Baisser les bras ?ou pas..

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En même temps c'est vraiment dur d'aider une personne qui n'a pas la volonté de s'en sortir à la base... alors la bousculer un peu d'accord, mais prendre sa vie en main à sa place ça va être difficile :)
Citation :
Publié par Peur
Je crois qu'il faisait de l'ironie.

M'enfin je peux me tromper hein
<met un post-it sur son écran "ne pas poster au réveil">
Citation :
Publié par La Clef
Tu pourrais aussi lui dire: "Ecoute, je t'aimais bien quand tu étais gai parce que tu m'apportais quelque chose. En retour, moi aussi je t'apportais quelque chose. Dans la vie, c'est donnant-donnant. L'amitié, c'est fifty-fifty. C'est un business comme les autres, tu vois. Alors aujourd'hui, mon ami, tu es à découvert: tu n'as plus rien à donner, tu es malheureux, moi je ne vais pas dépenser mon temps pour quelqu'un qui n'est pas performant. Mais n'hésite pas à rappeler quand tu auras la pêche."
/agree (dans l'ironie)

L'amitié c'est être là tout le temps, et surtout dans les mauvais moments. N'être là que dans les bons, c'est pas de l'amitié, c'est de l'hypocrisie.
J'ai beaucoup de mal avec les clichés: amitié pour toujours, dans toutes les épreuves, deux doigts de la main...

Je crois que l'amitié, ce n'est pas seulement être là dans les moments durs.

Tout d'abord, qu'est-ce que l'amitié, comment naît ce sentiment?

Je pense qu'à la base on trouve deux choses: l'affinité et le contexte.

Pas besoin de développer sur le concept d'affinité, on aura compris que je parle ici de caractère qui s'entendent bien...

Le contexte, c'est une situation plus ou moins longue qui fait partager des choses. Ca peut être une passion commune, le lycée, un cours de gym n'importe quoi qui fait qu'on partage quelque chose.

L'alchimie de ces deux choses peut engendrer l'amitié.

Alors, on passe du temps ensemble, on se livre, on dévoile de son intimité à l'autre comme une marque de confiance...

De l'amitié naît un nouveau contexte qui entretient celle-ci.

Mais alors que ce passe-t-il, si l'un des deux se met à déprimer. Le contexte risque de s'en retrouver bouleversé et l'amitié peut d'étioler pour finir par dépérir.

Est-ce mal? Je ne crois pas. Si je tourne le problème dans l'autre sens, je crois que je n'en voudrais pas à un ami, de me perdre de vue si je déprime pendant des mois, l'humain à ses limites.

Bref pour répondre à la question, je crois que j'aiderais mon ami mais pas parce que c'est mon ami. Pour moi l'amitié dépasse les concepts de statut avec contraintes. Si je l'aide, c'est parce que j'en ai envie, pas parce que c'est mon obligation d'ami.

C'est une nuance importante à mon avis. Il se peut qu'au bout d'un an (par exemple) de tentatives infructueuses, je laisse tomber mon aide, pas parce que j'en ai marre mais parce que ça semble ne servir à rien, donc autant s'adresser à quelqu'un de plus compétent.
tu peut essayer de faire semblant d'être encore pire que cette personne, que ca devienne tellement choquant que ca soit elle qui ai envie de te secouer.
bon elle peut aussi te proposer un suicide collectif, mais ca peut marcher, on y crois !
Perso si les tentatives pour lui faire changer les idées, les sorties entre potes, le temps passé, toussa toussa ont échoués .....

Déjà, si c'est un "ami" que je connais peu, que je suis de bonne humeur et qu'il à l'air intéressant, j'essaie de le faire relativiser en lui racontant un passage dur de ma vie, en général ça fonctionne qq temps. Jusqu'au jour où je trouverai pire oO Ou qu'il veut tout simplement qu'on le plaigne. Sinon m'en fous, ce n'est pas à moi d'endosser ce role : les vrais amis sont là pour ça.

