[Immobilier] Le logement en tension ou en manque d'adéquation

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Publié par Meine
Dans Propos sur le Bonheur (1925, Gallimard) Alain dit qu'il y a rien de pire pour la tête que les idées fixes. C'est un excellent ouvrage que je recommande à tous.
Effectivement, on peut aussi rappeler qu'avoir raison trop tôt, et encore plus en économie, c'est quand même avoir tort. Sur le forum bulle-immo il y en a qui sont à s'inquiéter que ça baisse et qu'on ne reconnaisse pas que ça fait x années qu'ils le disent. Ok mais avant ça baissait pas
Sur le montage ce qui est intéressant c'est la récurrence du "profiter de la baisse" alors que ça ne faisait que commencer.

À titre perso je suis ravi que ça baisse (si c'est avéré) juste au moment où je vais peut-être passer à l'acte. Si j'étais né à une autre période je suis sûr que j'aurais aussi trouvé un motif pour être ravi de quelque chose.
Citation :
Publié par Egelbeth
non, au tarif actuel d'emprunt , ton bien au final te coûtera pas loin de 270K en fait
vous oubliez tous de compter les intérêts dans vos calculs
55k d'interêts t'es gentil là. Généralement ça double le prix du condo
Un article du journal LeMonde.fr à propos de l'immobilier de bureaux et de l'immobilier de logements... J'ai appris plusieurs choses intéressantes en le lisant, du coup je me dis qu'il a pleinement sa place ici !
https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j...41642243,d.d2k

Comme souvent, les problèmes sont plus complexes qu'il n'y paraît de prime abord. L'article démontre assez bien qu'il est rarement possible de transformer des surfaces de bureaux en surfaces de logements, et que les obligations légales et réglementaires en matière de logements sociaux freinent les possibilités de réaffectation des surfaces.

J'ajouterai qu'en terme d'urbanisme, il est important de conserver des surfaces de bureaux en pleine ville, au moins pour ne pas concentrer les emplois en périphérie urbaine. Tant pis si ces surfaces sont inoccupées en temps de crise, elles n'ont de toutes les façons pas vocation à rester inoccupé définitivement.
Citation :
Publié par Silgar
Un article du journal LeMonde.fr à propos de l'immobilier de bureaux et de l'immobilier de logements... J'ai appris plusieurs choses intéressantes en le lisant, du coup je me dis qu'il a pleinement sa place ici !
https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j...41642243,d.d2k

Comme souvent, les problèmes sont plus complexes qu'il n'y paraît de prime abord. L'article démontre assez bien qu'il est rarement possible de transformer des surfaces de bureaux en surfaces de logements, et que les obligations légales et réglementaires en matière de logements sociaux freinent les possibilités de réaffectation des surfaces.

J'ajouterai qu'en terme d'urbanisme, il est important de conserver des surfaces de bureaux en pleine ville, au moins pour ne pas concentrer les emplois en périphérie urbaine. Tant pis si ces surfaces sont inoccupées en temps de crise, elles n'ont de toutes les façons pas vocation à rester inoccupé définitivement.
Ca me fait quand même bien mal au cul de voir que ce sont "encore" les logements sociaux qui viennent bien foutre la merde (entre autres). L'obligation de faire des logements sociaux entretient la pénurie de logements qui accroît le besoin de logements sociaux, cherchez l'erreur...

L'article ne dit un autre truc que du bout des lèvres ("Beaucoup de bureaux dans les 18ème, 19ème, ou 14 ème arrondissement de Paris, ne sont plus adaptés et devraient rester inoccupés, mieux vaudrait les transformer"). En fait ces surfaces de bureaux ne sont pas non plus forcément adaptées pour devenir... Des surfaces de bureaux. Les règles ont changé de ce côté aussi. Donc pour être occupées elles devront forcément être transformées.
Il y a 2 millions de logements vides en France. Faut d'abord s'occuper de ce problème avant de s'occuper des bureaux vides. A la limite, les bureaux vides peuvent être réquisitionnés en cas de grand froid.
Et effectivement, sur le moyen terme, on peut espérer une reprise économique et donc une réoccupation des bureaux par des entreprises. En tout cas, ça devrait être la préoccupation majeure du pouvoir.
En attendant intégrer des logements sociaux dans des immeubles pas HLM c'est le meilleur moyens de pas parquer les pauvres ensemble.
La société y gagnerait à ce que ça soit généralisé autant que possible.
Citation :
Publié par Hipparchia
En attendant intégrer des logements sociaux dans des immeubles pas HLM c'est le meilleur moyens de pas parquer les pauvres ensemble.
La société y gagnerait à ce que ça soit généralisé autant que possible.
Sur le principe, c'est une bonne idée.

