[Post Unique] LE BAC 2005 - Cris et châtiments

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Citation :
Publié par chaby
Celui qui a pris le sujet et qui ne dit pas qu'il sert aussi a penser... il est pas dans la mouise



enfin... c'est ce que ma petite tête me laisse penser
Boarf, c'est pas obligatoire non plus...
Là comme ça en deux secondes, deux parties me semblent logiques: dire ce que tu dis, mais le contredire ensuite (rha j'aime pas ces plans à 2 balles) puisque le langage, par son essence concrète (et donc finie), bride la pensée (abstraite donc infinie) et la tronque.
Donc, pour moi, le langage fausse la pensée.

A quoi sert-il alors?
Ben à communiquer, puisque par une sorte de "contrat", on accepte ces erreurs/approximations afin de vivre en société.

Mouais, heureusement que chuis plus en term moi



*a eu 8 en philo*
*sort en courant*



J'ai pris la liberté aussi. N'ayant jamais eu moins de 10 et ayant fait un fait un devoir correct je devrais topper le 12 je pense. Apres il peut y avoir des surprises. Mais bon qd on voit qu'a 11h il restait pas la moitié de la classe ou j'ai passé l'exam, les gens rendant une copie double et basta, sortant apres 2h et qu'ils seront corrigé par le meme jury je m'en fais pas trop.

Les sujets ES et L etaient chaud? En S tous les sujets m'ont parus bien ancré directement dans le cours, la difficulté restante etant de ne pas dire ce que tout le monde dit, ou plutot d'en dire plus. Dur de sortir du lot.
Citation :
Publié par Eldaril
Mais bon qd on voit qu'a 11h il restait pas la moitié de la classe ou j'ai passé l'exam, les gens rendant une copie double et basta, sortant apres 2h et qu'ils seront corrigé par le meme jury je m'en fais pas trop.
C'est vrai? Il y a un jury par classe?
Citation :
Publié par Kel Thuzad
C'est vrai? Il y a un jury par classe?
Non non, je sais que j'ai le meme jury que tous mes potes, mais j'etais pas forcement dans la meme salle d'exam qu'eux (on etait dans des ptites salles de 20-30).

Donc je pense que tous ceux qui etaient dans ma salle d'exam (pardon de dire classe) auront le meme jury. Apres il y a peut etre plusieurs correcteurs dans chaque jury, j'en sais trop rien.
Citation :
Publié par Kel Thuzad
Quasiment la même chose sauf Freud pour l'inconscient. J'ai rajouté des trucs du style Education pour comprendre les nouvelles formes d'arts, les arts des civilisations étrangère etc...

Sinon pareil

*assez rassuré d'un coup*

Tu as organisé ça comment sinon ? Thèse/Antithèse ?
Et au niveau de la taille, moi j'ai quelque chose comme 1,5 page l'intro, 1,5 page la thèse, 2 pages l'antithèse, 1 page la conclusion.
Pour le langage, j'avais déjà vu un sujet similaire "Le langage est-il un instrument de domination ?".
Donc après vu qu'aujourd'hui il y avait "le langage ne sert-il qu'à communiquer ?", une partie oui, une autre non c'est aussi un instrument de domination, pis troisième comme quoi le langage est limité. Ca fait un plan bateau mais bon
Citation :
Publié par Dieu Suprême
*assez rassuré d'un coup*

Tu as organisé ça comment sinon ? Thèse/Antithèse ?
Et au niveau de la taille, moi j'ai quelque chose comme 1,5 page l'intro, 1,5 page la thèse, 2 pages l'antithèse, 1 page la conclusion.

Jai fait première partie "éducation inutile" et deuxième partie "demande d'éducation" avec une page et demi l'intro, après sa fait dans les genre 3 pages/3pages et une demi page la conclu..

Jaime pas les conclus
Juste en terme de longueur, j'aimerais une précision (le premier qui me balance doctissimo je le pogne chant-mé). J'ai fait exactement 3 pages recto. Donc une copie double moins une page et j'ai l'impression de m'être déchiré. A écouter vos dires, j'ai l'impression que c'est pas assez.

Sans sauter de lignes évidement.
Sans sauter de lignes, ça reste quand même d'une longueur convenable, le seul problème c'est que si tu as écris trop "petit" ou un peu "écrasé", le correcteur risque de ne pas trop apprécier
Citation :
Publié par Tabou 0.aoutch `]!
Sans sauter de lignes évidement.
Bah ça dépend, tu parles de toutes les lignes, ou sans sauter de ligne entre chaque paragraphe ? Perso j'ai sauté une ligne entre intro et développement et une ligne entre développement et conclusion.

