Tout a déjà été dit, je ne peux que venir le redire : la notion d'effort dans le but d'en retirer du plaisir est en train de devenir caduque dans nos sociétés.
Il y a beaucoup d'applications réac' détestables de cette idée, mais dans le domaine de la lecture, ça prépare juste la désinformation et la perte de l'Histoire pour plusieurs générations, et je trouve ça assez grave (enfonçons des portes depuis longtemps rouillées, grandes ouvertes, et dont personne n'a plus rien à faire de l'état de délabrement).
Par contre, ça fait quelques années que je n'ai pas réussi à convaincre dans les dîners sur ce point précis, sauf à tomber sur de jeunes enseignants (encore) idéalistes. Parce que là encore pour une majorité de nos contemporains, le désintérêt pour la lecture et la construction d'un système de pensée qui la favorise ne sont pas ou plus considérés comme des handicaps. Ça me terrifie quand un jeune parent pense qu'il pourra combler tous les besoins éducatifs de son enfant en ignorant complètement l'éveil à la lecture, par exemple.
Il faut avoir lu (notamment la bonne anticipation, et quelques classiques de la "science-fiction") pour envisager avec précision les risques pour une société de cet état de fait, c'est toute l'ironie de la chose. Ou au moins avoir vu des films qui ne passent plus depuis longtemps dans le circuit grand public, ce qui revient en gros au même.
tl;dr : Hugo c'est bon, mangez-en (perso je suis quand même plus fan de son théâtre, Ruy Blas / Hernani pour un début évidemment).
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