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Les suites du "Mariage pour tous"
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#72716
Invité
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Message supprimé par son auteur.
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#72716 |
#362935 |
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[Modéré par Egelbeth : alala, c'était vraiment bien essayé ce coup ci , mais on t'a reconnu
![]() Dernière modification par Egelbeth ; 17/04/2013 à 00h59. |
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Citation :
Je veux dire par là que j'ai assisté, et moi même j'avoue je l'ai fait, à des fusillades en règle quand quelqu'un essayait dans un groupe d'exprimer des doutes. Il me semble naturel, si l'on cherche en toute honnêteté à discuter, d'entendre les raisonnements de chacun AINSI que leurs ressentis. Je pense que vous aurez remarqué qu'il y a souvent deux genres de personnes (c'est plus ou moins prononcé) : celles qui ne fonctionnent qu'à l'intellect et celles qui fonctionnent + à l'émotion (les gens ont tendance à attribuer ces valeurs au masculin et au féminin, mais c'est pas pertinent d'après mon XP). Ce sont souvent des gens qui vont réfléchir à voix haute, ce qui est insupportable pour les premières, qui s'expriment plutôt directement avec un discours construit. Il est très difficile pour les secondes de pouvoir s'exprimer car elles sont immédiatement interrompues à coup d'arguments, les empêchant in fine de s'exprimer. Si en plus c'est une pensée qui ne correspond pas à celle de la majorité autour, c'est très dur. Et je ne pense pas que ça soit une question d'éducation (argument qui fait qu'une personne qui a du mal à s'exprimer est une conne). Il est par exemple quasiment impossible de même s'interroger sur les questionnements qui me semblent logiques : deux parents de même sexe ne vont-ils pas causer une forme de traumatisme à l'enfant ? Si on explique qu'on travail avec des enfants abandonnés ou qui ne connaissent pas leurs origines, et qu'ils ont des soucis, on fronce les sourcils en faisant le rapprochement. Des études vont dans les deux sens. Il est impossible de dire que pour faire un enfant il faut un homme et une femme (on est tout de suite interrompu). Ce qui est pourtant vrai. On a quand même des appels au meurtre ou presque des deux côtés (suffit de lire sur twitter), il me semble pas très raisonnable de limiter les camps à leurs positions les plus dogmatiques. Pourtant dans un débat / une négociation, il me semble important de faire des listes, d'expliciter clairement les peurs, les craintes, apporter des témoignages (et ensuite des études statistiques, plus fiables évidemment car tout le monde a connu des parents hétéro violents, alcoolique etc de fait 99% des merdes arrivent chez des couples hétéros, puisqu'ils sont la norme). C'est d'ailleurs l'une des techniques dans la communication non violente : faire une liste des requêtes des deux parties, et enlever celles, après discussion, qui sont catégoriquement refusées par l'autre. Tant pis pour la GPA, si c'est refus catégorique (qui permet au reste d'avancer). Si on enlève les extrêmes des deux côtés, on arrive forcément à quelque chose : par exemple, l'intérêt de l'enfant : tout le monde est pour. En discutant on arrive assez facilement à savoir qui s'en préoccupe réellement, et qui ne l'utilise pas comme un argument ou un bouclier... ![]() Ensuite on peut descendre. Personnellement, je pense qu'il existe un lien particulier, qui est biologique mais plus que ça encore, entre des parents et leurs enfants, et plus particulièrement entre la mère et les enfants. Le modèle de reproduction étant ce qu'il est, 1homme + 1femme sont indispensables à la survie de l'espèce. L'homme est différent physiquement de la femme, et cela a probablement d'autres incidences. Ca ne me pose aucun problème d'admettre cela, qu'il s'agit d'une réalité et d'un besoin impérieux qui conditionne notre existence. Mais par exemple, cela ne veut pas dire que le fait d'élever ses enfants dans la forme actuelle (par un couple) soit du même niveau que la nature de la procréation. Sans parler de couple gay, on peut parler d'être élevé aussi bien par les grands parents / oncles et tantes / ou la communauté proche (ce qui arrive souvent dans les villages). Il y a aussi des sociétés polygames, des sociétés où les valeurs sont renversés (matriarcat, inversion des valeurs masculines / féminines ou différences