Dans son application, la bonne idée est génératrice d'un blocage du système de construction de logements neufs dans Paris.

Dans le programme d'actions 2011-2016 en faveur de l'habitat pour la ville de Paris, il est indiqué que les constructions neuves doivent intégrer entre 25% et 50% de logements sociaux. S'agissant d'une mesure réglementaire, elle a l'avantage pour les finances publiques de ne rien coûter à la collectivité. La contrepartie est que le coût de la construction de ces nouveaux logements sociaux incombe au constructeur (promoteur) qui répercute directement ce manque à gagner dans les prix de vente des logements non sociaux. La conséquence immédiate est de tirer les prix vers le haut pour les acquéreurs de logements non sociaux dans le neuf, ce qui a trois implications :
- D'une part, la plupart des projets de constructions neuves sont mis au placard puisqu'il est plus difficile de trouver des acheteurs potentiels acceptant de payer leur bien 30% ou 40% de plus sous prétexte qu'il est neuf.
- D'autre part, puisque les constructions nouvelles tirent les prix vers le haut, les prix dans l'ancien n'ont aucune raison à court ou moyen terme de baisser. En effet, chaque construction neuve réalisée majore un peu plus les prix affichés de l'immobilier dans Paris.
- Enfin, les prix étant structurellement orientés à la hausse, la nécessité de construire de nouveaux logements sociaux est encore plus prégnante. Donc on augmente encore les quotas de logements sociaux dans les constructions neuves, ce qui ne fait qu'alimenter la perversité du système.

Il paraît que le diable se cache dans les bonnes intentions et dans les détails. La politique du logement social dans Paris en est une belle illustration.
Citation :
Publié par Borh
Il y a 2 millions de logements vides en France. Faut d'abord s'occuper de ce problème avant de s'occuper des bureaux vides. A la limite, les bureaux vides peuvent être réquisitionnés en cas de grand froid.
Et effectivement, sur le moyen terme, on peut espérer une reprise économique et donc une réoccupation des bureaux par des entreprises. En tout cas, ça devrait être la préoccupation majeure du pouvoir.
Faut faire gaffe que certains collectifs balancent des chiffres de logements vides qui comprennent des logements en attente de location/vente, en travaux ou insalubres.

Dernière modification par Quild ; 31/01/2013 à 12h37.
A t'écoûter après on stoppe tous les logements sociaux, parce que personne ne voudra en construire (si en avoir 25% est non rentable, alors quid d'un immeuble 100%).
L'immobilier gonfle depuis des années, sans qu'on ait eu besoin des HLM pour faire grimper... tout en fait.
Je trouve que les HLM on bon dos. L'immobilier rapporte, d'une manière générale non ?
Bientôt on va construire uniquement des logements bourgeois en prétextant que ça va coûter moins cher aux pauvres
Citation :
Publié par Silgar
Il paraît que le diable se cache dans les bonnes intentions et dans les détails. La politique du logement social dans Paris en est une belle illustration.
En fait le diable se cache dans les détails et l'enfer est pavé de bonnes intentions. Il fallait, je pense, remettre les pendules à leur place.

Sinon les logements sociaux, ça a une efficacité discutable vis à vis de l'argent engagé : ça coute super cher et ça rempli pas ses objectifs. Dixit la très respectable et tout à fait ignorée Cour des Comptes, dans un de ses derniers rapports rédigé par le très social-traître Didier Migaud.
Ben on fait comment alors pour faire baisser les prix des logements, qui donneront plus de pouvoir d'achat / épargne aux gens, qui donc feront baisser les revendications salariales et augmenter alors notre compétitivité ?
Citation :
Publié par Hipparchia
A t'écoûter après on stoppe tous les logements sociaux, parce que personne ne voudra en construire.
L'immobilier gonfle depuis des années, sans qu'on ait eu besoin des HLM pour faire grimper... tout en fait.
Je trouve que les HLM on bon dos. L'immobilier rapporte, d'une manière générale non ?
Bientôt on va construire uniquement des logements bourgeois en prétextant que ça va coûter moins cher aux pauvres
Quand je regarde :http://www.paris.fr/pratique/logemen...462_port_23020 je me demande si j'hallucine pas un peu.
C'est ça les plafonds d'accès aux logements SOCIAUX ? A Paris ? C'est pas un peu élevé ?
En plus une fois que tu as un logement social, tu peux le garder même si tu dépasses le plafond non ?

