Les misérables

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Bonsoir , aujourd'hui je viens poster pour éclaircir quelques petits truc .

J'étais sur TS avec deux JoLiens ( Nayko et -Enkil- ) et j'ai dis que j'y allais pour aller lire Les misérables , ceux a quoi ils m'ont répondu , " Haha trop nul ( en gros ) ".

J'aimerai comprendre pourquoi il y a un désintéressement pour la bonne lecture , les bons classiques de la littérature française , est-ce un cas isolé ? Je ne pense pas , plusieurs personnes me rient au nez quand je leur dis que je lis ça , j'aimerais donc juste comprendre.

Voila c'était court mais j'èspere que ça suffira .

PS : je suis venu sur la taverne , pas sur le bar alors siouplait des réponses sérieuses
Bah la lecture c'est trop vieille école, le ratio fun/temps passé est naze, et puis la "belle littérature" est peut-être pas accessible à tout le monde.
Citation :
Publié par Ythir
Bah la lecture c'est trop vieille école, le ratio fun/temps passé est naze, et puis la "belle littérature" est peut-être pas accessible à tout le monde.
Les misérables ca reste lisible , pas comme Madame Bovary (omagad) . Le téléfilm était trés sympa , j'avais beaucoup aimé a l'époque . C'est a voir , essaye de leur montrer si tu peux , ca les fera peut etre changer d'avis .
Citation :
Publié par Lewenn .
Les misérables ca reste lisible , pas comme Madame Bovary (omagad) . Le téléfilm était trés sympa , j'avais beaucoup aimé a l'époque . C'est a voir , essaye de leur montrer si tu peux , ca les fera peut etre changer d'avis .

Ca se laisse lire aussi Madame Bovary...

Va lire les femmes savantes de Molière... Là tu comprendras ta douleur.
Citation :
Publié par Vincent le pellican
J'aimerai comprendre pourquoi il y a un désintéressement pour la bonne lecture , les bons classiques de la littérature française , est-ce un cas isolé ? Je ne pense pas , plusieurs personnes me rient au nez quand je leur dis que je lis ça , j'aimerais donc juste comprendre.
Je pense que pas mal de personnes font un rejet envers ce qui leur a été imposé au collège/lycée. C'est clair que se manger des livres aussi denses quand à la base on aime pas lire ça peut être rédhibitoire. Faisant des études littéraires, y'a pas mal de personnes qui ont un à priori sur la "grande" littérature comme tu la désignes: pompeuse, ennuyeuse...
En ce qui concerne Les misérables, je l'ai lu au collège, et j'ai vraiment adoré. Si t'es motivé fonce sur la version complète, c'est un régal.
Faut dire aussi, c'est dur de lire un livre sans avoir mal à la nuque après, ou même à la joue à cause du poing qui y est collé et exerce une pression sur celle-ci pour soutenir la tête.
Rien que ça, ça me répugne de la lecture.
J'avais lu un article de journal qui expliquait que nos cerveaux étaient, d'une manière générale, plus tellement "adaptés" à la lecture tant l'effort demandé était étranger à nos habitudes. Il évoquait même un nouveau tournant majeur sur nos comportements qui allait de pair avec l'émergence d'internet : en somme, on était désormais habitués à directement rechercher l'information, dont le lien hypertexte serait le symbole, afin d'arriver le plus rapidement possible à notre but alors que la lecture imposait une certaine "patience". Il est peut-être un peu tôt pour se prononcer mais dans le fond ça ne me parait pas entièrement faux. Même aujourd'hui parmi les lecteurs, je crois que les habitudes ont été modifiées : pour ma part, j'ai l'impression de lire bien plus en diagonale que je ne le faisais auparavant. De fait, certains détails m'échappent très souvent, malheureusement.
T'en as rien à foutre de ce que les autres pensent. Je me suis enfilé les Rougon-Macquarts quand mes camarades lisaient du Dan Brown, tu vois jpréfère ça
La lecture n'est plus vraiment socialement valorisée dès lors qu'il ne s'agit pas d'œuvres liées aux thèmes de discussion du moment ou usuels du cercle amical du lecteur.

Ca "prend du temps". Moins pour lire un poche intégral à vitesse normale que le français moyen d'en passe quotidiennement devant sa télé, mais ça se prête moins à une "consommation multi-tâches" (typiquement TV + Internet) et à une attention fragmentée dès lors que la langue ou l'histoire sortent un peu de l'horizon habituel.

L'école n'est plus vraiment valorisée non plus, et son enjeu chez bien des jeunots vire à tout autre chose que l'apprentissage et l'enrichissement culturel. Les œuvres qui tombent dans le cadre du "conseillé par les profs" ou pire encore "prescription de lecture scolaire" héritent dès lors presque automatiquement de préjugés qui sapent d'avance le moteur principal qui permet de TOUT lire : la motivation et l'intérêt.

Peut-être un certain manque d'agilité et d'approche ludique dans l'abord de l'objet livre aussi. Il s'agit de prose, de divertissement, rien n'oblige à s'appesantir de la même manière sur chaque mot, chaque passage, une lecture rapide sera suffisante pour retenir l'essentiel des moments consacrés à un point de vue/personnage ou un type de de discours qu'on apprécie moins, quitte à savourer au contraire chaque mots pour d'autres, ou revenir en arrière si un passage qu'on avait traversé au grand galop prend rétrospectivement plus de sens et de poids.
Mais ça réclame déjà une certaine habitude de lecture que beaucoup ne font pas en sorte d'atteindre, en restant simplement à une "compétence de déchiffrement correcte"
Citation :
Publié par Vincent le pellican
Bonsoir , aujourd'hui je viens poster pour éclaircir quelques petits truc .

