Désolé je n'ai pas lu tout le fil de la discussion.
Moi aussi j'ai sursauté sur mon fauteuil en entendant Sarko prononcer cette phrase.
Mais je trouve que rapprocher systématiquement les dires de ses ennemis politiques au nazisme ou à la shoah relève toujours d'une mauvaise exagération ou d'une volonté de condamner définitivement le propos dudit ennemi en lui faisant porter un carcan qu'il ne mérite pas. Comme si on leur tamponnait une crois gammée sur le front, symbole qui d'ailleurs dans notre imaginaire a perdu tout son sens originel car lui même instrumentalisé...
Mais les paroles de Sarko (Sarkommence... personne n'avait pensé à ce jeu de mot?

) ne m'étonnent finalement pas du tout. C'est dans le même ordre d'idée que certaines expressions telles que la «valeur-travail», issue d'une mode des doubles mots à tirets qui assurément, font à la fois très sérieux et moderne

«Il faut réhabiliter la valeur-travail» disait Raffarin ou je ne sais quel acolyte.
Le travail rend libre... mouais, quel travail? Celui des travailleurs pauvres, à temps partiel forcé, qui vivent dans la rue? Celui des ouvriers soviétiques, des enfants chinois?
Celui dans lequel ma mère s'est enfermée 20 ans pour oublier sa vie gâchée? (désolé de cette parenthèse privée, mais là je suis certain de ma source)
L'artiste, le chercheur, l'artisan passionné, s'épanouissent dans leur travail. Pas celui qui travaille pour vivre. En effet, les gens souffrent d'être au chômage. Mais combien souffrent de leur travail, autant physiquement que psychiquement?
Et là on voit pointer la bonne vieille notion de "parasite", d' "assisté", d' "inutile". Les assistés seraient les bénéficiaires d'allocations diverses : chômage, RMI... Idée communément répandue : des feignasses de chômeurs vivent au crochet de la société tandis que les forces vives de la Nation sont étouffées sous les impôts, qui servent à payer la fainéantise de ces derniers chômeurs.
Mais en réfléchissant bien, je trouve que les vrais parasites sont plutôt les banquiers, les assureurs, les prêteurs (bref tous ceux qui pratiquent le taux d'intérêt, c'est à dire empocher des fortunes en n'en glandant pas une, s'enrichir parce que... on est riche), mais aussi les publicitaires, et tant d'autres.
Les rentiers sont bien sûr aussi de gros parasites que je ne regrette absolument pas de voir partir en Angleterre pour payer moins d'impôts. Qu'apportent-ils au pays? Leur seule activité consiste à empocher des taux d'intérêts via les banques, bénéficier de la bourse. De vraies sangsues je vous dis.
Je ne donne pas mieux du
boursicotage, qui, pour respecter la logique Sarkozienne, devrait être interdit. C'est l'enrichissement sans travail par excellence !!
Bon sang il faut vraiment être aveugle pour ne pas voir ça.
Conclusion : en termes de parasitage, le chômeur fainéant est au banquier ce que le morpion dans mon calebard est au ténia dans mon bide.
Edit : Dans la catégorie vrais inutiles à culpbiliser, j'avais oublié aussi les fonds de pension, les actionnaires, les patrons virés et leurs "golden parachutes", les footballers professionnels, les gagnants du Loto, les Florent Pagny...