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18/06/2015, 23h43 |
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Les années 50 ont-elles été des années creuses en musique ?
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#117140
Invité
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Ou André Verchuren
Note que quand j'achète un CD "le best of de la musique classique" je trouve pas mal de titres du 19 et 20e siècle donc la confusion est partagée. Dernière modification par Compte #117140 ; 18/06/2015 à 23h49. |
18/06/2015, 23h44 |
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#117140 |
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18/06/2015, 23h44 |
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Caniveau Royal |
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Caniveau, quatre ans plus tard, toujours en boucle, toujours à côté de la plaque.
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19/06/2015, 00h01 |
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#117140
Invité
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4 ans c'est une éternité
Je trouve la discussion très intéressante en tout cas, et au passage on découvre des artistes, pourquoi bouder son plaisir ? |
19/06/2015, 00h03 |
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#117140 |
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Citation :
Tu n'as rien à proposer que tu sais qui réjouira à coup sûr, comme tu saurais proposer une partie d'une symphonie du XVII ème ou XVIII ème siècle et être certain de satisfaire. ==> Pour trouver un exemple de composition récente, il a fallu que vous alliez dans wikipédia (!!!), pour en tirer quatre exemples (dont deux suspects, qui fleurent l'auto-édition). Preuve que vous êtes bien démunis pour trouver quoique ce soit de nouveau capable de susciter l'adhésion. La musique classique est moribonde au sens où ses compositeurs sont incapables de produire des œuvres de grande valeur, comme autrefois ils le pouvaient, alors qu'ils sont bien plus nombreux à pouvoir le faire aujourd'hui, qu'autrefois. C'est par le passé que l'apprentissage de la musique était élitiste. Plus aujourd'hui. Les conservatoires sont nombreux, les instruments accessibles, les professeurs nombreux. Intrinsèquement des productions de qualité devraient égrener les années. Et ce n'est pas le cas. Aujourd'hui, la musique classique, à l'opposée de toutes les autres, régresse ou stagne. Alors, il y a un problème. L'ironie et le sarcasme ne peuvent pas vous servir d'arguments. Dernière modification par Caniveau Royal ; 19/06/2015 à 00h20. |
19/06/2015, 00h13 |
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#362935
Invité
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Citation :
On est bien sur un forum de geeks ici ? Pourtant Niwa a donné une piste ... John Williams. Tiens un lien àlacon : http://www.topito.com/top-20-des-mei...usique-de-film Dernière modification par Compte #362935 ; 19/06/2015 à 07h11. |
19/06/2015, 06h47 |
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#362935 |
#362935 |
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Citation :
Steve Reich "suspect" ? Wew, ça m'a fait bondir aussi, c'qu'il faut pas lire des fois ... On peut y être tout à fait hermétique et c'est pas un problème, mais il est l'une des personnalités les plus importantes de la musique du XXe, au moins pour sa seconde moitié. Pas forcément la plus connue, mais son influence sur la musique moderne est présente partout. Music for 18 musicians (qui a traumatisé Brian Eno et David Bowie) et City Life me viennent en premier en tête, mais il y a aussi tout son travail sur le phasing, le sampling, la mise en musique du discours avec The Cave qui a déjà été cité (et pour lequel des groupes qui font leur hype en ce moment, comme Public Service Broadcasting, peuvent dire un putain de merci) On pourrait d'ailleurs citer ses contemporains du mouvement post minimaliste (j'aime pas ce terme, mais bon ...), comme John Cage (pas ultra fan, c'était quand même un sacré roublard), Philip Glass, Steve Martland (qui nous a quitté il y a peu, et trop jeune, RIP), Graham Fitkin et d'autres, et leurs travaux datent pour la plus grande majorité de la seconde moitié du siècle aussi. Pas mal d'américains (puisque l'essentiel de leur musique classique date en fait du milieu du XXe) et d'anglais à dire vrai. Dernière modification par Capitaine Courage ; 19/06/2015 à 16h25. |
