Comment définir la liberté?
Chais pas trop. Dans ma tête, la liberté c'est pouvoir faire un truc quand tu en as envie, où tu en as envie, de la façon dont tu as envie. La définition est large, tu peux appeler ça
liberté absolue.
Seulement voilà, dans le monde réel où je vis quand je rêve pas, les lois de la physique limitent déjà fortement ma liberté je trouve: je peux pas voler si j'veux, je peux pas me déplacer sous terre pour aller pique-niquer au bord des champs de magma, etc. la liberté absolue, c'est une création de l'esprit, rien de plus. L'univers te rappelle déjà à l'ordre, c'est la première des contraintes que tu subis quand tu te lèves tous les jours (et donc, je ne pourrais jamais faire le tour de la lune en pyjama violet - "physic is a bitch" comme dirait l'autre). L'homme n'est pas absolument libre, pour la simple raison que déjà, il est soumis aux lois de l'univers et de la biologie.
Maintenant, si tu parle de liberté dans le cadre de la vie en société, c'est assez simple, débattu à de maints reprises et des générations de penseurs l'ont résumé de cette façon: la liberté des uns s'arrêtent là où commencent celles des autres, concept incontournable pour assurer l'existence d'un contrat social (qui doit faire consensus, sinon pas de société).
Mais comme la liberté est une création de l'esprit qui n'a de sens qu'au niveau humain, nous sommes obligés de faire des arbitrages entre des torchons et des serviettes. A un niveau qui pourrait sembler superficiel, on met en balance le plaisir de l'un à se griller une bonne clope face au plaisir de l'autre de manger un steak sans se taper la fumée du voisin de table. A un niveau plus élevé, on oppose des libertés individuelles à d'autres concepts un poil plus flou: la sécurité contre la liberté d'expression, la libre détermination des peuples vs la stabilité étatique (qui permet d'administrer le contrat social), etc.
Et c'est un arbitrage qui, depuis deux siècles qu'on y réfléchit, est encore en cours: regarde le problème de la guerre contre le terrorisme et de l'atteinte aux libertés depuis le 11/9.
Maintenant, je trouve que les droits de l'homme, ou plutôt leur esprit plutôt que les mots (parce que comme pour les livres saints, les lectures littérales ont donné naissance à quelques abominations), est un bel idéal à atteindre: le droit à la propriété par exemple c'est pas la possibilité d'accumuler toutes les richesses que tu veux en laissant crever tes voisins par exemple, c'est surtout la possibilité de posséder quelque chose d'un peu de valeur sans que l'état ou un quelconque couillon armé d'une arme ne t'en prive sous un prétexte fallacieux. Mais on touche des concepts très, très étendu: le droit à la propriété privée c'est quand même quelque chose par exemple, mais on peut faire la même pour la liberté d'expression, la liberté de vivre en famille, etc. Faites vos listes.
Pour en rajouter une couche, les libertés sont difficiles à percevoir autrement que par le contraste. On juge des libertés qui nous sont accordés par rapport à d'autres pays/règlements - ce qui devrait faire tilter certains sur, justement, le manque de libertés de certaines sociétés dites "civilisées". On oublie également que certaines libertés sont néfastes, et là on touche à un débat encore plus difficile: la protection des gens contre leur gré. D'autres personnes pouvant estimer que les plus grandes libertés nécessitent des sacrifices d'autant plus grands.
Voilà, j'ai essayé de répondre sérieusement (sauf le premier paragraphe, mais la provoc' est voulue
), j'attends tes/les réponses.