L'affaire de Bétharram

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Publié par Arcalypse
Ben justement je pige pas ça, il devrait admettre quoi Bayrou ? C'est quoi la responsabilité suspecté dans cette affaire qui serait si grave pour en faire une affaire d'état ?
Sa responsabilité est à plusieurs niveaux étant donné qu'il était responsable électif/politique/personnel à divers niveaux durant cette la période. Et la commission indique plusieurs choses :
  • La presse a parlé de multiples problèmes de violence au sein de Bétharram tout au long des années 90
  • Il y a eu plusieurs affaires judiciaires concernant des faits de violence à Bétarram également
  • Il y a un rapport, qu'il a commandé lui-même, confirme l'existence de sévices
  • Qu'il a été personnellement interpellé à de nombreuses reprises concernant les violences ayant eu lieu à Bétharram
  • Qu'il a discuté de l'affaire avec le juge d'instruction concernant les affaires de viol en dehors de tout cadre
  • Qu'un juge et deux gendarmes l'accusent d'être intervenu en faveur du père Carricart au sujet de son incarcération
  • D'avoir continué à subventionner l'établissement malgré les multiples alertes
Ça commence à faire beaucoup.

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Publié par Arcalypse
Parceque bon quand je regarde la période de son mandat et les faits connus à l'époque (via dépot de plainte), ben c'est un peu de la gnognotte, on parle de deux plaintes et d'une condamnation légère (5000 francs) pour une gifle
On parle quand même de mise en examen pour viols et de deux condamnations (de surveillants) pour violences envers des élèves, et pourtant il n'y a eu aucune inspection approfondie de l'établissement. On parle du coup d'un établissement qui a été concerné par de multiples affaires de violences pendant les mandats de Bayrou et pourtant rien de significatif a été effectué pour empêcher/limiter ces violences.

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Publié par Arcalypse
et d'un rapport académique qui conclut qu'il n'y a pas de soucis de violence dans l'établissement.
La conclusion du rapport dit cela, le contenu du rapport parle bien de sévices envers les enfants.
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Publié par Aedean
Un rapport qui parle aussi d'un gamin qui a failli finir amputé suite à une punition, une inspection qui a été faite en dépit des normes de l'époque. Et ce rapport, Bayrou a encore dit hier qu'il était très bien et que l'inspection s'est faite correctement.
Si tu parles de la punition du perron, son auteur a été relaxé par la justice pour cela, considérant qu'il n'y avait pas d'infraction.

Du coup Bayrou aurait dût se dire qu'en plus de son inspecteur académique, la Justice elle aussi était dans l'erreur ?

Et c'est facile de dire qu'un rapport n'a pas été fait correctement et d'en imputer la responsabilité au ministre, mais bon y a quand même une hierarchie, des gens responsables et surtout c'était probablement pas facile de trouver tout ce qu'on sait aujourd'hui au moment de la rédaction du rapport vu l'omerta général et l'absence de plaintes pour les faits les plus graves.

Le mec a fait son rapport en venant pour une histoire de gifle, pas pour démanteler un réseau de pédophiles, faut quand même recontextualiser.
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Publié par Arcalypse
Si tu parles de la punition du perron, son auteur a été relaxé par la justice pour cela, considérant qu'il n'y avait pas d'infraction.

Du coup Bayrou aurait dût se dire qu'en plus de son inspecteur académique, la Justice elle aussi était dans l'erreur ?

Et c'est facile de dire qu'un rapport n'a pas été fait correctement et d'en imputer la responsabilité au ministre, mais bon y a quand même une hierarchie, des gens responsables et surtout c'était probablement pas facile de trouver tout ce qu'on sait aujourd'hui au moment de la rédaction du rapport vu l'omerta général et l'absence de plaintes pour les faits les plus graves.

Le mec a fait son rapport en venant pour une histoire de gifle, pas pour démanteler un réseau de pédophiles, faut quand même recontextualiser.
Quand on apprend qu'un gamin a failli être amputé à cause d'une punition, que l'auteur soit condamné ou nom, on agit. Par exemple en s'assurant de contrôles plus réguliers de l'institution.

Et encore une fois concernant le rapport, Bayrou a dit le 14 mai 2025 que tout avait été bien fait. Qu'il ait ne pas s'en rendre compte à l'époque est déjà étrange, mais qu'en mai 2025, il explique qu'il n'y a pas eu de problèmes, que l'inspection s'est bien déroulée, je ne vois pas comment cela est possible.
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Publié par Anthodev
La conclusion du rapport dit cela, le contenu du rapport parle bien de sévices envers les enfants.
Je n'ai pas lu le rapport, mais quand je vois qu'il y a relaxe pour le surveillant général qui envoyé les gamins à moitié à poil dans le froid, je me dis qu'on juge encore une affaire avec nos yeux de 2025 alors que ça passait dans les méthodes éducatives de l'époque ou en tout cas disons que la justice n'y trouvait rien à redire, ce qui en soit décourage forcément la plainte.

Et j'ai 44 ans, je peux vous assurer que j'en ai vu des violences sur élèves (et dans l'école publique), faudrait pas chausser des faits d'il y a 30 piges avec nos yeux de 2025.
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Publié par Arcalypse
Je n'ai pas lu le rapport, mais quand je vois qu'il y a relaxe pour le surveillant général qui envoyé les gamins à moitié à poil dans le froid, je me dis qu'on juge encore une affaire avec nos yeux de 2025 alors que ça passait dans les méthodes éducatives de l'époque ou en tout cas disons que la justice n'y trouvait rien à redire, ce qui en soit décourage forcément la plainte.
C'était déjà illégal à l'époque. Et encore une fois, tu extrapoles ton expérience en la généralisant. C'est ce que rappelle la présidente de la commission quand Bayrou parle de méthodes un peu rudes, ce qui est une manière de minimiser les choses. Et c'est le Bayrou d'aujourd'hui qui parle.

