Tu sais, le juge des enfants se contrefout de ce qu'il y a entre le père et la mère. séparation, tromperies, peu importe. Ces détails là sont sans importance. Ce qu'il va évaluer c'est l'intérêt de l'enfant.
A priori les deux sont aptes à s'en occuper, on va partir de ce principe là.
Encore une fois le point de départ ça va être que le père soit clair avec ce qu'il souhaite. Une heure de distance entre les deux domiciles, c'est trop éloigné pour une garde partagé.
Donc soit il demande une garde exclusive (il lui faudra l'aide d'un avocat pour plaider, mais il a les clefs pour l'obtenir : la mère s'est barrée, elle veut changer l'enfant de son environnement habituel, de son école etc... alors que lui pourra le laisser dans son environnement habituel).
Soit il est ok pour une garde "traditionnelle" (un week-end sur deux, moitié des vacances scolaires), parce qu'en fait il n'a quand même pas très envie de se faire chier avec toute la logistique que demande un enfant de 8 ans. Il pourra demander à ce que les trajets soient à la charge de la mère : c'est elle qui s'est éloignée, contre son accord.
Soit il vient habiter à proximité du nouveau domicile de la mère, et il demande une garde partagée (solution souvent un peu compliquée à mettre en oeuvre, selon ce qu'il fait dans la vie).
Sinon si ils ne sont pas mariés, la mère a parfaitement le droit de quitter leur domicile, à tout moment. Ca a beau être le frère de ta femme, tu imagines bien que pour avoir procédé comme ça, la communication avec lui doit pas être très simple pour qu'elle ait été obligée d'agir comme ça.
Concernant l'enfant, je te l'ai dis plus haut, en l'absence de jugement elle a le droit de partir avec (mais : comme expliqué plus haut ça peut se retourner contre elle, ça s'appelle "l'éloignement géographique volontaire", et les juges n'apprécient pas du tout ça). Ca fonctionne d'ailleurs dans l'autre sens. Si jamais la mère le laisse le prendre pour un we, il a le droit de ne pas le rendre. Ils ont exactement les mêmes droits. Il est évident que s'amuser à ça est globalement assez préjudiciable pour l'enfant, bien sur.
Ca c'est passé quand ? C'est récent ? Si il veut garder son enfant avec lui, la première chose à faire, tout de suite, c'est d'envoyer un courrier avec accusé de réception à l'école de l'enfant pour indiquer qu'il souhaite que son enfant reste inscrit dans cette école et qu'il s'oppose à la délivrance d'un certificat de radiation, pour que la mère ne puisse pas le changer d'école. Elle devra revoir sa copie.
Concernant le versement d'une pension alimentaire, elle est due à la personne ayant la charge de l'enfant, que ce soit le père ou la mère. Il est évident qu'un enfant ne se nourrit pas ni ne s'habille d'amour et d'eau fraîche, et qu'il continue à manger et à occasionner des frais même en cas de séparation, auxquels chacun de ses parents se doit de contribuer dans la mesure de ses moyens, qu'ils soient eux même en conflit ou pas. Mais ton beau-frère fait ce qu'il veut, c'est son problème.
Pose toi les bonnes questions quand même. J'ai hésité à répondre, parce que dans un cas comme ça, on ne sait jamais si on est pas en train de donner des clefs à un parfait connard (ou une parfaite connasse, ça marche dans les deux sens), peut-être violent (obligeant littéralement l'autre à prendre la fuite, on peut se poser la question non ?), qui souhaite juste faire chier l'autre et garder son emprise dessus jusqu'au bout.
Tes liens c'est valable pour les gens mariés. Les époux n'ont pas le droit de quitter le domicile conjugal sans l'aval d'un juge. Rien à voir pour un couple qui n'est pas marié.