La culture (de masse ou pas) et les arts, problématiques contemporaines

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Publié par Red Rhum
Oui mais t'as oublié de regarder la date, l'Impressionnisme ne fait pas partie de l'A.C. pour les historiens actuels. Tout simplement parce qu'il y a eu une fracture esthétique et théorique après la 2°GM.
Oui on est d'accord, c'est surtout là pour souligner que l'art contemporain c'est générique, ça sert avant tout à désigner l'art de son temps, en l’occurrence pour nous, elle commence au 20 ième siècle.
Citation :
Publié par Saink
Il n'y a pas que l'art contemporain qui sert à spéculer, tu peux le faire avec un Picasso, un Monet ou un Van Gogh. L'art contemporain étant vaste, même si dans la tête du néophyte il se résume à un plug, ou Koons, la plupart vu leur prix, leur cote ne peuvent prétendre à être des objets de spéculations. Le problème ici ce n'est pas l'art en lui même ou l'oeuvre, c'est le système et le marché de l'art qui est en roue libre, mais ça on le sait depuis un moment.
Un Picasso, ça coûte très cher à l'achat, et il est difficile de faire monter son prix artificiellement. L'idée est de prendre sous son aile un artiste débutant pas trop mauvais et faire monter artificiellement sa côte auprès du marché de l'art avec les moyens financiers et relationnels déjà à disposition, pour gagner le jackpot à la fin.

En gros, ce qui est mis en avant dans le monde de l'art contemporain n'aurait pas spécialement de mérite artistique particulièrement. Ce qui émerge, c'est ce que l'on veut nous montrer.
Citation :
Publié par Saink
C'est tout à fait faux, déjà les impressionnistes étaient de leur vivant de l'art contemporain (alors que maintenant ils font partie de l'art moderne) pour les critiques, pour eux et le public, contemporain veut dire art et artiste de son temps.
Non. Pour quelqu'un qui étale sa culture artistique à longueur de temps, c'est un peu naze de sortir une ânerie pareille. L'art brut en est systématiquement exclu par exemple. Un prisonnier qui peint dans sa cellule ou une mamie qui brode chez elle, c'est pas un "artiste contemporain". Sauf s'il parvient à "percer" d'une manière ou d'une autre. Et pour cela, cette personne devra être cooptée d'une part et se soumettre aux codes et aux valeurs de l'art contemporain, ou art officiel si tu préfères. Par exemple ne surtout pas chercher à faire quelque chose qui soit beau, mais au contraire un machin qui se présentera comme un commentaire subversif sur la beauté.
En réalité, il n'y a aura rien de subversif bien entendu, juste l'apparence de la subversion. Sauf que ça marche une fois ("fontaine") mais que 100 ans après, c'est un gimmick rituel. Et rassurant pour les investisseurs.
Tout à fait et c'est le "générisme" de cette terminologie qui pose souvent problème ici. J'ai pas vocation à vous faire un cours, je suis plasticien et j'ai quelques troubles cognitifs, cependant la page wikipédia m'a l'air très correct et en accord avec mes anciens cours. Je vous invite à y jeter un œil.

Désolé encore une fois, mais l'Art Brut est tout à fait pris en compte, le terme vient d'ailleurs d'un artiste et j'ai moi-même gardé une expo sur le sujet dans une institution contemporaine (Fernand Léger et ses ateliers avec des handicapés mentaux, si mon souvenir est bon).
Citation :
Publié par Adau
Un Picasso, ça coûte très cher à l'achat, et il est difficile de faire monter son prix artificiellement. L'idée est de prendre sous son aile un artiste débutant pas trop mauvais et faire monter artificiellement sa côte auprès du marché de l'art avec les moyens financiers et relationnels déjà à disposition, pour gagner le jackpot à la fin.

En gros, ce qui est mis en avant dans le monde de l'art contemporain n'aurait pas spécialement de mérite artistique particulièrement. Ce qui émerge, c'est ce que l'on veut nous montrer.
Pourquoi on pourrait pas faire monter un Picasso? On le fait bien avec Warhol, un petit réseau entretienne les prix, j'ai vu un doc à ce sujet, il faudrait que je le retrouve...

Pour le reste tu fais beaucoup de raccourcis, ce qui émerge, c'est surtout ce que tu veux bien voir, les gros titres des journaux. Il existe des grandes et petites galeries, l'art contemporain est vaste. Le résumer à Koons and co, c'est ignorer tout le reste, en ne tenant compte que d'une infime partie de l'art contemporain et en ignorant le reste, tes conclusions deviennent caduques.

On ne peut pas baser sa réflexion sur un échantillon aussi peu représentatif. Ce n'est pas sérieux.