J'étais sur TS avec deux JoLiens ( Nayko et -Enkil- ) et j'ai dis que j'y allais pour aller lire Les misérables , ceux a quoi ils m'ont répondu , " Haha trop nul ( en gros ) ".

J'aimerai comprendre pourquoi il y a un désintéressement pour la bonne lecture , les bons classiques de la littérature française , est-ce un cas isolé ? Je ne pense pas , plusieurs personnes me rient au nez quand je leur dis que je lis ça , j'aimerais donc juste comprendre.

Voila c'était court mais j'èspere que ça suffira .

PS : je suis venu sur la taverne , pas sur le bar alors siouplait des réponses sérieuses
Tit con! t'interprète mal mes dirent ! J'aime lire, mais j'avoue que ce genre de littérature c'est pas vraiment mon trip.

Je te dirait, temps mieux si tu aime lire ce genre de chose a ton age c'est rare de nos jours ! Alors surtout ne t'arrête pas de lire (c'est mieux que de jouer sur un écran de pc... )
La princesse de clèves. Je me suis arrêté avant la fin de la première page.
Disons aussi que ce genre de lecture, ça ne correspond plus à nos envies.
Ma dernière lecture, c'était illusion perdue de Balzac, les pavés de 10 pages sur le métier d'imprimeur, ça m'a plongé dans un ennui... il y a trop de petits détails qui nous échappent, et du coup je décroche.
Bref au final, je préfère lire quelque chose de plus contemporain.
Citation :
Publié par G.Skilled
La princesse de clèves. Je me suis arrêté avant la fin de la première page.

Ah oui mais non là c'est autre chose. C'est de la littérature précieuse. C'est les Arlequins de l'époque quoi. Moi-même je l'ai lu mais mes yeux ont saigné.

Pourtant je m'enfile du Proust, du Zola, du Maupassant, du Hugo, du Flaubert, du Stendhal, du Goncourt, du beaucoup de choses jusqu'à Chrétien de Troyes, mais La Princesse de Clèves non, beurk caca boudin.
Je me souviens avoir apprécié certaines nouvelles de Maupassant, dans un cadre scolaire.

Par contre, je n'ai jamais réussi à finir du Balzac, Zola, Flaubert, Hugo ... Ou alors je lisais une page toutes les 10 pages pour faire semblant. Mais ce n'est pas le style qui est en cause, juste l'histoire.
Moi jtrouve qu'il se passe plein de choses dans les Zola, mais effectivement l'auteur prend le temps de construire cette action alors qu'aujourd'hui on est dans le monde de l'immédiat. Souvent l'auteur ne s'attachera pas à décrire le contexte (qui est absolument capital pour Zola, par exemple, il s'attache dans plusieurs de ses œuvres à dresser par écrit des tableaux quasiment impressionnistes, ce qui est je trouve magnifique), et ne s'occupe que de placer l'action dans l'immédiat.


Par exemple dans la Débâcle de Zola, 700 pages, ben jtrouve ça bourré d'action bien que l'auteur s'attache tout de même à communiquer les différents états d'esprit. D'ailleurs ce livre est géant, j'le recommande. En plus vous serez incollables sur les années 1870-1871
Tout a déjà été dit, je ne peux que venir le redire : la notion d'effort dans le but d'en retirer du plaisir est en train de devenir caduque dans nos sociétés.
Il y a beaucoup d'applications réac' détestables de cette idée, mais dans le domaine de la lecture, ça prépare juste la désinformation et la perte de l'Histoire pour plusieurs générations, et je trouve ça assez grave (enfonçons des portes depuis longtemps rouillées, grandes ouvertes, et dont personne n'a plus rien à faire de l'état de délabrement).

Par contre, ça fait quelques années que je n'ai pas réussi à convaincre dans les dîners sur ce point précis, sauf à tomber sur de jeunes enseignants (encore) idéalistes. Parce que là encore pour une majorité de nos contemporains, le désintérêt pour la lecture et la construction d'un système de pensée qui la favorise ne sont pas ou plus considérés comme des handicaps. Ça me terrifie quand un jeune parent pense qu'il pourra combler tous les besoins éducatifs de son enfant en ignorant complètement l'éveil à la lecture, par exemple.

Il faut avoir lu (notamment la bonne anticipation, et quelques classiques de la "science-fiction") pour envisager avec précision les risques pour une société de cet état de fait, c'est toute l'ironie de la chose. Ou au moins avoir vu des films qui ne passent plus depuis longtemps dans le circuit grand public, ce qui revient en gros au même.

tl;dr : Hugo c'est bon, mangez-en (perso je suis quand même plus fan de son théâtre, Ruy Blas / Hernani pour un début évidemment).
Lisez Belle du Seigneur de Albert Cohen.
1000 pages de bonheur et de cynisme.
Les Misérables version complète, je sais pas si j'arriverais un jour avec les chapitres sur la fabrication du fromage à Trouperduland. Bonne chance.
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