[Cyclisme] Saison 2013

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Publié par Galatium
C'est surtout que certaines équipes (qui n'ont que des grimpeurs) sont désavantagées dans cet exercice. Du coup, les contre-la-montre par équipe sont raccourcis, pour ne pas trop pénaliser les coureurs visant le général qui n'ont pas de bonne équipe. Personnellement, je trouve cela un peu stupide (le cyclisme est un sport collectif...), mais bon.
Alors je ne suis pas du tout d'accord. La victoire à la fin on la décerne à un coureur. Le classement des équipes il est anecdotique.

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Publié par Vonap
D'autant plus que les 2 contre la montre individuels sont plus longs que celui par équipe. je trouve cela débile. Surtout que j'adore cette épreuve qui est très impressionnante.
En quoi c'est débile? Un mec très fort qui est dans une équipe faible doit être sanctionné?
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Publié par Gredins
Alors je ne suis pas du tout d'accord. La victoire à la fin on la décerne à un coureur. Le classement des équipes il est anecdotique.
Même avis que toi sur ce point-là, ça me semble normal (et juste) de ne pas mettre un clm par équipe trop long. Effectivement, ce dont on se souvient, c'est le classement individuel.

Arg le maillot des Lampre

Dernière modification par Compte #363838 ; 02/07/2013 à 16h27.
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Publié par Suffolke
Presque 60km/h de moyenne quand même.
Sur du plat c'est logique vu la configuration de la course.

Par contre je ne vois personne battre Orica GreenEdge, Gerrans en jaune !

Bon BMC peut me faire mentir
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Publié par Suffolke
Presque 60km/h de moyenne quand même.
Personnellement en ayant 9 mecs de mon niveau avec moi je pense qu'on pourrait faire un petit 40km/h sur 25 bornes.
Faut bien noter que 25km sur un clm par équipe les mecs sont quasiment au max à chaque relais.
Décidément, j'adore les contre-la-montre par équipes . Je suis juste un peu déçu pour Omega Pharma - Quick Step et Sky, qui auraient fait mieux sans leurs blessés. C'est certainement une bonne chose pour Sky de ne pas prendre le maillot, mais j'aurais aimé voir Kwiatkowski en jaune, il le mériterait .


Juste une question, par contre : j'ai compris que les champions nationaux (ou le champion du monde) ne portaient pas leur maillot, parce qu'il est issu de la discipline individuelle. Cependant, pourquoi Omega Pharma - Quick Step ne portait-elle pas le maillot de champion du monde du contre-la-montre ?

Citation :
Publié par Gredins
Alors je ne suis pas du tout d'accord. La victoire à la fin on la décerne à un coureur. Le classement des équipes il est anecdotique.

En quoi c'est débile? Un mec très fort qui est dans une équipe faible doit être sanctionné?
Le vainqueur est individuel, mais il est toujours porté par son équipe. Tu mets Contador (ou n'importe qui d'autre) sur le Tour sans aucun équipier, il finit en-dehors du top 10. C'est ça, la beauté du cyclisme : 8 mecs se sacrifient à 100% pour un unique coureur, qui a pour tâche de convertir tous ces efforts.


Du coup, oui, il est important de construire une bonne équipe pour gagner le Tour. C'est logique : c'est comme si tu reprochais à la Coupe du monde de ne pas permettre à Ryan Giggs d'être champion du monde. La seule différence, c'est qu'en cyclisme un coureur peut tout à fait rejoindre une bonne équipe, ou demander à son équipe de recruter de bons rouleurs.


Pour prendre l'exemple de BMC, en 2011 ils avaient recruté leur équipe pour permettre à Evans de remporter le Tour, avec des rouleurs, des coureurs de classiques et quelques grimpeurs. Columbia faisait pareil, en articulant toute son équipe autour de Cavendish. C'est ça, le cyclisme. Tu peux parfaitement aligner 9 grimpeurs, tu en tireras avantage lors de certaines étapes. Par contre, ton leader perdra deux minutes dans le contre-la-montre par équipes. Cela me paraît logique.


En soit, ce n'est même pas une question de budget ou de niveau de l'équipe, mais de volonté. Tu peux parfaitement trouver de bons rouleurs sur le marché, que tu peux emmener ensuite sur le Tour. Pas des Fabian Cancellara, certes, mais de bons rouleurs. Surtout, tu peux t'entraîner. Quand j'entends qu'une équipe comme Europcar n'a pas du tout préparé le contre-la-montre par équipes, cela m'énerve.


