[Orcanie] Le gout du sang dans la bouche

 
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Connaitre mon nom ne vous avancerait à rien.

J'ai été aimé et j'ai aimé en retour. Des mains aimantes et attentionées se sont posées bien souvent sur mon corps frémissant , me laissant exangue.
L'insouciance en temps de guerre est une eau qui dort et la vie à Tir Na Nog a été des plus douces aux cotés de mes fréres d'arme de toujours. Connaitre leurs noms ne changerait rien à l'histoire. Nous avons grandit, combattu ensemble, tué aussi.


Mais plus rien n'a d'importance désormais, moi qui aimais tant dispenser ma joie de vivre et mon amour pour les autres, j'erre maintenant dans un désert personnel.
Aujourd'hui alors que j'avance péniblement sur le chemin de mon exil, les pieds dans la boue détrempée des routes du nord, mon coeur brisé ne pompe plus qu'un sang éteint et mes larmes de Lurikeen ont séché depuis longtemps sur mes joues formant des plaques de glace , sang et larmes mélés.
Mais peu importe que j'ai mal ! La souffrance ne sera jamais assez grande pour expier ma faute, mon péché, mon désir interdit.

Comment ais-je pu ?! Je l'ais pourtant toujours placé parmis les intouchables. Lui, mon ami de toujours, celui avec qui tout était dicible, faisable. J'ai toujours pu lui parler librement, sans entrave ni ambiguité, sans arrieres-pensées... Rien ne peut aujourd'hui excuser mon désir , rien ne pourra l'effacer non plus, sauf peut-etre l'exil.

Le gout du sang dans la bouche, ce gout de fer que j'aimais tant, je l'ai perdu quand je lui ai tout dit.

Ce gout de sang dans la bouche je sais qu'il reviendra avec l'oubli

A suivre..
suite..
La nuit tombe sur Midgard La Blanche.


Assis sur son derriere, pensif , un troll des collines se gratte négligemment les fesses. Il regarde pousser les rochers.
Peut-etre se dit-il que la longueur démesurée de ses bras est injustement proportionelle au temps qu'il passe à jouer aux boules avec ses potes les nains de Gna, mais que ç'est juré ; demain il arrete.

A moins qu'il ne se demande sincèrement si l'épaisseur de son crâne ne présente un avantage certain en ces temps troublés.


Quoiqu'il en soit, à des centaines de lieues de là, des guerriers guerroyent et les héros meurent au combat pour la enième fois.

En la Forêt Maudite d'Irlande, quelques Finns s'accordent une dernière pause syndicale pour la journée pendant qu'à Druim Lingen, la vieille Glasny s'interroge sur les capacités sexuelles des Seoltoirs, ces éjaculateurs précoces notoires.
Comme toutes les deux minutes depuis qu'elle à signé pour ce job infâme, elle se rhabille en vitesse et sort de son boudoir pour aller téléporter une bande de névrosés en fringues fluos aux quatres coins du monde histoire de libérer le Royaume des barbares et des fous à tout jamais.

Au meme instant et par le plus infime des hasards qui font que ce monde de brutes prends parfois l'apparence incroyable d'un conte de fées merveilleux...Un sanglier voyageur se pose avec toute la grâce qu'on leur sait sur le front innocent d'une lurikeen désespérée.
Autrement dit, notre jeune héroïne vient de se prendre un cochon volant à 45 km/h en pleine face , comme si elle avait pas assez d'emmerdes comme ça !

L'histoire aurait pu s'arreter là. Un crash improbable et puis plus rien... Juste un peu de neige enssevelissant le corps de C, puisqu'il faut bien lui donner un nom, dans les profondeurs glaçées d'un monde sans âge.

Ca aurait été sans compter sur l'exceptionelle clémence ou perversité du destin.

Avez vous déja été réveillé par la langue visqueuse d'un cochon qui vous crache son haleine fétide au visage ?


A suivre..


PS : merci pour les retours positifs, ç'est pas évident de se lancer dans un 1er texte RP mais fallait que ça sorte !

