L'administration publique

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Je crois que l'on devrait arrêter de s'énerver sur le débat blabla niveau scolaire blabla. C'est d'un chiant...
Vous trouvez pas ?

Interrogeons nous plutôt sur la justesse de la décision d'avoir mis l'accent sur la compréhension d'un texte et non sur la maîtrise absolue et parfaite du français.
Pensez-vous que cela soit juste et bon ?

Je trouve ce sujet déjà un peu moins bidon.
Citation :
Publié par MiaJong
Et ça marche : les gosses d'aujourd'hui comprennent mieux, savent mieux analyser.
Là, j'ai un doute. Les problèmes de compréhension et d'analyse de documents me semblent aussi importants aujourd'hui qu'avant. En partie par manque de connaissance, en partie par manque de vocabulaire, en partie à cause d'une mauvaise maîtrise du langage. Même en terminale, on me demande ce que signifie "hégémonie". Et la compréhension d'un simple tableaux illustrant la part de 4 régions dans la production industrielle d'un pays sera systématiquement interprété par mes élèves de troisième comme un tableau indiquant des valeurs absolues, alors même que le "%" figure dans chaque case (d'où l'idée saugrenue que la production industrielle du NE des USA a baissé depuis 1950...). Idem, sur une classe de 30 terminale S, pas un seul n'est fichu de lire correctement un graphique sur les déficits des USA : ils ne réalisent pas que, des variations mensuelles étant figurées, il faut multiplier grosso-modo par 12 le résultat d'un mois pour avoir le déficit annuel.
Et je passe (encore en TS) sur l'interprétation d'un document de propagande de "l'armée de pacification" qui a conduit plusieurs à déclarer que la guerre d'Algérie était une guerre pacifique.
Bref, l'analyse, la compréhension et le sens critique, c'est loin d'être le point fort de la plupart des élèves.
Citation :
Publié par MiaJong
Oui mais lis les tes sources : elles expliquent pas mal de choses, notamment qu'on ne peut rien en conclure sur le niveau scolaire, au final !
Elles le disent : "avant" l'école passait son temps à apprendre aux gosses à bien écrire (c'était 90% de la classe de français), ce qui au final ne leur servait à rien pour comprendre un texte.
Aujourd'hui l'accent est mis sur la compréhension du texte. Et ça marche : les gosses d'aujourd'hui comprennent mieux, savent mieux analyser. Et comme on passe moins de temps à faire de l'orthographe pure, ça baisse un peu de ce point de vue là...

Mais voilà, qu'est-ce qu'on en conclut sur le niveau ?
Euh, pas grand chose...
oui ... et non.

Oui, en effet, on ne peut pas en tirer grand chose, ni dans un sens, ni dans l'autre.

Non, car on peut alors y appliquer son jugement personnel, puisque les études ne montrent rien ... on bascule dans le subjectif, certes, mais nul Dieu vengeur ne va venir me punir de son juste courroux (coucou ?) pour non objectivité.

Sans aller dans les années 20, je me remémore les années 70 : c'est déjà beaucoup moins loin.

français = la compréhension du texte était déjà une priorité, on ne faisait aucune dictée "seule", l'épreuve c'était dictée-question (moi dictée 0, questions 9 ou 10), mes camarades comprenaient parfaitement les textes et leur orthographe était bonne (j'étais le canard boiteux). pour MOI, le niveau baisse.

maths = bon là je vais peut-être vous étonner mais en CM2 on faisait les bases (pas le début hein, les bases 2, 3 ect ect), les ensembles (bijection ect) et on savait faire une règle de trois correctement (sans parler du calcul mental). pour moi le niveau baisse.

biologie = alors là je trouve que le niveau monte , j'ai ouvert un bouquin récemment et c'est beaucoup plus explicatif que les leçons de choses

physique = pareil, c'est mieux.

langue = nul chez nous depuis toujours

histoire géo (culture générale) = le programme est quasi le même... pas le résultat !! ça baisse, ca baisse.


morale = ha ben on en fait plus (ou alors c'est bien caché)

sport = on se ferait éclater

Voila, c'est subjectif, complètement, mais c'est mon ressenti.