Aux championnats du monde de 2012, la distance était de 53.5kms. C'est peut-être légèrement exagéré (quoique, il y avait moins de coureurs par équipe que sur le Tour), mais 35kms me paraît être le minimum, 40/45kms un idéal. Pour peu que tu t'entoures bien, il y a moyen de s'en sortir ; Andy Schleck n'avait perdu que 40'' face à l'armad'Astana en 2009, sur 39 kms. Ce qu'il faut juste, c'est avoir cette volonté et se préparer. Sur des distances aussi courtes qu'en 2012 ou en 2013, tu permets aux coureurs de s'en ficher totalement, je trouve ça dommage. Prendre un coureur pour le contre-la-montre par équipes, cela t'affaiblit pour le reste du Tour, donc il faudrait que tu en tires avantage. Cela ne veut pas dire que le Tour devrait se jouer là, mais qu'il y ait plus d'1'24'' (!!!) entre le premier et les derniers me semblerait normal. Là, c'est limite une blague.
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Publié par Alandring
Juste une question, par contre : j'ai compris que les champions nationaux (ou le champion du monde) ne portaient pas leur maillot, parce qu'il est issu de la discipline individuelle. Cependant, pourquoi Omega Pharma - Quick Step ne portait-elle pas le maillot de champion du monde du contre-la-montre ?
Justement, je ne sais pas si tu t'en rappelles mais je crois qu'on en avait parlé lors des derniers mondiaux. Un signe distinctif avait été évoqué je crois mais pas le maillot.
D'un côté je trouve ça assez logique : 6 coureurs sont champions du monde du clm par équipe donc soit on leur donne le maillot juste à eux mais ça fait bizarre et ça peut porter à confusion s'il n'y a que l'un d'eux lors d'un chrono par équipe, soit on l'attribue à tous les coureurs de l'équipe mais dans ce cas, ceux qui ont été recrutés à l'inter saison portent aussi le maillot alors qu'il n'ont joué aucun rôle dans la conquête du titre. C'est pas franchement mieux je trouve.
Citation :
Publié par Alandring
Le vainqueur est individuel, mais il est toujours porté par son équipe. Tu mets Contador (ou n'importe qui d'autre) sur le Tour sans aucun équipier, il finit en-dehors du top 10. C'est ça, la beauté du cyclisme : 8 mecs se sacrifient à 100% pour un unique coureur, qui a pour tâche de convertir tous ces efforts.
Tu ne peux pas dire ça ...
Contador en plus d'être très souvent tout seul dans ses équipes il a dû lutter contre son équipe quand c'était Armstrong le patron. Le Tour 2009 il termine pas premier grâce à son équipe hein, faut pas déconner.

Même en 2007 il n'est pas le leader de son équipe (c'est Leipheimer), il gagne le Tour parce qu'il attaque tout le temps. C'est bien le seul coureur qui peut gagner tout seul d'ailleurs (peut-être Froome mais lui a l'armada Sky qui est toujours à l'avant), puisqu'en montagne il répond à toutes les attaques quand ce n'est pas lui qui attaque et en CLM il a tendance à ne pas trop perdre de temps (voire à en gagner)

Cette année il a une belle équipe, ça sera la première fois qu'il pourra compter sur une équipe complète et utile en montagne avec Rodgers, Kreuziger ou Roche notamment.
Parce que les Paulinho, Navarro, Noval, ... ils ont jamais servi à rien.
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Publié par Thiryon
Justement, je ne sais pas si tu t'en rappelles mais je crois qu'on en avait parlé lors des derniers mondiaux. Un signe distinctif avait été évoqué je crois mais pas le maillot.
D'un côté je trouve ça assez logique : 6 coureurs sont champions du monde du clm par équipe donc soit on leur donne le maillot juste à eux mais ça fait bizarre et ça peut porter à confusion s'il n'y a que l'un d'eux lors d'un chrono par équipe, soit on l'attribue à tous les coureurs de l'équipe mais dans ce cas, ceux qui ont été recrutés à l'inter saison portent aussi le maillot alors qu'il n'ont joué aucun rôle dans la conquête du titre. C'est pas franchement mieux je trouve.
Ouep, je me souvenais qu'on en avait discuté. Je suis d'accord avec toi, mais je trouve ça dommage : c'est cool, les maillots de chrono par équipe . Si cela ne dépendait que de moi, il y en aurait un par nation (selon la localisation des équipes), avec un maillot personnalisé .