Citation :
Publié par Kel Thuzad
Jaime pas les conclus
Moi j'aime bien c'est ce qu'il y a de plus facile à faire
J'ai parlé de la liberté d'opinion et que du coût, chacun a sa propre perception de l'art et prenant l'exemple de la pub Afflelou ( ), ensuite j'ai parlé de Diderot, Kant et Leibniz pour dire que la beauté d'une oeuvre ne peut pas être démontrée puis j'ai terminé sur l'aspect pédagogique de l'art pour finalement ouvrir en disant que des gens ont parfois la larme à l'oeil en regardant la Joconde par exemple, et que la société serait peut être trop matérialiste ?

Je vais avoir 1
Citation :
Publié par Dieu Suprême
Bah ça dépend, tu parles de toutes les lignes, ou sans sauter de ligne entre chaque paragraphe ? Perso j'ai sauté une ligne entre intro et développement et une ligne entre développement et conclusion.
Je parle des lignes en général. Les gens autour de moi sautaient une ligne à chaque fois car c'étaient des petits carreaux. Moi je n'ai sauté des lignes qu'entre les paragraphes.

Et quand je t'entends dire que t'as gratté plus de 5 pages je flippe sa mère, t'as vu.
Tiens, personne a pris ce sujet : - Qu'attendons-nous de la technique ? ?

Remarque, en y réfléchissant, je sais pas si à l'époque j'aurai pris un sujet comme ça, mais j'avoue que maintenant c'est le genre de sujet qui me botte vraiment (mais j'aurai ptet était trop critique )
Ok ça va alors moi j'ai sauté une ligne à chaque fois, avec mon écriture ne pas sauter de ligne aurait fait sale Donc t'en fais pas si c'est propre 3 pages sans sauter de ligne je pense que c'est bon.
Citation :
Publié par Tabou 0.aoutch `]!
Je parle des lignes en général. Les gens autour de moi sautaient une ligne à chaque fois car c'étaient des petits carreaux. Moi je n'ai sauté des lignes qu'entre les paragraphes.

Et quand je t'entends dire que t'as gratté plus de 5 pages je flippe sa mère, t'as vu.
On m'avait conseillé de sauter une ligne à chaque fois et 2 lignes pour les paragraphes.

Ecrire sur chaque ligne j'espère que t'as une belle écriture sinon ça risque franchement de faire pavé illisible. Sinon 3 pages écrites comme ça, c'est du 6 pages en sautant des lignes environ donc niveau quantité c'est bon je pense.
Dsl si ça a été déjà dis , pas la force de tout lire , donc en L les deux sujets de dissertation étaient :

- Le juste et l'injuste ne sont ils que des conventions ?

- Le langage ne sert il qu'à communiquer?

et le commentaire de texte etait un extrait de La nature de John Stuart Mills qui traitai de la nature ( o surprise ) et des modifications qu elhomme lui apportais en gros

J'ai pris le premier , jai bien gratter mais grande peur d'avoir fais du hors sujet
Citation :
Publié par Pitit Flo -TMP
Tiens, personne a pris ce sujet : - Qu'attendons-nous de la technique ? ?
Heu si moi, un peu par défaut en fait. J'ai peur d'avoir un peu fait hors-sujet, le seul bon point c'est que j'ai utilisé la référence qu'il fallait : Protagoras. Après on verra .

Si vous avez pris celui ci, dites le moi.....
Citation :
Publié par Pitit Flo -TMP
Tiens, personne a pris ce sujet : - Qu'attendons-nous de la technique ? ?
bah dans mon bahut 60 % des personnes l'ont pris ... on va voir se que sa va donner
Corrigé du Sujet 2, section S :

La sensibilité aux oeuvres d'art demande-t-elle à être éduquée ?


Citation :

- LES TERMES DU SUJET

La sensibilité désigne notre capacité à être affecté ou ému par quelque chose, ici par les œuvres d'art. Il s'agit donc non pas seulement de percevoir les œuvres mais aussi de les apprécier que ce soit positivement ou négativement.
"Les œuvres d'art" : il est ici question non pas de l'art en général mais des productions artistiques considérées dans leur diversité. Le sujet invite donc à considérer les œuvres d'art dans tous les domaines (peinture, sculpture, architecture, etc) et à tenir compte des multiples formes qu'elles prennent dans l'histoire.
"Eduquée" : l'éducation renvoie à la formation qui permet d'accéder à l'autonomie. Si elle consiste dans un premier temps à conduire quelqu'un, elle vise fondamentalement la liberté de celui qui est éduqué.

