Ce que je voulais dire, c'est surtout que la phrase que j'ai cité n'a aucun sens pour un physicien. Tu accuses la physique de faire des présupposés qu'elle ne fait pas, et tu affirmes ensuite qu'elle fait un raisonnement alors qu'elle ne le tiens pas, et tu conclus en disant que la physique aboutit à une conclusion erronée, alors même que la physique ne tiens pas cette conclusion.
Bref, pour moi, la phrase que j'ai cité plus haut est totalement à côté de la plaque, dans ses prémisses, dans son raisonnement, dans sa conclusion, dans les présupposés que tu y mets, dans la terminologie que tu emploies, dans les objectifs que tu prêtes à la science, et dans la vision même que tu as de la physique.
Il me semble sincèrement que tu ne comprends pas les objectifs et les buts de la pratique scientifique, et je voulais en avoir confirmation ou infirmation.
Après, il me semble que tu n'es pas au point sur la notion de modèle, et sur les objectifs et buts de la science. Là, j'ai la flemme, plus tard peut être.
Je vais quand même développer un peu.
Toutes les absurdités des sciences actuelles, comme le big bang par exemple
Tu parles d'absurdités de la science. Il y a des manières de réfuter une théorie scientifique. Ces manières, c'est l'expérience.
A savoir, tu te places dans le cadre d'une théorie, et tu montres que cette théorie entraîne que si tu montes telle ou telle expérience, tu dois mesurer telle ou telle observable. Après, tu montes l'expérience en question, et si tu mesures l'observable à une valeur différente de celle que la théorie prédisait, c'est que sans doute, il y a quelque chose qui cloche avec cette théorie.
En général, dans ce cas, d'autres physiciens vont faire des expériences sur d'autres principes pour vérifier de leur côté le point que tu as infirmé, et si ces expériences confortent la tienne, on va se pencher à deux fois sur la théorie, et éventuellement en changer si on trouve mieux.
Jusqu'à preuve du contraire, il y a des preuves expérimentales (*) de la théorie du big bang, et il n'y a pas encore d'expériences qui la réfutent. Et toi, tu arrives avec tes grands sabots, et tu nous dit qu'il s'agit d'une absurdité et qu'il faut tout jeter.
Désolé de te décevoir, mais entre les faits observables et ton avis qui ne se base sur rien, je préfère me fier aux faits.
Il y a des centaines de physiciens qui ne rêvent que d'une chose, c'est de pouvoir être "celui qui aura fait tomber le big bang", il a fallu des dizaines d'années et d'expériences pour que la théorie du big bang ne s'impose, alors au moins, évite le terme "absurde", il est insultant. Et ce même si tu avais les moyens de prouver (expérimentalement, c'est la seule chose qui compte en physique) qu'elle est fausse. Ce dont je doute.
(*) Je ne vais pas entrer dans les détails, mais on peut citer le bruit cosmologique à 2 Kelvins. Prenez votre télé, modifiez le réglage des chaînes de manière à ne recevoir que de la neige. Du signal que vous recevez alors, il y a environ pour 10% en terme de puissance le signal qui provient du big bang.
ne proviennent finalement que de ce seul préjugé : on prend pour objet d'étude des choses finies
Evidemment si la connaissance porte sur des choses finies, comme l'est un photon ou particule lumineuse, on ne pourra rien dire d'autre sinon que c'est une chose finie, délimitée.
Ah? D'où tu sors ça?
Concernant les photons, à titre informatif, un photon a techniquement une extension spatiale (un concept qui ressemble à sa taille pour un objet quantique) qui est infinie. C'est également le cas pour toutes les particules. Le simple fait de dire qu'un photon ou une particule est une chose finie, c'est déjà abusif de ta part.
Après, des disciplines come la thermodynamique s'intéressent à des systèmes composés d'un nombre infini de particules. Dans cette discipline, on considère l'infini comme une approximation pour un système qui contient en fait un nombre fini (mais grand) de particules. (les systèmes finis sont en effet
beaucoup plus difficiles à décrire que les systèmes infinis)
Bref, en physique, on étudie souvent des objets infinis, en nombre infini... Il nous arrive également d'étudier des objets finis, effectivement.
