[Economie] Le rôle de l'Etat dans l'économie et l'état du tissu productif français

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Publié par ClairObscur
Mouais alors ça permet moi d'en douter. le fait que ces jobs là aient déménagé il y a la question du fric bien sûr, mais pas uniquement. Il y a aussi de moins en moins de Français qui veulent les faire.
Pour le salaire indécent qu'on leur propose...
Car la plus value irait dans la poche de l'actionnariat au lieu de celle de ceux qui travaillent.
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Publié par -Mouette-
Pour la 2eme partie, si tu parles des français issue de l'immigration, ba si le but c'est le plein emploi il faut que tout les français puisse travailler, pas juste les blancs, si tu parles de faire augmenter l'immigration, c'est sûr que ça n'aurait aucun intérêt de rapatrié nos usines, si on fait venir des étranger pour y travailler.
Si ça a un intérêt. L'usine va payer des impôts en France, les travailleurs vont payer des impôts en France et consommer en France.
Donc c'est toujours mieux d'avoir l'usine chez soi que la laisser chez le voisin même s'il faut importer en même temps les salariés.
Vous vous souvenez Alstom, qui était mourant, qu'il fallait absolument vendre à Siemens ?

https://www.liberation.fr/france/201...iemens_1725449

Citation :
Trois mois après l'échec de son projet de fusion avec l'allemand, le fabricant du TGV affiche une belle santé. Ses résultats financiers sont excellents et son carnet de commandes bien rempli. Bouygues en tête, ses actionnaires sont à la fête des dividendes.
[...]
De fait, en termes de commandes, le groupe français est aujourd’hui numéro un en Amérique du Nord et du Sud et même devant Siemens cette année en Europe, et numéro deux en Afrique, au Moyen-Orient et dans la zone Asie-Pacifique.
Merci à la commission européenne alors ? Parce que sans elle, d'expérience, ça aurait été la saignée. Les technos et les contrats transférés en Allemagne et les usines fermées d'ici dix ans dans le meilleur des cas, comme ça a usuellement été le cas chaque fois qu'on a procédé à ce genre de vente/démantèlement.

Le point noir, c'est qu'au lieu d'utiliser les bénéfices pour investir, les actionnaires se gavent de manière absurde. Du coup, l'avenir me semble loin d'être assuré, puisque c'est le genre de secteur où seul un effort constant de R&D permet de résister à la concurrence chinoise.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
48 heures à peine après les élections européennes, l’américain General Electric (GE) a annoncé la suppression de plus d’un millier d’emplois sur son site de Belfort.
http://www.lefigaro.fr/vox/politique...7LPn-7KdTFlE2s


Ils sont gentils, ils ont au moins attendus la fin des européennes.

Citation :
Il est urgent de les prendre au mot et de remettre cette activité stratégique sous le contrôle national, par la réquisition ou par la nationalisation au service de la transition énergétique. L’État doit intervenir, et le Président de la République, directement responsable de ce gâchis, doit être directement interpellé et sommé de protéger les salariés et l’indépendance stratégique nationale.
Lire ça dans le Figaro, c'est pas commun.

Dernière modification par Doudou Piwi ; 29/05/2019 à 11h51.
Citation :
Publié par Doudou Piwi
Ils sont gentils, ils ont au moins attendus la fin des européennes.
Serge Tchuruk, certainement le pire homme d'affaire que la France ait connu. On peut rajouter encore 1.000 points à son total de personnes licenciées à cause de lui. Je n'ose pas voir son score actuel.

Citation :
Lire ça dans le Figaro, c'est pas commun.
C'est dans la partie "Vox" du Figaro
Citation :
Publié par Doudou Piwi
Lire ça dans le Figaro, c'est pas commun.
C'est une tribune.

Citation :
Serge Tchuruk, certainement le pire homme d'affaire que la France ait connu. On peut raCiterjouter encore 1.000 points à son total de personnes licenciées à cause de lui. Je n'ose pas voir son score actuel.
Ben c'est pas compliqué, tu regardes les effectifs d'Alcatel quand Tchuruk est arrivé au pouvoir, tu regardes les effectifs aujourd'hui. On doit approcher les 100 000 AMHA. Vu qu'il a du tirer au total entre 10 et 100 millions d'€ en salaire, retraite chapeau et stock option, ça représente 100 à 1000 € par salariés licencié pour ce tueur à gage.
Citation :
Publié par Adau
Serge Tchuruk, certainement le pire homme d'affaire que la France ait connu. On peut rajouter encore 1.000 points à son total de personnes licenciées à cause de lui. Je n'ose pas voir son score actuel.


