Ou plus exactement : quand le grand public rencontre une certaine image du porno, relayée par certains médias.
Reprenons.
C'est l'été, il fait chaud, la plage, le sable, le soleil, et forcément le cul devient un sujet plus prisé des médias. Les magazines féminins, bien sûr, mais pas seulement.
Les inrocks de cette semaine sont un spécial sexe : de la fesse et des nichons à toutes les pages. Et en couverture Sasha Grey.
Sasha (qu'on aime), qui a eu la bonne idée de tourner dans un film traditionnel, et qui est devenue en quelques jours la coqueluche des médias. Ben oui, le cul c'est vendeur, c'est pas nouveau, et avec Sasha Grey, on peut s'en donner à coeur joie.
Mais à quel prix ?
Dans cet article, par exemple, le film dans lequel elle a tourné est cité uniquement... en signature d'article. Après 4 pages -fades- à nous parler de ses frasques dans le X. Je vous laisse savourer l'hypocrisie. Sasha Grey n'est pas -seulement- une actrice dont il faut vanter les talents, mais bel et bien une manne financière pour ces médias.
Le véritable coeur du sujet, au-delà de cet opportunisme qui n'a rien de nouveau, c'est la façon de traiter le porno. Quand le journalisme traditionnel s'empare du porno, il n'en parle pas comme du porno.
Sérieusement, quand je lis des articles sur des porno-stars, sur Rocco Siffredi par exemple, je me demande sans cesse "Mais toi le journaleux qui écrit que Rocco est un lover, est-ce que tu as seulement maté une seule scène d'un de ses films ? Toi le trublion qui écrit que Sasha Grey a un caractère bien trempé -je cite-, as-tu vu un de ses tournages ?".
Voilà.
Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais ça me surprend toujours de voir le porno expliqué par des gens qui n'y connaissent rien, pour des gens qui n'y connaissent rien, parce que c'est branché de parler de cul.
Et qui au final, seraient horrifiés de voir une scène, mais en parlent comme s'ils s'y connaissaient, comme s'ils approuvaient.
Résumé : parle à mon cul.
NB : sujet borderline, test modérateurs.
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