En réalité, les punitions corporelles sont interdites à l'école depuis une circulaire de 1991. Et c'était notamment parce qu'un nombre importants de parents dénonçaient çà depuis les années 70 et 80.

Mais surtout tu ne réponds pas sur le fait que Bayrou affirme hier que tout est normal dans l'inspection et le rapport qui a eu lieu. Et là ce n'est pas le Bayrou des années 90 qui parlent, c'est celui de 2025.
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Publié par Aedean
Quand on apprend qu'un gamin a failli être amputé à cause d'une punition, que l'auteur soit condamné ou nom, on agit. Par exemple en s'assurant de contrôles plus réguliers de l'institution.

Et encore une fois concernant le rapport, Bayrou a dit le 14 mai 2025 que tout avait été bien fait. Qu'il ait ne pas s'en rendre compte à l'époque est déjà étrange, mais qu'en mai 2025, il explique qu'il n'y a pas eu de problèmes, que l'inspection s'est bien déroulée, je ne vois pas comment cela est possible.
Alors faillit être amputé c'est pas être amputé, et si la justice elle même qui instruit les dossiers, n'y trouve rien à y redire, faudrait quoi ? Que le ministre de l'éducation soit omniscient au point de deviner que derrière ce rapport qui dit qu'il y a rien de sérieux, de cette justice qui dit qu'il y a rien de sérieux, il y a peut être un réseau de pédophile et que les médias d'oppositions et opposants politiques qui font leurs choux gras de cette affaire principalement parceque ses enfants y sont scolarisés ont eux bien devinés la gravité des faits et n'instrumentalisent pas tout ça pour des raisons politiques.... Un peu comme maintenant en fait.

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Publié par Aedean
Mais surtout tu ne réponds pas sur le fait que Bayrou affirme hier que tout est normal dans l'inspection et le rapport qui a eu lieu. Et là ce n'est pas le Bayrou des années 90 qui parlent, c'est celui de 2025.
Bah déjà il va pas dire qu'un rapport qui l'innocente est faux, et surtout c'est pas parcequ'un inspecteur traite avec quelques jours de moins un rapport d'inspection que ça veut forcément dire que c'est anormal, je suppose que les inspecteurs sont responsables de leur travail et qu'en l'état, pour l'affaire à traiter, peu importante dans le contexte et les faits connus, c'était suffisant pour remettre son rapport sans signaler d'anormalités dans la procédure.

Dernière modification par Arcalypse ; 15/05/2025 à 15h18.
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Publié par Arcalypse
Alors faillit être amputé c'est pas être amputé, et si la justice elle même qui instruit les dossiers, n'y trouve rien à y redire, faudrait quoi ? Que le ministre de l'éducation soit omniscient au point de deviner que derrière ce rapport qui dit qu'il y a rien de sérieux, de cette justice qui dit qu'il y a rien de sérieux, il y a peut être un réseau de pédophile et que les médias d'oppositions et opposants politiques qui font leurs choux gras de cette affaire principalement parceque ses enfants y sont scolarisés ont eux bien devinés la gravité des faits et n'instrumentalisent pas tout ça pour des raisons politiques.... Un peu comme maintenant en fait.
Tu ne trouves donc qu'il n'y a rien d'anormal à ce qu'on en arrive à une situation où un gamin ait failli de se faire amputer ? Et que la justice n'y ait rien trouvé à redire n'invalide pas la possibilité pour le ministre ou ensuite le président du conseil général de demander des inspections pour s'assurer qu'il n'y ait pas d'autres soucis dans les années suivantes.

Le fait de minimiser les choses en disant qu'il n'a pas été amputé, c'est précisément le problème.
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Le chapitre 8 revient sur le premier signalement officiel ignoré par l’institution. Un élève, Marc, puni par un surveillant en plein hiver, est laissé en slip, pieds nus, sur le perron. "Marc se retrouve pieds nus et en slip sur le perron du pensionnat. […] À une demi-heure près, il aurait dû être amputé." Un certificat médical atteste des engelures. Il disparaît mystérieusement. Les parents crient au scandale. L’administration balaie. Et les autres familles se retournent contre les plaignants. La mécanique du silence est déjà bien huilée.
Si tu penses qu'il faut une décision de justice pour qu'un ministre décide d'agir quand il apprend qu'un gamin est laissé en slip et pieds nus dehors, qu'il a risqué à 30 mn près d'être amputé, c'est bien qu'il y a un problème.

C'est dans la droite ligne du premier ministre Bayrou qui quand il a été confronté à ce témoignage hier a répondu que c'était des méthodes un peu rudes. Et là encore c'est le Bayrou de 2025 qui considère que foutre un gamin dehors à poil au point qu'il subit des engelures et risque d'être amputé, c'est juste des méthodes un peu rudes.

Dernière modification par Aedean ; 15/05/2025 à 15h23.
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Publié par Aedean
Si tu penses qu'il faut une décision de justice pour qu'un ministre décide d'agir quand il apprend qu'un gamin soit laissé en slip et pieds nus dehors, qu'il a risqué à 30 mn près d'être amputé, c'est bien qu'il y a un problème.
Il apprend pas ça, le ministre va forcément se référer à une décision de la justice et à un rapport d'inspection plutôt qu'à des allégations. Faut quand même au moins reconnaitre qu'il y a un ordre hiérarchique dans l'information et les faits établis. Les allégations déclenchent l'enquête et les plaintes, les rapports et la justices viennent au dessus établir une expertise des faits.