19/06/2015, 11h58 |
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Capitaine Courage |
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Alpha & Oméga
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Citation :
Et le coup de dire que la musique d'aujourd'hui est commerciale et faite pour plaire au plus grand nombre, c'est clair que si t'écoutes seulement la radio pour te faire ton opinion tu vas avoir un avis assez biaisé. Dès que tu cherches un peu par toi même tu trouves rapidement des perles, et Internet te facilite en plus pas mal la tâche. Et pour finir, les années 70/80 ont produit de la belle merde musicale, sauf que comme c'est de la merde bah on en a pas gardé un souvenir impérissable. Pour un Queen ou un Pink Floyd, il devait y avoir environ 50 groupes qui ont été totalement oubliés aujourd'hui, de la même manière que Matt Pokora ou Sexion d'Assaut seront totalement oubliés en 2030. D'ailleurs je suis quasiment sûr qu'en 2030 le Caniveau Royal du futur dira que putain 2015 c'était quand même génial niveau musical, en omettant 99% des groupes de l'époque. Par contre Caniveau Royal le niveau de tes arguments me fait penser au genre de discussions de fin de soirée quand ton taux d'alcoolémie te permet de dire des trucs aussi absurdes. La question de l'uniformisation de la production culturelle a été discutée en long en large et en travers par de nombreux philosophes, notamment pendant la première moitié du XXe siècle (Adorno, Horkheimer, et tous leurs collègues du courant de la théorie critique). La moindre des choses quand on a la prétention de chier sur toute une période c'est d'avoir lu au moins quelques auteurs qui se sont un peu plus penchés sur la question que "j'ai écouté France Musique en rentrant de la piscine et voici mon avis". Aussi peu de curiosité intellectuelle, c'est quand même assez affligeant. |
19/06/2015, 12h20 |
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Citation :
Citation :
Mais non, car ce que recherche M. Royal, c'est l'oeuvre-Messie, celle qui nous rassemblera toutes et tous sous un même étendard absolutiste, sur laquelle tout le monde sera unanime, laquelle tous les mass média diffuseront en boucle pour notre plus grand bonheur. Une idée très saine en somme. On pourra même lui coller par la suite un clip avec des bonnasses à poil autour d'une piscine. Et les blanc-becs du Philhar' en thugs qui pètent des contrebasses à coup de harpe. Tu t'étonne qu'une telle pièce classique donc (dans le sens savante, composée) n'ait pas émergé depuis des lustres. En extrapolant un peu, dans ta tête ça doit ressembler à ça : une oeuvre orchestrale, tonale mais pas trop riche verticalement sinon ça frotte, avec de beaux thèmes bien conjoints, chargés en émotion (comprendre = débordantes de pathos). Peut-être quelques segments bien épiques hmm ? Avec timbales, ostinato aux basses, genre qui fait un peu kom le sainieur dé an0 ? Tu sais quoi, cette hypothétique pièce, ce serait de la merde en boîte. Cherche pas cette chimère dans la musique classique contemporaine mec, tu la trouveras jamais. Ou tu la trouveras, mais pour toi : Tiens, je trouve que la sonate pour piano de Dutilleux (pourtant pas tout "frais" hein, comme contemporain) est la plus belle pièce du monde pour cet instrument. A la fois au niveau du langage, de la forme et des dynamiques. J'ai vraiment la partition en moi, j'y trouve encore aujourd'hui des merveilles 15 ans après sa découverte et m'émerveille toujours autant à son écoute (selon l'interprète, car parfois c'est mauvais). Qu'est ce que j'en ai à carrer que Didier, mon voisin, n'y entende que du bruit ? 99% de la population occidentale (à une vache près) ne connaît strictement rien à l'histoire de la musique depuis, disons, Wagner (bah vi apré ses tro cheum mdr) ; et tu t'étonne d'un truc qui n'a aucune raison d'exister, et qui n'est d'ailleurs même pas valable esthétiquement parlant. Je sais pas quoi, fais un effort. L'univers c'est grand, il s'en passe des choses, même en une décennie. Même chez ces enfoirés d'élitistes de contemporains qui veulent rien partager : L'abandon progressif du sérialisme, la partition graphique, l'aléatoire, l'oeuvre ouverte, l'électronique, l'influence des autres formes musicales... Les années 50 c'est une période ultra riche pour la musique contemporaine. Même si tu le voulais t'en ferais jamais le tour. Dernière modification par Edhgar ; 19/06/2015 à 14h16. |
