La presse et les médias en France

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Des pépins pour Val
Frédéric Pommier is back à 8h30 pour sa Revue de Presse ce matin et ce jusqu'à fin de semaine (officiellement c t un jour de congé hier...).

Val se lâche d'un communiqué assurant qu'il n'est ni viré, ni licencié (aka "tu avances et je recule comment veux-tu que je t'#######"). Ah ah !

Décidément j'adore cette radio. Wait&See à la rentrée.

ps : Les sangliers bouffent les crocodiles des Vosges par paquet de 12
J'ai quand même le sentiment qu'on accorde à l'état beaucoup plus d'influence sur nos vies qu'il n'en a.

A votre avis, une presse totalement débarrassée de toute influence étatique est elle libre pour autant ?

Pour ma part, je pense que le plus grand obstacle à la liberté de la presse, c'est nous même, on ne sait pas trop ce que l'on doit savoir alors on attend juste qu'ils nous disent ce qu'on a envie d'entendre. Vous avez remarqué en ce moment la grande mode qui consiste à montrer que l'on est cultivé et critique en répétant à qui veut l'entendre :"J'utilise pas wikipédia, c'est pas fiable". L'information aujourd'hui consiste juste à trouver des sujets donnant l'impression au quidam qu'il sait et qu'il peut en parler aux autres quidams, que tout cela soit vrai ou pas, tout le monde s'en fout.

Alors a savoir si l'état influe ou pas, c'est presque anecdotique.
Aujourd'hui 2 Juillet se passe quelque chose de peut être important.

http://www.rue89.com/2009/06/24/off-...ce-televisions

Citation :
Joseph Tual, journaliste de la rédaction nationale de France3, a été de nouveau convoqué à la police judiciaire, à Paris, dans le cadre de l'enquête sur la diffusion sur Rue89 du « off » de Nicolas Sarkozy lors de son intervention télévisée du 30 juin 2008. Le journaliste devra se présenter, « à la demande du Parquet », jeudi 2 juillet à 10 heures dans les locaux de la police judiciaire, rue du Château des Rentiers, dans le XIIIe arrondissement.
http://www.rue89.com/2009/06/30/lett...ai-a-ta-convoc

Citation :
C'est l'esprit tranquille que je me rendrai à la convocation de Nicolas Sarkozy. Les policiers, eux, ma foi, ne font que leur boulot. Ils ne sont en rien responsables de cette situation qu'eux-mêmes qualifient d'ubuesque. Ils sont simplement manipulés et détournés de leur mission de service public, comme nous à France Télévisions et dans bien d'autres entreprises publiques.
Le diktat est simple. Le mot d'ordre est « vous êtes tous à ma botte, les têtes qui dépassent seront toutes coupées » : voilà le message de monsieur Sarkozy, dont acte !
http://asset.rue89.com/files/imagecache/asset_wizard_vignette/files/ArnaudAubron/2009_07_01_Tual_Wanted.jpg

Tu es président de la République, ok !
Je vais à la convoc, mais après ? Tu vas me faire quoi ? Me passer au karcher ?
Tu dis qu'on ne t'a pas respecté, mais Nicolas, pour cela, il faut être respectable, et d'abord respecter son prochain.
François Mitterrand ou Jacques Chirac auraient pu venir même à pied de l'Elysée jusqu'à France Télévisions, seuls ou accompagnés de deux ou trois gardes du corps.
Crois-moi, personne ne leur aurait manqué de respect ni importunés.
Ils seraient rentrés à France Télévisions sans difficultés, tranquillement. Etre président de la République en France, visiblement, ne consiste pas uniquement qu'à être élu. Il faut savoir occuper la fonction, avoir de la hauteur, altitude et attitude que le poste impose.
Pour tout cela, dans ton cas, Nicolas, il faudra, je le crains, pour nous citoyens français, attendre encore, et longtemps.

Je suis Joseph Tual, carte de presse 60 128

Ceci dit, de nombreuses personnes parmi mes proches, me demandent de t'expliquer qui je suis, moi, Joseph Tual, carte de presse 60128, et ce, probablement, pour que tu puisses mieux évaluer le problème, et logiquement, demander poliment, Nicolas, aux personnes en charge du scénario de ce mauvais feuilleton d'y mettre un terme.

