcia se posta à la droite de Rkanjar, son oeil bleu étincelant en regardant ses ennemis fondrent sur eux.
Il se mis en position de combat, et attendit, patiemment.

Soudain sa voix s'éleva, limpide, claire et reflétant une certaine gaîté malgré les paroles lugubres.


Que la Lumière brille sur nous et que le Créateur nous prenne sous sa protection. Que la dernière étreinte de la Mère* nous accueille en sa demeure.

* La Mère est ici considéré comme la déesse de la nature qui accueille les corps au décès de leur possesseur, leur âme rejoignant Aô.
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