19/06/2015, 13h11 |
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Citation :
C'est en partie vrai, mais on a largement plaqué sur la musique du XIXe les catégories du XXe siècle, à commencer par celles de succès ou de vedettariat. Prenons Chopin (déjà parce que le wiki sur ses concerts est bien fait et parce que je rentre de Varsovie et du musée Chopin dont je pourrais dire beaucoup de mal). Artiste prodige de son siècle avec Liszt et Paganini, probablement la plus grande hype en France du XIXe. Chopin passa la majorité de sa carrière à jouer dans les salons, à destination d'une élite artistique et sociale – et était payé pour cela. Les musiciens de l'époque avaient alors quatre possibilités en vue de vivre de leur art : - le mécénat sur un mode hérité des siècles passés (pensons à Mozart au service du Prince-Archevêque de Salzbourg, ou à Wagner vivant aux crochets de Louis II de Bavière) - obtenir une place de ce qu'on appellerait aujourd'hui chef d'orchestre (de Bach à Mahler – et c'est aujourd'hui encore largement le cas, si l'on pense à Boulez, par exemple), ou plus généralement s'assurer des revenus minimums en faisant partie d'institutions préexistantes. - donner des leçons et galérer - et donc, finalement, les salons, dans une forme d'harmonie et de dépendance mêlée avec les fractions dominantes de la population Des compositeurs du XIXe qui n'ont eu besoin d'aucun de ces moyens, je ne vois que Verdi qui, fort de son succès, a pu s'autonomiser. Pour revenir à Chopin, sa vie de concerts, si elle était acclamée et bien remplie, n'a touché que l'élite des grandes villes européennes. Ses triomphes parisiens se déroulent à la salle Pleyel, qui accueillait à l'époque 550 spectateurs. Sa notoriété se crée essentiellement au début des années 1840 par une série de concerts devant la famille royale française, avec qui plus est un contexte politique spécifique, très favorable à l'émigration polonaise qui suit 1830. Le succès de Chopin au XIXe, c'est, à tout casser, quelques dizaines de milliers de personnes. La notion même de succès populaire repose sur la possibilité d'une diffusion à grande échelle et d'une reproductibilité technique : radio-diffusion et disques. Ce qui est en partie triste c'est que ces moyens, industriels par nature, sont soumis à des exigences économiques classiques de rentabilité. D'où standardisation et matraquage pour faire vendre et dégager du profit. Ce qui est assez déplorable, c'est que cette forme de production culturelle a très largement écrasé la culture dite populaire qui existait il y a encore un siècle, essentiellement dans les campagnes, et dont la production musicale pouvait s'avérer extrêmement diverse et riche. Il n'y a qu'à voir ce qu'y ont puisé les compositeurs dits nationaux, au premier rang desquels Chopin, Glinka, Bartok ou Dvorak (et même un peu Liszt). Et une citation de Bourdieu à laquelle m'a fait penser une partie de cette discussion : "Tous les bien-pensants s'autorisent de l'art, de la littérature et de la culture pour prêcher une restauration des valeurs intellectuelles les plus conservatrices, pour ne pas dire archaïques, pour condamner aussi bien les recherches de l'art moderne, en peinture notamment, que les recherches scientifiques sur l'art, dénoncées comme sacrilèges." //edit : tiens, puis comme on est tous à glisser ses trucs des années 1950, voici la pièce que je chérie entre toutes : Prelude et fugue en ré mineur de Chostakovitch, 1955. |
19/06/2015, 13h56 |
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#362935 |
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