N'hésitez pas à me dire si vous trouvez la suite nulle à chier , ça m'évitera de me ridiculiser

B
Bon tant pi , tant que vous ne me dites pas que ç'est nul je continue moi hein
Rha la la vous vous rendez pas compte , écrire comme ça ç'est comme de se foutre à poil HMG sur Odin le jour d'un mariage et demander au curé si on peut lui montrer son cul avant la cérémonie.
Bon enfin bref, la suite ...


Avez vous déja été réveillé par la langue visqueuse d'un cochon qui vous crache son haleine fétide au visage ?

Et bien ç'est précisement ce qui est arrivé à C.

Et si jamais vous la croisez un jour, le meilleur conseil que je puisse vous donner serait de ne pas évoquer cet épisode lamentable.

"Bordel à Qu.... de M.... !! Comme si , comme si j'avais pas assez d'emmerdes comme ça ?!" s'écrie-t elle furieuse.
" Faudrait en plus qu'un p..... de cochon de malheur vienne me faire ch.. Sale bete , tu vois pas que j'erre depuis des jours et des nuits dans un desert personnel ??
Réponds misérable créature !! qu'as tu as dire pour ta défense ? "

De fait la dite créature tente bien de couiner deux trois trucs dans une langue étrangère mais si chacun sait que les cochons voyageurs volent, en revanche ils sont trés vite limités coté conversation.
Et entamer une discussion dans ces conditions s'avère bientôt décourageant, tant pour la cochon que pour C.

Elle en est là de ses conclusions lorsqu'elle réalise que la bestiole commence à se contorsionner d'un air inquiétant. Voila bientot que le cochon s'agite comme un forcené, secoué en tout sens par quelque force interieure mystérieuse.
Puis tout en prenant une pause des plus grotesque, dans un enorme pet tonitruant, il ejecte enfin de son extremité rose et imberbe un rouleau de parchemin cacheté.

Il est inutile que je vous décrive la tete de C à ce moment là. En dire plus reléverait d'un sadisme avéré et la pudeur dont je m'oblige encore vis à vis de vous me dit de taire ce genre de détail désobligeant.

Elle s'approche lentement de l'objet incongru et avec milles précautions, sans jamais quitter des yeux un cochon parfaitement indifferent bien que légerement soulagé, ramasse le rouleau et entreprend de le débarasser de toute la graisse de porc dont il est couvert entre autres choses..

Les armoiries qui lui apparaissent alors à la lueur de la lune ne lui sont que trop familières.
Elle déplie tendrement le rouleau et commence à lire le message qu'il contient, remerciant à voix basse cette lune providentielle.



Ma chère C,

partir n'est pas une solution. Tu n'as rien fait de mal.
Tu n'as aucune raison d'avoir peur de ce qui t'es arrivé.
Je suis ton ami mais ta fuite me blesse.
Reviens s'il te plait.

P.

ps : merci de ramener le cochon



Portée par le vent, la lettre glisse doucement de ses mains engourdies et achève sa course dans la neige sans un bruit.
Et de bruits il n'y en a plus. La nature s'est soudain tue et semble s'etre endormie dans son manteau blanc comme mue par un élan de solidarité envers cette petite créature misérable.
Les seuls sons étouffés qui lui parviennent encore aux oreilles sont tellement ténus qu'on entendrait un cochon ronfler.

C se cristallise lentement sur place, pétrifiée.

"Foutrecul ! " se dit-elle, "me voila devant un choix cornélien."

A suivre..

B
Merci à vous tous , ç'est trés encourageant

La suite viendra dés que possible mais là j'ai des tas de trucs à faire

Je pense déja pouvoir dire que ça va saigner..



B
" Je suis la Peur, je suis le Sang
Je suis la Terreur des parents
J'ai assassiné tout mes frères
J'ai mangé le fruit de ma chair
Venez à moi petits enfants "

La créature maudite foulait la neige depuis bientôt un jour et deux lunes. Son esprit de bête la poussait vers le sud, là où l'odeur se faisait de plus en plus forte, palpable, obsédante.
La traque n'avait fait qu'attiser ses sens et elle n'avait pas hésité un seul instant lorsqu'elle avait sentit le parfum entêtant de cette chair inconnue.

On était plus trés loin maintenant.
Les maîtres qui l'avait asservie resseraient progressivement leurs chaînes autour de son cou blafard. Ils parlaient dans un language qu'elle ne comprenait pas mais elle savait ce qu'elle avait à faire. Elle les guiderait jusqu'à la proie et avec un peu de chance on lui laisserait un morceau ou deux.