C'est dans la partie "Vox" du Figaro
Clair, même plus de 10 ans après sa démission, on se prend encore les conséquences de son action.
Et oui, c'est dans Vox, m'enfin j'imagine qu'ils publient pas non plus n'importe quel tribune, hein
Message supprimé par son auteur.
Tribune du mec d'Alstom qui s'était retrouvé en taule avant le rachat : http://www.lefigaro.fr/vox/politique...inete-20190604

Déjà un truc intéressant :


Citation :
Frédéric PIERUCCI.- Il faut d’abord comprendre comment est structuré le site de Belfort, qui comporte plusieurs entités de production. L’entité concernée par la suppression des 1050 emplois est celle des turbines à gaz, qui a été vendue par Alstom à General Electric en 1999. Il ne s’agit donc pas de la branche Énergie vendue en 2014 à ce même General Electric dans les conditions que l’on connaît depuis...
Donc en fait, le coup du "on a bien fait de vendre à GE, au final on les a niqué, ça marche pas et ils doivent virer des gens", c'est du bullshit, (perso, je m'étais fait avoir) car la branche nucléaire brasse des thunes et l'autre était déjà vendue :

Citation :
Car, depuis, le marché mondial des turbines à gaz s’est effondré. La situation actuelle à Belfort n’est donc nullement due à une mauvaise décision de General Electric d’acheter Alstom Énergie comme certains voudraient le faire croire. Sans ce rachat, la situation de General Electric serait encore pire car, par exemple, sur le site de Belfort, l’activité nucléaire héritée, elle, du rachat de 2014, se porte plutôt bien, et c’est elle principalement qui assure une pérennité au site.
Mdr, lisez pas l'article en entier si vous voulez pas avoir les nerfs (mais lisez quand même, c'est super complet en fait), une note d'espoir sur la fin :

Citation :
Suite aux annonces de son nouveau PDG Larry Culp, tous les spécialistes savent que General Electric, qui fait face à un mur de dette, a décidé de reconcentrer son activité «Power» en priorité sur ses produits historiques que sont les turbines à gaz. L’activité «Vapeur» où se logent les activités nucléaires, est donc en train d’être préparée pour être vendue. Le gouvernement français détient une «golden share» dans cette activité nucléaire (GEAST), lui permettant d’avoir son mot à dire sur un éventuel repreneur. Au lieu d’attendre, soyons pour une fois proactif en réunissant un tour de table d’investisseurs afin de faire une proposition de rachat à General Electric. C’est le sens de ma démarche depuis bientôt six mois que je travaille sur ce projet avec une équipe de professionnels connaissant parfaitement le métier et étant à même de reprendre avec les équipes existantes, cette activité au demeurant profitable.
Je sens bien le coup qu'ils vont nous la revendre bien plus cher qu'acheté
Je pense que Nissan s'est un peu senti biaisé, mais le fait que le ministre qui s'occupe de ça ait clairement demander d'attendre le retour de son voyage au Japon ( aka discussion avec Nissan et Mitsubishi) sauve grandement la casse.

Que la demande de fusion soit étudié est normal, mais j'ai pas ressenti trop de frustration pour une fois. Après que Saikawa & co fassent leur manœuvres par derrière n'est pas une surprise non plus.

Dernière modification par Zackoo ; 06/06/2019 à 05h43.
J'ai franchement pas compris l'emballement médiatique qu'il y a eu autour de la proposition de Fiat-Chrysler.

Surtout quand c'est celui qui a le plus besoin d'une alliance qui essaie de présenter cela comme un avantage alors que l'on apprend que l'investissement de Fiat-Chrysler est très en retard, que sa situation économique n'est pas top. Que le coup de passer numéro 3 en nombre de véhicules produits n'est qu'un miroir aux alouettes...


B. Lemaire a fait le job en demandant à réfléchir et demandant des garanties supplémentaires. Qui plus est, cela risquait de casser l'Alliance donc franchement pas un bénéfice pour Renault.
Citation :
Publié par Aloïsius
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/fi...nault-20190606