Citation :
Non. Pour quelqu'un qui étale sa culture artistique à longueur de temps, c'est un peu naze de sortir une ânerie pareille. L'art brut en est systématiquement exclu par exemple. Un prisonnier qui peint dans sa cellule ou une mamie qui brode chez elle, c'est pas un "artiste contemporain".
Y'a une expo d'Art Brut Japonais à Paris actuellement, va leur dire que ce n'est pas de l'art contemporain. De plus de l'art brut a été exposé à la Maison Rouge, haut lieu de l'art contemporain. Mais vu que personne n'y va, préférant vraisemblablement en parler sur un forum pour montrer la décadence de l'art contemporain..l'espace a fermé.

Citation :
La maison rouge est une fondation d’art contemporain, située dans le 12e arrondissement, à Paris. Inaugurée en 2004, ce vaste lieu d’exposition a été créé par Antoine de Galbert, figure contemporaine du bienfaiteur des arts. Dédiée à l’art contemporain et à la création contemporaine, la maison rouge propose une programmation éclectique. Qu’il s’agisse d’expositions personnelles ou d’expositions collectives, thématiques, la fondation cultive la pluralité. Installation, performance, théâtre, photographie, peinture, vidéo : l’expérimentation et la recherche glissent ici sans cesse hors des catégories. Par ailleurs, courant janvier 2017, la maison rouge a annoncé sa fermeture définitive pour octobre 2018.

La maison rouge : pluralités et diversités des arts contemporains (installation, performance, théâtre, photographie, peinture, vidéo)

Chercher à circonscrire les axes de recherche de la maison rouge c’est prendre le risque de l’à côté. L’une des premières expositions de la fondation, en 2005, aura ainsi été consacrée aux prolifiques œuvres de Gerda Steiner & Jörg Lenzlinger. Installations vivantes, synthèses organiques, les œuvres de Steiner & Lenzlinger interrogent les limites entre fertilisation artificielle et fécondité naturelle. De la même manière, la maison rouge occupe une place singulière sur la scène de la création contemporaine. Elle explore les possibles, les diversités, les débordements, le hors cadre et l’inattendu.

https://www.paris-art.com/lieux/la-maison-rouge/
Citation :
Art brut et collections extraordinaires : c’était La Maison Rouge

Le lieu d’exposition parisien fermera ses portes fin 2018. Un coup dur pour l’art contemporain : on pouvait y voir toutes sortes d'expositions pour le moins originales et inoubliables.

https://www.nouvelobs.com/culture/20...son-rouge.html
En 2015 le musée d'art moderne de Paris a consacré une exposition à Henry Darger, c'est de l'art brut.

http://www.mam.paris.fr/fr/expositio...n-henry-darger

Dernière modification par Saink ; 28/02/2019 à 12h23.
Franchement, une enchère à plusieurs millions chez Christie's n'a plus rien à voir avec l'art. Arrivé là on se retrouve dans le milieu de la finance, du commerce ou encore de la collection, ce n'est pas une base saine pour faire la critique d'un milieu artistique. Vous pouvez légitimement condamner la minorité à l'origine de la bulle de l'art des années 90 (Gagosian, Hirst, Koons et le reste), par exemple, mais ça ne résume pas l'ensemble. On peut aussi critiquer certaines institutions ou la médiocrité de certains acteurs du milieu, comme partout en fait.
Je rappelle que l'Agora est un forum de débats. Si on ne peut exposer des arguments par peur d'être sanctionné, il faut peut-être revoir ses positions.

Citation :
Pourquoi on pourrait pas faire monter un Picasso? On le fait bien avec Warhol, un petit réseau entretienne les prix, j'ai vu un doc à ce sujet, il faudrait que je le retrouve...
Bah on peut, mais j'imagine que le retour est moins important qu'avec un petit artiste.

Citation :
Pour le reste tu fais beaucoup de raccourcis, ce qui émerge, c'est surtout ce que tu veux bien voir, les gros titres des journaux. Il existe des grandes et petites galeries, l'art contemporain est vaste. Le résumer à Koons and co, c'est ignorer tout le reste, en ne tenant compte que d'une infime partie de l'art contemporain et en ignorant le reste, tes conclusions deviennent caduques.

On ne peut pas baser sa réflexion sur un échantillon aussi peu représentatif. Ce n'est pas sérieux.
Je ne faisais que rebondir sur l'article que j'ai cité. Cet échantillon est effectivement pas représentatif, mais il semble qu'il phagocyte le reste. Koons n'est qu'un fruit particulièrement gros et médiatique de ce mécanisme de mise en avant d'artistes pour un but purement lucratif.

Si j'étais un artiste qui voulait décoller pour en faire ma vie, est-ce que j'attends d'être reconnu de mon vivant pour mes différentes compétences/talents ? Ou bien je fricote avec le milieu de l'argent pour qu'un riche mécène me prenne sous son aile pour s'amuser et investir ?

