J'ai oublié ton nom mais je te connais obscurément. Et meme si je ne sais plus ni d'où ni comment, je sais que tu existes quelque part dans ce monde et cette pensée réchauffe mon coeur en Midgard..
"Tel une algue doucement caressée par les vents, dans les sables du lit tu remues en rêvant"
Il suffit qu'un souffle de conscience effleure son corps profondément endormit et P se réveille doucement..
La première vague de pensées, ingénue, vient s'échouer au bord de son rêve puis se retire lentement.. épousée en retour par des réminiscences d'un érotisme troublant, elle reflue à nouveau et comme le mouvement perpétuel d'une marée montante; va et vient..
Autant vous dire que le résultat de ce mariage matinal entre innocence et désir est parfaitement indécent.
P s'étire comme un matou repu, sourit béatement, ronronne presque, se love dans les vestiges de ce qui ressemblait encore vaguement à un lit la veille au soir, ouvre un oeil et... Crénom qu'est ce que cette nécrite fiche dans son lit ?!!
Flash-back scabreux et souvenirs confus de la veille déferlent alors brutalement devant ses yeux écarquillés.
Tour à tour consterné puis résigné, il examine la forme étendue lascivement à ses cotés et les referme pour de bon. Mais une odeur douceâtre de beurre rance assaille violemment ses narines et ne laisse aucune place au doute... d'aucuns auraient fait remarquer que ça sentait le poisson.
Par Dagda voila qu' il avait encore craqué..
Aaaaaaaaaaaahhhhhh les nécrites !!
C'était plus fort que lui , dés qu'il en voyait une ca chauffait si fort dans sa petite tête de luri qu'il lui fallait passer à l'acte. Aprés ..ça se terminait toujours de la même manière.. au lit quoi. Bon oui, il avait déja essayé tout les expédients possibles et imaginables pour corriger ce vice qui lui collait à la peau mais rien n'y faisait. Il avait pourtant écumé les draps fraîchement lavées de toute la gente féminine que comptait Tir Na Nog, visité la moindre alcôve, satisfaisant à l'envie et sans distinction de races ni d'âge leurs désirs les plus fous, inavouables. Toutes les commères de son quartiers avait beau y être passé chacune à leur tour et dans toutes les positions, il retournait invariablement à ses nécrites.
Les ruelles de de la capitale étaient alors l'objet d'un étrange spectacle.. Drapé dans son indifférence coutumière, P passait tel le vieux loup solitaire sous les fenêtres de celles-là mêmes qu'il avait comblé hier. Ignorant leurs chuchotis venimeux qu'est la rançon de quelque jalousie passagère, il s'en tamponnait superbement le coquillard avec une langue - voire meme plusieurs - de Lusus femelles et ne manquait jamais de gratifier au passage les dites commères d'une révérence bien sentie, les langues de Lusus faisant office de chapeau étaient toujours du plus bel effet.
Ces civilités une fois accomplies, il dirigeait alors instinctivement ses pas vers la taverne frauduleusement tenue par son ami LaVieille TouffeSale en hurlant à la mort. Il n'y avait surement pas de pire bouge dans tout Hibernia et celui-ci était hautement réputée parmis les rares adeptes qui partageaient son vice - autrement dit personne - pour son premier choix en matière de nécrites fraichements pêchées.
Un nom murmuré dans l'obscurité et la lourde porte dissimulé dans un mur de pierre s'ouvrait sur un jardin des délices caché qu'Ali Baba lui-même n'aurait pas renié..
Une odeur légere mais un peu suave vous prenait dés l'entrée. On pénétrait dans un hall qu'une lumière tamisée éclairait à peine, les pas étouffées par les tapis moelleux rendaient un son feutré.Une épaisse tenture de brocard pourpre laissait filtrer un air fluté jouée par des mains qu'on devinait habiles..
Là une volée de sarrasines apparues comme par miracle et toutes plus ravissantes les une que les autres écartaient les pans du lourd rideau et vous entrainait dans l'antre du plaisir. LaVieille qui n'était jamais bien loin se gardait bien de se manifester. Vous laissant profiter de ces moments ou l'ivresse des corps est cultivée comme un art, elle attendait tout simplement dans son boudoir. Car ici point d'effractions ni de violences, on était entre amis et la confiance était de mise.