Ogre était un des rares mots qu'elle soit jamais parvenue à retenir d'eux quand ils s'adressaient à elle. Le répétant parfois le soir derriere ses barreaux, elle n'avait toutefois jamais réussi à en pénétrer le sens. La cage était devenue sa demeure aprés qu'elle ait croisé le monde cruel des hommes mais elle ne s'en plaignait pas. Ils avaient su préserver son goût pour la chasse, nourrissant sans vergogne ses appétits féroces, lui offrant quelquefois de véritables festins. Le souvenir du jeune Kobold épuisé, talonné sans relache avant que l'on signale à ses maîtres une créature étrangère aux confins du royaume, remplissait encore sa gueule d'une sensation exquise.

Elle se passa une langue épaisse sur les lévres. 500 mètres environ, on y était enfin. La bete s'arreta et s'assit aussi confortablement qu'elle le put. Elle allait pouvoir jouir du spectacle.

Des cochons elle en avait déja vu et même avalé des centaines au petit-déjeuner mais l'autre... L'autre était si petite. Il ne fallait pas l'effrayer, pas maintenant, pas encore.

Ses geoliers commencerent à s'affairer en silence. Ils préparaient le piège qui se renfermerait bientôt sur sa victime.
Des filets furent tendus puis cachés. Les hommes allaient vite,ils connaissaient leur travail à la perfection.
Au signal donné par l'un deux, certains s'éparpillèrent et s'évanouirent dans la nuit. Ils allaient surement contourner la Lurikeen, ou du moins ç'est le nom qu'ils semblaient chuchoter depuis qu'ils suivait sa piste.

L'attente devenait maintenant insupportable. La bête sentait les frissons d'excitation lui cingler l'échine. Elle savait que le destin de la petite chose là-bas, dans la neige, était déja scellé.



Adossée à son cochon, C pense tout haut.

Elle pense qu'un cochon pour tout compagnon de voyage ça n'est peut-etre pas si mal et puis..revenir ? JAMAIS ! J'ai trop hônte. Revenir ç'est succomber et ça je ne le permettrais pas.

Mon pauvre P, si tu savais comme ça me pèse de ne plus te serrer dans mes bras. Mais les miens sont trop lourds de désir.
Je vais renoncer à la chaleur de ta voix, ne plus te voir sourire ni même t'entendre rire.

Meme si je dois te blesser ç'est tout ce qu'il me reste..ce qu'il me reste...shuuuutt...il y a quelque chose qui cloche.

Nous ne sommes plus seuls.Derriere les arbres, Ca se rapproche..
C hurle soudain au cochon de s'enfuir puis se met instinctivement en mouvement alors que celui-ci, indigné, s'éleve pesamment dans les airs. Sa main s'arrete sur la préçieuse dague du traître, Celle-là meme qu'elle avait acquise de haute lutte en défaisant Sadri dans sa propre tanière. Ses doigts paniqués composent une partition rapide sur le manche et elle passe violemment dans le monde de l'obscur.
Mais ça ne suffira pas. Ils sont bien trop prés.

Priant pour que ses tecnhiques de camouflage ne soient pas trop rouillées, son esprit alarmé récite à toute allure la vieille comptine apprise il y a tant d'années auprés de son vieux maître.

"tu ne te vois plus
Tu ne t'entends plus
Tu vas même oublier
Qui tu étais

Tu es le sel de cette terre
Tu es la sève du bouleau
Tu es le murmure de la pierre
Tu es le souffle de l'oiseau

Comme les gouttes qui tombent d'en haut
Tu te faufiles et tu serpentes
Puis disparait dans une flaque d'eau
Tu es une ombre transparente."


Cette fois encore ça à marché mais le danger est toujours là , tout prés maintenant. Ils sont bien une dizaine, peut-etre plus qui se tiennent à l'orée des bois. Elle ne les voit pas mais elle peut maintenant les entendre pénetrer la clairiere.

FUIT !

Une issue.. vite, par là ! QU'est ce que ç'est que ce truc ?? Non , pas ça !!