avec les nôtres). Mais il y a par dessus ça une autre couche, qui est notre humanité, et nos civilisations : grâce à cela, nous avons pu nous affranchir de contraintes naturelles jusqu'à des niveaux avancés. - On est (à peu près) sorti de la loi de la jungle. - La force physique n'est plus indispensable - L'accumulation des richesses a permis de cultiver son esprit et d'autres activités (on ne travaille plus tous aux champs) - La différence entre hommes et femme est devenu, au delà de la biologie, inexistante (même culture, même droits etc). N'en déplaise à certains qui écrivent ici qu'on nie la différence H-F alors qu'on explique que la différence est devenue, dans notre société à bien des niveaux, nulle. J'imagine que si nous devions survivre à nouveau par la chasse, les hommes iraient au taff, les femmes garderaient les enfants et prépareraient les aliments (ce qui ne voudrait pas dire, car nous sommes un peu plus évolués, qu'il faudrait les cogner pour qu'elles la ferme, et n'aurait pas voix aux discussions politique...) J'ajouterais encore un niveau à cela : les progrès de la science (pour le meilleur et pour le pire). Aujourd'hui, nous nous affranchissons de plus en plus de contraintes naturelles. Par exemple nous avons la contraception (essentiellement féminine). Mais nous avons aussi le clonage par exemple. Cela chamboule totalement l'ordre établi. Par exemple le fait de rester vierge jusqu'au mariage a pu trouver une justification à l'époque. Et l'on pouvait aussi se marier à vie, surtout si l'on mourrait 10 ou 20 ans après, alors qu'aujourd'hui c'est plutôt pour 60 ans. Pour le "mariage pour tous", on est clairement dans la plus pure tradition selon moi. C'est juste qu'on arrête dans les faits de considérer que le lien du sang est primordial : ce qu'on faisait déjà avec les adoptions, et avec les enfants illégitimes (même si là le lien de filiation était clair, ou presque). On parle toujours des enfants (un couple homo n'en a pas forcément envie, et le mariage n'est pas là que pour ça), comme d'un but indispensable à atteindre (et ne pas en faire devient aussi une déviance). Pourtant, aujourd'hui, je ne suis pas sûr que pondre plein d'enfants soit très judicieux, mais c'est un autre débat. On a une tradiction nataliste en France ![]() Mais ça me fait tiquer cette histoire de mariage, parce que l'on revient à des choses très basiques (mariage = enfants => homo = danger pour la société). Le problème j'imagine, c'est qu'on connait encore des familles de 5 enfants, qui ont grandi dans la maison de campagne avant de venir à la ville, que c'est un modèle idyllique (Ricoré TM), sauf que je ne sais pas si on va pouvoir le tenir longtemps comme ça, vu la vitesse des changements sur terre (pollution, ressources disponibles, espace disponible, augmentation de la population fulgurante). Du coup cette historie est quand même paradoxale C'est vrai que beaucoup d'arguments que j'entends "contre" me semblent datés, et j'ai l'impression de discuter avec des gens d'un autre temps sur beaucoup de points. A tel point que ça me parait ahurissant. Mais au final je suis plus étonné de voir les catho se faire dérober le débat par des minorités (j'imagine), l'UMP s’engouffrer là dedans pour exister (alors que Sarko défendait le mariage gay). Ca me ferait vraiment ch*er si j'étais de l'une de ces maisons et pas d'accord, d'être étiqueté pareille que Frigide Barjot, Boutin, Coppé, papa grue, papa-je-fais-gazer-mon-gosse etc. A tel point que j'essayerais de faire entendre ma voix, ou me désolidariserait de ces groupes, dont les institutions et les leaders tiennent des discours que je réprouve (ou ne les condamnent pas fermement et avec sincérité). Le mariage pour tous me semble donc aussi archaïque en un sens, de par sa nature même. Cependant, et pour répondre au quote plus haut, ce n'est pas tant le mariage qui intéresse les gens, que ce qu'il permet : établir une filiation, reconnaitre une relation (notamment en cas de décès). Et je comprends que cela fasse très peur. On sort des sentiers battus : un homme, une femme, un mariage, des enfants. Et cela d'autant plus si l'on parle de GPA, certaines PMA. Et, si un jour un peu cloner, voir féconder et couver ex utero : cela amène des questions sérieuses. Et je regrette aussi que celles ci soient masquées par des déclarations d'Evêques qui cumulent les phrases dont j'ai horreur (place de la femme, homosexualité), ou les réguliers nawaks qui font le buzz. Mais pour le