P n'était certes pas insensibles aux charmes et aux "soins" illicites qu'auraient pu lui prodiguer tout ces jeunes tendrons égrillards mais il avait bien mieux à faire quand il venait chez LaVieille.
En rut, excité à mort, son esprit animal ne lui intimait alors qu'une seule chose : trouver une nécrite et vite !
Et ce chemin il le connaissait par coeur..
Tendu comme un arc bandé à l'extrême, P descendait quatre à quatres les escaliers qui menaient tout droit au pire bordel jamais tenu par une mere maquerelle.
De loin en loin s'entendait déja l'écho de rires cristallins mais jamais rien d'obscène. Des couloirs latéraux donnaient sur des portes, lesquelles ouvraient sur des pièces à thème. Sur leur frontont pouvait se lire diverses descriptions de races , de tribus, de clans, de confessions meme car on trouvait de tout chez LaVieille. Que l'on veuille passer une soirée mémorable en compagnie de naines barbues bisexuelles où que l'on désire convaincre par la pratique un prêtre de Hell que la bure ne vaut pas le contact de la chair ; on trouvait toujours matière à se satisfaire.
P s'enfonçait dans les profondeurs de ce lupanar cosmopolite et oecumenique en salivant de plus belle..
Et ça sentait ..... ça sentait ........ooooooohhhhhhhHHHH QUE OUI CA SENTAIT LA NECRITE A PLEIN NEZ !!!
Rendu fou par le désir, aveuglé par sa quete impérieuse il ne prétait aucune attention aux couples, trios, quatros, quintuples, sextuples , septuples (?

) octuples ^^ disparates qu'il croisait pourtant de prés eu égard à la largeur ridicule des marches. Non il ne voyait meme pas les trolls des collines qui las de regarder pousser les rochers sur Midgard avait finit par échouer ici plutôt qu'ailleurs. Il descendait vers l'unique objet de son désir et le monde entier pouvait bien s'écarter devant lui ça n'était pas quelques trolls fussent-il en train de se gratter négligement les fesses qui l'aurait arreté.
Enfin il arrivait devant la porte mille fois maudites, mille et une fois désirée.
Il en avait la clef...
C'est étrange comme la notion du temps qui passe peut atteindre un tel degré de subjectivité dans ces moments là, car une simple seconde peut sembler une éternité.
C'est un mouvement pourtant simple, presque anodin. Celui d'une main qui introduit une clef dans une porte, au ralentit.
Mais pousser une porte qu'on vient d'ouvrir, le coeur battant, quand on sait ce qu'on va trouver derriere..
Jamais il n'avait hésité à l'ouvrir.
Toujours il avait finit par entrer dans la pièce et comme toujours l'y attendai la plus belle des révélations.
Comment décrire ce qui est en deça de toute description... là, au beau milieu de la pièce, trônait l'image même de l'inexplicable grâce féminine.
Son corps souple et fait pour l'amour, une Nécrite ondulait dans un bassin creusé à même le sol. Sa peau bleutée scintillant à la lueur des torches fichées dans le mur était couverte de multiples écailles de nacre et renvoyait autant de facettes d'un puissant érotisme animal. Et cette naïade l'observait tranquillement..
Cristallisé par le désir, P l'examinait à travers ce kaléidoskope sulfureux. La courbe de ses hanches appelait ses mains, la rondeur de ses seins au sommet desquels se dressait deux charmantes petites choses, sa bouche..la cambrure de ses reins..
La créature sensuelle le regardait en souriant. Elle le déshabillait du regard alors qu' il avancait vers elle franchissant lentement la dizaine de pas qui les séparaient.
Neuf, ç'était ses armes qu'il déposait. Huit , sa cape glissait à ses pieds. Sept pas, il otait les boucles de son armure. Six, le bruit du cuir qui tombe à terre. Cinq , quatre.. il sentait l'odeur de sa chair. Plus que trois pas , elle lui ouvrait ses bras. Deux, deux corps qui se tendent l'un vers l'autre et il était sur elle. Sa peau brulante de désir contre la sienne.
" Je ne te veux aucun mal .. "
Elle le fixait depuis les profondeurs de son regard minéral et semblait aquiescer. Ses mains fines parcouraient déja son corps guerrier de Lurikeen, y traçant des motifs universels au language des corps. Glissant le long de son dos, elles y dessinaient des arabesques caressantes, frôlaient des points dont il redécouvrait la sensibilité à chaque fois.