Un gigantesque filet filet tendu entre les arbres vient de se lever et embrasse son corps tétanisé, interdisant toute fuite,. Derriere, se tiennent des barbares ricannant et puis cette chose immonde aux yeux méchants.

C sent son coeur marteler sa poitrinesi fort qu'elle s'attend à le voir exploser d'un moment àl'autre.
Elle se retourne. Ils n'ont pas cessé d'avancer et sont presque sur elle. Ils sont si prés qu'elle peut meme distinguer les contours de leurs silhouettes informes.

L'étau que leur terrifiante chorégraphie execute sous son regard pétrifié se ressere inexorablement.
Mais ç'est une danse macabre et ils sont bien trop nombreux.
Elle prends une derniere inspiration, choisit sa cible et attends.

Tout va alors trés vite. Une lame qui brille dans la nuit, le sifflement d'une gorge ouverte, un gargouillement atroce. Le son d'un corps qui s'affaisse, des cris, un bruit sec.








Mon cher P,

je t'écris ces quelques lignes meme si j'ai peu d'espoir d'etre lue.

Ils m'ont prise.
Qui, je ne sais pas, des hommes du Nord.
Je ne sais pas où je suis, ça ressemble vaguement aux descriptions qu'on m'a faite des forteresses midgardiennes.
Je ne sais pas ce qu'ils vont me faire mais je prefere ne pas y penser.

Je veux que tu saches que je me suis toujours efforcée de faire pour le mieux meme si je n'ai pas toujours été à la hauteur.
Te connaître aura été la chose la plus merveilleuse qui me soit arrivé.

J'espère que ta vie sera formidable, pleine d'aventures épiques et que ton nom résonnera pour l'éternité.
Avec un peu de chance tu trouvera une femme qui saura t'aimer comme tu le mérites.
J'imagine que je n'aurais jamais la joie de tenir vos enfants dans mes bras mais ç'est peut-etre mieux comme ça.

Je vais mourrir de n'avoir pas voulu t'aimer.

Pardonne moi

C

ps : s'il-te-plait, prends bien soin du cochon si il revient,
ça aura été mon dernier compagnon.








C pose alors son morceau de charbon et se lève lentement.
Comme jadis quand elle rentrait de l'école et, dans ses mauvaix jours, braillait à tue-tête cette vieille rengaine des Sérruriers Noirs, elle réinvente les paroles et fait ses adieux à ce monde en chantant.


Salut à toi l'albionnais
Salut à toi bel irlandais
Salut à toi punk midgardien
Salut à vous tout les vilains
Salut à toi vieil ennemi
Salut à cette chienne de vie
Salut à toutes ces chimères
Salut à toi tonneau de bière

Salut à toi le vieux nain
Salut à toi le sarrasin
Salut à toi peuple sylvain
Salut à tout les orphelins
Salut à toi le grand amour
Salut à vous les troubadours
Salut à toi le genre humain
Salut à ceux qui n'ont plus rien

Salut à toi grand guerrier
Salut à toi l'ressuscité
Salut à toi le guérisseur
Salut toi le petit voleur
Salut à toi l'insurgé
Salut à tout les opprimés
Salut à vous les partisans
Salut à toi qui est mourrant

Salut à toi la torture
Salut toi la pire des injures
Salut à toi le prisonnier
Salut à toi le décapité
Salut à toi l'infamie
Salut à toi l'ignominie
Salut à toi le goût du sang
Salut à tout les vrais méchants

Salut à toi le renégat
Salut à toi l'exilé
Salut à toi le banni
Salut à tout les insoumis
Salut à toi la femme libre
Salut à la fraternité
Salut à vous mes utopies
Salut à tout les malapris

Salut au parfum de la rose
Salut à vous petites choses
Salut à toi l'insignifiant
Salut à tout les grands moments
Salut à toi l'innocence
Salut toi le simple d'esprit
Salut à toi l'intolérance
Salut à tout les vieux aigris

Salut à toi Oh mon pére
Salut à toi et ta misère
Salut toi le grand vagabond
Salut je te donne mon pardon
Salut à toi la déchéance
Salut à toi l'indifférence
Salut à toi l'ensorcellé
Salut à tout les trépassés

Salut à toi petite mère
Salut à tout les jeunes cons
Salut à toi petite prière
Salut à vous mes compagnons
Salut à toi ma courte vie
Salut à toi le salami
Salut à toi l'andouillette
Salut aussi à la rillette !