Je suis arrivé à France 3 en 1987.
Je suis à l'époque journaliste reporter d'images, en bref un caméraman d'actualités. Politiquement, la France cohabite.
Et moi, on m'envoie systématiquement, tous les jours ou presque, avenue d'Iéna, où la guerre dite des ambassades, entre la France et l'Iran, fait rage, fait sans précédent dans notre pays.
A la baguette ? Môssieur Pasqua ! Tu sais, le gars qui voulait terroriser les terroristes ! Wahid Gorji est réfugié dans l'ambassade d'Iran. Personne ne le connaît encore, moi je l'ai filmé.
Mes images ont fait le tour du monde, et un an après, rebelote : le débat du second tour de la présidentielle, Chirac-Mitterrand, tu sais « les yeux dans les yeux, je le conteste ». Les deux hommes se lancent Gorji à la figure : deux mois entiers de planque, pour une poignée de secondes à l'antenne. Il faut dire que je suis très tenace.

Je suis né en Bretagne en 1961, j'ai couvert la fin de la guerre Iran-Irak, des deux côtés, et je me suis fais copieusement tirer dessus par tous les belligérants.
J'ai filmé dans la ville d'Halabja (Kurdistan iranien), quelques jours après le terrible bombardement à l'arme chimique. Je te laisse imaginer la vision d'épouvante ! Je filme ! Des images qui informeront… Tu connais la suite, j'en suis sûr…

Le temps des révolutions

Pour moi, les années 1988, 1989, 1990, furent très denses sur le plan professionnel.
En 1989, le bloc de l'est craque de toutes parts. Je suis à Prague pile poil au moment où Vaclav Havel prend la parole place Venceslas.
Quand j'y repense, j'ai des frissons… donc plein de reportages que France 3 diffuse. Puis c'est au tour de la Roumanie de vouloir se débarrasser de son Nicolaï.
J'arrive donc dans Bucarest le 21 décembre 1989. Gros bazar dans la ville. Ambiance de rumeurs diverses et variées, toutes dramatiques. Je suis avec mes collègues de la 5, que De Carolis n'a sûrement pas oubliés. Gibault, Dutertre et Calderon.
Nous sommes devant un hôtel glauque de la banlieue à nous demander tous : « que fait-on, où va-t-on ? »
Jean-Louis Calderon, avec son équipe, part pour la place de la République. Nous aussi, mais en route, nous rencontrons une colonne de chars. Leur objectif : protéger la télévision, où la révolution audiovisuelle bat son plein.
J'ai passé la nuit dans l'immeuble de la télé roumaine. Une nuit à se faire tirer dessus sans discontinuer, où les rumeurs, là encore, allaient bon train. Je me souviens encore de l'une d'elles : « la Securitate est au quatrième étage ». Nous, on était au huitième, donc ambiance lourde genre : « plus que quatre étages et ce sont mes dernières images ».
Jean-Louis Calderon et son équipe vivent la même situation à quelques encablures de nous, sur la place de la République. Mais au cours d'une manœuvre d'un char, Jean-Louis est écrasé. A la morgue, je t'assure, Nicolas, je n'en menais pas large. Tu vois, pour Jean-Louis et en mémoire de son travail, j'irai à ta convoc.
Ensuite ce fût la Lituanie, la Lettonie, l'Estonie, des révolutions presque festives comparées aux autres. Puis vient la première guerre du Golfe. Je suis là, en Irak, avec les boucliers humains, les expats, retenus par Saddam Hussein. Puis la Jordanie, les manifs, puis le grand prix de karting à Amman, une grande et heureuse rigolade avec le grand, très grand, journaliste Paul Marchand.
Pour lui, et en hommage à son travail, j'irai à ta convoc, Nicolas.