Un vieux frisson qui avait du se cacher là depuis au moins une éternité remontait à présent le long de son épine dorsale.
Un jour il écrirait un livre sur " l'art et les cinquantes manières d'aimer les Nécrites " et alors ils verraient bien tous ! Ils comprendraient enfin.
Mais pour l'heure il se consacrait entièrement à elle, lui rendait ses caresses, cherchant sa bouche. Par Dagda que ç'était exquis.. il venait de la trouver. C'était à la fois d'une tendresse infinie et d'une terrible impudeur que ce contact, pensait-il alors qu'il s'égarait entre ses lèvres gourmandes. Sa langue ne devait pas être du même avis toutefois car de son propre chef elle avait entamé ses propres investigations et en un rien de temps trouvé une partenaire. Hmmmmmm... c'était si bon ce baiser qu'il en avait oublié ses mains. Elles arpentaient des collines neigeuses en appréciant visiblement les courbes géodésiques du terrain.
La Nécrite non plus n'était pas en reste !
Dés qu'elle l'avait vu pénétrer la pièce une petite musique albionnaise s'était lancée en sourdine dans sa tête.
Gimme danger little stranger
And I feel with you at ease
Gimme danger little stranger
And I feel your disease
There's nothing in my dreams
Just some ugly memories
Kiss me like the ocean breeze ..
Ce fier Lurikeen la mettait en appétit..
Haletante, elle savourait la moindre parcelle de peau qui s'offrait à ses mains fébriles. Sa langue plus douce que le miel avait ce goût ultime de l'exotisme. Comblée, elle se dit qu'elle n'aurait plus jamais soif aprés ça. Et maintenant qu'elle le touchait, lui embrassait sa bouche, elle en voulait encore... plus ! Oh oui bien plus..
Gimme daaanger little straaanger
Gimme daaanger little straaanger...
Yat-il des mineurs dans l'assistance ? <= je crains que oui alors, par respect pour eux je vous laisse imaginer une suite qui se déroulerait à deux à l'heure pour commencer. Vous pourriez par exemple la voir s'ouvrir doucement à lui, fascinée par la montée inexorable du plaisir....ceci dit je préfere taire le moment où son corps lascif se laisserait glisser sur le sien dans un mouvement infiniment lent. Vous ne m'entendrez pas non plus vous dire comment un P frémissant n'en finirait pas d'explorer ses abimes, reculant pour mieux en apprécier les vertige de l'ivresse. Je ne vous raconterais pas son souffle de plus en plus rauque, animal, et vous auriez beau insister que je m'arreterais là. Je ne parlerais meme pas de leur montée commune du plaisir en apesanteur dans l'eau...je ne dirais plus rien.
P se passe une main sur les yeux et s'ébroue. Non ça ne s'était pas passé comme ça hier soir, pas cette fois.. du moins théoriquement. Pour autant qu'il s'en souvienne il n'était pas entré. Non, il en était sur maintenant puisqu'il se se revoyait prendre la clef, hésiter et la glisser sous la porte. Mais aprés...il lui faudrait encore reconstituer ce qui avait bien pu se passer la veille s' il en trouvait le courage. En attendant qui est ce qui pouvait bien ronfler à présent comme un sonneur sous les draps, il n'en avait absolument aucune idée.
Préférant ne pas le savoir il se lève et décide qu'il a faim quand une voix horriblement familiere le tire de sa rêverie prétartinatoire.
" Gouzi mon lapin ! " dit LaVieille TouffeSale en émergeant du lit défait...
.......
............
Une mouche vole entre LaVieille et le dos de P...soupire et va troubler des silences un peu moins mortels..
..................