Salut à toi la paresse
Salut à toutes les formes d'ivresse
Salut à toi l'abandon
Salut et vive le cochon
Salut à toi Petit Poucet
Salut à tout les contes de fée
Salut vieil ami de toujours
Puisqu'il faut bien mourrir un jour.


A suivre..
Re: suite..
Citation :
Provient du message de bhc
Il est 9h du soir en ce jeudi 4 juillet de l'an de grâce 1054 et la nuit tombe sur Midgard La Blanche.


Assis sur son derriere, pensif , un troll des collines se gratte négligemment les fesses. Il regarde pousser les rochers.
Peut-etre se dit-il que la longueur démesurée de ses bras est injustement proportionelle au temps qu'il passe à jouer aux boules avec ses potes les nains de Gna, mais que ç'est juré ; demain il arrete.

A moins qu'il ne se demande sincèrement si l'épaisseur de son crâne ne présente un avantage certain en ces temps troublés.


Quoiqu'il en soit, à des centaines de lieues de là, des guerriers guerroyent et les héros meurent au combat pour la enième fois.

En la Forêt Maudite d'Irlande, quelques Finns s'accordent une dernière pause syndicale pour la journée pendant qu'à Druim Lingen, la vieille Glasny s'interroge sur les capacités sexuelles des Seoltoirs, ces éjaculateurs précoces notoires.
Comme toutes les deux minutes depuis qu'elle à signé pour ce job infâme, elle se rhabille en vitesse et sort de son boudoir pour aller téléporter une bande de névrosés en fringues fluos aux quatres coins du monde histoire de libérer le Royaume des barbares et des fous à tout jamais.

Au meme instant et par le plus infime des hasards qui font que ce monde de brutes prends parfois l'apparence incroyable d'un conte de fées merveilleux...Un sanglier voyageur se pose avec toute la grâce qu'on leur sait sur le front innocent d'une lurikeen désespérée.
Autrement dit, notre jeune héroïne vient de se prendre un cochon volant à 45 km/h en pleine face , comme si elle avait pas assez d'emmerdes comme ça !

L'histoire aurait pu s'arreter là. Un crash improbable et puis plus rien... Juste un peu de neige enssevelissant le corps de C, puisqu'il faut bien lui donner un nom, dans les profondeurs glaçées d'un monde sans âge.

Ca aurait été sans compter sur l'exceptionelle clémence ou perversité du destin.

Avez vous déja été réveillé par la langue visqueuse d'un cochon qui vous crache son haleine fétide au visage ?


A suivre..


PS : merci pour les retours positifs, ç'est pas évident de se lancer dans un 1er texte RP mais fallait que ça sorte !

N'hésitez pas à me dire si vous trouvez la suite nulle à chier , ça m'évitera de me ridiculiser

B
ca me rapelle etrangement l esprit d amélie poulain , ne serais ce pas juste une converstion ds l esprit daoc d un des passages?

ou alors je delire
Re: Re: suite..
Citation :
Provient du message de -[ IV ]-
ca me rapelle etrangement l esprit d amélie poulain , ne serais ce pas juste une converstion ds l esprit daoc d un des passages?

ou alors je delire
Hih hih ! cher IV , tu as vu juste et je me suis de fait inspirée de la façon dont les choses sont amenées au début d'Amélie Poulain (qui est un film que j'aime beaucoup) pour construire ce texte en particulier.

Peut-etre aurais tu préféré que je réference systématiquement ce que je dis ?

ça aurait donné de drôles de choses tu ne crois pas ?

Je n'ai jamais vraiment fait ça "écrire" des histoires pour les autres alors comme je suis un peu nulle , je pioche ici et là

Cela dit toute chose à toujours un point de départ où qu'il soit et si tu regardes un peu l'histoire tu te rends compte que les individus s'inspirent les un les autres sans quoi l'on ne ferait jamais rien.


