Qui est le stalker dans l'histoire, je vous le demande.
Facebook, de par sa nature même, est intrinsèquement un outil de stalking, mais ce qui le différencie de la kyrielle d'outils permettant de stalker, c'est principalement le fait que chaque utilisateur passe l'accord tacite, et montre même la volonté, d'être stalké lui-même (Théorie du stalking inversé de F. Abelard, qui repose fondamentalement sur le paradoxe de l'arroseur arrosé).
C'est le rôle de vitrine que joue Facebook qui attire le chaland. Durian, tu es un chaland dès lors que tu poses ta première photo, ton premier statut sur Facebook, et c'est par ce geste liminaire que tu donnes implicitement l'accord d'être stalké.
Alors, sachant ça, nous concluons que tu as assumé ce statut de stalker stalké, mais tes épaules sont trop frêles pour supporter trop de pression, tu craques, ton assurance de façade se délite... Tu es le pire des stalkers.
Les meilleurs stalkers ne mettent que des photos de Prix Nobel en photo de profil, ne publient que des phrases profondes ou des traits d'humour qui déclenchent des centaines de likes parmi leur millier d'amis, que lui connait, mais qui eux ne le connaissent pas.
Les meilleurs stalkers, les vrais, attendent que leur proie, émoustillée par leur verbe astucieux, viennent leur glisser un petit "Il est très drôle/profond ton statut

. / C'est qui la personne de ta photo de profil? Chaque fois que je la regarde, j'ai un frisson qui parcourt ma poitrine

". Et c'est ce genre de stalker qui peut se permettre de laisser son interlocuteur sans réponse pendant plusieurs heures, voire plusieurs jours, avant de répondre n'importe quelle réplique brillante, à laquelle l'interlocutrice ne pourra que s'empresser de répondre "Oh mais ce n'est pas grave, tu dois être quelqu'un de très occupé. Mais malgré ça, tu aurais du temps pour un petit café?

"
Toi Durian, toi, tu es un lâche, tu te sens obligé de répondre à tes contacts alors que tu les aurais ignoré en temps normal, tu n'es pas capable de laisser un silence de plusieurs heures derrière un message sans intérêt, car tu comptes les personnes qui te parlent quotidiennement sur les doigts de ta main.
Toi Durian, toi... Tu n'as que ce que tu mérites.
Que la foudre s'abatte sur ton pauvre corps flasque et larmoyant de pécheur.