Et encore une fois, des sévices contre les élèves à cette époque, et plus encore dans l'enfance des adultes qui seraient censés les détecter et agir, c'était monnaie courante.
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Publié par Arcalypse
Il apprend pas ça, le ministre va forcément se référer à une décision de la justice plutôt qu'à des allégations.

Et encore une fois, des sévices contre les élèves à cette époque, et plus encore dans l'enfance des adultes qui seraient censés les détecter et agir, c'était monnaie courante.
Ce ne sont pas des allégations, mais des faits qui sont documentés dans le rapport qu'a reçu le ministre. Quand tu parles d'allégation, tu affirmes que ce serait une affirmation trompeuse ou mensongère, or ce n'est pas le cas. Il y a bien eu l'usage de la punition du perron et l'enfant qui a failli perdre un de ses membres. La justice l'a relaxé estimant que ce n'était pas une infraction au sens de la loi, mais les faits ont bien eu lieu contrairement à ce que tu affirmes en parlant d'allégations.
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Publié par Arcalypse
Je n'ai pas lu le rapport, mais quand je vois qu'il y a relaxe pour le surveillant général qui envoyé les gamins à moitié à poil dans le froid, je me dis qu'on juge encore une affaire avec nos yeux de 2025 alors que ça passait dans les méthodes éducatives de l'époque ou en tout cas disons que la justice n'y trouvait rien à redire, ce qui en soit décourage forcément la plainte.

Et j'ai 44 ans, je peux vous assurer que j'en ai vu des violences sur élèves (et dans l'école publique), faudrait pas chausser des faits d'il y a 30 piges avec nos yeux de 2025.
Le fait que tu penses qu'il y a 30 ans c'était normal, (ça ne l'était pas de mon temps, et j'ai 60 ans), en dit quand même long sur toi et ton rapport a l'éducation.

Non, ce n'était pas normal...

Oui, ça existait, et c'était souvent balaye sous la tapis (dans une des écoles ou j'ai été, il y avait des rumeurs sur un prof de sport qui prenait des libertés avec les filles dans les vestiaires, au point qu'on a cesse de lui confier les filles... A part ça, il est reste prof dans l'école). L'omerta sévissait déjà, surtout dans les écoles privées (et donc, a l'époque, surtout catholiques).

Parce que la, on ne parle pas des coups de règles sur les doigts ou des gifles, on est quand même a un tout autre niveau.

Et le fait que Bayrou lui aussi ne voit pas le problème, en fait, c'est un problème encore bien pire.

Comment veux tu lutter contre les abus physiques et sexuels a l'école, par des personnes ayant autorité sur les enfants, quand non seulement un parent, mais surtout un responsable politique ne trouve rien a y redire?

Si vraiment c'était un problème de changement de mentalités, on aurait pu attendre de Bayrou a tout le moins des excuses pour ce qui a pu se passer, et surtout une prise de position pour s'assurer que ça ne se reproduise plus. Mais la, en fait, non seulement il nie tout en bloc, mais en prime on a l'impression qu'il n'en a rien a foutre, et pas un mot sur les mesures éventuelles pour éviter que ça se reproduise.

Pour Bayrou, tout le monde a très bien fait son travail, donc circulez y'a rien a voir. Ben ça, c'est inadmissible de la part d'un responsable politique, et a fortiori d'un premier ministre!
Citation :
Publié par Arcalypse
Ben justement je pige pas ça, il devrait admettre quoi Bayrou ? C'est quoi la responsabilité suspecté dans cette affaire qui serait si grave pour en faire une affaire d'état ?
(...)
Vous êtes certain que c'est vraiment Bayrou le soucis là ?
Il avait juste a sortie un banal :
"J'étais au courant mais comme les instances étaient déjà saisis j'ai décidé de laisser suivre le court normal. J'aurais peut être du m'impliquer personnellement à l'époque mais je n'imaginais pas que ça aille si loin."
Problème réglé, défense inattaquable.

La le problème Bayrou c'est absolument pas ce qu'il a fait ou pas a l'époque a mes yeux. C'est que aujourd'hui il est continuellement en train de changer de version, d'accuser les autres de mentir et s'attaquer les institutions.
C'est pitoyable mais surtout c'est dommageables. D'une parce que du coups il est pas fiable mais en plus parce qu'il est nul
Citation :
Publié par Aedean
Ce ne sont pas des allégations, mais des faits qui sont documentés dans le rapport qu'a reçu le ministre. Quand tu parles d'allégation, tu affirmes que ce serait une affirmation trompeuse ou mensongère, or ce n'est pas le cas. Il y a bien eu l'usage de la punition du perron et l'enfant qui a failli perdre un de ses membres.
Ce sont des faits dans le rapport sans qu'il soit rapporté qu'ils sont répréhensibles et la justice prouve que non en relaxant le surveillant général pour ces même faits (la punition du perron).

Et quand bien même Bayrou prendrait connaissance de ces faits et les tiendrait pour solidement établis et anormals, à part recommander à Bétarhamm de changer de méthode pédagogique tu veux qu'il fasse quoi ?

