On a de jolis morceaux de propagande du parti de gauche ici... Alors dans le désordre, DSK est de droite, Bayrou est de droite, de toute façon tous ceux qui sont à droite de Mélenchon sont de droite, et tant qu'à avoir un mec de droite autant rester avec notre droite actuelle.
Heu... Bayrou EST de droite. Il a simplement un discours d'opposition là, il a toujours eu une politique de droite lorsqu'il était au gouvernement.
Quant à DSK, il est effectivement de gauche mais il a une..."tendresse" particulière envers les entreprises et les comprends contrairement à ses confrères du parti. Ce n'est pas un hasard si une majorité à droite voulait DSK aux présidentielles "pour le cas où on perdrait ce serait un moindre mal".
Enfin, je parle bien entendu en dehors de toute stratégie. Bien entendu, il valait mieux mettre Ségolène, comme ça on était sûr de gagner. Mais si un type de gauche devait être élu, pour la droite, ce serait majoritairement DSK.
Publié par Opercule
Oui je comprends ce que tu veux dire, mais ce n'est en tout cas pas un gouvernement de gauche donc l'opposition peut s'organiser plus facilement (oui je sais... lol) qu'avec par exemple un gouvernement Jospin qui privatise et défiscalise les stock-options.
Pour moi ce n'est pas un gouvernement de droite que nous avons actuellement. C'est un grand n'importe quoi sans ligne directrice et sans projection dans l'avenir. J'estime qu'ils se sont trompés sur toute la ligne. Ils ont cédé du terrain là où il fallait tenir bon quitte à faire descendre toute la France dans la rue et ils ont tenu bon quand il fallait céder du terrain.
Et encore ! Les mesures où ils ont tenu bon c'est au prix de certains compromis que je n'aurais pas accepté personnellement ce qui a transformé certaines reformes que nous attendions vraiment en "mesurette" pour faire genre "j'ai tenu mes promesses et j'ai cloturé le dossier".
Pour beaucoup de gens de droite (dont je fais parti) ce gouvernement est une immense déception dans le sens où nous étions TOUS derrière le programme Sarkozy. Lorsqu'il a annoncé le début des travaux de réforme, encore une fois nous étions tous derrière lui, quand bien même la France manifestait. Puis... après publication des textes officiels, la douche froide.
Ce qui plaisait chez Sarkozy c'est précisément le "J'irais même plus loin" parce que justement, aucun président depuis un bail n'a été "plus loin".
Au final, j'estime qu'il n'a pas été assez loin sur bon nombre de dossiers et qu'il y a eu d'énormes maladresses sur des réformes qui partaient pourtant d'une bonne idée et de bonnes intentions.
Je n'ai pas d'antipathie pour Nicolas Sarkozy cependant, je le trouve simplement très mal entouré et malgré toutes ces déceptions, si c'était à refaire, je lui redonnerai mon vote parce qu'il est toujours hors de question d'avoir Ségolène Royal à la tête du pays. Ce ne serait pas de gaité de cœur, notez.
Par contre, comme je l'ai déjà dit à plusieurs reprises, si DSK se présentait en 2012 contre Sarkozy (chose qu'il ne peut -a priori- pas faire pour une question d'agenda) il se pourrait que je vote à gauche pour la première fois de ma vie.
Si De Villepin se présentait, ce serait différent néanmoins et c'est le seul présidentiable hors Sarkozy à l'heure actuelle.
Enfin pour en revenir aux réformes, il aurait fallu tenir bon sur les avantages sociaux obsolètes de certaines entreprises ex-service public. Peut-être ne pas les supprimer mais en tout cas les réviser sérieusement et les réadapter.
Pour l'université, l'idée de base était excellente et nécessaire. Ca a juste été un foutoir monstrueux. Gros manque de pédagogie, manque de flexibilité. Cela a donné la sensation qu'il y avait une deadline a respecter. Deadline immuable, empêchant toute prolongation des négocations ou reprise des modifications.
Pour l'enseignement plus globalement, d'aucun pourrait nier qu'il faut des réformes en profondeur de notre système éducatif. Mais c'est un dossier ultra complexe auquel je n'ai pas vraiment de réponse à apporter tant tout est lié entre les ministères et qu'il ne faut pas cibler uniquement l'Ecole (l'institution) et y appliquer des pansements. C'est beaucoup plus profond que cela. J'en suis presque à penser qu'il faudrait tout foutre par terre pour repartir sur des bases saines tant c'est le bordel. Sûrement le plus gros chantier pour les 10 ans à venir en terme de priorité et de masse de travail à abattre.