Citation :
Publié par Gredins
Parce que les Paulinho, Navarro, Noval, ... ils ont jamais servi à rien.
C'est tout le contraire, justement (je ne quote que ça, parce qu'à mon avis c'est l'essentiel du problème). Les relais de Froome pour Wiggins l'an passé, c'était les moins utiles. Je ne dis pas qu'ils n'ont pas servi, mais Wiggins aurait gagné le Tour même sans. Pas avec autant d'écarts, mais il l'aurait remporté sinon. Le plus important pour les équipiers, c'est de chercher des bidons, protéger du vent, remonter dans le peloton, rouler en tête... C'est tout cela qui est important. Cela ne se voit pas forcément (surtout pour les bidons), mais sans ça, tu ne peux gagner une course. Rien que de devoir aller trois fois voir ton directeur sportif, remonter dans un peloton nerveux, t'y maintenir... Cela t'use des forces. Pas énormément, mais cela compter. Surtout que sans coureur pour t'aider, tu risques d'être en fin de peloton et d'être distancé à chaque cassure (sans parler des risques de chute ! Que faire, si personne ne t'aide à rentrer ?).


Toutes ces aides, Contador les recevait, tant en 2007 qu'en 2009 (ou en 2010, amusant que tu ne parles pas de cette année ). Sur la Vuelta 2012, il gagne parce qu'il avait des équipiers à l'avant (dont un qui n'était plus dans son équipe ). Par son incroyable offensive également, c'est évident, mais elle n'aurait pas eu le même succès sans ses équipiers.
Citation :
Publié par Skan Brungsson
Certains coureurs lâchés prendrons plus de temps. Il y aura probablement quelques hors délais sur des coureurs fatigués/blessés ou autre.
Finalement seul King finit hors délai, pour 7 petites secondes, il s'est trop fié à son SRM qui lui à indiqué un mauvais temps.
Il peut quand même être repêché et prendre la route demain (allez un tit geste ASO )
Citation :
Publié par Alandring
C'est tout le contraire, justement (je ne quote que ça, parce qu'à mon avis c'est l'essentiel du problème). Les relais de Froome pour Wiggins l'an passé, c'était les moins utiles. Je ne dis pas qu'ils n'ont pas servi, mais Wiggins aurait gagné le Tour même sans. Pas avec autant d'écarts, mais il l'aurait remporté sinon. Le plus important pour les équipiers, c'est de chercher des bidons, protéger du vent, remonter dans le peloton, rouler en tête... C'est tout cela qui est important. Cela ne se voit pas forcément (surtout pour les bidons), mais sans ça, tu ne peux gagner une course. Rien que de devoir aller trois fois voir ton directeur sportif, remonter dans un peloton nerveux, t'y maintenir... Cela t'use des forces. Pas énormément, mais cela compter. Surtout que sans coureur pour t'aider, tu risques d'être en fin de peloton et d'être distancé à chaque cassure (sans parler des risques de chute ! Que faire, si personne ne t'aide à rentrer ?).


Toutes ces aides, Contador les recevait, tant en 2007 qu'en 2009 (ou en 2010, amusant que tu ne parles pas de cette année ). Sur la Vuelta 2012, il gagne parce qu'il avait des équipiers à l'avant (dont un qui n'était plus dans son équipe ). Par son incroyable offensive également, c'est évident, mais elle n'aurait pas eu le même succès sans ses équipiers.
Non mais ok, la victoire n'a rien de collective, elle s'appuie uniquement sur les qualités de Contador. Les autres ils font le minimum, ce que font toutes les équipes. C'est comme si tu me disais: "La F1 c'est un sport collectif parce que sans les ingénieurs le pilote il doit changer lui-même les pneus, et ça devient tout de suite plus dur".
Un sport collectif c'est un sport où la qualité du collectif est essentielle pour amener la victoire à celui-ci.
Le cyclisme c'est un sport où la qualité des 8 mecs autour n'est pas essentielle pour obtenir la victoire d'un seul mec.
Non mais c'est faux, et je peux vous le garantir car j'ai roulé 5 ans (de mes 12 à mes 17 ans) dans une équipe semi-pro, une des meilleures en Belgique pour former les futurs cyclistes pros. J'étais pas le meilleur, mais j'étais pas une quiche.

