C'est marrant ton dernier message,
Anti, car je suis passée par la même phase d'incertitude quelques jours après l'obtention de mon niveau 50...
Du jour au lendemain - et parce que je venais enfin d'atteindre LE level final - certains copains d'hier m'ont vraiment fait douter de l'envie de pérenniser sur DAoC.
Tout d'abord, et bien que je sois coutumière de ce genre de vilenies bien avant le level 50, certains m'ont reprochée d'aller tester le reroll à grands coups de "/level" sur les autres royaumes/Serveurs.
Grand rerolleuse devant l'éternel depuis toujours, je ne voyais pas bien ce que ça changeait mais j'ai commencé à me dire que si le level 50 devait restreindre ma notion de liberté, ça allait chier des bulles.
Ensuite, je me suis ramassée une réflexion lors d'une sortie Guilde car je n'avais pas envi d'aller "farmer des Diams" aux Abysses. Il parait que j'étais "la seule heal 50 en ligne".
Vous imaginez l'effet d'annonce franchement motivant sur la petite chose que je suis !
On m'aurait dit - comme c'était toujours le cas avant - qu'on avait simplement "besoin de moi" et j'accourais. Mais là, le 50 devenait comme une obligation...
Puis d'autres copains se sont imaginés que le niveau suprême me "guérirait" de ma "maladie au roleplay"...
J'ai entendu des trucs qui me font maintenant sourire mais qui à l'époque m'avaient beaucoup agacée comme "Bon ben Hala, maintenant que t'es 50 va falloir arrêter de te paumer !" et autres crétinineries visant à me faire salutairement "optimiser mon jeu au lieu d'être dans la lune".
Je n'avais pas attendu le level 50 pour être sérieuse en RvR par exemple. Aussi sérieuse que possible donc le level 50 n'allait pas par magie me transformer en Guérisseuse surdouée et il faudrait bien se contenter de ce que je savais faire...
Pour finir, la coupe a été pleine quand j'ai pris dans la figure que "maintenant que j'étais 50, il allait falloir que je donne un peu de mon temps pour les autres".
Là j'étais VRAIMENT fâchée...
J'étais depuis toujours coutumière de soirées entières dans les "petits donjon" à aider des gens que je ne connaissais pas (au grand agacement de mes Guildes d'ailleurs...

), je n'avais jamais refusé un coup de main, un rezz, un buff, j'en passe et des meilleurs sauf cas extrême.
Je ne comptais plus les "épiques" des autres que je m'étais tapée, les sorties pour permettre à bidule de "dinguer 50" ou les soirées entières à aider le reroll d'un copain déprimé.
J'avais très franchement l'impression d'être une vraie... gentille car je n'avais jamais mesuré le temps que je donnais. Je n'avais donc jamais pensé qu'on mesurerait celui qu'on m'avait accordée...
Après qu'on m'ait finalement expliqué qu'on avait "investi" sur moi et qu'il serait bon que je "rembourse" ce temps, je me disais qu'en fait j'étais vraiment une pauvre conne doublée d'une candide vraiment incurable...
Et puis comme je suis très coléreuse, je me suis expliquée avec ceux qui avaient été maladroits ou couillons. J'ai jeté définitivement ceux qui avaient été méchants. Et j'ai retrouvé le goût du jeu et l'envie de faire vivre encore plus
Halaguena.
Le 50 n'est finalement pas un aboutissement.
C'est un nouveau départ vers un jeu différent.
Alors réfléchi bien,
Anti car il te reste TOUT à faire...