Ce sont les réactions de diverses personnes IRL à propos de troubles psychanalytiques qui m'ont poussé à écrire ce fil. A l'instar de la magie, il y a des gens persuadés de sa non-existence, et des gens qui y croient dur comme fer. Les moeurs sont partagés de manière comparable avec la psychanalyse.
Donc déjà, nous supposerons qu'en lisant le titre de ce fil, le lectorat se partage naturellement en deux parties : Les "Bien évidemment ! ", et les "lol ... s'bidon mdr". Nous passerons outre ceux qui restent neutres, qui s'en moquent, qui y croient gentiment sans trop y prêter attention.
Parmi ceux-ci, nous pouvons les différencier en deux catégories :
- Dans le premier groupe s'incluent d'une part ceux qui ont, bien évidemment, vécu certaines choses, qui ont compris ce qu'est la souffrance psychique de par leur expérience dans ce domaine, d'autre part ceux qui n'ont pas vécu la chose (Ou qui en ont vécu des prémices par le biais d'une connaissance), mais qui ont quand même la présence et l'ouverture d'esprit d'accepter le fait qu'il puisse exister une souffrance psychologique. Ils se sentent proches de ça, tout en restant distant de par le fait qu'ils n'ont pas de soucis de ce côté. Ils sont capables de comprendre et d'accepter le fait que l'on puisse ne pas réagir de façon rationnelle en fonction d'une situation donnée. Certains d'entre-eux pensent qu'il y a une part de "magie" en la psychologie, d'autres voient ça sous un angle plus biologique, mais tous s'accordent sur son existence.
- Dans le second groupe s'incluent ceux qui, à mon sens n'ont pas la capacité intellectuelle à comprendre ce que c'est ; ils ne sont pas capables d'accepter ça, tant qu'ils ne l'ont pas vécu. (Ce qui ne veut en aucun cas dire qu'ils sont stupides : ils n'ont simplement pas les prédispositions intellectuelles/psychiques pour comprendre certaines choses.)
Pour eux, un dépressif n'est qu'un gros fainéant qui se cache derrière une pseudo-maladie. Ils ne comprennent pas non plus pourquoi un individu va toucher un meuble ou boucher/déboucher son stylo 50 fois avant d'effectuer une autre action (TOCs). De même, le fait que l'on puisse ressentir un malaise exacerbé dans une situation qui paraît complètement risible les dépasse totalement. En bref, l'irrationnel les dépasse ; ils vivent en quelque sorte sur un petit nuage : pour eux, la vie est belle, et la psychanalyse, c'est en faire beaucoup pour pas grand chose.
De mon avis, la souffrance psychique est une aide à l'ouverture d'esprit et à la compréhension d'autrui absolument énorme. Quand on vit certains troubles psychologiques, on se sent intellectuellement plus proche de celui qui, lui aussi, vit des choses similaires.
Sans avoir vécu ce genre d'expérience, il est beaucoup plus difficile de se faire une idée de ce que ressent un individu ayant, lui, acquis une expérience dans ce domaine.
Je pense qu'il manque quelque chose aux gens appartenant aux deuxième groupe... Une certaine maturité, dirais-je. (Je dis ça sans aucunement les déprécier, ou les prendre pour ce qu'ils ne sont pas. Ils ont simplement une conception de la vie différente de la mienne.)
De quelle catégorie faites-vous partie ? Comprenez-vous ou non cette souffrance si abstraite qu'est la souffrance psychique ? Pensez vous que les psychanalystes sont au même niveau que les voyants, ou alors pensez vous que la psychanalyse est une science plus pragmatique ?
Modération > Je m'adresse ici aux alcoolos, pas aux taverniers, hein. Alors pas d'déplaçage de fil, sinon je pogne le poisson rouge de Dou².
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