Je pourrais te parler d'une église au Rwanda

Je pourrais aussi te parler de l'année 1994, d'une église à Kibuyé au Rwanda. Mais je n'en ai vraiment plus le cœur. C'est dans ce pays que je pense avoir le plus psychologiquement souffert. Passons. Il y a eu des moments très durs aussi en ex-Yougoslavie, la guerre et sa barbarie. Tous ceux qui la connaissent le savent bien.
Quinze années pleines et entières avec ma caméra pour toi, et ceux qui regardent France 3. Cette caméra qui, elle, aura eu raison de mon dos : mes vertèbres ont rendu l'âme en 2001 quelque part dans la vallée du Panchir, en Afghanistan.
Exit donc la caméra.
Depuis, je cause dans le poste.
Problème : je cause comme je filmais. Tout près de mon sujet, au taquet, direct dedans, sans mise en scène. L'info, rien que l'info. C'est peut-être là que ça coince pour toi.
Le journalisme dit d'investigation est devenu l'évolution logique et naturelle de mon expérience passée. Chose que personne ne conteste à France 3. L'affaire Ben Barka, que je connais bien, a visiblement du mal à passer chez toi. Je n'aurais peut-être pas dû informer le public de France 3 que le juge en charge du dossier avait signé cinq mandats d'arrêts internationaux contre d'éminents représentants de la haute hiérarchie sécuritaire marocaine.
Des personnes que tu as saluées. Oui, je sais, cela coïncidait avec ta première visite d'Etat au Maroc en tant que président de la République. Et je me rends bien compte que Mohammed VI et ses copains n'ont pas été très sympas, du coup, avec toi et ta délégation. C'était le 22 octobre 2007.
Ah, j'oubliais, mon dirlo était dans ton charter commercial ! Faut vraiment pas lui en vouloir, il n'était pas au courant.
D'ailleurs, les Alaouites lui ont réglé royalement sa note d'hôtel, sans rancune je crois.

GAK, l'affaire Ben Barka, Robert Boulin…

Bon, je sais aussi qu'avant tout cela, j'ai investigué dans l'affaire Guy-André Kieffer, tu sais ce journaliste disparu à Abidjan, en Côte d'Ivoire, le 16 avril 2004. Je t'ai quelque peu grillé la politesse. Tu avais gentiment reçu la famille de mon confrère le 22 août 2007. Et moi, j'en ai profité pour diffuser ce reportage où l'on voyait ce témoin qui racontait avec force détails et in situ, comment les préposés à la sécurité du clan Gbagbo, s'étaient débarrassés de Guy-André Kieffer.
Je te passe le coup sur l'affaire Boulin, où dans mon reportage, Raymond Barre parle de l'assassinat de son ministre du Travail par le RPR, et l'affaire dite du Beach de ton ami Sassou N'Guesso, ou l'affaire Borrel, l'affaire Mecili, etc.
Je ne vais pas non plus te remémorer un autre de mes dossiers qui d'ailleurs n'a pas encore abouti, mais que tu connais sûrement… Ah, une vieille marotte que cette histoire, qui ne demande qu'à être connue de l'ensemble de nos concitoyens. Je me demande toujours pourquoi ce monsieur, élu des Hauts-de-Seine, qui t'est si proche et si fidèle, n'est toujours pas ministre de la Justice… Je vais m'en tenir là.
Ah j'oubliais, désolé pour la mise à l'antenne, le 18 juin dernier, du rapport Nautilus sur l'attentat de Karachi en 2002, qui tua onze de nos compatriotes. Je ne pensais pas que cela pouvait te rendre si chafouin. Je pourrais encore t'écrire des pages et des pages sur mon activité journalistique, que tu connais bien grâce à ton réseau d'oreilles. Mais je crains que cela ne lasse les autres lecteurs.

Revenons-en au fait : je ne suis ni voleur, ni receleur

Alors revenons-en au fait.
Donc on me convoque le 2 juillet à 10 heures, pour cette histoire de cornecul dite du « Off Sarkozy à France 3 ».
Tu veux me coller ça aussi ?
Nicolas, je suis désolé de te le dire, je ne suis ni un voleur ni un receleur, ni un contrefacteur. La présidence de France Télévisions le sait très bien, puisque leurs enquêteurs internes ne m'ont même pas auditionné.
Et je ne peux pas m'attribuer l'œuvre d'autrui qui, il est vrai, avait un fort coefficient informatif sur ton Toi.
Désolé, c'est pas moi ! Tu auras retenu la leçon que passer à la télé, ça n'a pas que des avantages. Mais ne t'inquiète pas, je te fais confiance, tu trouveras bien autre chose pour me punir.
Ah, j'oubliais, si je te tutoie, c'est que tu as commencé il y a bien longtemps au siège du RPR, rue de Lille, et encore en 2007 dans une cabine de maquillage de France 3.
Allez, au revoir Nicolas, je tâcherai de t'envoyer des news de temps en temps.