Hé, ça n'aura pas duré longtemps. Juste le temps de réaliser que c'était une bonne grosse arnaque et de demander un délai. Par contre, ça aura foutu la merde un peu plus entre Renault et Nissan, ce qui était sans doute l'objectif secondaire si le bluff ne marchait pas.
Lol, ça m'a fait marrer ce truc, avec les mecs de Fiat-Chrysler en mode "C'est à prendre ou à laisser", bah ok cassez-vous alors.
Les mecs font une proposition au moment où l'action de Renault a baissé à cause de Ghosn, alors que c'est assez flag que ça va être temporaire quoi.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Patrick Dan
En même temps quand tu vois le niveau de débilité de nos décisions industrielles ou financières sur les grandes industries, ils se sont peut être dit qu'il y'avait un coup à tenter, et que ça pouvait passer.
Mdr oui, quand ils ont vu que ça trainait, ils ptet ont du se dire "merde, ils vont réfléchir, c'est pas la peine"
Citation :
Publié par Patrick Dan
En même temps quand tu vois le niveau de débilité de nos décisions industrielles ou financières sur les grandes industries, ils se sont peut être dit qu'il y'avait un coup à tenter, et que ça pouvait passer.
"- Allo, Luigi, c'est qui le ministre en France ?
- Heu, je sais plus Bob... Bruno Le Maire ?
- Oh, pounaise, fonce Luigi ! 100 balles, un mars et tu ajoutes un sac Dolce Gabbana mes couilles en lui disant que c'est l'affaire du siècle ! Une chance sur deux que ça marche !"
- C'est partiiii !"
On a souvent lu que les délocalisations n'étaient pas un problème, que rester crispé sur la production industrielle était has-been, qu'il fallait se concentrer sans cesse sur les activités générant le plus de VA et abandonner tout le reste à la Chine (ou autre) et qu'on pouvait très bien se passer d'usines si on avait des bureaux d'études à la place.
Sans même parler des conséquences sociales de cette vision attalo-tchurukesque, ou les conséquences environnementales, observons une des conséquences pratiques de la perte de notre capacité productive :

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/l...rance-20190811

Citation :
80 % des principes actifs sont fabriqués hors d’Europe, contre 20 % il y a trente ans.

Le diagnostic a déjà été posé, mais le mal ne cesse de s’étendre. En juin, 2 318 médicaments étaient «en tension» dans les 21.000 officines de l’Hexagone. Parmi eux, vaccins, antibiotiques, antiparkisoniens et anticancéreux. De 2008 à 2018, le nombre de ruptures a été multiplié par vingt. Près d’un Français sur quatre y a été confronté. À l’automne 2018, un rapport sénatorial sur les pénuries de médicaments et de vaccins pointait leur «inquiétante amplification, que ne semblent pouvoir endiguer les mesures prises par les pouvoirs publics» et «des risques financiers très importants pour l’Assurance-maladie et un gaspillage global de temps médical, paramédical et logistique à tous les niveaux de la chaîne du médicament».
Ils n'ont pas d'anticancéreux ? Qu'ils prennent de l'homéopathie ! (Marie-Antoinette Buzyn, apocryphe)

En clair : la délocalisation de la production industrielle, on peut littéralement en crever. Qu'a fait l'Etat et que peut-il faire pour stopper cette spirale dévastatrice pour la santé, l'économie et les finances publiques ?
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Aloïsius
En clair : la délocalisation de la production industrielle, on peut littéralement en crever. Qu'a fait l'Etat et que peut-il faire pour stopper cette spirale dévastatrice pour la santé, l'économie et les finances publiques ?
Rien ou si peu. Pour se convaincre du peu d'empressement des autorités à régler les problèmes posés par le modèle actuel (et pas seulement sur les pénuries) cf. l'affaire Lucentis (je vous laisse chercher, mots clés: Lucentis, Novartis, DMLA). On remarquera que même en perdant 500M par an l'état ne s'empresse pas de réparer l'anomalie et qu'il est nécessaire que journaux et milieu médical se liguent pour qu'enfin on se décide à faire quelque chose.
La solution ? Mais elle est personnelle et hypothétique vu le dogme actuel, remplacer les entreprises défaillantes. C'est à dire se doter de moyens industriels pour que quand un laboratoire se montre défaillant et surtout de mauvaise volonté, on pare le manque d'approvisionnement en brisant le monopole sur le médoc et en produisant soi-même dans une structure publique. Les médicaments que je vise sont les vaccins, anti-cancéreux de base et autres médicaments qui sont reconnus pour leur utilité. Ca coûtera du fric ? Ben oui mais pas plus que les remboursements, certaines fois hallucinants des médoc (Lucentis est un cas particulièrement parlant). Ca obérera la capacité d'innovation des entreprises (recherche médicale) ? Ne vous inquiétez pas pour elles.

Dernière modification par Diesnieves ; 12/08/2019 à 08h53. Motif: edit: ponctuations
Citation :
Publié par Patrick Dan
Simple il suffit de laisser les français travailler aux taux horaires chinois. Ah on me dit qu'ils sont pas trop pour.
C'est bien connu, le coût de la main d'oeuvre, c'est ce qui explique le coût des médicaments.
On a un peu trop oublié ces temps ci, une des règles d'or du forum : on ne nourrit pas un troll.
En l'occurrence, et pour être clair (voire lourd), pour tous ceux qui connaissent un tant soit peu le domaine de la santé, la réponse de Patrick Dan est un non sens.
Message supprimé par son auteur.
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