Le trait est un peu gros, et beaucoup d'artistes ne vont pas s’engouffrer dans le mercantilisme à outrance, évidemment. Mais ces activités sont une bonne excuse pour qu'aucune action public ne se mette en place pour le soutien des artistes pour d'autres raisons que l'investissement financier.
Citation :
Si j'étais un artiste qui voulait décoller pour en faire ma vie, est-ce que j'attends d'être reconnu de mon vivant pour mes différentes compétences/talents ? Ou bien je fricote avec le milieu de l'argent pour qu'un riche mécène me prenne sous son aile pour s'amuser et investir ?
Comment un artiste débutant pourrait fricoter avec un monde qu'il ne connait pas et avec qui il n'a aucun contact? Hirst avant d'être repéré par Saatchi était un random.

Un artiste débutant ne pas va par miracle être reconnu par les financiers en allant frapper et quémander à quelques portes ou galeries.

La grosse majorité du monde de l'art est le fait de passionné. Si t'as du talent, tu seras reconnu, j'en suis persuadé.

Citation :
Le trait est un peu gros, et beaucoup d'artistes ne vont pas s’engouffrer dans le mercantilisme à outrance, évidemment. Mais ces activités sont une bonne excuse pour qu'aucune action public ne se mette en place pour le soutien des artistes pour d'autres raisons que l'investissement financier.
L'action publique artistique est omniprésente en France, il y a 23 FRAC dispatchées dans 23 régions, il y a 50 centres d'art, tous sous l'égide du ministère de la culture. Il y aussi 223 résidences d'artiste en France et aussi à l'étranger, la villa Medicis à Rome étant l'un des plus prestigieuse.

Frac
http://www.culture.gouv.fr/Thematiqu...t-contemporain
Citation :
Créés en 1982 à l'initiative du ministère de la Culture, en partenariat avec les Régions, les FRAC (Fonds régionaux d’art contemporain) constituent un outil original et essentiel de soutien à la création, d’aménagement culturel du territoire et de sensibilisation du public, notamment par la mobilité des collections qui les caractérise. La diffusion des œuvres, leur circulation à travers les expositions, leur visibilité grâce aux publications contribuent à la diffusion et à l'exportation de la culture française.

Il existe aujourd'hui 23 FRAC. Chacun a pour vocation de constituer, développer, conserver, diffuser et, plus largement, mettre en valeur un fonds d’œuvres contemporaines sur la base d’un projet artistique et culturel proposé par son directeur.
Centres d'art
http://www.culture.gouv.fr/Thematiqu...-centres-d-art
Citation :
Les premiers centres d’art ont émergé en France dans les années 1970. Ils sont pour le secteur des arts plastiques des acteurs essentiels de la création contemporaine. Lieux de production et de diffusion de l’art contemporain, ils entretiennent des rapports privilégiés avec la création artistique vivante et se tiennent au plus près de l’actualité artistique. Conçus comme des lieux d'expérimentation, leurs activités se déploient à travers un programme annuel d’expositions, des éditions et un travail de médiation auprès des publics. Les centres d’art n’ont pas pour vocation de constituer des collections. Certains d’entre eux sont néanmoins à la tête de fonds d’œuvres permanents. Si la plupart des centres d'art ont une approche généraliste de l'art contemporain, certains se sont spécialisés dans la photographie, le design, l'art imprimé ou la mode.
Résidences d'artiste
http://www.culture.gouv.fr/Thematiqu...es-et-concours
Citation :
Une résidence est un lieu qui accueille un ou plusieurs artistes pour que celui-ci ou ceux-ci effectuent un travail de recherche ou de création, sans qu’il n’y ait d’obligation de résultat. La création sera facilitée grâce à la mise à disposition d’un lieu de vie et de création, des moyens financiers, techniques et humains. Sur le terrain, cet idéal est très souvent bousculé et les conditions de résidences sont multiples, différentes et inégales quant à l’aide et au soutien apportés aux artistes dans ce cadre.
Selon la résidence, le dossier minimal à adresser au responsable de la structure dans laquelle l'artiste souhaite effectuer une résidence doit comporter :

