Alors, nous sommes en pleine extinction de masse, nous faisons face en tant qu’espèce à des défis sans précédents (pollution massive et son cortège de pluies acides, de désertification des océans, de perte des terres arables, de raréfaction de l’eau potable ; démographie, énergie…) le tout dans un contexte économique pourri. Il faut juste être inconscient pour refuser de voir la menace. Et là je t’épargne une masse de trucs assez moche. Les risques de conflits ouverts pour les matières premières sont de retour. C’est en partie ce qui motive la crise des îles Senkaku : des droits de pêche et d’exploitation des fonds marins.
Pour ma famille, ça a été clairement posé sur la table quand il a été question de faire des enfants. L’optique, c’est d’avoir des mômes qui fassent du monde un endroit où il fait meilleur vivre. Et ça marche, à 6 ans ma fille est capable de regarder des documentaires d’ethnographie et de les comprendre, sans pour autant sacrifier son enfance (les adultes n’aiment pas quand un gosse est plus futé qu’eux, du coup on tombe sur des gens qui nous expliquent que les enfants ne devraient pas s’intéresser à ça).
D’ailleurs, simplement réfléchir à ce qu’on veut pour ses enfants, pourquoi on en veut et comment ça va se passer, c’est une démarche saine. Sinon, on fait des gosses parce que tout le monde en fait ? Pour la nation ? Parce qu’on en a envie, un peu comme on adopte un chat pour se rendre compte que ça te réveille en pleine nuit, que ça pisse dans tes groles, et que ça coûte un bras à l’entretien ? Un môme, c’est pareil et tu en prends pour 20 ans. Y réfléchir avant me semble être le strict minimum.
Et à ce sujet, si on rendait les choses moins chiantes, peut-être qu’il y aurait moins de femmes qui refusent d’être mères (et chez nous encore, le taux de foyers féconds sans enfants n’est pas si élevé que ça). On a tout foutu sur le dos des femmes, et les féministes ont aggravé les choses en demandant de plus en plus de protection pour les femmes (alors qu’il fallait plus d’égalité dans le couple, elles l’ont déséquilibré en poussant à un favoritisme envers la femme). Le bilan : déséquilibre total des congés maternité/paternité. Avec pour conséquence madame qui se tape seule la baraque et les course alors qu’elle est au huitième mois de grossesse, où qu’elle vient d’accoucher, qu’elle a eu une épisiotomie ou une césarienne. Et quoi qu’elle fasse, elle se fera pourrir par un groupe de pression quelconque. Elle allaite : c’est une esclave des stéréotypes machistes dominants. Elle n’allaite pas : c’est une inconscient à la botte de la société de consommation et elle assassine son enfant à petit feu. Elle reprend son travail : bouh ! Et son rôle de mère alors ? Un enfant DOIT avoir sa maman TOUT LE*TEMPS. Elle ne reprend pas son travail : charge féministe en règle, une femme épanouie DOIT travailler. Elle prend un mi-temps : la même, mais en moins grave, mais les deux en même temps. Elle ne se plie pas aux dernière fantaisies en matière de soin de bébé : c’est une mère indigne. Elle les suit : c’est une bobo hippie. C’est une libertine/polyamoureuse ou elle a pris un amant : c’est une salope qui abandonne son enfant…
Et pour les hommes, c’est simple : annonce que tu veux t’occuper de tes gosses et tu passes pour un pédé. Directement. Amène tes gosses aux relais de PMI (protection MATERNELLE et infantile), tu passes pour une bête bizarre aux yeux des usagers (moins aux yeux des employés, qui sont souvent très contents de voir qu’un homme s’implique). Passe un matin seul dans un relais jeux pour que ta gosse joue avec d’autres bébés : tu seras seul, relégué dans un coin pendant que toutes ces dames seront en train de papoter entre elles. Tente de t’intégrer (et même pas pour pécho des MILF), tu seras ignoré. Vécu, tant et tant de fois qu’à la fin je me mettais dans un coin pour lire. Et dans ton entourage, c’est du bonheur : « Alors, quand est-ce que tu arrêtes de perdre ton temps ? », « Bon, tu prends un vrai boulot ou non ? », « Tu sais, tu devrais penser à ton avenir, indépendant pour être avec ta famille, c’est n’importe quoi. »
En somme, exactement la même que lorsqu’un libertin se prend dans les dents qu’il transgresse un truc, que les gens qui t’explique que c’est pas bien normal de ne pas vouloir de gosses ou de couple, qu’il ne faut pas coucher le premier soir, qu’il faut attendre trois jours avant de rappeler après avoir tiré son coup et j’en passe. On est face à des gens qui rabâchent des codes sociétaux sans s’en rendre compte, parce qu’ils les reproduisent sans comprendre pourquoi. Et qu’est-ce que ça peut être chiant !
Foutons la paix aux gens.
Dernière modification par Fenrhyl Wulfson ; 20/01/2013 à 16h51.
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