Si c'est qq un que je connais bien, y'a encore 2 possibilités : Si je sais pourquoi ça va pas, j'enclencle le mode "lourd" (toujours si y'a tout les critères au dessus ) et j'essaie de lui ouvrir les yeux, de le harceler comme quoi c'est loin d'etre le plus malheureux, qu'il ne doit pas perdre son temps à se lamenter ( bon, là ça devient chaud .. ceux qui me connaissent prennent ça à la rigolade ) et je le saoulerai, au risque de perdre son amitié. Mais ça m'est arrivé qu'une fois, je fais toujours le maximum pour trouver la solution

2ème possibilité, ceux qui ne ,me disent pas la raison du "pourquoi". Dans ce cas ce n'est pas un véritable ami, je revois ça, et il revient au stade de l'"ami que je connais peu".

Après on peut discuter des raisons de son "malheur", du sens "ami", mais c'est un débat sans fin, que chacun interprète suivant son vécu/caractère/sentiments etc etc etc etc

edit : han, j'ai mis toussa au masculin, alors que je n'ai pas d'ami masculin Mais je ferai pareil pour les mecs
"secouer", non, c'est pas trop mon genre. En revanche, écouter et discuter, plutôt, ouais.
Il fut une époque ou je le faisais beaucoup. Mais depuis quelques années j'y arrive plus, j'ai l'impression d'avoir vraiment rien à dire, alors bon ça le fait pas trop. :/
Je suis intellectuellement inhibé depuis la fin de t4c (et le premier qui me dit que ça se voit à mes sujets ou mes messages... ).
Tu lui offre ceci

Dans le même registre un pote avait imprimé un guide du suicide d'une soixantaine de page pour sa soeur. Ce fût efficace.
On parle de déprime ou de dépression ?

Ah l'ignoble dépressif. Celui qui porte en son sein la maladie incompréhensible pour celui qui ne l'a jamais traversé. Celui qui semble geindre, s'abandonner, se laisser aller dans la facilité. On le secoue par les épaules, bien tendrement au début. Les mois passent et l'état ne change pas, voir même se dégrade encore un peu..
Mais bordel de dieu tu vas secouer tes miches petit con ! Tu vas redevenir drôle et créatif comme avant ? Tu vas stopper de suite de te regarder le nombril et de geindre sans discontinuer, sans raisons.
Parce que oui, tu me fous la gerbe, tu me ruines le moral, tu me fais honte, pitié. Et surtout tu me fais peur avec ton mal être. Tu baves lorsque je viens chez toi, las, mou comme un vieux chiffon, la bouche pleine de cachetons et l'oeil injecté. Comme il est facile de me le communiquer.. Je ferais quoi si j'étais contaminé ? Fuite, prendre la fuite. Tourner le dos, oublier.
Se protéger soi-même.

Plus on tente de te secouer les épaules, de te culpabiliser sur ton état, de te faire sentir que la solution est en toi.
Ta faute.
Plus tu te heurtes à ton incapacité de rebondir, de sortir la tête de l'eau.

"Prendre du plaisir dans les petites choses.
Te faire violence.
Relativiser tes maux MON GARS!"

Ton cul est en inox et ton esprit papier.

Si mon avis est le suivant, que je vois les choses ainsi, que je regarde ta maladie comme un caprice, je ne peux rien t'apporter de bien..
Petit imbécile, je vais te faire plus de mal que de tour de magie.
Je vais regarder de loin ton agonie et te rediriger, redigérer vers des professionnels de l'allaitement, position foetus et mamelles suintant de comprimés fourrées dans ta bouche de feignant.
Tu vas comprendre quand que tu crèves pas de faim dans un pays sous-développés, que ta mère ne se meurt pas d'un cancer du colon, que les colons eux mêmes ont plus de raison que toi de geindre ?!
Honte sur toi, tu salis la souche Humaine qui lutte et avance à ta droite, à ta gauche.
Plus je suis près de toi et plus je me trouve moi-même couvert de tâches de gras. Tu me baves dessus, tu refuses de prendre du plaisir, tu..
Tu es la sous-race de notre population.

Le plus amusant n'est-il pas de constater que les malades ne demandent pourtant pas qu'on les aide ? N'est-il pas hilarant de remarquer qu'ils savent d'avance que peu de gens peuvent leur apporter de l'aide et, en conséquence, se taisent ?