  • Le projet de l’artiste
  • Des documents sur son travail antérieur
  • Une lettre de motivation
  • Les dates du séjour en résidence
Après examen du dossier par un jury, si l'artiste est sélectionné, une convention sera alors signée entre l'artiste et le lieu lorsque celui-ci rentrera en résidence
N’importe quel artiste plasticien peut en bénéficier (français ou étranger, professionnel inscrit ou non à la Maison des Artistes).
Il y a aussi des aides publiques
http://www.culture.gouv.fr/Thematiqu...rts-plastiques
Citation :
LE 1% ARTISTIQUE
Les enjeux : L'obligation de décoration des constructions publiques, plus communément dénommée « 1% artistique » est une procédure spécifique de commande d'œuvres d'art à des artistes. Elle impose aux maîtres d'ouvrages publics de réserver un pour cent du coût de leurs constructions pour la commande ou l'acquisition d'une ou plusieurs œuvres d'art spécialement conçues pour le bâtiment considéré. Voir le site du 1% ARTISTIQUE
Le soixantième anniversaire du « 1% artistique » a été l’occasion pour le ministère de la Culture et de la Communication, DGCA, de mettre en lumière cette procédure de soutien à la création et les œuvres souvent méconnues, dont elle a permis l’existence.
L’art pour tous, les soixante ans du 1% artistique : ce colloque a été organisé en partenariat avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et porté par l’association nationale des services culturels des universités (A+U+C), les 9 et 10 novembre 2011 à l'Université de Rennes 1. Il a réuni artistes, architectes, élus et autres professionnels concernés par ce sujet afin de réfléchir aux différents aspects d’une création dans le cadre d'un 1% artistique : conception, réalisation, relation aux publics, conservation et restauration.

LA COMMANDE PUBLIQUE : PRESENTATION
Le soutien à la commande publique artistique concrétise la volonté de l’État, ministère de la Culture et de la Communication, associé à des partenaires multiples (collectivités territoriales, établissements publics ou partenaires privés), de diffuser la création contemporaine, d’enrichir notre cadre de vie et le patrimoine national, par la présence d’œuvres d’art en dehors des institutions spécialisées dans le domaine de l’art contemporain.
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AIDES ET PROCEDURES DGCA / CNAP - Centre national des arts plastiques
Soutien à une recherche/production artistique (allocation exceptionnelle aux artistes)
Fonds d'aide à la photographie documentaire contemporaine (photographes)
Soutien pour l'étude et la recherche en matière de restauration et de conservation d'oeuvres d'art contemporain (restaurateurs)
Soutien pour le développement d'une recherche en théorie et critique d'art (auteurs, théoriciens et critiques d'art)
Aide à l'édition imprimée (éditeurs)
Aide à l'édition numérique (DVD, livres numériques, projets en ligne)
Aide à la première exposition et au premier catalogue (galeries d'art)
Aide au développement, à la production et à la post-production (Image/Mouvement)
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NOUVEAU
140 aides privées et publiques en faveur des artistes
Publication du Centre national des arts plastiques - Collection Guides de l'art contemporain
Le guide 140 aides privées et publiques en faveur des artistes dresse un panorama des différents dispositifs d'aides proposés aux artistes en France.
Cet outil d'information recense les différents programmes d'aides à la création organisés par les acteurs privés et publics. Il s'inscrit, à la suite de 196 résidences en France (téléchargeable sur www.cnap.fr et disponible en version anglaise) dans le cadre des missions de centre de ressources du CNAP.
140 aides privées et publiques en faveur des artistes propose un répertoire de prix, concours, bourses et manifestations, permettant aux artistes d'accéder facilement à une information précise et centralisée des différents soutiens existants et de leurs modalités respectives pour en bénéficier. Des entretiens réalisés auprès de plusieurs structure organisatrices, ainsi qu'un glossaire, complètent le répertoire et apportent un éclairage supplémentaire sur les objectifs des structures qui y sont présentées.
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RÉSIDENCES D'ARTISTES
Le Cnap publie un nouveau volume de sa collection « Guides de l’art contemporain », dédié aux résidences d’artistes, de commissaires d’expositions, de critiques, de théoriciens ou d’historiens de l’art. Ce guide rassemble les informations pratiques essentielles relatives aux programmes et dispositifs d’accueil en résidence ainsi qu’un répertoire, aussi exhaustif que possible, des lieux existants en France. Lien vers la version téléchargeable : 223 résidences d'arts visuels en France
L'action publique est présente, le débat se situe plutôt sur leurs actions, efficacités etc

Citation :
Bah on peut, mais j'imagine que le retour est moins important qu'avec un petit artiste.
Picasso n'a rien de petit, sa dernière grosse vente "Les femmes d'Alger" s'est vendue pour 179 millions de dollars...
Citation :
Publié par Saink
Comment un artiste débutant pourrait fricoter avec un monde qu'il ne connait pas et avec qui il n'a aucun contact? Hirst avant d'être repéré par Saatchi était un random.
Je suis impressionné par la manière dont ta culture en matière d'histoire de l'art a l'air de se coupler avec une totale méconnaissance des milieux artistiques / cultureux (ou une idéalisation si totale de ceux ci que tu ignore le degré de réseautage, et en conséquence de népotisme, qui y règne). Ce qui est d'autant plus étrange que tes études ont dû te conduire à réaliser le nombre de stars d'une époque, reconnus à fond par le milieu du commerce de leur art de leur vivant mais bien moins par la postérité, et que c'est là que l'explication s'en trouve.