Je crois sincèrement que beaucoup de gens ont du mal à décorréler ces histoires de viols, de pédophilie et leurs yeux de 2025 vis à vis des violences contre les élèves quand ils jugent Bayrou sur cette affaire, alors que bon Bayrou quand il demande une enquête sur cet établissement (ce qui montre au passage qu'il prend pas ça non plus complètement en mode osef), il le fait sur la base des faits connus alors et qui sont juste des témoignage de punitions violentes. Il a des enfants dans l'école, je pense qu'il doit pas spécialement avoir envie que ça arrive à ses gosses. Mais bon quand le rapport arrive et conclut que ok y a eu des incidents, mais c'est pas systémique et qu'il n'y a pas de problème de violence dans cet établissement, je vois pas bien ce qu'il aurait dût faire, d'autant que les jugements de ces affaires vont également dans le sens du "y a pas de problème grave".

T'es ministre responsable de milliers d'établissement, tu vas pas passer ta vie sur un dossier juste parceque les journaux et l'opposition politiques essaient de te faire glisser sur la peau de bannane qu'ils ont trouvé dans l'école de tes gosses (car à la base ça devait être que ça cette affaire et l'importance qu'on lui a donné).
Citation :
Publié par Arcalypse
Ce sont des faits dans le rapport sans qu'il soit rapporté qu'ils sont répréhensibles et la justice prouve que non en relaxant le surveillant général pour ces même faits (la punition du perron).

Et quand bien même Bayrou prendrait connaissance de ces faits et les tiendrait pour solidement établis et anormals, à part recommander à Bétarhamm de changer de méthode pédagogique tu veux qu'il fasse quoi ?
Mais peu importe qu'il y ait ou non une condamnation en justice. Le fait de foutre un gamin à poil dans le froid et risquer de le faire amputer, c'est un problème en soi. Pas besoin d'attendre une décision de justice. C'est justement le rôle de l'autorité hiérarchique d'agir. Pas besoin d'attendre une décision de justice pour mettre en place des sanctions disciplinaires par exemple.

Franchement, en arriver à expliquer que s'il n'y pas de décision de justice, on ne doit rien faire quand un gamin est foutu à poil dans le froid, c'est une drôle de conception des choses.

Bayrou était ministre de l'éducation nationale. Il aurait pu diligenter une inspection plus longue par exemple, faire régulièrement inspecté l'école, faire changer la direction, etc...


Citation :
Publié par Arcalypse
Je crois sincèrement que beaucoup de gens ont du mal à décorréler ces histoires de viols, de pédophilie et leurs yeux de 2025 vis à vis des violences contre les élèves quand ils jugent Bayrou sur cette affaire, alors que bon Bayrou quand il demande une enquête sur cet établissement (ce qui montre au passage qu'il prend pas ça non plus complètement en mode osef), il le fait sur la base des faits connus alors et qui sont juste des témoignage de punitions violentes.
Tu oublies que le Bayrou de 2025 considère encore qu'il n'y pas eu de problèmes dans l'inspection et que les méthodes de Bétharram étaient juste un peu rudes. Encore une fois, c'est pas le Bayrou des années 90 là, c'est celui d'aujourd'hui qui refuse d'ouvrir les yeux.
Citation :
Publié par Ombre de Lune
Le fait que tu penses qu'il y a 30 ans c'était normal, (ça ne l'était pas de mon temps, et j'ai 60 ans), en dit quand même long sur toi et ton rapport a l'éducation.

Non, ce n'était pas normal...


Comment veux tu lutter contre les abus physiques et sexuels a l'école, par des personnes ayant autorité sur les enfants, quand non seulement un parent, mais surtout un responsable politique ne trouve rien a y redire?
J'ai jamais dit que c'était normal, j'ai dit que ça se faisait, et je le sais pour l'avoir souvent vu à l'école publique, pour avoir une mère enseignante (dans le public également) qui parlait de ce qu'elle entendait sur certains collègues à table, mais bon voilà, on parle quand même d'une époque ou la violence que je voyais à l'école était finalement pas grand chose en comparaison des branlées qu'infligeaient à leurs gosses certains des pères de mes copains (et pour des raisons éclatées en plus).

Et arrêter d'associer ces histoires de pédophilies et de viols à Bayrou, il était pas ministre à ce moment là, on peut le juger que sur ce qui était porté à sa connaissance au moment de son mandat et dans le cadre de ses prérogatives de ministre de l'éducation. Et franchement y a rien, c'est juste un ballon qu'on fait enflé parcequ'il est premier ministre, et sans cela personne serait allé le trouvé pour lui demander des comptes sur ses agissements en tant que ministre de l'éducation, il y a 30 ans concernant cet établissement.
Citation :
Publié par Arcalypse
Et arrêter d'associer ces histoires de pédophilies et de viols à Bayrou, il était pas ministre à ce moment là, on peut le juger que sur ce qui était porté à sa connaissance au moment de son mandat et dans le cadre de ses prérogatives de ministre de l'éducation.
Il était, à ce moment-là, président du conseil général qui a notamment pour rôle la protection de l'enfance et la gestion des collèges.

Il aurait pu réclamer une inspection à ce moment là. Il ne l'a pas fait. Il aurait pu mobiliser ses services, il ne l'a pas fait. Et il a suivi l'affaire puisqu'il en a discuté avec le juge Mirande et qu'il serait intervenu auprès du procureur d'après un gendarme.

Par contre, il a versé des subventions facultatives à l'établissement.
Citation :
Publié par Arcalypse
Ce sont des faits dans le rapport sans qu'il soit rapporté qu'ils sont répréhensibles et la justice prouve que non en relaxant le surveillant général pour ces même faits (la punition du perron).
Violenter des gamins c'est répréhensible, et ce n'est pas parce qu'un juge s'est planté une première fois qu'un autre ne va pas juger autrement (c'est pour cela qu'il y a les cours d'appel par exemple).