(je crois que nous parlions avant les vraies études, avant le bac donc)


Ce n'est pas un jugement à l'emporte pièce, ni une réflexion du "café du commerce" ... c'est le simple constat de ce que je vois autour de moi: il est tout à fait possible que mon milieu social me cache une partie de la réalité.
Le problème dans ton exemple n'est pas un manque de connaissance, de facultés de compréhension ou de qualités littéraires, c'est juste un manque de rigueur, un je-m'en-foutisme qualifié et ça, je sais pas si ça existait, avant.
Une remarque : le volume horaire alloué aux différentes matières a un rôle. Celui de Français et d'HG a beaucoup baissé ces dernières années, ça a forcément des conséquences.

En revanche, pour les langues, ce n'est pas tant un problème de volume horaire que d'effectifs par classe. Il vaut mieux deux heures à 12 que 4 heures à 32. Bien sur, on se dirige plutôt vers 2 heures à 35, ça coûte moins chers, faut bien financer les cadeaux fiscaux aux entreprises, et préparer le terrain pour le secteur privé de l'éducation.
Bon je reprends que cela :

Citation :
Publié par pamoipamoi
maths = bon là je vais peut-être vous étonner mais en CM2 on faisait les bases (pas le début hein, les bases 2, 3 ect ect), les ensembles (bijection ect) et on savait faire une règle de trois correctement (sans parler du calcul mental). pour moi le niveau baisse.
Non ça ne m'étonne pas moi. J'en ai parlé avant aussi. En 6eme on faisait les Groupes aussi.
Oui et ?
On peut en déduire que le niveau baisse parce qu'on ne le fait plus ?

Absolument pas.

Parce qu'au final, dans les années 70, combien d'élèves appréhendaient vraiment les Groupes ? A quoi ça leur servaient ensuite, les Groupes ?
A part pour ceux qui faisaient des études de maths ensuite, à rien. Et au final on avait 0,00001% des élèves qui avaient compris en 6eme et pour qui tout allait bien. Et les autres, qui finalement s'en foutaient de toute façon (je me répète hein, j'ai dis exactement la même chose plus haut à Drys)... Et au passage ça a dégouté toute une génération des maths (ce qu'on a appelé les "maths modernes"), et aujourd'hui les parents viennent me dire la bouche en coeur quand je les rencontre "oh, moi, les maths j'ai jamais rien pigé", et ils s'en vantent...
Je dois en déduire que dans les années 70, le niveau était minable parce que 90% des parents me disent ça ? (et j'exagère pas).
Non.

Aujourd'hui donc on a laissé tombé cela, pour autre chose.

Ca ne veut pas dire que le niveau baisse, encore une fois.
Juste que tu n'as pas fait les mêmes choses que ce que font les gamins aujourd'hui...
C'est tout.

Je prends un exemple caricatural : demain, je change les programmes, je mets le programme de License de maths en 6eme.
Ahhh, le niveau va monter là, on va voir ce qu'on va voir ! Pas vrai ? Ils vont faire de l'algèbre, de la topologie, et pis des équa diff aussi, des développements limités. Hahaha, là le niveau va être super, pis en 5eme on fera la Maitrise, tiens, avec les Groupes de Lie et tout le toutim, ça va chier...

Bon, tu vois où je veux en venir ?
Est-ce que le fait de mettre ce programme permettra juste de dire "le niveau monte", parce que tu auras vu un bouquin de 6eme où il y a du Laplace dedans ??

J'espère bien que non !

Bon, bah ça marche pareil avec tes conclusions, mais dans l'autre sens : comme je le disais à Drys plus haut, ce n'est pas parce qu'il n'y a pas, dans le bouquin de maths que tu as ouvert, un truc que TOI tu as fait à l'époque, que tu peux en conclure que le niveau baisse.
Il faut voir la finalité du programme, à quel élève il s'adresse et ce qu'on veut en faire.

Et c'est ce que toi et d'autres occultez complètement systématiquement : la finalité, l'intérêt de tout ça.
D'où le fait que moi (et d'autres) vous contredisons sur ce fameux "niveau" qui fait tant couler d'encre.

Comme je le disais encore plus haut, inspiré par ce fil, j'ai fait faire mardi des exercices de maths tirés d'un bouquin de 3eme de 1977 à mes élèves de 3eme.
Ben ils ont tout réussi, hein, ils sont pas cons...