moment, il me semble important de permettre à des parents qui élèvent leurs enfants d'être reconnus comme tels. Justement pour le bien des enfants. Je pourrais m'exprimer longuement, détailler chaque cas (adoption, deux femmes, fécondation de l'une d'elle, deux hommes... GPA), il n'y a que sur la GPA que je bloque. Pour moi ça sort trop du cadre : deux femmes, l'une peut se faire inséminer, elle sera maman biologique et maman, cool. Mais faire porter un enfant par autrui, consciemment, pour qu'il soit abandonné, je ne trouve ça pas éthique. Limite je me dis il faudrait payer la mère biologique, mais aussi tôt après je pense "mais non, c'est pas possible", et ça boucle comme ça dans ma tête, avec tous les problèmes que je vois surgir au loin (quid de la mère, qui prend le congé mat, marchandisation du corps - oui je suis contre la prostitution, c'est pas tendance, mais pour moi elle est toujours forcée, violente, et fait toujours partie d'une spirale criminelle qui cause encore d'autres dégâts). C'est vraiment là où je bloque, car tout le reste ne me parait qu'une régularisation simple à faire (filiation etc). Mon père n'a pas connu le sien (et c'est probablement un traumatisme pour lui), mais il a été reconnu par un monsieur très gentil qui a épousé sa jeune maman. Il a été éduqué par ses parents, sa marraine, les adultes qui étaient présents. Pas de pédés à l'horizon, mais bon, il a fini alcoolique quand même ![]() J'ai des enfants adoptés au niveau de mes tantes : le trauma ça a surtout été de l'apprendre à 18 ans... (comme je le disais, je pense qu'il existe une relation particulière entre une mère et ses enfants biologique, et le cacher cause des soucis). Et d'autres qui ont toujours su, et ça s'est bien passé. Ma tante travaille dans une maison ouverte, et bon, c'est sûr que s'y accumulent tous les problèmes du monde, mais la bonne famille traditionnelle (le papa fort, la maman à la maison, qui s'occupe des enfants) est pas un modèle en soi. Je ne crois pas une seconde au problème de la perte de l'autorité des hommes comme cause de tous les problèmes du monde, pourtant certains ont l'air d'y tenir "On a commencé par donner les mêmes droits aux femmes, maintenant, c'est pour les homo... et voilà le résultat". Les situations sont toutes diverses. Aujourd'hui il y a plus de couples qui vivent hors mariage, énormément de familles monoparentales. Et j'ai une maman (qui a joué les deux rôles pendant un bon moment), et deux papas de fait, et celui qui m'a le plus aidé à grandir n'est pas mon père biologique. Et je ne suis pas plus ou moins taré que mon voisin. Je ne peux qu'imaginer, si j'avais eu deux mamans pour m'élever, que j'aurais tout autant été bien élevé. L'avantage de couples homos, c'est que vu la galère que c'est d'adopter, ils ont forcément envie, et sont motivés et persistants. Pour un couple hétéro, suffit de finir au lit, à 16 ans, et c'est bon. Ou pour la femme "d'oublier" un contraceptif (et de prévenir ou pas après le père), ou l'homme de faire le bâtard, et d'obliger ensuite la femme à avorter. L'enfant n'a même pas a être désiré (si jamais c'était un critère de succès). Je ne dis pas qu'après, si tout est simplifié (ce dont je doute, l'adoption n'est PAS simple), peut être que les couples homos seront aussi divers que les hétéros. Cette histoire de mariage me semble finalement pas assez poussée, et très conservatrice, car par exemple, je n'ai aucun lien légal avec l'homme qui m'a élevé et qui ne vit plus avec ma mère. Pas que ça pose problème, mais ça montre les limites des cases de notre société. On donne peut être plus d'importance au status qu'à la réalité des choses. On aurait peut être pas eu besoin de parler mariage pour tous si on avait reconnu les liens de parenté tels qu'ils s'expriment et existent aujourd'hui. Sinon à part mes grand parents, le couple le plus stable que je connais depuis tout petit, ce sont deux femmes, les femmes du 4ème étage. ![]() Pour finir, et reparler de décisions "pour les enfants" le mieux est de les écouter. Lien déjà posté mais j'imagine que tout le monde n'a pas eu le temps de la regarder (vu le nombre de vues...) Auditions mariage pour tous à l'Assemblée Nationale: enfants d'homos et parents http://youtu.be/l5xYVi1_cBs C'est un peu brouillon mais j'espère que ce que j'écris est compréhensible ![]() |
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#32972 |
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Réponse en bleu dans le quote.