La science comme étude du réel ne peut pas se contenter éternellement de n'étudier que des choses finies et déterminées
La science a commencé par étudier des objets infinis, ça n'est qu'au début du XXe siècle qu'on a commencé à étudier des objets finis. Et on n'a pas renoncé aux objets infinis, loin de là. Bref, tu dis quelque chose de faux, qui serait moins faux si tu disais l'inverse. Et de toute manière, pour le rendre vrai, il faudrait jeter toute cette notion de "chose finie" à laquelle tu sembles tenir, et qui est profondément déconnectée de ce qu'on pratique en physique. (A relier avec la notion de modèle)
Dernière chose, pour le coup des choses "déterminées", je ne comprends pas ce que tu veux dire. Ca fait depuis 1927 qu'il y a un principe physique qui s'appelle le
principe d'indétermination ou
principe d'incertitude, qui dit que précisément toute particule et tout objet est fondamentalement indéterminé...
Là encore, tu demandes aux physiciens de faire ce qu'ils font depuis près d'un siècle...
et on conclut, à tort, que l'univers tout entier est aussi une chose finie et déterminée
Mais qu'est-ce que tu entends par "finie", au juste?
selon toutes les théories actuelles, l'univers n'a pas de bords. et par conséquent pas de fin. Est-ce cela que ça veut dire qu'il est infini?
Selon les théories les plus en vogue, l'univers est par ailleurs d'extension spatiale finie. (de "taille" finie) Est-ce que ça veut dire qu'il est fini?
Un truc fini mais sans fin, c'est quoi, pour toi?
Pour le déterminé, même remarque qu'au dessus, ça fait 80 ans qu'on sait qu'il ne l'est pas, et que ta remarque est vide.
ayant un commencement et une fin
Je pourrais te dire : pareil qu'au dessus, mais comme il s'agit du temps et pas de l'espace, je vais le reprendre.
En premier lieu, en l'état actuel des choses, personne ne sait s'il a une fin ou pas. Sur ce point, la physique ne dit rien, alors ne lui fais pas dire ce que tu veux.
Concernant le début.
La théorie majoritairement acceptée actuellement est celle du big bang.
Celle ci dit qu'effectivement, l'univers tel que nous le connaissons a un commencement.
Mais...
On ne peut pas savoir en l'état actuel des choses ce qu'il se passait quelques fractions de secondes après le big bang. (c'est lié au temps de Planck)
et donc, pendant ces quelques fractions de secondes, on ne sait pas ce qu'il se passe, on ne sait pas non plus ce qu'il y a au big bang proprement dit. C'est ça qu'on appelle "commencement".
En gros, pour le dire autrement :
La physique nous dit qu'il y a quelques milliards d'années, l'univers était concentré dans un petit volume tout minuscule, et qu'avant cet instant, on ne sait pas ce qu'il a bien pu se passer.
Ce qu'on appelle commencement, c'est juste un instant au delà duquel la physique ne peut pas remonter. Il s'agit du commencement de l'univers tel que nous pouvons le connaître. Et toi, tu nous dit que c'est le commencement de l'univers tout court.
C'est ton avis, tu as le droit de le penser.
Mais la physique ne le dis pas. Alors tu n'as aucun droit de venir reprocher aux physiciens de tenir un discours qu'ils n'ont pas. C'est soit de la mauvaise foi de ta part, soit une méconnaissance du sujet. Je penche pour la seconde possibilité, d'où ma question de tout à l'heure.
comme le sont toutes les choses que l'homme perçoit dans la nature.
Quand tu regardes le ciel, la nuit, tu as l'impression qu'il est fini, toi?
Sinon, comme je l'ai déjà dit, tout ce que nous percevons dans la nature a vraisemblablement une extension spatiale infinie, même si elle est extrêmement localisée. Bref, ce que tu dis n'a aucun sens ici encore.
Bref, la notion de chose finie ou infinie ou infinie n'est pas une notion physique. Elle n'a pas de sens en physique.
Donc, tout ton argumentaire sur ces notions ne concerne pas la physique, qui n'en demandait pas tant.
Est-il vraiment besoin que je conclue?