Jouabilité: la prise en main au niveau combat est claire, simple et efficace. On regrettera cependant que certains combos soient largement plus efficaces que d'autres (un mage pur est à la traine face à un cogneur). Certains détails logiques laissent parfois à désirer (trool plus fort qu'un Dragon, niveau des serrures à crocheter qui parfois ne correspond pas du tout à la difficulté,...). Tous les types de difficulté amènent une expérience riche, qui permet de progresser dans la dureté à son rythme. Les systèmes d'artisanat sont très intéressants, même si la facilité face au monde sauvage une fois ceux-ci amenés à leur plus haut point est assez lassante. On regrettera l'absence du système de création de sorts, qui, s'il avait été ré-équilibré aurait très bien pu être implanté. Gageons que certains gros point noirs sont visible dès le début de l'aventure, tels que la map relief, qui, bien que jolie s'avère être un calvaire, notamment au niveau du zoom/dézoom, ainsi que l'interface de l'inventaire. Le menu des raccourcis est cependant appréciable et comble en partie ce point négatif.
Graphismes: les graphismes sont très beaux, pas grand chose à redire, si ce n'est quelques bugs (le ciel tout rose parfois quand on sort d'un lieu). Le coté artistique est très appréciable. En effet, certains lieux (citées dwemers notamment), sont tout simplement un plaisir à explorer. Seul bémol: les villes sont assez petites, 5 ans après TES 4: Oblivion, on s'attendait à du plus lourd par rapport aux tailles des villes qui souvent sont comparables à des villages. Notons également qu'il n'y a pas de grande ville centrale semblable à la cité impériale de l'opus précédent. Le rendu de la nature est réaliste et permet une immersion dès les premières minutes de vagabondage.
Longévité: dès les premières heures de jeu, le harcèlement par les PNJ afin de nous donner des quêtes est mis en place. Bonne chose ou mauvaise chose? Et bien les deux. Bonne chose, car d'emblée, on tâte la richesse du titre. Mauvaise chose, car on est souvent perdu dans ce flot incessant de propositions, et qu'il faut batailler avec un journal peu complet au niveau des quêtes en cours (l'inverse est cependant visible au niveau des archives!). Les ruines des Dwemers constituent le gros du PVE de Skyrim. En effet, ces ruines souterraines sont immenses, riches en butins, mystères et combats.
Quête principal: la quête principal est tout simplement vide et décevante. Là où les précédents opus amenaient des évènements épiques, des personnages emblématiques et des intrigues mystérieuses et riches en histoires, Skyrim amène des dialogues plats, des personnages aussi charismatiques qu'une assiette, des histoires prévisibles, sans saveurs et sans logiques. Bref, une quête principal non pas bâclée mais à peine ébauchée.
Quêtes secondaires (guildes et divers): les quêtes secondaires sont assez divers au niveau de leur qualité. En effet, certains sont creuses et présentent pour la plupart le même shéma (Lu, va chercher mon alliance perdue dans une caverne pleine de bandits). D'autres, en particulier celles des seigneurs Daedra, sont plus riches au niveau du contenu. Les guildes sont un cran au dessous des autres TES, en partie à cause du faible contenu et des raisons citées dans la critique de la quête principale.
Sonorité: les musiques sont, tantôt légères, marquants des points apaisants dans notre épopée de bourrin, tantôt épiques, incitants à bourriner ces salauds de bandits qui retiennent un profane en haut d'un fort. Enfin, le thème principal qui nous st resservit à chaque duel nous opposant à un dragon est un bonheur à écouter.
Le doublage VF est assez bien fait en comparaison à Oblivion, même si les puristes assez titilleurs se ruerons sur la VO.
Dans l'ensemble, TES V est une demie réussite. Le gameplay, l'environnement et tous les détails techniques ont étés revus à la hausse, faisant de Skyrim l'un des meilleurs RPG au niveau gameplay-technique de tous les temps, si ce n'est LE RPG dominant dans ce domaine. Le coté qui fait d'un jeu un RPG, à savoir les quêtes et l'immersion dans l'univers n'est qu'à demi acquis. Les quêtes sont en effet rarement dignes d'intérêts, même s'il arrive qu'elles soient passionnantes. Skyrim comble les défauts des précédent TES, mais brise leurs qualités. Un DLC renouant avec les autres TES ne sera donc pas du luxe pour ravir les fans de la première heure.
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