@Aloisus : t'es chiant hein Lis les sources qu'a posté Pamoipamoi. J'y peux rien moi
Citation :
Publié par MiaJong
Je prends un exemple caricatural : demain, je change les programmes, je mets le programme de License de maths en 6eme.
Ahhh, le niveau va monter là, on va voir ce qu'on va voir ! Pas vrai ? Ils vont faire de l'algèbre, de la topologie, et pis des équa diff aussi, des développements limités. Hahaha, là le niveau va être super, pis en 5eme on fera la Maitrise, tiens, avec les Groupes de Lie et tout le toutim, ça va chier...
MDR ! Le politicien qui propose ça a mon vote direct.
Citation :
Publié par Aloïsius
Une remarque : le volume horaire alloué aux différentes matières a un rôle. Celui de Français et d'HG a beaucoup baissé ces dernières années, ça a forcément des conséquences.

En revanche, pour les langues, ce n'est pas tant un problème de volume horaire que d'effectifs par classe. Il vaut mieux deux heures à 12 que 4 heures à 32. Bien sur, on se dirige plutôt vers 2 heures à 35, ça coûte moins chers, faut bien financer les cadeaux fiscaux aux entreprises, et préparer le terrain pour le secteur privé de l'éducation.
c'est un peu lassant, les flams politiques sur les sujets interessants. Tu as souvent des idées et des opinions intéressantes, mais ton-flam-politique-dans-chaque-phrase-sur-un-sujet-qui-n'a-rien-a-voir te rend vraiment désagréable à lire.
Citation :
Publié par tsasuke
Han!!! Tu me vexes!! Non, Toulouse 1 c'est Arsenal. Nous associer au Miral sacrilège !!
S'cuse
Sinon, ton lycée, c'est Pierre de Fermat ou rien à voir ? Parce que si c'est le cas, c'est pas d'la merde C'est un des meilleurs lycées de France
Citation :
Publié par MiaJong
De même avant* il y avait beaucoup moins de magazines et de journaux, donc tu ne pouvais y lire que peu de gens par rapport à maintenant.
D'accord avec ce qui précède (et même ce que dit pamoipamoi), sauf sur ce point. La culture écrite était très développée au tournant des XIXème et XXème siècle. C'est quand même la période de la première massification de la culture, et notamment de la multiplication et de la diversification des vecteurs écrits.
Je ne développe pas ce point, mais il y a eu quelques années (2001- 2002 je crois, ou bien 2002- 2003) un programme d'Histoire Contemporaine à l'Agrégation qui s'intitulait "religions et cultures (France, Angleterre, Allemagne, Italie, Etats- Unis)", mais je ne me souviens plus des dates du programme (ça devait être 1815- 1918 je crois). Dans la bibliographie officielle du concours, publiée dans la revue Historiens et Géographes, on trouve toute une historiographie qui démontre cela de manière très très nette.

Citation :
Publié par MiaJong
Mais dans l'absolu, on ne peut rien en conclure sur le niveau général !
Dans ma discipline, on axe plus sur la compréhension des phénomènes que sur le savoir pur. Du coup, on nous demande de faire comprendre des choses complexes aux gosses (ce qui est bien, mais ce qu'on ne peut vraiment faire qu'en fac), mais ceux- ci ne savent plus placer chronologiquement Napoléon Ier ou Louis XIV, la Révolution Française et la Renaissance, parce que s'ils sont sensés comprendre les phénomènes (et encore, c'est un peu prétentieux, mais pourquoi pas), ils ne les repèrent pas dans le temps.
Bien évidemment, on devrait nuancer mon propos, mais on a parfois des choses assez surprenantes...
J'ai tendance à dire que le niveau augmente pour la compréhension des choses, mais baisse pour les savoirs purs, et notamment depuis internet, qui fait croire aux gosses qu'en un clic ils peuvent tout savoir mieux que le prof, et qu'il n'est donc pas la peine de travailler pour acquérir une culture.
Ca, c'est pour les secondes, qui sont quand même l'essentiel des gosses auxquels je pense quand je parle des élèves.
Les terminales par exemple, sont plus matures, et comprennent mieux la part du savoir, celle de la compréhension, et celle de la méthode et de la mise en forme.