Bien entendu, je t'invite toi et tous ceux pour qui la liberté d'informer et la démocratie sont des notions fondamentales dans notre pays, à venir le 2 juillet, vers 9 heures, au 122-126, rue du Château des Rentiers, dans le XIIIe arrondissement, à Paris. Je crois que nous aurons des débats et des échanges fructueux quant à l'avenir de la presse libre et donc libérée, je l'espère, en France.
Et pendant ce temps...
http://www.lemonde.fr/societe/articl...ens_id=1218340

http://www.liberation.fr/societe/010...arque-au-poste
Citation :
Parmi les personnes interpellées lundi soir à Montreuil lors d'une manifestation contre les «violences policières» qui a dégénéré, se trouvait un journaliste stagiaire du Monde qui couvrait la manifestation. Le jeune homme a été «soudain plaqué au sol», ligoté dans le dos, placé en garde à vue, déshabillé, fouillé, et n'a été libéré qu'au petit matin, malgré le fait qu'il ait mentionné à plusieurs reprises sa qualité de journaliste.
[...]
Dans le fourgon, il y avait trois policiers qui traitaient les deux manifestants interpellés avec moi de 'sales gauchos'.»
Mais non, puisqu'on vous dit qu'il n'y a aucun problème avec l'état d'esprit de la police en France ou l'influence du gouvernement sur elle...
Le gars qui remplace Moati a Riposte, c'est du grand journalisme. J'ai jamais rien vu de pareil, avec des questions super offensives, genre "pourquoi placez vous toujours la barre aussi haut ?"

Par contre on ne parlera pas de politique interieure pendant l'interview de une heure, faudrait pas parler des choses qui fachent surtout. Ecoeurant
Citation :
Publié par Aloïsius
Mais non, puisqu'on vous dit qu'il n'y a aucun problème avec l'état d'esprit de la police en France ou l'influence du gouvernement sur elle...
A noter tout de même que le commissaire en charge des présumés barbares qui usent d'armes de 4eme catégorie directement sur le haut du corps pour disperser une manifestation a eu assez de couilles pour saisir l'IGS rapidement.
Citation :
Publié par Mothra
Le gars qui remplace Moati a Riposte, c'est du grand journalisme. J'ai jamais rien vu de pareil, avec des questions super offensives, genre "pourquoi placez vous toujours la barre aussi haut ?"
Tu parles de Nicolas Demorand ? Je l'aimais bien pourtant sur France Inter. Faut dire que c'est la seule matinale que j'écoutais.
Je suis tombé sur un article tout à fait affligeant :
http://www.lemonde.fr/actualite-medi...0841_3236.html

Mon dieu, pauvre petite journaliste qui n'a plus internet, incapable d'écrire un sujet, même de trouver un sujet.
Obligé de bouger son cul (attends pas trop loin quand même, elle va dans la salle des archives), de décrocher son téléphone, d'appeler des spécialistes!! Vous vous rendez compte un peu!

L'article sensé être humoristique est dont le but est de montrer notre dépendance quotidienne à internet, n'a fait que révéler à mes yeux l'incurie totale d'une (des?) journaliste.
Il y a un vrai problème d'exigence, de rigueur dans le milieu journalistiques en France. Les erreurs récurrentes, le manque de recherche sur le sujet, il y a de moins en moins de journalistes talentueux et spécialisés j'ai l'impression.
Citation :
Publié par Attel Malagate
Je suis tombé sur un article tout à fait affligeant :
http://www.lemonde.fr/actualite-medi...0841_3236.html

Mon dieu, pauvre petite journaliste qui n'a plus internet, incapable d'écrire un sujet, même de trouver un sujet.
Obligé de bouger son cul (attends pas trop loin quand même, elle va dans la salle des archives), de décrocher son téléphone, d'appeler des spécialistes!! Vous vous rendez compte un peu!