Déjà un artiste il a un entourage familial à la base, et pour une large majorité des gens se destinant à ce genre de carrière, un entourage comptant au moins quelques personnes déjà investies dans ce milieu, ou qui vont le faire pour l'aider (parents se transformant en agents, sœur de Van Gogh, etc). Et/ou dans pas mal d'autres cas celui de l'argent (la moyenne sociale des gens faisant les beaux arts ou autre formation suspecte "qui ne conduit pas à un vrai travail", c'est pas celle des gens faisant une random fac et encore moins un apprentissage manuel).

Deuxième étape il se forme, justement, et sa formation le met en contact avec tout plein de monde, dont des professeurs et des artistes reconnus (de nos jours via les masterclass etc...) qui eux ont déjà ces contacts, et peuvent en faire bénéficier pour diverses raisons allant de totalement légitime (quel élève prometteur !) a pas du tout (quel élève qui taille bien des pipes !).

Troisième étape, à partir du moment où un artiste commence à se présenter comme tel, il se retrouve plongé dans le milieu artistique, milieu dont j'ai déjà plus d'une fois fait des descriptions sur ce fil, de pratiquants d'arts divers qui vont voir les uns les autres leurs productions, et peu à peu développer des liens personnels, et de cultureux et parasites divers qui gravitent autour d'eux. Sphère où les relations humaines et l'adéquation avec l'esprit collectif de la mouvance (valorisant généralement la subversion), tout autant que l’œuvre, sont déterminants pour devenir important.

C'est évidemment dans ce milieu culturel dont ils sont des éléments, que la petite frange de personnes surtout intéressées à la culture pour faire de l'argent, généralement en servant d'intermédiaires, galeristes, agents etc.... vont repérer les artistes qui présentent assez bien pour être mis en relation avec les détenteurs d'argent / commanditaires / mécènes, ou servir à leurs projets spéculatifs, et là encore en se basant sur des critères allant du tout à fait légitime artistiquement à pas du tout (le truc le plus recherché étant un artiste qui tout en se montrant assez subversif pour être considéré "incontestablement authentique" par la mouvance de ses pairs sera assez malléable, ambitieux ou intéressé lui même pour n'avoir aucun problème avec l'exploitation putassière de son art, un "vrai pro" en gros comme on dit dans le milieu, l’œuvre à coté de ça est généralement une question secondaire).

ps : par contre pour en revenir au sujet, ça ne concerne pas l'art contemporain ou les arts plastiques plus que d'autres, c'est juste la norme dans tous les milieux de tous les arts (qui se mélangent tant entre eux qu'ils n'en forment quasiment qu'un seul de toutes manières, avec pour seules exceptions le monde de la musique et de la danse classiques qui me semblent former un petit microcosme isolé du reste, et n'ayant pas les mêmes valeurs)

Dernière modification par Twan ; 28/02/2019 à 14h52.
Citation :
Publié par Aloïsius
J'aimerai que tu développes.
En gros ce que je veux dire, c'est qu'en matière d'art, et plus généralement dans le domaine du culturel voir du civilisationnel, l'ancien ordre établi a été vaincu par une subversion profonde, et ce depuis longtemps. Je ne parle pas des valeurs que portent en eux les gens du peuple (qui sont très ancrées même si elle varient aussi au fil du temps), mais de l'idéologie dominante matraquée par ce qu'il est convenu d'appeler l'"élite". Cette élite qui a l'argent et les réseaux contrôle les tendances artistiques par effet de bord. Historiquement, il est compliqué de déterminer le moment précis de bascule, pour certains c'est la révolution industrielle, pour d'autres la révolution française ou bien la seconde guerre mondiale, ou encore mai 68 etc... On peut d'ailleurs noter que ces époques charnières correspondent à une accélération dans les changements de l'histoire de l'art. L'artiste court derrière celui qui a le pouvoir, pas l'inverse.

Peu importe en fait, ce qu'on nous présente comme étant subversif aujourd'hui (dans l'art notamment), ne défie pas du tout le pouvoir en place. Au contraire cela va dans son sens. Les messages que véhicule l'art contemporain et les évolutions du monde politique sont les mêmes. Attaquer l'ancien ordre moribond n'est pas subversif.

En gros si l'art contemporain (et toutes les autres manifestations de l'idéologie dominante que l'on retrouve dans le monde culturel) a l'ambition de faire changer l'opinion publique, ce n'est pas pour lutter contre l'ordre établi, mais pour le renforcer. C'est le contraire de la subversion.