Je peux t'assurer, que dans pleins de moments sur une course (et encore plus lors d'une épreuve sur plusieurs jours), le rôle des équipiers est primordial pour le ou les leaders.

Perso, j'étais un tueur au Sprint, j'étais le plus véloce et puissant. Mais j'étais une vraie merde quand il fallait rouler sur du faux plat montant avec le vent dans la tronche sur de longues distances (ce qui est tout de même les 3/4 d'une étape de plat).

Je peux t'assurer que si j'avais pas eu mes équipiers pour faire le train devant moi et me protéger du vent, j'aurais jamais été capable de gagner la moindre course. Certes c'était chez les plus jeunes, mais c'est valable pour les pros.

Idem, t'as fait 100 km, tes bidons sont vides, tu crèves de soif. Le peloton roule bien, tu sens que t'es bien, mais que si tu fais le moindre effort inutile tu risques de te foutre dans le rouge. Ben je peux te dire que t'es content d'avoir un équipier qui va se laisser décrocher, ravitailler à la voiture et remonter tout le peloton pour t'amener 2 bidons.

Idem pour les côtes, j'étais une vraie quiche, vu que j'étais très musclé et plus lourd que la moyenne (j'avais le gabarit de Hushovd) je crachais mes poumons dés que ca montait. Ben j'étais content d'avoir un équipier qui fasse le tempo devant moi, j'avais juste à "sucer" sa roue et crier un petit coup quand j'étais trop dans le rouge.

Oui les équipiers sont utiles. Sinon les équipes aligneraient uniquement 2 à 3 coureurs (1 leader, 1 pour le sprint et 1 au en cas de merde). Donc pour moi, le cyclisme est bien un sport collectif, au même titre que le football. Certaines individualités font la différence, mais derrière si il a pas 10 équipiers pour défendre/préserver le but/lui faire des passes il ne serait rien seul.

Pour les sprints, par contre, je devais me démerder seul. Mais j'étais un peu tête brûlée, je "frottais comme un porc" mais toujours avec respect.

Rien que de l'écrire, je me souviens de cette adrénaline que seuls les sprinters ressentent. Cette sensation de vitesse, devoir tout lâcher sur 500 mètres. Cette sensation bizarre qui mélange euphorie/douleur/peur de se vautrer, mais l'euphorie et l'effort te font oublier toute notion de danger.

Par contre, à la fin d'une étape se terminant au sprint, que j'ai gagné ou pas, il me fallait 10 bonnes minutes pour me ravoir (respiration, etc...), c'est la que je vois la différence avec les pros qui sprints et enchaînent une interview 2 minutes après
Citation :
Publié par Svenpak
Non mais c'est faux, et je peux vous le garantir car j'ai roulé 5 ans (de mes 12 à mes 17 ans) dans une équipe semi-pro, une des meilleures en Belgique pour former les futurs cyclistes pros. J'étais pas le meilleur, mais j'étais pas une quiche.

Je peux t'assurer, que dans pleins de moments sur une course (et encore plus lors d'une épreuve sur plusieurs jours), le rôle des équipiers est primordial pour le ou les leaders.

Perso, j'étais un tueur au Sprint, j'étais le plus véloce et puissant. Mais j'étais une vraie merde quand il fallait rouler sur du faux plat montant avec le vent dans la tronche sur de longues distances (ce qui est tout de même les 3/4 d'une étape de plat).

Je peux t'assurer que si j'avais pas eu mes équipiers pour faire le train devant moi et me protéger du vent, j'aurais jamais été capable de gagner la moindre course. Certes c'était chez les plus jeunes, mais c'est valable pour les pros.

Idem, t'as fait 100 km, tes bidons sont vides, tu crèves de soif. Le peloton roule bien, tu sens que t'es bien, mais que si tu fais le moindre effort inutile tu risques de te foutre dans le rouge. Ben je peux te dire que t'es content d'avoir un équipier qui va se laisser décrocher, ravitailler à la voiture et remonter tout le peloton pour t'amener 2 bidons.