Tu tombes sur le bord de la route. Un gars s'approche pour t'aider à te relever.
Hoo hissee..
Hoo hissEuh..
Le gars n'arrive à rien, tu le savais, tu le regardes d'en bas les yeux tendres.

"Putain mais qu'elle idée de tomber !
T'es tellement lourd que je n'arrive pas à t'aider.
Ta position est tellement maladroite que je n'ai pas de prises.
J'ai essayé de t'aider, hein ! Tu leur diras à tous.
Mais t'es trop lourd et trop mal tombé, ta faute si j'arrive à rien."

C'est ça, tu leur diras.

http://darkwing.uoregon.edu/~awm/woodcut%20brain%20copy%203%20copy.gif
J'ai jamais eu l'occasion pour un ami du net. Par contre pour un pote IRL j'abandonne jamais. Déjà même s'il veut voir personne et ben je m'invite chez lui ( bon il fait la gueule au début mais bon, comme ça, il pense déjà moins à son problème).

Ensuite c'est simple je part pas de chez lui tant qu'il a pas retrouvé le sourire . D'ailleurs c'est déjà arrivé que je fasse venir tout ces potes chez lui pour lui remonter le moral ( plus de 20 personnes dans un appart ^^).

J'ai jamais abandonné et je le ferais jamais. Laisser un ami dans le besoin je déteste ça
Je l'encourage dans sa déprime en le rabaissant constamment. Soit il réagit, se rebelle et reprend le dessus. Soit il décide de se suicider un soir de janvier... J'ai jamais dit que ma méthode était infaillible !
Citation :
Publié par L0KI
Je l'encourage dans sa déprime en le rabaissant constamment. Soit il réagit, se rebelle et reprend le dessus. Soit il décide de se suicider un soir de janvier... J'ai jamais dit que ma méthode était infaillible !
Mais lol La bonne vieille sélection naturelle version L0KI finalement. C'est cohérent par rapport à ton nickname. (Le génocide est blabla...)

Bon ceci dit, ce thread m'intéresse au plus haut point parce que j'ai ce problème-là avec mon père en ce moment...
Citation :
Publié par Sponsachtige scout
Ah l'ignoble dépressif................
"Putain mais qu'elle idée de tomber !
T'es tellement lourd que je n'arrive pas à t'aider.
Ta position est tellement maladroite que je n'ai pas de prises.
J'ai essayé de t'aider, hein ! Tu leur diras à tous.
Mais t'es trop lourd et trop mal tombé, ta faute si j'arrive à rien."
C'est ça, tu leur diras.
J'ai bien aimé ton texte
Belle description de l'impuissance et du malaise
des deux côtés de la barrière.
Citation :
Publié par glandulf
Bon ceci dit, ce thread m'intéresse au plus haut point parce que j'ai ce problème-là avec mon père en ce moment...
Dis tout de suite que ma méthode ne te plaît pas ! Libre à toi d'adopter la méthode pour gonzesses ("Je suis là pour toi", "Parlons en, ça va te faire du bien", "N'y pense plus, demain est un jour meilleur"...) mais c'est d'un chiant...
<déprimée perpétuelle de la vie inside>

Perso, ce que j'apprécie chez mes amis, les vrais, c'est justement qu'ils n'essayent pas à tout prix de me tirer vers le haut, de m'aider toussa.. Ce que j'attends d'un ami, c'est pas qu'il s'apitoie sur mon sort mais plutôt qu'il me parle d'autre chose.. Franchement, le gars qui va arriver au galop sur son grand cheval blanc et s'acharner sur moi pour que j'aille "bien", il va se faire tej' assez rapidement..

Ce que je veux dire c'est qu'il ne faut pas trop en faire.. Il faut être là, prêt à écouter éventuellement mais faut pas non plus vouloir absolument que tout le monde aille bien dans le meilleur des mondes ousske les oiseaux chantent et le soleil brille.. Ya des gens qui ne sont tout bêtement pas fait pour être happy face et amoureux de la vie.. C'est pas grave, c'est comme ça ^^
Ben perso au debut je vais essayer de lui remonter le moral, tout simplement parce que c'est jamais agréable de voir quelqu'un qu'on aprécie se sentir mal.

Ensuite si je vais d'échec en échec, je pense que jaretterai de la saouler, et je resterais tout simplement présent.