L'article sensé être humoristique est dont le but est de montrer notre dépendance quotidienne à internet, n'a fait que révéler à mes yeux l'incurie totale d'une (des?) journaliste.
Il y a un vrai problème d'exigence, de rigueur dans le milieu journalistiques en France. Les erreurs récurrentes, le manque de recherche sur le sujet, il y a de moins en moins de journalistes talentueux et spécialisés j'ai l'impression.
C'est super grotesque. Le bon côté de la chose c'est que j'ai de l'avenir.
Citation :
Publié par Attel Malagate
Je suis tombé sur un article tout à fait affligeant :
http://www.lemonde.fr/actualite-medi...0841_3236.html

Mon dieu, pauvre petite journaliste qui n'a plus internet, incapable d'écrire un sujet, même de trouver un sujet.
Obligé de bouger son cul (attends pas trop loin quand même, elle va dans la salle des archives), de décrocher son téléphone, d'appeler des spécialistes!! Vous vous rendez compte un peu!

L'article sensé être humoristique est dont le but est de montrer notre dépendance quotidienne à internet, n'a fait que révéler à mes yeux l'incurie totale d'une (des?) journaliste.
Il y a un vrai problème d'exigence, de rigueur dans le milieu journalistiques en France. Les erreurs récurrentes, le manque de recherche sur le sujet, il y a de moins en moins de journalistes talentueux et spécialisés j'ai l'impression.
Je trouve ta critique facile. C'est la petite nouvelle de 23 ans (et tu veux qu'elle soit spécialisée ? lol...) à qui on demande de faire un sujet sur le Groenland... En une journée. Tu les prends comment tes contacts avec des gens qui n'ont jamais entendu parler de toi en une journée en plein mois d'aout ?
Bon par contre, qu'elle n'ait pas eu l'idée de consulter une encyclopédie papier (si, ça existe encore...) avant d'aller chercher les coupures de presse dans les archives du Monde est un peu affolant.
Ce qui est réellement grotesque, c'est ce bizutage qu'on lui inflige dans le but d'écrire une rubrique sans intérêt du style "Alice au pays des années 90"...
Tout est grotesque. L'acte de bizuter en lui même dans une rédaction d'un journal qui se voudrait sérieux, la teneur du bizutage qui a l'air de faire grand cas du lecteur (tiens, va faire un article sur les relations diplomatiques du Zimbabwe en 1983), l'incompétence de la journaliste (vu la quantité de gens attirés par la profession, on pourrait s'imaginer qu'on exige une certaine compétence de la part des postulants, même si le pistonnage doit tourner à plein régime) et l'acte de rechercher l'info en lui même.

Mais bah, c'est juste une confirmation de ce qu'on savait déjà. Les journalistes piquent la plupart de leurs actualités sur reuters/AFP et l'enrobent avec un peu d'infos piochées sur Google/Wikipédia. Et lorsque l'actualité est trop morne, on pioche aussi là dedans pour meubler.

Clair qu'à ce train là, n'importe quel Jolien peut devenir journaliste. Vu le niveau de langue des articles en ligne du monde et les erreurs fréquentes sur les chiffres, la plupart des Joliens ferait même certainement mieux.
Certains journaux gardent une réputation de sérieux (leurs dossiers, leurs contacts etc).
C'est une des dernières choses qui peut sauver le journalisme papier aujourd'hui, car sinon wikipédia + blog vont être au même niveau que les journaux... en gratuit.

Ca fait encore scandale quand un journal fait une bourde (enfin une grosse car il y a des erreurs dans chaque éditions, et très rarement d'erratum).
Pour combien de temps ?
De ce que j'ai lu ce n'est pas un bizutage, c'est partit d'une réflexion lancée en rigolant. C'est un de ses collègues qui compare ça à un bizutage.
N'étant pas journaliste je n'ai aucune idée sur les ficelles du métier, mais je conçoit que se passer d'internet pour quelqu'un de 23 ans qui a vécut toute sa vie avec c'est déroutant. D'ailleurs si ceux qui savent faire sans pouvait m'éclairer sur la marche à suivre.