Idem pour les côtes, j'étais une vraie quiche, vu que j'étais très musclé et plus lourd que la moyenne (j'avais le gabarit de Hushovd) je crachais mes poumons dés que ca montait. Ben j'étais content d'avoir un équipier qui fasse le tempo devant moi, j'avais juste à "sucer" sa roue et crier un petit coup quand j'étais trop dans le rouge.
Tu as lu ce que j'ai écris?
En rouge les parties qui montrent qu'on ne parle pas du tout de la même chose. Là on parle de gagner le Tour, pas de jouer au sprint. Si le mec gagne le Tour, c'est qu'a priori il arrive à tenir dans les côtes, donc il a pas besoin de s'accrocher dans la roue d'un coéquipier.
Et pour se protéger du vent dans le peloton, pas besoin de ses coéquipiers. Dans un sprint oui c'est mieux, dans le reste de la course tu n'as pas besoin d'avoir un coéquipier devant toi.

L'histoire des bidons j'en ai déjà parlé et l'exemple de la F1 l'illustrait très bien. Mais vu que certains (je crois qu'Alandring en fait partie) considèrent ce sport comme collectif, je vais prendre le tennis. Quand le joueur de tennis est dans le mal et qu'il appelle le kiné, il va être dans la merde s'il a pas le kiné qui vient l'aider et il va perdre. Pourtant ça ne viendrait à l'idée de personne de considérer la victoire du tennisman comme collective.

Pour qu'une victoire soit collective il faut déjà que ça soit le collectif qui gagne. Bon ben là c'est raté, c'est les classements individuels qui sont mis en avant dans le cyclisme. Ensuite si on veut pousser un peu, on peut dire que la victoire est collective quand le collectif apporte une vraie plus value par rapport aux collectifs des adversaires (c'est le cas en F1, vaut mieux avoir la team Ferrarri que la team Marussia).
Là c'est pas le cas puisque dans toutes les équipes tu as des mecs qui savent remonter des bidons. Les seuls moments où l'équipe peut vraiment t'aider, c'est en cas de chute / bordure. L'exemple de 2009 et Contador allait très bien à ce niveau-là puisque son équipe ne l'avait même pas aidé sur la bordure de la Grande Motte.

Quand Armstrong gagnait avec l'armada US Postal, on pouvait dire que le collectif était omniprésent puisqu'ils roulaient sans cesse. L'année dernière ça pouvait marcher aussi avec Sky (dont le travail est réduit aux seuls relais de Froome par Alandring alors que les mecs roulaient tous les jours avec tous les coureurs). Mais Contador il a jamais eu une équipe l'emmenant dans la montagne pour reprendre ses concurrents qui seraient partis devant.
Elle est vraiment sympa à lire ton expérience, Svenpak. Et elle m'apporte de belles illustrations sur les questions que je me posais l'autre jour.

Diable ! Deux jours que je ne peux suivre les étapes, devant quitter mon domicile en début d'après-midi. Au contraire de vous, pour le contre la montre, ça ne me gêne pas trop (je trouve ça moins intéressant), mais aujourd'hui je serai bien resté à voir. Tant pis ! Je n'aurai le droit qu'au village départ.
Gredins : je voulais expliquer que le rôle des équipiers est utile. Mon cas était juste la pour montrer des exemples hein.

Mais ils sont tout aussi utiles à d'autres types de coureurs.

Et faut pas croire, un Contador ou Schlek est heureux de se foutre derrière ses équipiers quand le peloton roule à 45km/h vent de face afin d'éviter les efforts inutiles ou une bordure.

A un tel niveau, le moindre effort est jaugé, et le rôle des équipiers est de "protéger" le leader, qu'il fasse le moins d'efforts possible avant son terrain de prédilection (que ce soit le sprint ou une côté ou la montagne, c'est pareil, le but est le même).

Faire la chasse et tirer tout le peloton pour soit réduire un écart ou "écrémer" par l'arrière, c'est pas anecdotique. Se sacrifier en cas de problème (crevaison, ennui mécanique, donner sa dernière barre de glucides alors qu'on est dans le rouge, etc...). Prendre la 1ere échappée pour faire bosser l'équipe adverse. Amener le leader en tête de peloton dans des moments clés.