Les contrats d'embauche, il faut absolument reprendre le CNE en effectuant des modifications en profondeur mais en gardant l'esprit initial (cible : TPE/PME). Le panel de contrats d'embauche actuel n'est pas assez flexible et coute trop cher aux petites entreprises. Il faut arrêter de tout calquer sur les entreprises du CAC40. Pour une petite structure, une embauche n'a rien d'anecdotique et peut, en cas de mauvaise prévision, faire basculer tout un budget. Du coup, avec ce manque de flexibilité, les TPE/PME préfèrent éviter d'embaucher (ou embaucher en freelance afin de ne pas augmenter leur masse salariale) plutôt que de prendre le risque de faire basculer leur budget. C'est une priorité de mon point de vue et cela peut être mis en place relativement rapidement surtout en temps de crise.
Les banlieues, au delà de l'urbanisme (je laisse ce dossier à Aloïsius qui le connait bien mieux que moi), c'est un savant mélange de politique TRES ferme à l'égard des fouteurs de merde ET une politique MASSIVE d'aides, de formation, d'accompagnement par des gens
compétents (à comprendre, pas les conseillers actuels de la fonction publique...) qui n'ont pas le nez plongé dans leurs procédures et qui peuvent apporter des réponses. Ces réponses, l'Etat se doit de leur communiquer et de leur donner les moyens.
En bref, pour les banlieues, il faudrait simplement que la politique qu'avait annoncée Nicolas Sarkozy soit appliquée par ce même Nicolas Sarkozy... a savoir, celui qui veut s'en sortir, l'Etat mettra les moyens qu'il faut pour l'accompagner (ce qui n'est pas le cas actuellement) et cela qui souhaite rester dans sa merde en faisant chier ceux qui veulent s'en sortir sera réprimandé sévèrement. Pour ce qui est des réprimandes... voir prison.
Les prisons, il va de soi que la situation actuelle ne peut pas durer. La prison n'est pas censée être le Club Med, nous sommes d'accord là dessus je pense mais il y a des limites. De plus, pour moi il faut profiter des règles très strictes du milieu carcéral pour mettre l'accent sur l'éducation et la formation. Il y a certaines "succes stories" véridiques de la part de certains ex-voyous ayant passé leurs diplômes en prison et s'était réinsérés parfaitement. Il faut profiter qu'il n'y ait "rien à faire" et qu'on s'emmerde fortement en prison, que le temps passe lentement, pour mettre l'accent sur la formation. Qu'ils aient payé leur dettes à la société et qu'ils en sortent avec un bagage. Au même titre que les gens paumés dans leur orientation professionnelle ou aux jeunes qui n'ont aucune ambition à part trainer faire des conneries dans la rue, il faut leur donner le gout de l'ambition. Leur montrer qu'au delà de leur quartier et de leur cercle d'ami il y a tout un monde à explorer. Le plus dur là dedans est de réussir à isoler leurs passions, ce qui leur plaît, quel métier pourrait entrer en adéquation avec ce qu'ils aiment dans la vie. Ensuite, c'est
peace of cake.
A côté de la formation, pour moi, il faudrait s'inspirer du modèle américain. J'ai dis
s'inspirer et non copier. Certains appellent cela de l'esclavagisme moderne. Je pense qu'il faudrait adapter ce modèle pour revenir à quelque chose de plus humain. Néanmoins, quand un homme a couté quelque chose à la société (plus qu'il n'aurait dû j'entends) de par ses mauvaises actions, il me semble normal, qu'il bosse à bas salaire (de toute façon il n'a pas besoin d'argent en prison) pour la collectivité. Cela lui fera toujours un petit pécule à la sortie pour l'aider à se réinsérer. On pourrait imaginer la création d'un nouveau contrat d'embauche pour les prisonniers par exemple.
Alors on m'avancera que cela pourrait prendre le boulot des gens et que ce n'est pas forcément une bonne idée. Vrai. C'est précisément là que le très bas salaire pourrait être intéressant. Il y a bon nombre de projets que les collectivités ne peuvent pas se payer faute de budget (restriction, toussa). A partir du moment où une collectivité ne peut de toute façon pas se payer les travaux nécessaires, cela ne prend de travail à personne. Cela concernerait principalement de la réfection de toute façon.
Aux États-Unis, les prisonniers se battent (littéralement) pour avoir ces postes, pour bosser, plutôt que de rester à ne rien faire dans leur cellule. Il faut canaliser cette volonté pour en faire quelque chose de constructif, un apprentissage qui, en plus de les former sera utile à l'Etat. Je ne dis pas que la prison doit être "rentable" au même titre qu'une entreprise, mais il me semble hallucinant qu'elle ne produise quasiment rien. Il y a des réfections à faire ? Cela coute trop cher à l'Etat ? On peut parfaitement imaginer un partenariat avec certains centres de formation à distance pour un apprentissage ou un contrat pro dans le BTP ou la réfection. Le prisonnier aurait une formation et les prisons seraient rénovées.
PS : Votez pour moi