Je dois dire qu'au début de la partie, en découvrant que j'ai hérité du casque à pointe, je ne fais pas le fier : j'ai très peu joué cette puissance, et je sais que c'est souvent du tout ou rien avec. Si je veux survivre aux premieres années, je dois me faire un maximum de copains sur le plateau...
J'envoie donc des ambassadeurs dans toutes les capitales, même dans la lointaine turquie. Je sais qu'il ve falloir marcher sur des oeufs, ne pas se presser, essayer de forger un maximum d'alliances solides, en savoir le plus possible sur les intentions de chacun, et si possible, semer un brin de zizanie entre mes voisins pour qu'ils se tapent dessus plutot que de me marcher dessus.
Mon 1er objectif est d'obtenir un pacte de non-agression avec les autres nations du centre, l'italie et l'autriche. Je suis convaincu qu'ils vont travailler main dans la main, et j'ai besoin qu'ils harcelent la Russie à l'Est et la France à l'ouest, pour que ces 2 là n'aient pas envie de me tomber dessus trop rapidement.
Mon 2e objectif est d'être du bon coté de la probable alliance à 2vs1 à l'Ouest, si possible avec la France, moins dangereuse pour moi à long terme que l'Angleterre, mais je reste ouvert à une alliance avec la Reine si le vent tourne comme ça.
Mon 3e objectif est de m'assurer d'une bonne entente au Nord avec le Tsar le plus longtemps possible en espérant qu'il s'enferre dans les balkans et me foute la paix.
Le pacte italo-austro-allemand est vite forgé, mes voisins sont sur la même longueur d'ondes. idem avec le Tsar, je lui ouvre les portes de la Suede, et il a d'autres chats à fouetter que d'aller se balader en Pologne.
C'est beaucoup plus compliqué à l'Ouest : l'Anglais est assez agressif dans ses premiers échanges (il revendique la souveraineté sur le Danemark !) et refuse ma proposition de lui laisser la Belgique s'il la prend avec une flotte. Du coup, je l'empeche de prendre pied sur le continent et essaie de pousser le Français à débarquer sur l'ile dès la 1ere année. Mais le Français veut la jouer avec l'Angleterre contre moi, et je me dis que je vais prendre cher. Ca se confirme dès l'hiver 1900, où le français mobilise une armée et non une flotte à Brest, ce que je prends comme une déclaration de guerre (et comme une erreur de jugement qui laisse trop l'avantage à son allié anglais). Puisque je suis pour l'instant du mauvais côté de l'alliance, je fais ce que je peux pour m'assurer de la bienveillance des autres puissances, et je construis ma ligne sigfried. J'arrive à tenir une alliance solide avec le russe qui me permet de contenir puis de repousser l'anglais, et à convaincre le français qu'il n'a rien à gagner, vu que son partenaire semble bien meilleur à BB qu'à Diplo
A partir du moment où Dézale (car c'était lui le français, j'en ai longtemps douté à cause de cette armée à Brest) se retourne contre l'anglais, mon objectif devient de résoudre le conflit à l'ouest plus vite que mes voisins ne résolvent celui de l'Est. Et grâce à la défense homérique de Pedr'O, et à l'écroulement de Mordecaïn, ca passe !
L'anglais rayé de la carte, il va me falloir choisir mon côté : j'entretiens de bons rapports avec les autres, soit je me range du coté italo-autrichien, soit du coté franco-russe soit, je trace ma route tout seul en essayant de me facher avec le moins de monde possible jusqu'au moment où je serais en position de planter un poignard fatal... Je discute donc avec tout le monde, passe un accord solide avec la France, mais en restant en bons termes avec l'italien, et sans trop m'impliquer dans leur conflit. Le russe me propose de prendre Vienne, je saute sur l'occasion, ca me renforce et avec un peu de bol, j'arriverai à convaincre l'autriche que je l'ai fait pour son bien.
Au printemps suivant (1904), les possibilités d'une campagne éclair contre la Russie sont en place. J'hésite longuement, mais les autres choix sont moins intéressants : rester avec le russe face à l'autriche ne me rapportera pas bcp de centres, vu que j'ai bcp de flottes au nord et peu d'armées au sud. Me retourner contre le Français me plongera dans une guerre de tranchées compliquée dont l'issue reste floue; Ce sera donc le russe. J'avais espéré qu'il s'enfonce plus dans les balkans pour avoir les mains plus libres, mais tant pis. Et à ma grande surprise, les cosaques fuient devant mes fidèles casques à pointe, me laissant envahir leur territoire sans résistance. Le russe harcele meme les arrières des austro-italiens, qui, lassés de mes promesses en l'air, semblent enfin décidés à me rentrer dans le lard.
Et mon allié français, malgré ses hésitations du début, est d'une loyauté sans faille, même si j'ai eu peur quand il est rentré à bruxelles sans klaxonner...
Nous avons très peur d'être à 2 contre 3, surtout moi qui aurais été à 1vs2, mais l'alliance austro-russe semble avoir du mal à se coordonner. Nous passons un deal avec la France : on ne bouge pas sur notre front, on se met dans une config où nul ne peut prendre de centres à l'autre, et que le meilleur gagne.
Nous avions jsute oublié de mettre ma flotte norvégienne dans l'accord, et dans un moment de faiblesse, je vois que je peux prendre edinbourg au dernier tour. N'étant pas sur de prendre odessa, et n'ayant pas de message d'alerte du français, j'envoie une flotte en Ecosse histoire de coiffer Dézale au poteau (c'est petit, je le reconnais, mais fallait me choisir dès le début
).
Bref, une partie bien intéressante pour moi, j'ai beaucoup écrit, beaucoup promis, un peu trahi, énrmément échafaudé de plans, serré les fesses à chaque passage de saison... Et au final, j'ai gagné ! Je suis le maitre du Monde ! Mon casque à pointe brille au firmament, mes fideles soldats se pavannent en chaussettes-sandales sur les bord de la mer noire, et la saucisse est le plat national de la moitié du monde civilisé !!!