Citation :
Publié par Aloïsius
Et je passe (encore en TS) sur l'interprétation d'un document de propagande de "l'armée de pacification" qui a conduit plusieurs à déclarer que la guerre d'Algérie était une guerre pacifique.
Bref, l'analyse, la compréhension et le sens critique, c'est loin d'être le point fort de la plupart des élèves.
J'ai en gros la même expérience, ou du moins, je fais un peu le même constat, que ça soit avec les "littéraires" ou les "scientifiques".
Un des gros problèmes que je constate est l'incapacité de la plupart (mais pas tous, disons, une bonne grosse moitié) à dépasser le stade de la paraphrase ou du simple descriptif. L'incapacité aussi à conceptualiser l'information, et à l'interpréter, et essentiellement du fait d'un manque de vocabulaire approprié, et d'un manque de culture leur rendant cela possible.
En seconde, c'est particulièrement flagrant, en première aussi. Ca commence seulement à se calmer en terminale, et encore.
Citation :
Publié par toutouyoutou
mais ceux- ci ne savent plus placer chronologiquement Napoléon Ier ou Louis XIV, la Révolution Française et la Renaissance, parce que s'ils sont sensés comprendre les phénomènes (et encore, c'est un peu prétentieux, mais pourquoi pas), ils ne les repèrent pas dans le temps.
Bien évidemment, on devrait nuancer mon propos, mais on a parfois des choses assez surprenantes...
ça me fait penser a une copine qui avait déclaré que Jules Cesar était chrétien durant les guerres puniques Ce qu'on s'était moque d'elle

De mon point de vue totalement subjectif, je pense que le niveau global des lycéens au bac augmente, mais que c'est au détriment d'une culture plus fragile sur ses bases. Autant le niveau en bio, phys voire mathématiques (encore que comme ça a déjà été dit, les programmes ont tellement change que c'est difficile de s'en rendre compte), autant je pense que le niveau en français et en histoire geo a baisse. Ce n'est qu'une impression, peut être fausse, peut être pas, mais ça reste mon avis.
Apres, sans doute qu'effectivement la capacité d'analyse et de synthèse a progresse, mais je pense que ce n'est pas le cas pour la majorité des élèves. Ceux qui y réussissent seront tout simplement avantages dans la suite des études ou la quantité de connaissances a assimiler est toujours impressionnante et qu'une méthode de compréhension est nécessaire pour ne pas se noyer.
Bon, ça me gave, j'ai retrouvé ces données, ce sont les mêmes à un poil de cul près, sauf que les autres venaient, les premières directement de l'INSEE, les secondes du ministère de l'éducation.
http://www.ac-poitiers.fr/meip/illtpg14.htm
Celles là ne reprennent que les chiffres de la JAPD sur 1 année.
Si quelqu'un arrive à me retrouver les chiffres sur le site de l'INSEE, donnant les résultats sur l'année de terminale, ça serait sympa.
Enfin, même sans avoir à aller sur l'INSEE, on retrouve les mêmes chiffres partout (mais je voudrais ceux de l'INSEE, qu'on me sorte pas le blabla: "ouin ta source n'est pas assez fiable").

Ensuite, car j'en reviens à l'illettrisme, ou tout au moins aux difficultés qu'éprouvent actuellement les jeunes en ce qui concerne le français, pour ceux qui doutent de la gravité de ce problème (et lire un prof de maths, qui devrait pourtant être bien renseigné sur les mesures adoptées, soutenir que l'illettrisme, et plus généralement les difficultés vis à vis du français, ne se trouve pas dans les proportions que l'on décrit, ça me fait légèrement rire...jaune), je vous laisse cette petite liste de lien, et je vous invite à aller les lire.
Ils concernent pour la plupart, des interventions de politiques, au sujet de l'illettrisme (le premier vous fait accéder à l'ensemble des liens, il y'a un peu de tous les sujets abordés):
http://www.langue-francaise.org/Text...Annee_2005.php
http://www.langue-francaise.org/Text...2005_67378.php
http://www.langue-francaise.org/Text...2005_63270.php
http://www.langue-francaise.org/Text...2005_62778.php
http://www.langue-francaise.org/Text...2005_59664.php

un autre:

http://www.crdp-strasbourg.fr/base_n...news/278_1.pdf

Quand on sait que c'est l'un des chantiers prioritaire de l'éducation nationale, et qu'un prof sort que non, c'est le fait d'une infime partie des jeunes et que c'est peu important...Bref.


