D'un point de vue purement marketing et business, je ne crois pas que Blizzard ait particulièrement gros à perdre sur le possible téléscopage de la sortie de leur Add on et de W.A.R. .
Globalement l'investissement consenti pour la sortie du nouvel add on de WoW se base sur une base de plusieurs millions d'abonnés actuels et futurs acheteurs potentiels dudit add on; concernant W.A.R., le problème est tout autre, il s'agit de rentabiliser rapidement un investissement de quelques millions de dollar.
Le temps sera le plus grand ennemi de W.A.R. dans la mesure ou, si le lancement ne fait pas le carton annoncé, la date du R.O.I. (Return on investement) s'éloignera et croyez moi, les gens de chez EA ce qui les intéresse c'est que cette date soit la plus proche de la date de sortie.
Pour Blizzard, le temps joue pour eux; je ne crois pas que les serveurs de WoW se videront du jour au lendemain et je ne sais même pas dans quelle mesure le développement de cette extension n'est pas d'ores et déjà auto financé par les bénéfices engendrés depuis la sortie de WoW.
Pour faire plus "chiant" dans la démonstration, le business model de nos MMORPG préférés se base sur un concept simple appelé Life Time Value. En gros, je consent un fort coût d'acquisition, par contre je construit mon revenu et donc mes bénéfices sur la durée en fidélisant mes clients.
Aujourd'hui WoW a dépassé le stade ou son parc d'abonné lui coûte de l'argent contrairement à W.A.R. pour qui, lors de sa sortie, l'objectif business n°1 sera de rapidement amortir le coût initial de développement pour commencer à générer du revenu sur chacun de ses abonnés.
Donc globalement WoW n'a pas grand chose à craindre d'une sortie simultanée de son add on avec W.A.R. tandis que celui-ci doit rapidement trouver une base d'abonné suffisamment conséquente pour rentrer dans son budget prévisionnel.
Donc si l'extension de WoW peut être un frein à une migration de clients Blizzard vers W.A.R., ce sera plus gênant pour le produit d'EA Mythic que l'inverse pour Blizzard.
Bravo à ceux qui ont lu jusqu'au bout