Un ti coup de fil de temps en temps, ou un coucou sur msn, juste pour montrer qu'on est la. Et finalement se comporter comme un ami classique.
Je laisse tomber et je vais voir ailleurs, non mais ho ! Si c'est pour avoir le cafard non merci.

Au pire, je lui donne l'adresse de JoL. Là bas, tout le monde fera son possible pour l'aider et le plus sérieusement possible.
Une personne déprimée, on peut pas faire grand chose pour l'aider, ça vient de l'intérieur, ça vient d'elle, et tous les efforts que vous ferez ne changeront son état d'esprit que quelques minutes, mais le problème sera toujours là.
Je serai toujours là pour soutenir mes amis, les aider quand ils le demandent, mais les conseils, étant donné que je ne suis pas eux, que je ne suis pas dans le problème, je les garde, sauf quand ils me les demandent. En gros une présence réconfortante qui ne "juge" pas.
Citation :
Publié par Sponsachtige scout
Ah l'ignoble dépressif. Celui qui porte en son sein la maladie incompréhensible pour celui qui ne l'a jamais traversé.
Mais les personnes qui essayent de remonté le moral ne le savent que rarement, et les "mais bouge toi un peu" "La delivrance ne tient qu'a toi", ne servent absolument a rien.

Citation :
Le plus amusant n'est-il pas de constater que les malades ne demandent pourtant pas qu'on les aide ? N'est-il pas hilarant de remarquer qu'ils savent d'avance que peu de gens peuvent leur apporter de l'aide et, en conséquence, se taisent
Avec la depression, vient le desespoir, et on sait que c'est une fatalité, on s'en sortira jamais, et on se resigne a son sort, a moitié dans le reel, l'autre moitié dans la melancolie. N'etant que l'ombre de soi-meme, on ne peut que rever d'une vie meilleurs, mais on le sait tous, les reves ne se realise que dans les comtes de fée.
Alors on vie, on souffre jour apres jour, attendant que la Mort viennent nous chercher, et si l'attente est trop douloureuse, on ira a sa rencontre soi meme.

Wow, le premier post de sponga que je comprend a peu pres, heuresement que c'est un sujet qui me tient a coeur.
Citation :
Publié par Yeril

Pas d'accord avec ça : si attend quelque chose en retour d'une amitié, peu importe ce que l'on fait, même avec la meilleure volonté du monde ça restera même inconsciemment de la manipulation de l'autre pour obtenir ce retour. Ce n'est pas de l'amitié.
C'était ironique et répondait à un posteur précédent.



Beau texte, Sponsachtige Scout.
Citation :
on sait que c'est une fatalité, on s'en sortira jamais, et on se resigne a son sort
Ayant déjà été déprimé (enfin dépressif plutôt), je me souviens que j'étais persuadé que ça ne pourrait pas changer, que même si ça arrivait, ce ne serait qu'une illusion.
Mais en fait non, ce n'est pas "on sait" mais "on croit".

Mes potes ne sont pas trop dépressifs, des fois y a un déprimé pendant quelques jours, on lui montre juste qu'on s'intéresse à lui (alors que je voyais des fois des gens qui faisaient sembler de rien voir) et puis ça passe.

Des dépressifs, je pense que je le laisserai tranquille, chacun vit comme il veut, apprend de ses erreurs, de sa souffrance, le moment où ce sera réellement insupportable, il en sortira. J'dis pas qu'un dépressif se complaît dans sa situation mais elle n'est pas aussi impossible qu'on pourrait le croire, être dépressif c'est plus facile qu'on se l'imagine. Y des gens qui ont vraiment besoin d'aide à côté (je pense aux gens qui font tout ce qu'ils peuvent pour améliorer leur vie, qui misent plus gros qu'un dépressif et risquent plus) et vu que le dépressif, comme l'a dit Sponsa, ne demande pas d'aide, et qu'en plus c'est dur à aider, j'évite d'imposer mon aide inutile souvent assaisonée à la pitié.
Toujours "L'Enfer est pavé de bonnes intentions", aider quelqu'un contre sa volonté, c'est pas réellement l'aider quoi qu'on en pense.
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