Partant de là, j'estime que la vrai subversion, celle qui s'oppose au pouvoir actuel et à son système de valeur, c'est de s'opposer à cette subversion factice dont le but est de bâillonner le peuple en lui faisant croire qu'il est trop con pour comprendre ce qu'il se passe ... tout en faisant du fric au passage, bien entendu.
Citation :
Publié par Twan
avec pour seules exceptions le monde de la musique et de la danse classiques qui me semblent former un petit microcosme isolé du reste, et n'ayant pas les mêmes valeurs)
Étonnamment, deux milieux où la maîtrise technique reste prépondérante, et où il est impossible de prétendre à l'excellence sans talent ni travail acharné.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par brutal-delux
[...]
On est bien d'accord. Il s'agit d'une fausse subversion, qui ne subvertit rien du tout et ne menace personne, et qui n'est en réalité que transgression formelle. Après, certains artistes parviennent à dépasser ce système pervers et à être réellement subversifs, parfois.

Dernière modification par Aloïsius ; 28/02/2019 à 15h26.
Sauf qu'il y a des artistes qui sont techniques et travailleurs (Lucian Freud) ou encore qui en ont rien à foutre de vos délires politco-non-subversif.

Vu qu'on est sur l'Agora, si vous pouviez sourcer vos histoires d'artistes glandeurs et de complot idéologique.
Citation :
Publié par Aloïsius
On est bien d'accord. Il s'agit d'une fausse subversion, qui ne subvertit rien du tout et ne menace personne, et qui n'est en réalité que transgression formelle.
Je ne suis pas entièrement d'accord, au delà de l'aspect mercantile, l'art contemporain a une fonction de justification d'une idéologie au pouvoir, en tant que telle il représente une nuisance, voire une menace.

L'art contemporain, tout comme le classique, est utilisé pour assoir une domination. Rien n'a changé à ce niveau.
La différence, c'est que classiquement, l'art employait la beauté et l'harmonie comme vecteurs d'adhésion. Aujourd'hui, c'est le baratin et l'injonction qui prédomine. Sur le long terme, le résultat peut être très négatif sur la population. Car l'art a une influence, diffuse certes, mais réel.
Citation :
Déjà un artiste il a un entourage familial à la base, et pour une large majorité des gens se destinant à ce genre de carrière, un entourage comptant au moins quelques personnes déjà investies dans ce milieu, ou qui vont le faire pour l'aider (parents se transformant en agents, sœur de Van Gogh, etc). Et/ou dans pas mal d'autres cas celui de l'argent (la moyenne sociale des gens faisant les beaux arts ou autre formation suspecte "qui ne conduit pas à un vrai travail", c'est pas celle des gens faisant une random fac et encore moins un apprentissage manuel).
Tous les enfants venant au monde ont un entourage familiale. Les étudiants en art n'ont pas tous un proche travaillant dans le milieu pouvant les réseauter, encore moins quelqu'un connaissant Koons ou un galeriste de renom comme Saatchi ou Gagosian, ou un financier richissime, par contre la proportion d'ouvrier dans ce milieu est faible, c'est un fait. Même s'ils essayent de s'ouvrir à la diversité.

Un billet sur le sujet
Citation :
En septembre 2016, les Beaux-Arts de Paris ont ouvert la Via ferrata, la première classe prépa destinée aux élèves issus de la « diversité sociale, culturelle et géographique ». Nous avons passé l’année avec eux, de la rentrée aux concours.

https://www.neonmag.fr/un-aux-beaux-...te-508086.html
Par contre pour Van Gogh, vu qu'il est cité en exemple, sa sœur se foutait totalement de sa peinture, c'est sa belle sœur, la femme de son frère qui était marchand d'art. Réseautage du frère qui lui a servi, tellement qu'il s'est suicidé dans l’anonymat le plus total. (En plus t'es un coquin Twan, c'est moi qui te l'avait dit, je vois que t'as été curieux... )

Citation :
Deuxième étape il se forme, justement, et sa formation le met en contact avec tout plein de monde, dont des professeurs et des artistes reconnus (de nos jours via les masterclass etc...) qui eux ont déjà ces contacts, et peuvent en faire bénéficier pour diverses raisons allant de totalement légitime (quel élève prometteur !) a pas du tout (quel élève qui taille bien des pipes !).
Bien sûr, il y a deux catégories, le tailleur de pipe, et l'élève légitime. Un jolie monde manichéen au possible. Sortons un peu des réflexions faciles, l'école permet de se créer un réseau et prépare le jeune artiste à sa vie future, mais en rien il a accès au monde des strats et des paillettes, ce dont il était question. Croire qu'en toquant à la porte des grosses galeries ou des financiers, on devient par magie un grand artiste gagnant des millions, c'est se mettre le doigt dans l’œil.