Mais je ne pense pas t'apprendre quoi que ce soit et je suis sure que tu aura d'ailleurs reconnu "Salut à toi " des Béruriers Noirs dans la chanson d'adieu
On nous a dit que la vie serait un long fleuve tranquille ...et la métaphore est habile mais nous alors, que sommes nous ?

Serions nous simples gouttes d'eau transportées paresseusement de glaciers en ruisseau jusqu'a l'océan...jusqu'au néant ?
Jusqu'à nous noyer dans notre propre élement...

A moins que nous ne glissions à la surface du fleuve tels d'éternels voyageurs voguant sur le cours du temps, choisissant délibérément les méandres de notre destinée.
Le champ des possibles étant infini, un petit rien suffirait à nous échouer sur de grandes plages de sables fin où le soleil se lèverait tout les matins du monde et illuminerait nos jours jusqu'au couchant.
La guerre serait une chose désuette et nos enfants ne connaitraient jamais la faim. Le mot utopie n'aurait pas de sens. On regarderait toujours vers l'Ouest.

Le Language, l'Histoire et la Mémoire, les manuscrits, les romans et les Grandes Passions deviendraient obsolètes. Toute musique dépouillée de sa gravité nous pourrions alors glorifier l'absence de tensions intérieures et chanter les louanges d'une insoutenable légereté.
Il n'y aurait plus d'art pour échapper au désespoir, plus d'écorchés , plus que de l'art pour l'art. L'art des sucres à assimilation rapide...la pire des confiseries.

Mais non la vie n'est pas ce fleuve que l'on dit !

Que l'on s'y dissolve telles les gouttes d'eau où que l'on tente de suivre son courant, ç'est un torrent , une terrible tempete. Il n'y a sans aucun doute aucune mesure pour qualifier ce tremblement de terre permanent.

Et nous...nous essayons tant bien que mal de tenir debout. Certains y parviennent.. d'autres sont tombés avant, ceux là vacillent déja.
Toi qui trébuches au loin là-bas. Toi qui crois que jamais plus tu ne te relèvera. Dis toi qu'innombrables sont ceux qui sont tombés avant toi. Et saches bien mon frère qu'ils sont légion ceux qui pour autant n'ont pas baissé les bras.

Je sais bien que mon bavardage doit te sembler stérile, pour ne pas dire vain. J'ai appris que le désespoir ne se partage pas.

Pourtant , moi qui suis tombée plus bas que terre, je suis encore là et je te dis trés humblement ceci : ne renonce jamais.
J'étais faite pour etre un chêne mais la tempete m'a déracinée, donnant une fois de plus raison à ce cher vieux De La Fontaine, oui celui-là meme qui fait la manche au troisieme pilier nord du pont de Tir Na Nog. Le vieu fou avait raison. Mes feuilles se sont flétries puis elles sont tombées mais je n'ai pas abandonné la lutte. Aujourd'hui je suis le roseau que la tempete fait plier mais plus jamais je ne cederais.

Il est des chemins que tu ne soupçonne pas, des courants d'air chaud que meme un cochon voyageur peut emprunter. Il est des intinéraires inattendus qu'une lettre rédigée au charbon dans un cachot midgardien peut suivre malgrés le vent, malgrés la pluie. Malgrés la neige, le froid, malgrés la nuit..


Délicatement introduite à l'interieur d'un cochon messager, la lettre de C voyageait à présent à la vitesse de 5 noeuds le long des cotes du nord.
Maurice, car oui ç'était son nom au cochon mais ça personne ne le savait , pas meme lui, et d'ailleurs tout le monde s'en foutait royalement qu'il s'appelle Maurice.
Maurice donc survolait de son vol le plus graçieux les forets et montagnes midgardiennes.
Il aurait trés bien pu s'appeller Casimir seulement voila un cochon qui s'appelle Casimir, on a plus qu'à lui balancer des grosses taches de peinture orange un peu partout et du coup ça n'a plus rien de glorieux. Un cochon qui s'appelle Casimir ça peut à la rigueur amuser les enfants mais de là à figurer dans un conte de fées, ya des limites.

Maurice donc puisqu'il nous fallait un nom qui arrache les murs. De toute manieres ç'était le dernier en stock, tout les autres étaient partis délivrer d'importantes missives qui ayant trait à la sauvegarde du royaume, qui sur la meilleure façon de faire tenir la poitrine des demoiselles firbolgs au dessus des genoux et ceci grâce aux toutes dernieres technologies en matiere de lingerie fine à base de baleines de nécrites prépubères expansées.

