(Le Monde)
Les Européens à la manœuvre pour faire baisser leur facture énergétique
Les Européens, qui le redoutaient par-dessus tout, on réussi à de rares exceptions près à s'assurer une relative sécurité énergétique : ils ne manqueront pas de gaz cet hiver.
Même si la Slovaquie et la République tchèque restent dépendantes du gaz russe et l'industrie allemande pas totalement affranchie.
Mais parce qu'ils ont en pesé de tout leur poids pour empêcher la ruptures d’approvisionnement de gaz, ils ont contribué à son renchérissement. D’autant le Kremlin a manipulé les marchés, comme le dit
Ursula von der Leyen.
Les prix de l’électricité se sont envolés, car le marché unique de l’électricité prévoit, pour assurer l’approvisionnement de tous, que
son prix soit déterminé par le coût de la centrale la plus chère – généralement, une centrale à gaz – qui sera mise à contribution pour répondre à la demande.
De fait, l’approvisionnement en gaz n'inquiète plus, mais la flambée des prix de l’énergie, qui menace la compétitivité des entreprises et attise les tensions sociales.
Les Vingt-Sept ont donc demandé à la Commission de leur faire des propositions législatives au plus vite – ce sera
mardi 13 septembre – pour juguler l’inflation.
[et on dit que l'UE est lente ? Ils ont des injecteurs à nitroglycérine, là]
Ursula von der Leyen a déjà présenté, le 7 septembre, plusieurs pistes de travail, les ministres des états-membres ont cadré le travail de l’exécutif communautaire, soumettant une feuille de route, dont voici les éléments où ils pourraient se mettre d'accord :
- prélèvement sur les profits exceptionnels des entreprises qui ont profité de la flambée des prix de l’énergie.
- un plan de réduction de leur consommation d’énergie. Mais la baisse obligatoire de 5% aux heures de pointe est refusée par plusieurs pays. Cela pourra devenir impératif.
- le soutien aux fournisseurs d’électricité à court de liquidités avec des aides publiques accrues et des mécanismes de lutte contre la spéculation (des difficultés de Fortum (finlandaise) ou l’allemande Uniper (allemande) font craindre une vague de faillite dans le secteur).
- les Etats membres attendent de la Commission qu’elle explore toute piste, notamment d’avancer sur l’achat commun de gaz.
S’ils n’excluent pas la possibilité d’introduire un plafond sur le prix du gaz russe, reprenant ainsi une proposition d’
Ursula von der Leyen, ils n’ont pas caché leur scepticisme :
«
C’est le sujet le plus compliqué. Il faut donner du temps à la Commission », assure Josef Sikal
[Et on dit que l'UE ne réagit pas et se fait balader ? En états divisés, je ne sais pas où l'on en serait]
Vladimir Poutine, a prévenu qu’il ne vendrait plus la moindre goutte d’hydrocarbure aux Européens alors :
Bratislava et
Prague y sont opposés.
À l’inverse, une majorité de pays, 15, militent pour un plafonnement du prix du gaz acheté par l’UE, quelle qu’en soit l’origine.
Mais, s’alarment les Pays-Bas ou l’Allemagne, cela pourrait mettre en danger la sécurité de l’approvisionnement de l’UE…