Citation :
Publié par Arcalypse
Et quand bien même Bayrou prendrait connaissance de ces faits et les tiendrait pour solidement établis et anormals, à part recommander à Bétarhamm de changer de méthode pédagogique tu veux qu'il fasse quoi ?
Mais justement le truc c'est qu'il avait plein d'actions qu'il pouvait faire, et à divers niveaux :
  • Déclencher une inspection générale de l'établissement (au lieu d'une "simple" inspection académique de 24h, qui a parlé de sévices physique déjà)
  • Suspendre les subventions de la région (étant le président) et de l'État
  • Relancer la justice en vertu de l'article 40 (et un autre juge aurait pu avoir un autre avis que l'affaire précédente)
  • Lancer une procédure de rupture du contrat d'enseignement avec l'État (et donc que Bétharram devienne un établissement hors contrat, et donc non éligible aux divers aides de l'État), voir de lancer une procédure de fermeture de l'établissement à l'issue d'une inspection générale
Car le rapport de l'inspection générale de février 2025 confirme tous les sévices et abus sexuel qui était toujours en cours ces dernières années. Si une telle inspection avait eu lieu dans les années 90, ça aurait peut-être permis d'éviter des dizaines/centaines de victimes supplémentaire.

Citation :
Publié par Arcalypse
T'es ministre responsable de milliers d'établissement, tu vas pas passer ta vie sur un dossier juste parceque les journaux et l'opposition politiques essaient de te faire glisser sur la peau de bannane qu'ils ont trouvé dans l'école de tes gosses (car à la base ça devait être que ça cette affaire et l'importance qu'on lui a donné).
On parle d'un établissement qui a des problèmes de violences de manière récurrente de la part du personnel éducatif
Citation :
Publié par Aedean
Il était, à ce moment-là, président du conseil général qui a notamment pour rôle la protection de l'enfance et la gestion des collèges.

Il aurait pu réclamer une inspection à ce moment là. Il ne l'a pas fait. Il aurait pu mobiliser ses services, il ne l'a pas fait.
Ben tu vois, je pense pas que Bayrou cautionne la pédophilie dans les établissements où il met ses propres enfants. Et quand il y a des plaintes de déposées, il y a des instructions en cours et c'est pas au président de région qui doit s'en mêler.

De toute façon ça se voit à 300 km que ceux qui lui tombent dessus dans cette affaire, veulent juste se le payer pour des raisons politiques, y a rien qui tient debout dans ces accusations qui vont juste aller remplir le pot d'immondices dont on peut asperger ses adversaires politiques.

Bref, perso j'arrête d'en discuter, y a rien de rationnel là dedans, si Bayrou est coupable de quoi que ce soit, que les associations de victimes lui intentent un procès et on verra le résultat.
Citation :
Publié par Arcalypse
Ben tu vois, je pense pas que Bayrou cautionne la pédophilie dans les établissements où il met ses propres enfants. Et quand il y a des plaintes de déposées, il y a des instructions en cours et c'est pas au président de région qui doit s'en mêler.
Il était président du département, pas de la région. Et la protection de l'enfance, ça relève de son domaine de compétence. Tout comme les collèges.

Et quand on verse des subventions facultatives à un établissement qui a déjà fait l'objet d'un rapport quand il était ministre, que cet établissement fait ensuite l'objet d'un scandale pédo-criminel, faire intervenir ses services, c'est non seulement de son domaine de compétence, mais c'est la base.


Citation :
Publié par Arcalypse
De toute façon ça se voit à 300 km que ceux qui lui tombent dessus dans cette affaire, veulent juste se le payer pour des raisons politiques, y a rien qui tient debout dans ces accusations qui vont juste aller remplir le pot d'immondices dont on peut asperger ses adversaires politiques.

Bref, perso j'arrête d'en discuter, y a rien de rationnel là dedans, si Bayrou est coupable de quoi que ce soit, que les associations de victimes lui intentent un procès et on verra le résultat.
On peut te retourner l'argument que Bayrou est autant défendu par toi ou d'autres parce qu''il est premier ministre. Il ne serait pas à ce poste qu'il aurait beaucoup moins de défenseurs.

Quant à discuter en affirmant qu'il n'y aurait rien de rationnel, alors même que tu ne réponds pas quand on te pose des questions. On t'interroge sur le fait que Bayrou en 2025 minimise encore les faits et tu réponds à côté.

Et pour ta dernière phrase, je sais que tu es un légaliste qui considère qu'en dehors de la justice, point de salut, mais il existe aussi la responsabilité politique. C'est d'ailleurs à ce titre que Bayrou était entendu hier. L'argument de la justice comme seule et unique horizon, ça aboutit à des défenses absurdes comme parler d'allégations pour un châtiment corporel qui a bien eu lieu (au motif qu'il y a eu relaxe, comme si la relaxe signifiait l'absence de faits) ou expliquer que vu qu'il n'y a pas de condamnation, il n'y a rien à redire sur le fait qu'un gamin soit foutu dehors dans le froid et finisse presque amputé.

C'est du reste exactement ce qui a permis l'omerta pendant des années.