Tout les nobles Fiergroin, Macheporc et autres Jarretexpress étant par conséquent déja loin , Casimir avait finit à la boucherie la semaine d'avant pour cause d'incompétence crasse- il refusait catégoriquement qu'on lui introduise les missives où que ce soit- restait plus que Maurice.

Maurice donc planait maintenant par delà les relief déchiqueté des fjords et des abers en se disant qu'il avait interet à se magner le train où ça risquait de chauffer severe pour son matricule. De toutes ç'était ça où finir éventuellement en rillettes dans l'estomac constipé d'un nelfe obèse et comme il était difficile d'imaginer sort plus détestable le choix était vite fait.
Et puis il aimait bien ce boulot. Evidemment il y avait des inconvénients mineurs mais qui n'en a pas. Les horaires étaient irréguliers, les conditions de vol parfois difficiles. Il lui fallait aussi supporter les blagues graveleuses de ses collégues Tripaille et Charcutaille. Mais dans l'ensemble ç'était un bon job pour un cochon. Il y avait surtout cette méthode de transport du courrier particulierement révolutionnaire et Oh combien jubilatoire. Hmmm le doux supplice du pal...

Et puis il fallait bien reconnaitre que certaines missions étaient plus agréables que d'autres ! Maurice gloussa de plaisir en repensant à C et ses petites mains expertes. Hélas il lui faudrait bientot reprendre son train-train quotidien. La relation platonique et épistolaire mais malheureusement soutenue qu'entretenaient deux jeunes sylvains épineux de sa circonscription lui fit serrer ses petites fesses qu'il avait bien roses.

Il filait désormais comme une fleche au dessus des rivages tourmentées de Midgard La Blanche et tout occupé qu'il était à ruminer sur un monde peuplé de lurikeens aux doigts de fées et correspondant plusieurs fois par jour - un monde parfait en somme - il n'entendit pas les cinq petites créatures bleues qui gambadaient joyeusement dans la neige juste en dessous. C'était la famille Combre qui s'en revenait du marché de Galplen en coupant par la foret de Mirkwood.

"CaSePromeneDansLesBois
QuandBêteDeCaN'yEstPas
SiCaYEtais
CaNousMangerais
MaisCommeCaYEstPas
CaNousMangeraPas

CaYEsTu?
Qu'entendsCa?
QuefaitCa?"

Quand soudain PtiCon Combre Le plus jeune des cinq s'écria "OOoooooh CaVoitUnCochonLaHaut!"
GroCon, son frére ainé plissa des yeux qu'il avait déja forts enfoncés dans son visage bouffit et demanda à VieuCon le plus agé des trois "CaSeMange?"
JeuneCon le plus rusé de la bande sortit alors une chose toute ratatinée de sa besace et se mit à la gonfler pendant que déja VieuCon échaffaudait des plans dans sa tete de Kobold blanchie par le poids des années.

"VieuConCaAttrapeCaMaisCaSuffitPas
CaMarcheJusqu'AGrandeVilleDeCA
CaTrouveGrandGuerrierPlusRicheQueCa
VieuConCaAdoreRoulerGrandGuerrierDansFarineDeca
CaEchangeCaContreBreloquesNiaahahahahaaaaa! "

JeuneCon avait maintenant finit de gonfler ce qui s'avéra bientôt etre une vessie de nain deshydraté et entrepris de l'étaler au sol sur une cinquantaine de metres. GroCon n'avait plus qu'a sortir sa fronde et viser la créature ailée lorsque celle-ci serait pile au dessus de l'organe dilaté . Ce qui fut aussitot fait !

Maurice n'eu pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait. Un coup sec sur la tempe et voila que les pensées de notre cochon s'enfuirent à tire-d'aile au pays des songes. Le vol de Maurice jusque là des plus grâcieux devint parfaitement erratique et il finit par s'écraser en chute libre sur....SaleCon le plus bête de tous !

"FaleConFaAimePasLesCochonsFaTombeToujoursFurTeteDeFa !"

A suivre...
 

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