P : " LaVieille.... "
LaVieille : " Hmmm.... oui mon choux ? "
P: " Tu sens le poisson "
LaVieille : " C'est normal ç'est la bouillabaisse qu'on a mangé hier "
P : " Me dis pas que toi et moi... "
LaVieille : " Et comment ! all the night long mon canard"
P : " Cornedebouc "
LaVieille : " Quoi, t'as pas aimé ma bouillabaisse trésor ? "
P : " Tu sais où tu peux te la mettre ta bouillabaisse.. "
LaVieille : " Rhoo, soit pas cynique comme ça mon ange ! Moi qui l'avais faite avec amour "
P : " Et d'une je suis pas ton ange, ni ton trésor, ni ton choux, et encore moins ton lapin. Et de deux fiche le camp s'il te plais "
LaVieille : " Bon ça va je m'en vais. On m'y reprendra à ramener des amis à moitié ivres morts et à les veiller toute la nuit ! "
P : " Les veiller toute la nuit...Comment ça ?! on a rien fait de... euhhh....enfin tu sais bien quoi "
LaVieille : " Mouarf ! Hah Hah !! "
P : " Spas drôle, arrête de te marrer comme une vieille baleine et réponds moi ! Faut que je sache avant d'aller me pendre.. "
LaVieille ( hilare) : " Attends je reviens je vais te chercher un lacet de firbolg, un bonsaï, un poney et un ptit escabeau.. ça fait toujours plaisir d'aider un ami dans le besoin "
P : " Méééé euuuuuhhh vilaine, dis moi "
LaVieille : " Bin non on a rien fait de compromettant, enfin, tu me connais. Tu sais bien que moi les Luris....encore que j'aurais largement pu abuser de la situation vu ton état carrément lamentable ! "
P : " Pfffffiuuuuuuuuuu, me refait plus jamais un coup comme ça "
LaVieille : " Désolée, j'ai pas pu résister. Bon on oublie le poney et l'escabeau ? on peut déjeuner maintenant ? "
P : " Ouais, ya du ketos fumé, des oeufs de triton et du lait de partha caillé... nerf, périmé "
LaVieille : " Euuurk , t'as vraiment des goûts de ch...te. Ok on oublie aussi le ptit-déj. Tourne toi que je m'habille"
P : " Nan je prefere pas voir ça "
LaVieille se lève, arrange ses couettes, habille pudiquement sa nudité d'une armure rouge sang et pose une de ses fesses sur un minuscule tabouret en face de P.
P : " S'est passé quoi hier "
LaVieille : " Si tu veux vraiment le savoir, ç'est pas à moi qu'il faut le demander "
P : " soit plus claire "
LaVieille : " Hier, je t'ais vu rentrer, passer et filer comme d'habitude vers les escaliers sauf que.."
LaVieille : " J'ai pas compris parceque cette fois tu es remonté au bout de deux minutes, l'air totalement défait "
P : " Ca je sais mais ça explique pas pourquoi j'ai la vague impression d'être passé sous un troupeau de boeufs bottés AMG "
LaVieille : " Hih Hih ça ç'était aprés la bouillabaisse et elles étaient moins cornues que ça tes jolies sarrasines.."
P : " Quoi J'aurais fait des trucs avec des sarrasines, moi ?! "
LaVieille : " Et oui mon cher et pas qu'un peu ! J'ai décidé de te ramener quand j'ai vu la file d'attente dehors.. plus moyen de trouver une sarrasine alerte, tu me les avait toutes épuisées "
P : " Va chercher l'escabeau steuplais "
LaVieille : " Blagues à part, pourquoi t'es remonté aussi vite "
P : " C'est pas tes oignons "
LaVieille : " Ok j'insiste pas.. toujours pas de nouvelles de C ? "
P : " Nan, j'ai reçu aucun cochon sur la tête pour le moment si tu veux savoir "
LaVieille : " Tiens au fait t'as lu la Gazette de Tir Na Nog avant-hier ? "
P : " Bof nan, tu sais à part les " lurikeens écrasés " entre deux rubriques néchrologiques, les potins sur les grandes figures du Royaume ç'est pas trop mon truc. "
LaVieille : " Dommage, tu rates une bonne occasion de te prendre des vacances à la neige.. "
P : " C'est à dire ? "
LaVieille : " Nan nan rien, ça t'interesserais pas de toutes façons "
P : " ..... "
LaVieille : " Va jeter un oeil au Palais mon vieux, tout y est expliqué dans le moinde détail. Je te laisse je vais déjeuner pour de vrai "
P regarde LaVieille sortir sous la lumière aveuglante du jour hibernien. Il attends qu'elle ait tourné au coin de la ruelle et se dirige d'un pas empressé vers le Palais.