C'est pas ce qui se voit le plus à la TV, mais je peux t'assurer que c'est ce qui rythme 90% d'une course/étape, et pour tout cela, c'est certain que gagner le Tour de France est une histoire d'équipe.

A ton avis, pourquoi les gains gagnés par x coureur sont reversés dans un pot commun qui est partagé à la fin entre tous les coureurs, mais également avec les mécanos/médecins/etc...?

La force d'un leader est en partie due à son état de forme du moment, et cet état de forme dépend en grande partie de l'aide de ses équipiers, aussi petite soit-elle.

Exemple :

- Cancellara gagne Paris- Roubaix. Il a fait quasi toute la course seul. Quasiment pas d'aide de ses équipiers qui ont été largués assez tôt. Il en a bavé pour gagner de justesse et a du s'allonger pendant 15 minutes tellement il était crevé. Si il avait du repartir le lendemain il en aurait jamais été capable.

- Froome gagne au sommet d'un col : il aura juste du attaquer dans la dernière ascension, il gagne sans trop forcer, ses équipiers ont fait le train à un rythme qui a empêché toute attaque, il est encore bien frais pour la suite. Mais ses équipiers l'ont protégé durant 90% de la course, il aura pas du donner un coup de pédale en trop.

Dans les deux cas, l'issue est la même, mais l'état du coureur est différent du au travail des équipiers.

Alors, je sais on peut pas comparer PR et le Tour, mais c'est pour l'exemple.
Je pense que ce que Gredins essaye de vous dire, c'est que les équipiers sont certes importants, mais certains coureurs comme Contador peuvent se passer de bons équipiers. N'importe quel coureur peut protéger son leader, ramener les bidons, filer sa roue en cas de crevaison...
En revanche dans la montagne, Contador s'est retrouvé bien souvent esseulé, contrairement à Froome qui a toujours l'armada Sky pour l'épauler quand ça monte. Quand Gredins dit que Contador gagnait le Tour tout seul, sans aide, ça concernant principalement la partie montagneuse je crois.

Evidemment que personne ne peut gagner le Tour tout seul, mais c'est une expression visant à dire que dans les moments cruciaux, difficiles, l'Espagnol n'avait personne à ses côtés.
Citation :
Publié par Gredins
Tu as lu ce que j'ai écris?
En rouge les parties qui montrent qu'on ne parle pas du tout de la même chose. Là on parle de gagner le Tour, pas de jouer au sprint. Si le mec gagne le Tour, c'est qu'a priori il arrive à tenir dans les côtes, donc il a pas besoin de s'accrocher dans la roue d'un coéquipier.
Et pour se protéger du vent dans le peloton, pas besoin de ses coéquipiers. Dans un sprint oui c'est mieux, dans le reste de la course tu n'as pas besoin d'avoir un coéquipier devant toi.

L'histoire des bidons j'en ai déjà parlé et l'exemple de la F1 l'illustrait très bien. Mais vu que certains (je crois qu'Alandring en fait partie) considèrent ce sport comme collectif, je vais prendre le tennis. Quand le joueur de tennis est dans le mal et qu'il appelle le kiné, il va être dans la merde s'il a pas le kiné qui vient l'aider et il va perdre. Pourtant ça ne viendrait à l'idée de personne de considérer la victoire du tennisman comme collective.

Pour qu'une victoire soit collective il faut déjà que ça soit le collectif qui gagne. Bon ben là c'est raté, c'est les classements individuels qui sont mis en avant dans le cyclisme. Ensuite si on veut pousser un peu, on peut dire que la victoire est collective quand le collectif apporte une vraie plus value par rapport aux collectifs des adversaires (c'est le cas en F1, vaut mieux avoir la team Ferrarri que la team Marussia).
Là c'est pas le cas puisque dans toutes les équipes tu as des mecs qui savent remonter des bidons. Les seuls moments où l'équipe peut vraiment t'aider, c'est en cas de chute / bordure. L'exemple de 2009 et Contador allait très bien à ce niveau-là puisque son équipe ne l'avait même pas aidé sur la bordure de la Grande Motte.

Quand Armstrong gagnait avec l'armada US Postal, on pouvait dire que le collectif était omniprésent puisqu'ils roulaient sans cesse. L'année dernière ça pouvait marcher aussi avec Sky (dont le travail est réduit aux seuls relais de Froome par Alandring alors que les mecs roulaient tous les jours avec tous les coureurs). Mais Contador il a jamais eu une équipe l'emmenant dans la montagne pour reprendre ses concurrents qui seraient partis devant.
J'allais justement te reprendre sur la Formule 1, mais tu m'as devancé .