Dernière modification par Aedean ; 15/05/2025 à 16h18.
C'est un peu courte vue tout ça:
Il y a quelques éléments d'analyse à vraiment intégrer (et qui ne visent pas à dédouaner bayrou de ses mensonges à titre individuel. Il est mouillé jusqu'au cou dans son baratin):

1 - Tout le monde, tous les politiques locaux, régionaux, nationaux, savaient pour la violence dans ces établissements, qui à défaut d'être normale, était laaaargement tolérée et de notoriété publique, y compris jusqu'au XIXe siècle (et parfois même encouragée par certains parents), bien que largement restreinte dans l'école publique (mais pas dans toutes les régions).

A l'époque (et encore récemment), "envoyer le môme" récalcitrant/incontrôlable "en pension" dans le privé et "une bonne baffe ça remet les idées en place", étaient des sortes de meme. Suffit de consulter le rapport Ciase, la presse de l'époque, ou d'aller regarder des archives vox populi de la tv fr sur l'INA).

Ca n'est d'ailleurs pas éteint comme vous semblez le penser, quand Royal proposait de confier les "sauvageons" à l'armée. Ca reste une tendance politique factuelle et montante. Surtout face aux phénomènes de violences radicales émergentes chez les plus jeunes.

2 - Les baffes, ca a été encore bien plus tardif en matière de prise de conscience sociétale.
Pour mémoire:
La France a officiellement interdit les châtiments corporels, y compris les gifles, par la loi n° 2019-721 du 10 juillet 2019 relative à l'interdiction des violences éducatives ordinaires.

En 2019... pas en 1996, sieur Antho.

Alors des baffes en 96 dans un établissement catho ... je ne sais pas dans quelle fiction sociétale on édulcore ça en jouant les indignations rétroactives mode 2025, mais ce type de violence était courante, et encore documentée ces dernières années via de nombreuses plaintes d'où cette loi qui a mis les points sur les i.

3 - Concernant l'inaction; si on incrimine l'inaction pour deux plaintes pour violence sous bayrou ministre de l'éducation, ca concerne donc aussi tous les ministres de l'éducation depuis, qui sous Holland, Sarkozy et surtout Macron, ont cumulé les plaintes par dizaines (y compris de violences sexuelles) chaque année et n'ont rien fait pour fermer ces établissements.

Si on incrimine le bayrou premier ministre actuel, ce sont tous les premiers ministres et les prez qui sont coupables d'inaction et d'omerta. Mais aussi (et ils sont nombreux), tous les conseillers régionaux correspondants, départementaux, les maires, et tous les éducatifs de ces environnements punitifs.

Si on organise une vrai commission d'enquête sur ce type de faits de société, pour qu'il ne vire pas immédiatement au cirque politicard de règlement de compte mode bayrou, tous les partis de gouvernement sont mouillés ras la gueule.

Bayrou le sait très bien, d'où à mon avis ses réactions vis à vis de la commission d'enquête.

4 - Procès politicard
Ce type de commission vise à recueillir des témoignages, ce n'est pas un procès bayrou au juridique. Evidemment le mec ne va pas s'incriminer lui même en avouant avoir eu accès à l'instruction, c'est tellement gros que voir surjouer l'outrage là dessus, ça doit même le faire marrer intérieurement.

5 - Soutien des établissements cathos
Bayrou est évidemment responsable d'avoir soutenu (y compris financièrement) cet établissement. Et là encore c'est systémique: tous les conseils régionaux, départementaux, mairies sont flambés sur le sujet (cf la dispersion géographique nationale des plaintes et du rapport Ciase).

Résultat: Quand l'état devrait faire le procès des violences systémiques des établissements religieux et prosélytes, sur des milliers de cas et qui impliquent tous les gouvernements, on se tape le cirque politicard bayrou.

Et ce au lieu de blinder l'organe de contrôle de la violence dans l'educ nat (y compris celle qui monte drastiquement entre élèves), on se tape une instrumentalisation politicarde.

Paye la dissonance cognitive.

Il a baratine et il est dedans, c'est clair, mais l'omerta de la pédophilie et des violences dans les établissements religieux, c'est d'une autre ampleur. En ce qui le concerne, j'attend surtout le résultat des plaintes pour entrave.

Dernière modification par prootch ; 15/05/2025 à 19h41.
Citation :
Publié par prootch
1 - Tout le monde, tous les politiques locaux, régionaux, nationaux, savaient pour la violence dans ces établissements, qui à défaut d'être normale, était laaaargement tolérée et de notoriété publique, y compris jusqu'au XIXe siècle (et parfois même encouragée par certains parents), bien que largement restreinte dans l'école publique (mais pas dans toutes les régions).
Ce n'est pas parce que d'autres n'ont pas agi que ça dilue la responsabilité de Bayrou, surtout au vue des multiples responsabilités simultanées qu'il avait (et les 3/4 de ton post c'est du whataboutisme).

Citation :
Publié par prootch
2 - Les baffes, ca a été encore bien plus tardif en matière de prise de conscience sociétale.
Pour mémoire:
La France a officiellement interdit les châtiments corporels, y compris les gifles, par la loi n° 2019-721 du 10 juillet 2019 relative à l'interdiction des violences éducatives ordinaires.

En 2019... pas en 1996, sieur Antho.
Et pourtant il y avait déjà une circulaire en 1991 qui interdisait les châtiments corporels dans les établissements scolaires. La loi de 2019 concerne les corrections parentales
Citation :
Publié par prootch
Si on incrimine le bayrou premier ministre actuel, ce sont tous les premiers ministres et les prez qui sont coupables d'inaction et d'omerta. Mais aussi (et ils sont nombreux), tous les conseillers régionaux correspondants, départementaux, les maires, et tous les éducatifs de ces environnements punitifs.