Et pour les idées de sujet, m'est avis qu'avant internet on piochait aussi ses sujets dans les dépêches AFP/Reuters, juste que l'info arrivait plus tard qu'aujourd'hui, non ?
Basiquement, en terme de tout-venant : les communiqués de presse, les dépêches d'agence, les autres journaux.
Idéalement, les contacts de ton carnet d'adresses, tes sorties (pro ou pas d'ailleurs), le suivit de tes dossiers (un papier que tu fais qui annonce X évènement, le jour de l'évènement tu peux revenir/rebondir dessus).

Blague à part, le truc un peu nul, c'est l'impression que donne le papier, c'est que le boulot l'emmerde finalement, parce que
Citation :
Je suis restée seule à la rédaction avec mes clopes, mon carnet de notes et mes sept cafés. Les mots ne viennent pas. J'ai perdu un temps fou (trois heures, peut-être quatre) à pêcher des contacts. Le sentiment d'avoir passé la journée à me battre contre des moulins. Et tout ça pour quoi ? Un article que personne ne lira jamais.
Un bon journaliste, j'entends consciencieux, c'est censé lui arriver bien plus souvent qu'à son tour. Puis c'est même un des côtés agréables du truc (masochiste ?), de finir son papier à la fraîche, tout seul avec ses notes et son texte. Si t'es pas prêt à ça régulièrement... Et, on "perd" jamais du temps à pêcher des contacts, c'est même la base du métier. Le mec tu gardes son n°, tu pourras le rappeler si besoin, sur un sujet différent mais connexe, il te connaîtra, te parlera plus facilement, peut-être même te filera de bonnes infos. En principe, chaque bonhomme que tu contactes et à qui tu parles, c'est une ligne de plus dans ton carnet d'adresses.


Puis ça
Citation :
Je n'ai pas réussi à le finir à temps.
c'est même pas imaginable IRL.


Maintenant oui c'est sûr, elle est pas vieille quand même, et le sujet "chronique d'une journaliste : une semaine sans Internet", c'est marrant mais c'est un peu à la con aussi, comme le soulignait l'onctueux Aloisus, surtout à son âge.
Je crois que c'est le bon topic pour en parler. Je ne connais pas ce monsieur (il est corse, c'est forcément louche ) mais visiblement il dérange.
Et on plastiqué sa voiture hier. Niveau intimidation, c'est violent.
Mais si ce n'était que cela... (le passage sur l'assemblée de corse est... croustillant).
Je vous laisse écouter la petite vidéo. Sur quoi travaillait ce journaliste à votre avis... ?

Il s'agit de Enrico Porsia (Bakchich et amnistia.net)
http://www.bakchich.info/Enrico-Pors...-de,08528.html
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=5203 (notez la fin de l'article)
http://www.rsf.org/Attentat-a-la-bombe-contre-la.html
Citation :
Interrogées, plusieurs personnes au Nouvel Observateur, au service politique notamment, confirment qu'« ils ne sont plus associés de toute façon aux choix des interviews politiques ».
http://www.rue89.com/2009/08/28/le-n...flatte-sarkozy

Je ne pense pas que ca été posté, suite de l'affaire de l'interview de l'Empereur Sarko 1er.
Ce que je trouve ahurissant dernièrement est le ton employé dans certains articles du Monde et du Figaro. Pour exemple toutes les dépêches du Figaro au sujet du français détenu en Turquie pour une histoire de bibelot antique étaient titrées "le Cht'i libéré". Tout à l'heure je tombe sur un article du monde sur Oasis, les photos sont sous-titrées "les deux crétins d'Oasis". Sans parler des articles de la rubrique sport haineux contre l'équipe de France de football.

Quand on voit le manque de professionnalisme de certains journalistes comparés à leurs confrère du New York Times ou de la BBC on se dit que c'est peut-être ça le problème de la presse en France avant même les questions d'indépendance vis-à-vis du pouvoir.
Citation :
Publié par Haddock
Ce que je trouve ahurissant dernièrement est le ton employé dans certains articles du Monde et du Figaro. Pour exemple toutes les dépêches du Figaro au sujet du français détenu en Turquie pour une histoire de bibelot antique étaient titrées "le Cht'i libéré". Tout à l'heure je tombe sur un article du monde sur Oasis, les photos sont sous-titrées "les deux crétins d'Oasis". Sans parler des articles de la rubrique sport haineux contre l'équipe de France de football.