Le tennis est un sport individuel, parce que tu joues sans aucun coéquipier. En cyclisme (comme en F1), tu en as, cela devrait suffire à parler d'un sport collectif. Cela dit, si ça ne te suffit pas, les autres preuves sont nombreuses. L'exemple de Svenpak est très pertinente et je trouve dommage que tu la négliges, mais soit. Cependant, ce que tu dois bien reconnaître, c'est qu'un coureur a besoin de ses coéquipiers.


Si tu mets un Pierre Rolland dans un peloton, il perdra beaucoup de forces à se maintenir à l'avant du peloton (s'il y parvient, ce qui n'est de loin pas gagné), à récupérer des bidons et à rouler sur d'éventuels adversaires attaquant. Pour chaque phase, avoir une équipe aide et plus celle-ci est douée, mieux c'est. Pour te remonter dans le peloton, mieux vaut un George Hincapie qu'un Nairo Quintana. Pour rouler à l'avant sur le plat, mieux vaut un Lars Bak qu'un Joaquim Rodriguez. Pour le faire exploser lors des premiers cols, mieux vaut un Jens Voigt qu'un Mark Cavendish. Pour servir de dernier relais avec une attaque, mieux vaut un Daniel Moreno qu'un Peter Sagan.


Tu remarques que je cite à chaque fois de bons coureurs, parce que cela sert ce que je veux montrer : une équipe, cela se construit. Si tu veux gagner des étapes au sprint, tu prendras des coureurs pour rouler tout le long de l'étape, d'autres pour accélérer l'allure à proximité de la ligne et un poisson-pilote. C'est ce que faisait très bien Columbia.


Si tu cherches à placer un coureur pour le général, il te faut des coureurs pour protéger ton leader dans le peloton en le remontant, il t'en faut pour rouler à l'avant sur le plat, en moyenne montagne ou en haute-montagne. Le niveau de tes équipiers définit même les stratégies que tu pourras employer. Il est certes préférable d'avoir un Christopher Froome plutôt qu'un Daniel Navarro comme ultime lieutenant, mais mieux vaut avoir un Daniel Navarro que personne. C'est du certes ce que fait l'équipe FDJ.fr ; ils ont par exemple pris Murillo Fischer plutôt que Geoffrey Soupe parce que le premier sera plus utile à Thibaut Pinot.


Enfin, pour l'équipe Sky, je ne disais pas qu'elle était inutile, loin s'en faut. Je disais juste qu'à mon avis, des coureurs comme Knees ou Boasson Hagen avaient été plus utiles pour Wiggins que Froome.


Edit pour Thibotrevi : je suis d'accord. Plus tu es bon, plus tes équipiers (comme ta tactique) peuvent être moyens. Cela dit, la base de mon affirmation était que le cyclisme était un sport collectif. Si tu as besoin d'équipiers pour gagner, ça l'est incontestablement...
Citation :
Publié par Thiryon
Je pense que ce que Gredins essaye de vous dire, c'est que les équipiers sont certes importants, mais certains coureurs comme Contador peuvent se passer de bons équipiers. N'importe quel coureur peut protéger son leader, ramener les bidons, filer sa roue en cas de crevaison...
Voilà c'est grosso modo ça.
Evidemment qu'un mec tout seul il va jamais gagner le Tour, parce que les tâches basiques vont le crever. Mais dans ces tâches basiques, l'équipe de Contador elle n'apporte pas plus que la FDJ ou les Cofidis. Contador en 2009 ou 2010 tu le mets dans n'importe quelle équipe (en 2009 il y a le CLM par équipe où j'ai pas vérifié les temps, mais même en prenant le temps de la dernière équipe plutôt que celui d'Astana je pense qu'il doit être 1er à la fin?) il gagne le Tour. En 2007 peut-être pas, je ne me souviens pas du boulot abattu par son équipe quand il a le maillot jaune à la fin, et vu que c'est très serré avec Evans ...

A partir de là, pour moi, quand un mec gagne quel que soit l'équipe avec lui on peut dire que sa victoire est individuelle.