Si on organise une vrai commission d'enquête sur ce type de faits de société, pour qu'il ne vire pas immédiatement au cirque politicard de règlement de compte mode bayrou, tous les partis de gouvernement sont mouillés ras la gueule.

Bayrou le sait très bien, d'où à mon avis ses réactions vis à vis de la commission d'enquête.
La commission va entendre d'autres ministres de l'éducation.

Mais encore une fois si Bayrou avait admis dès le début que c'était un problème, qu'il n'en avait pas conscience à l'époque, mais qu'aujourd'hui, il va mettre en oeuvre des changements, je pense que ça n'aurait fait 0 scandale. LFI aurait bien sûr tenté le coup mais ça aurait pschitt.

Là on a Bayrou qui
  • continue à nier que l'inspection a merdé, alors que tout le reste des acteurs disent qu'il y avait un soucis
  • continue de parler de méthodes un peu rudes pour des châtiments corporels ce qui revient à minimiser ces actes
  • explique n'être au courant de rien et change régulièrement de version
  • accuse tous les autres de mentir au lieu de se remettre en question
  • nie qu'il y avait une omerta à l'époque
  • explique qu'aujourd'hui c'est pas sa responsabilité mais celle de Borne d'agir sur le sujet
Bref, le premier ministre de la France est incapable de se remettre en question, minimise le sujet et préfère attaquer les autres. C'est problématique.

Citation :
Publié par Anthodev (#31633572)
Et pourtant il y avait déjà une circulaire en 1991 qui interdisait les châtiments corporels dans les établissements scolaires. La loi de 2019 concerne les corrections parentales
L'interdiction des châtiments corporels à l'école date de Ferry, donc du XIXème siècle. La circulaire de 1991 rappelle cette interdiction pour la maternelle et le primaire. Et une autre circulaire 9 ans plus tard rappelle l'interdiction dans les collèges et lycée.

En réalité l'interdiction des châtiments corporels existe depuis bien plus longtemps à l'école que dans les familles. La loi dont parle Prootch, comme tu le dis, parle de violence intrafamiliale.
Citation :

Après le deuxième alinéa de l'article 371-1 du code civil, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« L'autorité parentale s'exerce sans violences physiques ou psychologiques. »

Dernière modification par Aedean ; 15/05/2025 à 20h05.
Tu nous refais la même obsession "bayrou" en boucle page après page (et non, ça ne change par la donne pour lui). Mais ça concerne tous nos gouvernants avec des plaintes datées sous leur mandat: exactement au même titre. Tous.

Donc courte vue et indignation sélective manifeste (ou sont tes protestations sur des pages et des pages contre tous les autres ? Tu nous ferai pas du whatabout bayrou )

Mon post remet les pendules compulsives à l'heure. Et rappelle incidemment que quand on incrimine l'un au titre d'une fonction, on incrimine de fait tous les autres à la même fonction.

Mais tu n'es plus à une approximation près.
On a déjà dû debunk ta chronologie des plaintes sous bayrou.

Par ailleurs,

La loi de 2019 s'intitule "violences éducatives":
Son article 3 précise:
Le Gouvernement remet au Parlement, avant le 1er septembre 2019, un rapport présentant un état des lieux des violences éducatives en France et évaluant les besoins et moyens nécessaires au renforcement de la politique de sensibilisation, d'accompagnement et de soutien à la parentalité à destination des parents ainsi que de formation des professionnels concernés.

La "bonne baffe" éducative est donc bien encore un sujet sociétal systémique qui implique une loi dans la france de 2019. Donc ton cirque sur les baffes incompréhensibles en 96 ... pshhitt.

cqfd.
Citation :
Publié par prootch
Tu nous refais la même obsession "bayrou" en boucle page après page (et non, ça ne change par la donne pour lui). Mais ça concerne tous nos gouvernants avec des plaintes datées sous leur mandat: exactement au même titre. Tous.
Je te retourne l'argument. Tu te sens obligé de défendre Bayrou à longueur de pages malgré toutes ses incohérences, ses mensonges et son refus d'admettre que ce qu'il se passait à l'époque n'était pas normal.

Après libre à toi de vouloir le défendre, mais ne reproche pas à d'autres de continuer à dénoncer les propos de Bayrou et les tiens par la même.
Citation :
Publié par prootch
Tu nous ferai pas du whatabout bayrou
Bayrou est le responsable politique actuelle concerné qui est celui qui exerce la plus haute responsabilité politique (premier ministre) et qui est aussi le plus lié à l'affaire par ses multiples mandats : administrateur, président du département, ministre de l'éducation nationale, mari d'une enseignante de catéchisme dans l'école, parent d'élèves, élu local, ...

D'autres ont été auditionnés en commission : Guigou, Vallaud-Belkacem, Bertrand.

Mais 1/ ils ne sont pas autant liés à cette affaire que Bayrou et 2/ Ils ne sont pas dans une stratégie de mensonges à changer leurs versions à plusieurs reprises tout en accusant les lanceurs d'alertes d'être des menteurs.

Que Bayrou soit plus particulièrement ciblé parce qu'il est premier ministre, c'est évident. Mais ce n'est pas que çà qui l'explique. Par contre, qu'il soit autant défendu par toi ou par d'autres, c'est bien parce qu'il est premier ministre. S'il était juste commissaire au plan ou retraité de la vie publique, je doute qu'ils aient autant été défendus.

