ma (faible) analyse de la situation grecque est très bancale :
- d'un côté, je suis contre l'aide que l'on doit apporter systématiquement à un tiers dans la mesure où celui-ci semble incapable d'avoir un minimum "d’autorégulation". Ma lecture de l'ensemble des papiers est qu'en gros l'état grecque s'engage à faire des réformes, on lui "donne" de l'argent, sans pour autant avoir de certitude que derrière cela soit vraiment suivi sur du long termes.
Donc pour reprendre l'expression belge, c'est comme "acheter un chat dans un sac", on donne sans certitude.
je mets "donne" entre guillemet, car si je comprends bien, cet argent est "créé", soit par la planche à billets, soit par plus de dettes pour les états membres. Ce qui dans le premier cas veut dire que c'est aussi finalement un peu d'argent grecque, et dans le second qu'on dégrade les autres situations...
- d'un autre côté, je suis pro européen, et je pars du principe que nous visons une Europe fédérale, ce qui obligera (i) à de l'entre-aide entre "pays" (ii) à homogénéiser les différentes caractéristiques des différents pays (taxes / impôts, législation, immigration, etc...).
Mais pour atteindre (ii), charité bien ordonnée serait déjà de réussir à faire (i).
- d'un autre côté, je trouve que nous, français, avec notre état providence à la mord moi le nœud (oui, je sais, certains ici sont pour cet interventionnisme constant et cette volonté que l'état soit un employeur de premier rang, donc vous allez pas aimer), on est mal placé pour faire la morale, ce que souligne Edgesse.
Après tout, on est incapable de réformer notre propre système, avec cette idée sous-jacente que nos politiques ne virent pas les fonctionnaires excédentaires et leurs statuts car ils représentent un nombre indéniable de votants. Notre vision courtermiste fait qu'hormis cataclysme, ce statut, que j'interprète comme un privilège, ne sera pas touché. Privilège car le paradoxe c'est que derrière des arguments que je cherche encore, dès qu'on cherche à toucher à ce statut, cela fini dans la rue et avec une défense acharnée... de ce privilège.
Notons que les privilèges sont souvent la hantise de ces mêmes fonctionnaires, mais bon, ca ne marche que quand cela ne me touche pas.
(oui je taunt sans source)
Bref pour résumé :
- on a beau y croire, ca ne changera pas
- on a beau y croire, le chemin est long
- on a beau y croire, tant que c'est pas chez nou
Bref nous sommes toujours dans le "faites ce que je dis, pas ce que je fais", on s'en sortira pas.
Aidons les grecques ou ne les aidons pas, cela ne répond finalement pas à une réflexion économique logique, mais à une volonté politique propre à chaque décideur ou pays.
Moi j'ai du bol, je vis bien, je bosse bien, je gagne bien ma vie. Le système, même si il m'insupporte par bien des aspects, me convient. J'ai même l'avantage de ne pas avoir à défendre mes privilège, car finalement j'ai pas l'impression d'en avoir mais je profite par ricochet de ceux des autres.
Après tout, mon statut n'évolue pas car on entretien notre système de fonctionnaire
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