Citation :
Enfin, pour l'équipe Sky, je ne disais pas qu'elle était inutile, loin s'en faut. Je disais juste qu'à mon avis, des coureurs comme Knees ou Boasson Hagen avaient été plus utiles pour Wiggins que Froome.
Je n'ai jamais dit le contraire.

Citation :
Publié par Svenpak
Faire la chasse et tirer tout le peloton pour soit réduire un écart ou "écrémer" par l'arrière, c'est pas anecdotique. Se sacrifier en cas de problème (crevaison, ennui mécanique, donner sa dernière barre de glucides alors qu'on est dans le rouge, etc...). Prendre la 1ere échappée pour faire bosser l'équipe adverse. Amener le leader en tête de peloton dans des moments clés.

C'est pas ce qui se voit le plus à la TV, mais je peux t'assurer que c'est ce qui rythme 90% d'une course/étape, et pour tout cela, c'est certain que gagner le Tour de France est une histoire d'équipe.
Sauf que ça, les équipes de Contador elles ne le font jamais. Tu pourras vérifier sur le Giro 2011 si l'envie t'en prends, mais il a jamais fait péter le peloton avec son équipe. Il n'a jamais utilisé ses équipiers pour rattraper un concurrent s'étant échappé et j'ai pas souvenir d'un équipier parti dans l'échappée pour faire rouler les adversaires (déjà ça c'est compliqué, faut que le mec soit un danger quelque part pour faire rouler les autres)
Envoyé un mec devant c'est toujours dangereux pour une équipe adverse même si le coureur en question est lanterne rouge à 6h du leader. Il est dangereux car il peut servir de relais à son leader, il va se mettre minable pour apporter 3km de répis à son leader qui a fait une attaque, et lui permettre de au choix gagner l'étape ou creuser un écart conséquent au général.

Dans les étapes de montagne il y a quasi toujours un équipier d'un top5 à l'avant, qui est capable de décrocher de la tête si son leader attaque pour l'attendre et l'amener le plus loin possible en se mettant dans le rouge. Quand il peut plus ou que le leader en remet une couche le mec il est à moitié arreté sur la route et il finit tranquille.


Sinon avec quasi 10minutes d'avance à 100km de l'arrivée vu le profil de la fin de l'étape, l'échappée toute ou partie peut arrivée au bout.
Une petite anecdote au niveau du travail d'équipe, ce n'est qu'une vision de spectateur, un coureur (ou quelconque sportif) considère que c'est un travail d'équipe et c'est bien l'essentiel. J'en ai deux exemples, en cyclisme les coureurs partagent les gains de courses entre les équipier et les mécanos (et autres). Le deuxième exemple qui me vient c'est Valentino Rossi qui offre sa Lamborgini à son mécano à la fin de la course en ajoutant que c'est lui qui l'a fait gagner à Assen.



Donc au final, notre avis, les sportifs s'en moquent un peu je pense ^^.

Même si je pense que Froome chez Cofidis serait en train de pleurer
Citation :
Publié par Hapero
Dans les étapes de montagne il y a quasi toujours un équipier d'un top5 à l'avant, qui est capable de décrocher de la tête si son leader attaque pour l'attendre et l'amener le plus loin possible en se mettant dans le rouge. Quand il peut plus ou que le leader en remet une couche le mec il est à moitié arreté sur la route et il finit tranquille.
Heu non, carrément pas, c'est très rare de voir des équipiers des grands leaders dans les échappées. Schleck l'avait fait il y a 2ans quand il gagne au Galibier (avec, si ma mémoire ne me fait pas défaut, Cancellara qui passe l'Izoard dans l'échappée et qui roule comme un malade jusqu'au Galibier), mais c'est vraiment pas/plus la norme.
Hé, si Arashiro pouvait gagner l'étape, ce serait une bel évènement : ça susciterait pas mal d'engouement au Japon.

Ils ont l'air de penser que l'échappée cette fois-ci va tenir. On va voir ça.
Elle est complètement cramée, en fait. En 4 km elle s'est fait rattraper.

EDIT : La chute à l'arrivée plante tout le classement (car seuls une vingtaine (trentaine ?) de coureurs ont passé la ligne d'arrivée) ?
Ou on revient au classement de plusieurs minutes en arrière dans ce cas là ?

Dernière modification par Caniveau Royal ; 03/07/2013 à 17h36.
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