Citation :
Dernière modification par toutouyoutou ; 17/04/2013 à 03h18. |
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Citation :
C'est sans agression, Toutouyoutou. Ca tenait plus a souligner que ca n'est pas tres nouveau/original ce biais systematique a ce qu'on entende plus les opinions bruyantes et eructantes que les autres. Dernière modification par Mothra ; 17/04/2013 à 03h37. |
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Mais en quoi le mariage homo remet en cause la famille et la filiation et les héritages (dont je ne sais pas si beaucoup de français peuvent vraiment compter dessus ?) ?
Le mariage est l'institution dont tu dis qu'elle est une ancre, un point de repère dans notre société (argument qui fait qu'en Angleterre, les conservateurs ont voté pour le mariage homo). Le mariage est une institution conservatrice justement non ? Et j'aurais bien aimé que ça soit voté rapidement, je pensais honnêtement que ça passerait comme une lettre à la poste puisque l'UMP était aussi pour avant de perdre les élections et que ça ne changeait - hors GPA - pas fondamentalement grand chose à part officialiser des situations courantes et similaires au couple hétéro avec enfants. Je ne comprends pas en quoi "le mariage pour tous" peut motiver autant de gens à défiler alors que ça ne pousse pas vers un modèle libéral- libertaire comme tu le décris. D'un côté il y a l'argument "ce n'est pas l'essentiel, il faut discuter des sujets qui sont vraiment importants / préoccupent les français-es", et en même temps tout faire pour qu'on ne passe pas à autre chose, et rester muet quand on débat d'autre chose (muet dans le sens qu'on en entend pas parler). On empêchera jamais un catholique d'avoir trois enfants, ou 5, ou zéro, avec un mariage étendu aux couples de même sexe... d'avoir son modèle familial intact, son arbre généalogique qui remonte au XVIème siècle, de faire hériter de sa maison à ses enfants etc. Je ne pige pas. Pour le dernier ANI, oui, c'est bien connu de toute façon pour faire passer des mesures de droite dure sans avoir de remous, rien ne vaut un gouvernement PS ![]() Filoche a d'ailleurs fait une longue vidéo explicative (pas celle où il est au bord des larmes), sur un topic qui a été locké ou peu suivi je ne sais plus. Après on a aussi les combats qu'on veut. Il y avait bien plus de monde à manifester pour les retraites (que tu sois pour ou non), c'est à dire à descendre pour un problème économique et de société qui touche bien plus de monde, que contre le mariage gay. |
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Alpha & Oméga
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Citation :
Excellent document, merci. Tain hallucinant, un seul député de droite qui y a assisté, et genre 10 minutes. Dernière modification par Glor ; 17/04/2013 à 05h18. |
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En fait ce qui est le plus beau c est la facilité de se prndre l étiquette homophobe si on va pas dans le sens du mariage pour tous. C est tellement facile.
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#204156 |
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