Un jeune humain était attablé non loin de là, près de l’âtre en train de descendre une chope d’hydromel. Agé d’une vingtaine d’année, les cheveux mi-longs d’un noir aile de corbeau, il avait tout d’un pauvre voyageur. Il portait une tunique de peau comme en portent souvent les barbares de la lande et sa cape, comme ses bottes semblaient avoir connues des jours meilleurs. Il ne semblait pas posséder beaucoup de biens, si ce n’est un assez grand objet de forme ovoïde que recouvrai son manteau.
Il semblait ne pas trop réagir à la présence du groupe, fredonnant pour lui-même un air aux accents mélancoliques. Puis il se redressa en entendant parler le groupe qui venait d’arriver. Si ceux-ci lui prêtaient une quelconque attention, ils ont pu voir un visage dur et usé par les intempéries comme on en voit si souvent chez le peuple du Val Bise. Et, au milieu de cette mine sévère, des yeux d’un bleu éclatant contrastaient fortement avec l’image que renvoyait le jeune homme. C’était des yeux pleins de fougue et de vie, comme un ciel bleu de printemps qui ne fait que cacher la prochaine averse.
Il se leva doucement, saisissant son manteau et l’objet qu’il recouvrait, laissant apparaître une pièce de métal ouvragée fortement incurvée. Une fois debout, il était grand, entre cinq pieds et demi et six. Il s’approcha de deux jeunes femmes en train de bavarder.
« Excusez-moi mesdemoiselles, mais je suis nouvellement arrivé ici et je ne suis pas très au fait des us et coutume de ce lieu, ni de leur géographie. On m’a dit que je pourrais trouver ici quantité de personnes ayant des histoires fameuses à me raconter, pourriez vous avoir l’obligeance de me renseigner ? »
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