Quand à ce que j'ai lu ci-dessus: J'aime la mauvaise foi de certains...
Mia, tu as commencé, pour nous soutenir que le niveau était le même ou avait augmenté, par nous parler des exos de 1980 que tu faisais faire à tes élèves. Et quand une personne te sort le même raisonnement, sur plus long terme, mais avec une source, ce n'est plus valable...
Quand on te donne notre expérience personnelle, ce n'est pas valable, ce n'est pas une "source", mais ton expérience semble valoir toutes les sources possibles...
T'es géniale je dois dire sur ce coup là...

Si l'on reprend vos interventions depuis le début, vous affirmez tout et son contraire, mais surtout tout et n'importe quoi (vive l'intervention de Mia au dessus), en fonction de ce qui vous arrange...c'est assez risible.

Et pour info Mia, avant le développement que l'on connait de la télé, d'internet, etc, qui scotchent les jeunes, les gens lisaient, ne serait ce que pour s'occuper... Or, tu dois peut savoir, même si tu es prof de maths, que la lecture aide à progresser en orthographe ou en grammaire ( le simple fait de lire les mots, bien orthographiés, bien placés dans une phrase, ça influe beaucoup au final).
Donc ton commentaire, cité au dessus...c'est assez comique.
Oui, et?

Je ne pense pas que la question avancée ait été "Y a t il de l'illettrisme en France", mais plutôt "l'illettrisme a t il augmente ou pas" durant les dernières années/décennies"?
En tout cas, c'était comme ça que j'ai perçu les posts
Citation :
Publié par pamoipamoi
Expérience partagée par moi. On va peut-être venir tous te poster notre expérience personnelle, vu que les études sur le sujet sont contestables.
Ton expérience personnelle n'apporte rien de plus que celle d'un autre. Sur les études contestables encore eut-il fallu que quelqu'un en eusse postées sur le sujet de l'augmentation ou pas du niveau de la maîtrise de la langue pour que nous puissions en discuter.

Citation :
Publié par pamoipamoi
Procédé inefficace que de poster un tel lien, car il ne montrerait que ce qui devrait être une règle absolue ... c'est le principe de l'exemple qui dérive de la norme : évidement tu peux dire que ce n'est qu'un seul exemple, mais, mon expérience personnelle (car finalement c'est tout à fait légitime de se baser sur ce que l'on voit, et pas toujours sur des études dont on ne sait ni pourquoi, ni par qui, ni même comment elles sont faites) m'a donner deux autres exemples de "futurs" enseignants qui avaient une orthographe déplorable (et pourtant je n'ai moi même eu que des zéro dans cette matière tout au long de ma scolarité).
Un seul lien vaut mieux que le rien du "j'ai vu l'homme qui a vu l'homme qui a vu l'ours".

Citation :
Publié par pamoipamoi
Sources, sources, sources !!! parfois c'est bien .... parfois ils suffit de regarder ... sur ce forum, par exemple.
J'ai bien lu. Et mis à part l'impasse à laquelle est arrivé ce sujet au bout de plusieurs messages de différents posteurs qui puisqu'ils n'ont pas la même expérience personnelle, n'ont pas la même vision du phénomène, il n'y a plus grand chose à en tirer sans avoir des "sources".


Bien ceci étant, je te remercie de l'ensemble des liens que tu nous as donnée et il est vrai qu'à leur lecture :

Citation :
Publié par pamoipamoi
Le résultat est mitigé, mais montre quand même parfaitement que l'orthographe et la grammaire (au contraire de la rédaction) sont en recul "marqué".

Citation :
Publié par pamoipamoi
alors on fait quoi ? on ouvre ses yeux, on regarde la copie de son neveu, de sa nièce (je vous passe les autres, j'ai une famille nombreuse) ... et on hallucine.
Ou pas. Ma nièce ayant 2 ans et demi, par conséquent elle ne sait pas encore écrire. Remarque si elle écrivait même avec des fautes, j'hallucinerais.
Le dialogue ne peut se faire que sur une base commune, et MiaJong, même si je ne suis pas d'accord avec lui concernant la baisse du niveau, a porté haut le point central du débat : quel est cet "avant" ?

Il a été très maladroit de sortir des chiffres datant de 1920, car il est évident que la scolarité était alors un réel privilège et la classe populaire n'y avait que très partiellement accès. Seulement voilà, là où certains s'appuient sur un passé qui n'a aucune commune mesure socio-économique, pour ma part, si je parlais de la génération Sms, ce n'est pas pour rien.