II - L'ANALYSE DU PROBLEME

Le sujet pose la question du statut de la sensibilité face aux œuvres d'art : est-elle de l'ordre du donné, propre à chaque individu non modifiable ? Ou n'est-elle qu'une faculté qui exige pour s'exercer d'être formée ?
Si c'était le cas, en quoi consiste cette formation ?
S'agit-il seulement d'accumuler des connaissances ? Ou de développer notre capacité d'être par la fréquentation des œuvres d'art ?


III - UNE DEMARCHE POSSIBLE

On peut organiser la réflexion selon une progression qui examine d'abord de façon critique l'idée selon laquelle dans le domaine de l'art, il n'y aurait que des préférences subjectiques pour montrer ensuite que ce que l'on appelle le jugement de goût ne saurait être réduit à une opinion arbitraire. Si le goût relève du jugement, il n'est ni immédiat, ni spontané mais il est susceptible d'être formé. On pourra alors analyser en quoi consiste cette formation et montrer à quelle condition elle permet de développer, d'affiner notre réceptivité aux œuvres d'art afin d'étendre le champ de notre expérience esthétique.


A - "DES GOUTS ET DES COULEURS ON NE DISCUTE PAS"

1) La sensibilité renvoie à ce qui est perçu par le sens, à la faculté propre au sujet humain de recevoir une affection ou une émotion par la présence d'un objet. A ce titre, elle relève de la subjectivité et indique d'avantage le rapport que chacun entretien avec cet objet (plaisir ou désagrément) que ces qualités "objectives".
2) On observe ainsi que face aux œuvres d'art s'exprime une diversité d'opinions qui traduisent des préférences personnelles. De ce constat, on conclut ainsi à l'idée que chacun a ses goûts. Le goût est ainsi assimilé à un jugement spontané et immédiat. On ne sait pourquoi l'œuvre plaît ou déplaît et cette affection se présente dans la forme d'une évidence que rien ne pourra modifier.


B - PEUT-ON TOUTEFOIS ASSIMILER CETTE PRÉFÉRENCE SUBJECTIVE A UN VERITABLE JUGEMENT DE GOUT ?

N'est-ce pas confondre l'agréable("ce qui fait plaisir") et le beau ("ce qui plaît") ?
1) La sensibilité esthétique ne peut être confondue avec la simple faculté de percevoir. La réception des œuvres d'art, si elle convoque les sens, ne saurait s'y limiter.
2) Kant montre ainsi qu'il y a une spécificité du jugement esthétique: le beau est ce qui fait l'objet d'une satisfaction désintéressée et libre. Les œuvres d'art suscitent ainsi une émotion esthétique qui adressent autant à la pensée qu'aux sens.
A ce titre, celle-ci ne s'identifie pas à une simple opinion subjective. En témoignent d'ailleurs, nos tentatives visant à convaincre ceux qui ont des appréciations différentes des autres.
3) Il apparaît que nos goûts, que notre sensibilité esthétique est susceptible d'évoluer, de se transformer, pas d'emblée notre adhésion.


C - ON PEUT AINSI MONTRER QUE LA SENSIBILITÉ, PARCE QU'ELLE N'ÉCHAPPE PAS AUX PRÉJUGÉS ET AUX CONFORMISMES, GAGNE A ETRE "ÉDUQUÉE".


Comment concevoir cette éducation de la sensibilité ?
1) On ne saurait la réduire à l'accumulation de connaissances. Si l'histoire de l'art offre des ressources utiles pour comprendre le devenir des formes esthétiques et leur contexte, c'est surtout la fréquentation directe des œuvres qui permet le développement de cette sensibilité.
2) La réception d'une œuvre s'effectue dans la durée. Elle n'est pas immédiate mais exige une fréquentation renouvelée, animée d'une volonté de comprendre l'œuvre, la démarche de l'artiste, avant de l'évaluer par un jugement.
L'échange et le dialogue sont à ce titre propices à une éducation de la sensibilité. Celle-ci ne saurait donc se limiter à la seule transmission des "canons" du bon goût.

IV - DES REFERENCES UTILES

Kant, Critique de faculté de juger
Bourdieu, La distinction

V - LES FAUSSES PISTES

S'en tenir à des généralités sur l'art et le goût.

VI - LE POINT DE VUE DU CORRECTEUR

Le sujet exigeait de définir avec précision la notion de sensibilité et de dégager la spécificité du sentiment esthétique.
Je me susi toujours demandé pourquoi les series S avaient les sujets de philo les plus ouverts et interessants, les L récupérant ne general un sujet technique ne laissant pas d'option à la culture personnelle.
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