J'veux bien qu'il y ait des gens sous les plafonds, mais à mon avis y'a pas que des pauvres dans les logements sociaux...

Mais sinon, le message est bel et bien que sans l'obligation des logements sociaux, les prix seraient plus bas sur Paris et l'offre meilleure. Ca serait peut-être pas accessible aux pauvres, mais ça aiderait bien les classes moyennes à ne pas devenir pauvres
En fait si tu gagnes plus tu payes plus (pour le même appart dans mon ancien HLM, tu avais des loyers différents). En fait c'est les critères d'attributions qui te permettent d'entrer, et ensuite tu peux gagner plus. Mais tu payes plus. PAr exemple si je me déclare vivant avec ma mère ou pas, on a pas le même loyer.
Il y a aussi des critères comme femme seule avec enfant par exemple (je ne sais pas si c'est par rapport aux parts ou pas).
Et bon, la construction c'est aussi un lobby et ceux ci s'expriment régulièrement dans Le Monde donc je reste dubitatif.
Si les gens pleurent pour avoir un appart pas cher, les constructeurs pleurent toujours pour gagner plus.

Edit : je veux dire que le traitement d'infos dans le monde ou par d'autres médias est souvent assez énorme.
Exemple récent http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=5570 VS http://www.lemonde.fr/economie/artic...4637_3234.html
Citation :
Publié par Meine
En fait le diable se cache dans les détails et l'enfer est pavé de bonnes intentions. Il fallait, je pense, remettre les pendules à leur place.
Merci Meine !


Citation :
Publié par Hipparchia
Si les gens pleurent pour avoir un appart pas cher, les constructeurs pleurent toujours pour gagner plus.
Les constructeurs manifestent surtout leur envie d'avoir des projets immobiliers. Lesquels ne sont pour l'instant que rarement rentables (a priori seulement 15% des cas) dans Paris du fait du report de coûts sur les acheteurs qui payent leur logement plus la quote-part de logements sociaux acquis au bénéfice de la ville de Paris ou de ses établissements publics. C'est certes leur gagne pain, mais leur activité professionnelle est aussi la surface habitable de demain.

La politique d'élargissement de l'offre de logements sociaux poserait moins de problèmes si elle consistait à acheter au prix du marché les biens disponibles pour les transformer en logements sociaux. Pour agir dans ce sens, il faut augmenter les impôts... Ce que personne ne souhaite.

C'est toujours le même problème : on veut plus de social, plus de services publics, mais moins de prélèvements obligatoires.
Citation :
Publié par Silgar
Les constructeurs manifestent surtout leur envie d'avoir des projets immobiliers. Lesquels ne sont pour l'instant que rarement rentables (a priori seulement 15% des cas)
En même temps, c'est un peu normal que les projets ne soient pas rentables, vue le contexte immo et la pratique de prévoir/vendre les projets en tenant compte de la hausse des prix qui arrivera forcément. Pas de chance, le marché se retourne, et les gens qui pratiquent ça se font retourner avec.
Citation :
Publié par Hipparchia
En attendant intégrer des logements sociaux dans des immeubles pas HLM c'est le meilleur moyens de pas parquer les pauvres ensemble.
La société y gagnerait à ce que ça soit généralisé autant que possible.
+1. La règle concernant les logements sociaux est très bien, pas question d'y toucher.

S'il est plus rentable de laisser inoccupés des immeubles de bureaux que de les transformer en logements, c'est qu'il faut taxer suffisamment lesdits immeubles de bureaux inoccupés pour qu'il devienne rentable de les transformer, malgré la règle des logements sociaux.