Petit rappel
Citation :
Un cas qui est loin d’être isolé, d’après la dernière enquête du ministère de la culture, publiée en décembre 2015. Trois ans après leur sortie, plus de huit diplômés sur dix des écoles d’arts plastiques ont un emploi rémunéré, dont sept dans le champ de leur diplôme. Ils sont cependant à peine 5 % à 10 % à parvenir à vivre exclusivement de leur art.

https://www.lemonde.fr/campus/articl...1_4401467.html
Encore heureux que l'école aide leurs élèves à préparer leur avenir professionnel, comme ..attention... révélation...toutes les écoles!

Citation :
La professionnalisation des futurs artistes passe également, au quotidien, à travers des enseignements assurés majoritairement par des professionnels : artistes, théoriciens, designers… « L’école fonctionne comme un incubateur de projets. Le niveau d’exigence est celui du monde professionnel avec l’avantage qu’ici, les étudiants peuvent faire des erreurs. Ils sont protégés de la dureté du marché », assure Emmanuel Tibloux. Les stages, obligatoires dans la quasi-totalité des écoles, participent également à cette professionnalisation. « Pour les étudiants, c’est l’occasion de voir concrètement comment cela se passe dans la vie professionnelle »,

« On cherche à donner de la visibilité à nos diplômés. C’est elle qui va leur permettre d’obtenir des programmes de résidence, d’être repérés par d’autres lieux ou par des galeries, et de s’inscrire sur la scène artistique », explique Emmanuel Tibloux.

https://www.lemonde.fr/campus/articl...1_4401467.html
Citation :
Troisième étape, à partir du moment où un artiste commence à se présenter comme tel, il se retrouve plongé dans le milieu artistique, milieu dont j'ai déjà plus d'une fois fait des descriptions sur ce fil, de pratiquants d'arts divers qui vont voir les uns les autres leurs productions, et peu à peu développer des liens personnels, et de cultureux et parasites divers qui gravitent autour d'eux. Sphère où les relations humaines et l'adéquation avec l'esprit collectif de la mouvance (valorisant généralement la subversion), tout autant que l’œuvre, sont déterminants pour devenir important.
C'est encore une fois d'une logique implacable! Pour avoir de la visibilité, il faut se rendre visible! Effectivement, si tu restes chez toi dans le fin fond de la province, y'a pas de grande chance que l'on vienne te chercher. Mais il y a des solutions, comme vous le savez sûrement, maintenant il existe un outils formidable, internet! Et avec lui les réseaux sociaux, notamment Instagram, ou de nombreux jeunes artistes y sont et peuvent y être découvert.

Sur le reste je n'ai rien à ajouter, les artistes échangent avec d'autres artistes, c'est un fait depuis la renaissance, ce n'est pas aujourd'hui ni demain que ça changera. En tant qu'artiste débutant il faut se rendre visible, participer à des événements, échanger, discuter, provoquer sa chance quoi.
Citation :
C'est évidemment dans ce milieu culturel dont ils sont des éléments, que la petite frange de personnes surtout intéressées à la culture pour faire de l'argent, généralement en servant d'intermédiaires, galeristes, agents etc.... vont repérer les artistes qui présentent assez bien pour être mis en relation avec les détenteurs d'argent / commanditaires / mécènes, ou servir à leurs projets spéculatifs, et là encore en se basant sur des critères allant du tout à fait légitime artistiquement à pas du tout (le truc le plus recherché étant un artiste qui tout en se montrant assez subversif pour être considéré incontestablement authentique par la mouvance de ses pairs sera assez malléable, ambitieux ou intéressé lui même pour n'avoir aucun problème avec l'exploitation putassière de son art, un "vrai pro" en gros comme on dit dans le milieu, l’œuvre à coté de ça est généralement une question secondaire).
Euh quel est le profil type de l'artiste qui va faire de l'argent? On en choisit un au hasard, pif paf pouf, c'est toi? Bien curieux de connaitre tout ça.

Artiste subversif, hum, il existe des artistes qui ne font que ça? Subversif par ci par là, c'est un peu galvaudé. Heureusement qu'il n'existe pas que ça, qui plus est, un artiste ambitieux n'est pas une tare, l'ambition non plus et je conseillerais à tous les artistes débutants de l'être!

Je rappelle à toute fin utile qu'un artiste gagne sa vie en vendant ses œuvres en galerie, et encore le galeriste prend une comm allant de 30 à 50%. Les sommes des ventes aux enchères sévissant chez Sothebys ou Christies vont à la maison de vente et au collectionneur.