Et vu que tu ne viens sur ce fil que pour défendre Bayrou à longueur de journée à coup de whataboutism, je pense que l'accusation est mal placée . Je n'ai aucun problème à dire que d'autres sont responsables aussi, à divers degrés.

Citation :
Publié par prootch
La loi de 2019 s'intitule "violences éducatives":
Son article 3 précise:
Le Gouvernement remet au Parlement, avant le 1er septembre 2019, un rapport présentant un état des lieux des violences éducatives en France et évaluant les besoins et moyens nécessaires au renforc
Pour mémoire, tu affirmes :
Citation :
La France a officiellement interdit les châtiments corporels, y compris les gifles, par la loi n° 2019-721 du 10 juillet 2019 relative à l'interdiction des violences éducatives ordinaires.
Or c'est déjà le cas depuis le XIXème siècle à l'école, rappelé dans des circulaires des années 90. Par contre la France a officiellement interdit les violences éducatives au sein des familles en 2019. C'est limpide dans le texte qui ne dit à aucun moment qu'il interdit la violence éducative à l'école. Ce qui est normal puisqu'elles étaient déjà interdites.

Que dit la loi que tu cites ?

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Elle précise dans son article 1 que « L'autorité parentale s'exerce sans violences physiques ou psychologiques. ». Cela n'est pas donc une interdiction à l'école.

Elle dispose dans son article 2 : Au deuxième alinéa de l'article L. 421-14 du code de l'action sociale et des familles, après le mot : « secourisme », sont insérés les mots : «, à la prévention des violences éducatives ordinaires ». Cela ne concerne donc pas le code de l'éducation mais bien celui des familles.

L'article 3 ne dit pas plus interdire les violences éducatives à l'école, mais juste faire un état des lieux pour évaluer les besoins dans les familles et pour les professionnels concernés. Il s'agit, pour les professionnels, de les former à mieux accompagner les parents et aussi pour mieux détecter les signes et violences et savoir alerter. Le rapport sorti sur le sujet est très clair :

Citation :
La sensibilisation des familles mais aussi des professionnels est essentielle pour appréhender les besoins de l’enfant et adapter son comportement d’adulte en conséquence. En contact quotidien avec les enfants, les professionnels participent pleinement à leur éveil et à leur éducation, y compris Page | 20 / 20 pour les convaincre que l’éducation se fait sans violences. Ils peuvent améliorer l’identification et le signalement de cas problématiques présentant un risque de maltraitance, mais ils ont également un rôle à jouer dans l’accompagnement des parents.
Ce qui donne pour les pédiatres par exemple :
Citation :
Enfin, une nouvelle formation à destination des pédiatres s’ouvrira en septembre 2019, avec un diplôme universitaire d’accompagnement à la parentalité. Il s’agit d’une formation d’un an, proposée par l’Université Paris Sorbonne, visant à former les pédiatres à accompagner les parents dans l’éducation de leurs enfants. Elle permettra de « transmettre les connaissances les plus récentes sur les besoins relationnels des enfants, sur les conséquences des violences éducatives, d’expérimenter plusieurs approches visant à renforcer leurs compétences socio-émotionnelles »30 .
S'agissant des violences corporelles à l'école, l'interdiction date d'un décret pris par Ferry en 1887. Il y a ensuite une circulaire en 1991 pour le primaire et la maternelle. Et une autre circulaire en 2000 pour les Collèges et lycées.

Alors oui, ça n'a pas empêché qu'il y ait des violences commises. On a par exemple 15% des instituteurs en 1985 qui explique pratiquer la fessée, ce qui est pourtant interdit depuis plus d'un siècle. L'école républicaine aura mis du temps à mettre fin aux châtiments corporels, personne ne le nie. Ni que ça ait été probablement encore plus compliqué dans les écoles catholiques. Par contre, c'était déjà une prise de conscience dès les années 70 et 80. Ce qui explique notamment pourquoi des circulaires ont été prises en 1991 et en 2000 sur le sujet.

Dernière modification par Aedean ; 15/05/2025 à 20h50.
Citation :
Publié par prootch
[...] Le Gouvernement remet au Parlement, avant le 1er septembre 2019, un rapport présentant un état des lieux des violences éducatives en France et évaluant les besoins et moyens nécessaires au renforcement de la politique de sensibilisation, d'accompagnement et de soutien à la parentalité à destination des parents ainsi que de formation des professionnels concernés.

La "bonne baffe" éducative est donc bien encore un sujet sociétal systémique qui implique une loi dans la france de 2019. Donc ton cirque sur les baffes incompréhensibles en 96 ... pshhitt.
Soit tu as des difficultés à lire, soit tu fais exprès de tenter d'induire en erreur les lecteurs du fil. La loi concernant les "violences éducatives" a pour contexte le milieu familiale et c'est explicitement indiqué dans le texte, pas à l'école.

Edit : on a même l'explication sur le site gouvernemental :
Citation :
Loi du 10 juillet 2019 relative à l'interdiction des violences éducatives ordinaires

Considérant que la violence n'est pas un mode d'éducation, la loi prévoit que les titulaires de l'autorité parentale doivent l'exercer sans violence et ne doivent pas utiliser la violence physique (fessées, etc.), verbale ou psychologique, les châtiments et l'humiliation à l'encontre de l'enfant.

Le Gouvernement remet douze mois après la promulgation de la loi un rapport présentant un bilan des violences éducatives et évaluant les besoins et moyens nécessaires au renforcement de la politique de sensibilisation, de soutien, d'accompagnement et de formation à la parentalité à destination des futurs parents.

Source : https://www.vie-publique.fr/loi/2103...ves-ordinaires
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