C'est l'une des missions de l'état : avec les moyens dont il dispose, rendre attractifs les comportements allant dans le sens de l'intérêt général.
Citation :
Publié par Hipparchia
En attendant intégrer des logements sociaux dans des immeubles pas HLM c'est le meilleur moyens de pas parquer les pauvres ensemble.
La société y gagnerait à ce que ça soit généralisé autant que possible.
Non merci.
J'aime bien comme les défenseurs des pauvres viennent t'expliquer que vivre entre pauvres c'est l'horreur et du mauvais voisinage.

J'sais pas quoi, j'ai grandi à Bonneuil, pas dans le pire quartier mais pas dans le meilleur non plus. Y'avait une mini-cité à 100m de chez moi et surtout, un bar en voisin direct. Toujours quelqu'un garé sur notre bateau (toujours le cas quand j'y passe), ça dealait np devant le bar, des commentaires à ma mère, des coups de feu, etc... a un moment deux jeunes ont tenté de reprendre le bar pour le transformer en restau du midi pour travailleurs et changer la clientèle, ils ont vite abandonné, subi un peu de pressions des clients et tout.

Ensuite j'étais à Créteil. près du lycée Gutemberg. Pas le pire quartier non plus de Créteil, mais j'étais pas toujours rassuré quand je rentrais le soir en costard avant la nouvelle station de métro, ça a pas empêché un pote de mon quartier de se faire agresser en allant chercher un grec, les voitures brûlées sur mon parking pendant les émeutes de 2005 (j'avais le permis depuis un mois, j'ai fear pour ma caisse). Pas mal d'immigrés ou descendants d'immigrés dans mon immeuble. Sur 6 apparts à mon étage, on était 2 familles de blancs.

Et j'sais pas quoi, j'en suis pas mort. C'est pas être un paria que de vivre en banlieue...
C'est cool t'es pas mort mais tu vois si je loue/achète quelque part, c'est pas pour me taper des cas sociaux comme voisins.
J'ai rien contre "la mixité sociale" en soit, j'ai baigné dedans jusqu'à 25 ans, mais ça a toujours été des gens/ou des enfants de gens qui avaient un boulot, et une éducation.

Par contre quelque chose de totalement irréfléchi et me taper machin et sa famille qui vont claquer les portes, saloper l'immeubles, ou pisser dans l'ascenseur - comme je l'ai connu -, très peu pour moi merci.
Citation :
Publié par Lango
+1. La règle concernant les logements sociaux est très bien, pas question d'y toucher.
Si tu considères que l'augmentation des prix de l'immobilier est une chose positive, c'est effectivement très bien.

A ce rythme, dans une dizaine d'années, ce ne sera plus 25% de logements sociaux qui devront être livrés avec les constructions neuves, mais peut-être 50%. Crois-tu qu'il y aura beaucoup de projets rentables dans ces conditions ? La réponse est évidente : non. Les promoteurs auront de plus en plus de difficultés à reporter les coûts de constructions neuves affectées aux logements sociaux sur les acheteurs potentiels des autres logements. Ceci figera l'offre de logements dans Paris alors que la demande sera très certainement croissante.

En tout cas, le temps que la politique du logement social sera ainsi gérée, les propriétaires parisiens s'exposeront assez peu à une éventuelle baisse des prix.


Citation :
Publié par Lango
S'il est plus rentable de laisser inoccupés des immeubles de bureaux que de les transformer en logements, c'est qu'il faut taxer suffisamment lesdits immeubles de bureaux inoccupés pour qu'il devienne rentable de les transformer, malgré la règle des logements sociaux.

C'est l'une des missions de l'état : avec les moyens dont il dispose, rendre attractifs les comportements allant dans le sens de l'intérêt général.
On peut espérer que la situation économique se redresse, donc dans quelques années il y aura un nouveau besoin de bureaux... et je ne doute pas que tu seras le premier à gueuler parce que les distances travail-domicile s'allongent en dépit du bon sens.

Mon opinion est que les espaces de bureaux doivent être intégrés dans le tissu urbain au même titre que les logements. Si nous remplaçons les espaces de bureaux par des logements, alors demain nous devrons gérer de nouveaux problèmes : pollution, embouteillages et insuffisance du réseau routier, saturation des réseaux de transport en commun, etc..
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