Quand on voit le manque de professionnalisme de certains journalistes comparés à leurs confrère du New York Times ou de la BBC on se dit que c'est peut-être ça le problème de la presse en France avant même les questions d'indépendance vis-à-vis du pouvoir.
Oué mais bon là tu tombes sur des articles en ligne des journaux susnommés. Y a quand même un gouffre enter les journalistes de la rédac en ligne et celle de la version papier, en témoigne le whinnage régulier des syndicats de la profession sur la sous-qualification et la précarisation poussée à l'extrême.
Je plussoie sur le whinnage, j'ajouterais même que ça tombe sous le sens : on fait pas des produits de qualités sans mettre de la tune. Tu veux des bons articles, tu payes de bons journalistes, tu veux des bonnes photos, tu payes ton photographe pour aller les faire.

M'enfin quelque part je me dis que y a pas mal de trucs qui vont dans le bon sens, on se rend compte petit à petit que la gratuité mène à la médiocrité : un, pour faire ta marge faut sous-payer les gens, deux, puisque c'est gratuit pourquoi se faire chier, c'est gratos, vont pas se plaindre en plus ? (nonobstant les problèmes d'influence des annonceurs multipliés par dix par rapport à un canard payant et sur abonnements)
L'affaire du couple Sarkozy dérape sérieusement.

Je résume très rapidement les épisodes précédents :
Un stagiaire a mentionné l'existence d'une rumeur sur le couple Nicolas/Carla sur Twitter.
Un type anonyme a repris la rumeur sur son blog hébergé par le JDD et tous les autres médias étrangers n'ont pas fait la différence entre un simple blog hébergé par le JDD et les véritables articles du journal. Du coup à l'étranger tout le monde a cité le JDD comme source.
Finalement on a appris que l'anonyme faisait en fait partie de l'équipe du JDD, qu'il avait pour tâche de faire des buzz sur son blog anonyme pour attirer des lecteurs.

J'espère ne pas m'être trompé.

Bon donc maintenant la nouvelle affaire :
Citation :
Rumeur sur le couple Sarkozy : poussé par l’Elysée, le JDD porte plainte :

Après la publication sur le site internet du "Journal du Dimanche" d’un blog relayant une rumeur sur une prétendue crise dans le couple présidentiel et la "démission" de deux salariés travaillant pour le jdd.fr, la colère de Nicolas Sarkozy et de Carla Bruni ne s’est pas apaisée. Le président de la République, persuadé que la mise en ligne de ce post n’est rien d’autre qu’une "tentative de déstabilisation" exige que "toute la lumière soit faite". Il vient de fortement inciter le JDD à porter plainte pour permettre l’ouverture d’une enquête préliminaire et des investigations policières.
Donc d'après l'article le JDD va porter plainte sur pression de l'Elysée :

Citation :
Finalement, le 25 mars, Hachette Filipacchi Associés, la société qui édite le site web du JDD.fr f, a fini par sauter le pas. "Pour protéger l’image du JDD", explique son conseil, Me Christophe Bigot, au "Nouvel Observateur". L’avocat a déposé une plainte contre X pour "introduction frauduleuses de données dans un système informatique". Le blog, dit la plainte, a été posté "en fraude des procédures habituelles, ce qui affecte la crédibilité de la société et lui cause un préjudice important de réputation". Les services du procureur de la République, Jean-Claude Marin, confirment que l’enquête préliminaire, sous le contrôle du parquet, sera menée par la police judiciaire. "Il y a encore des choses à découvrir, prévient l’Elysée. Cette plainte permettra de reconstituer l’environnement des fautifs. De voir qui a parlé à qui"…

lien

Tout cela parce que l'Elysée a fait pression d'après l'article...
C'est hallucinant, le motif de la plainte est totalement scandaleux en plus...
"De source autorisé, on aurait vu Martine Aubry et Carla Bruni déjeuner ensemble dans un restau branché du marais, en compagnie de Séguéla."

et hop ! voilà comment on envoie Mind au fin fond d'un goulag secret tenu par les forces spéciales de l'Elysée quelque part en Alsace.
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