En dépit du déploiement des médias vidéos et de l'informatique (et d'internet au passage), la maîtrise de la langue était jusqu'à il y a encore peu correcte. Mais internet n'en était encore qu'à ses balbutiements il y a quelques années... souvenez-vous donc. Exit donc les millions de jeunes rivés à leur clavier, discutant sur msn à l'aide d'un français non pas châtié, mais qui leur mériterait de l'être par leurs parents irresponsables. L'explosion du net en France n'est que toute récente, et s'est doublée en prime d'un compagnon de (mauvais) choix : le SMS.

A partir de là, tout bascule. Les jeunes arrivés à l'âge de l'écriture (vague mais bon, je savais pas comment expliquer ça, et je suis pressé ) en plein dans cette révolution des médium, se sont acclimatés à un langage où règnent les abréviations et les changements d'orthographe "simplificateurs de frappe". Partant de là, oui, leur niveau de maîtrise du français baisse. Et ce n'est pas en présentant un exemple d'élève sachant faire la part des choses que l'on peut le nier. Car la seule existence d'élèves incapables de totalement revenir du "mode SMS" vers une écriture soignée sont le témoignages vivants du changement. Ipso facto, c'est un fait de société et non un avis, depuis quelques années le niveau est en régression. Autant le niveau orthographique et grammatical est limité par l'excellence, autant il ne l'est pas dans le sens inverse par la médiocrité. Une médiocrité qui ne cesse de s'étendre. Sans compter l'usage étendu de l'argot qui plus qu'une expression particulière, s'est fait la langue courante dans le milieu jeune qui se faisant, perd peu à peu les expressions et le vocabulaire du français.

Pour finir, il est à noter que le problème n'est pas tant celui d'un siècle passé, mais d'une génération actuelle...sachant que celle à venir subira très certainement aussi les mêmes travers. Je pense donc que la confrontation dans le débat ne se fait pas sur le bon terrain, en ne prenant pas les repères de temps adéquats.

Sur ce, bonne journée à tous.
Citation :
Publié par Drys Kaine
Concernant le niveau de français, ca me semble pourtant une évidence.

Dans une société où l'écrit perd du terrain à une vitesse dramatique, la nouvelle génération peine à aligner ne serait-ce qu'une phrase sans une faute en chemin. Et à ce titre, ce n'est pas tant une déficience de l'enseignement en rapport au passé, mais un manque de suivi de l'Education Nationale de ce que devient notre société et ses impératifs.
Non. La seule différence, c'est que maintenant grâce à Internet tu peux les lire facilement, alors qu'auparavant les seuls écrits disons de gamins de 12 ans que tu pouvais lire étaient les devoirs de ton petit frère.
J'ai toujours eu un bon niveau en expression écrite (je vais pas dire en français parce que du coté grammatical je fais tout au pif, coup de bol la lecture intensive fait que ce pif s'avère généralement exact) mais je dois grâce (ou à cause) d'internet bien plus écrire aujourd'hui que lorsque j'étais encore à l'école/lycée/fac. Et ca doit être vrai pour tous les gamins qui ont accès à Internet.
Mais le niveau en lui-même, je ne vois pas trop la différence, dans mes classes de collège il y avait toujours 5 gusses sur 28 qui avaient 0 de moyenne en dictée.
Citation :
Publié par Drys Kaine
quel est cet "avant" ?
Plusieurs propositions. Ce ne sont que des jalons chronologiques (dont on peut tout à fait discuter la pertinence) :
- période 1890- 1914, qui est celle de la première mouture de l'école républicaine (fondée définitivement par les lois Ferry du début des années 1880 : 1881- 1882).
- les années 1930, quand la France est dans une situation de transition entre apogée et début du déclin, et que le modèle mis en place à la fin du XIXème siècle montre ses premiers signes d'essoufflement.
- la période 1945- 1975, qui est celle du baby boom et des Trente Glorieuse, sous l'ombre de De Gaulle. Le modèle est modifié et s'adapte à des évolutions fortes de la société, dans un contexte de forte croissance démographique et économique, de paternalisme politique et de sa remise en question par l'irruption d'un nouvel acteur social (la "jeunesse"), et de modernisation de la société française, qui cesse d'être une société rurale, catholique et traditionnelle, pour devenir une société "moderne" de consommation et de loisir, très sécularisée.
- Depuis 1975 et la création du collège unique.
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