Après les petites sauteries ou toute la scène artistico financière se retrouve pour le marché à la nouvelle poule aux œufs d'or, pourquoi pas, ça existe, dans l'imaginaire collectif ça fait office de regroupement obscure et secret d'illuminatis orientant et manipulant l'art contemporain. Dans les faits, c'est plutôt rare. L'artiste débutant qui va venir quémander ira voir ailleurs. Ce n'est pas aussi simple qu'on le pense, malheureusement.

De plus pourquoi un financier irait prendre des risques avec un artiste débutant alors qu'il peut faire de même avec un artiste déjà établi..les risques en moins?

Le monde de l'art et ses acteurs sont souvent obscurcis par l'ignorance, il y a beaucoup de fantasmes, de frustrations, mais je pense qu'il serait salvateur d'y voir plus claire, d'y mettre son nez et d'en profiter.
Citation :
Étonnamment, deux milieux où la maîtrise technique reste prépondérante, et où il est impossible de prétendre à l'excellence sans talent ni travail acharné.
Tu connais la danse contemporaine? Tu serais surpris. De plus il y a encore des peintres et des sculpteurs, ce sont ds ouvriers comme les autres, métier manuel, technique, talent etc

Un metteur en scène de théâtre ou un réalisateur donnent des directives rien de manuel, pourtant ce sont des artistes, avec du talent et beaucoup de travail pour certains. Vous regardez leurs films.

Ce que je trouve amusant, c'est qu l'art et la culture est souvent mis à mal, pourtant sans eux, vous n'auriez rien à regarder, écouter, lire...

Bizarre

Citation :
En gros ce que je veux dire, c'est qu'en matière d'art, et plus généralement dans le domaine du culturel voir du civilisationnel, l'ancien ordre établi a été vaincu par une subversion profonde, et ce depuis longtemps. Je ne parle pas des valeurs que portent en eux les gens du peuple (qui sont très ancrées même si elle varient aussi au fil du temps), mais de l'idéologie dominante matraquée par ce qu'il est convenu d'appeler l'"élite". Cette élite qui a l'argent et les réseaux contrôle les tendances artistiques par effet de bord. Historiquement, il est compliqué de déterminer le moment précis de bascule, pour certains c'est la révolution industrielle, pour d'autres la révolution française ou bien la seconde guerre mondiale, ou encore mai 68 etc... On peut d'ailleurs noter que ces époques charnières correspondent à une accélération dans les changements de l'histoire de l'art. L'artiste court derrière celui qui a le pouvoir, pas l'inverse.

Peu importe en fait, ce qu'on nous présente comme étant subversif aujourd'hui (dans l'art notamment), ne défie pas du tout le pouvoir en place. Au contraire cela va dans son sens. Les messages que véhicule l'art contemporain et les évolutions du monde politique sont les mêmes. Attaquer l'ancien ordre moribond n'est pas subversif.

En gros si l'art contemporain (et toutes les autres manifestations de l'idéologie dominante que l'on retrouve dans le monde culturel) a l'ambition de faire changer l'opinion publique, ce n'est pas pour lutter contre l'ordre établi, mais pour le renforcer. C'est le contraire de la subversion.

Partant de là, j'estime que la vrai subversion, celle qui s'oppose au pouvoir actuel et à son système de valeur, c'est de s'opposer à cette subversion factice dont le but est de bâillonner le peuple en lui faisant croire qu'il est trop con pour comprendre ce qu'il se passe ... tout en faisant du fric au passage, bien entendu.
Faites donc un art à votre image et interdisez le reste, à nous les joies de la révolution culturelle et la mise au ban des artistes corrompus, leur art sera catégorisé art dégénéré!
Citation :
Art dégénéré (en allemand : Entartete Kunst) était l'expression officielle adoptée par le régime nazi pour interdire l'art moderne en faveur d'un art officiel appelé l'« art héroïque ».

https://fr.wikipedia.org/wiki/Art_d%...n%C3%A9r%C3%A9
Exposition-Art-degenere-min-1024x783.jpg


Dans les faits l'art contemporain est multiple, mais vu que vous n'avez pas conscience de ce qui se fait ailleurs, la culture artistique de beaucoup se limitant aux gros titres, il est clair que vous ne la verrez jamais. Si certaines œuvres ne vous plaisent pas, suffit de regarder ailleurs, personnellement les marvelleries et tous les films, émission avilissant(e)s me plaisent guère, je ne regarde pas. Je ne fais pas des pieds et des mains pour avoir un cinéma, un monde à mon image unique.

Un exemple comme un autre.

Il y a quelques pages on s'étonne que l'art brut n'est pas visible, comme d'hab on démontre que non, si les personnes disposées à se servir de l'art brut pour défendre un idéal serait plus enclin à visiter ces expos, bref les soutenir, sûrement que ça resterait ouvert et serait pour le coup plus visible!

Et bien non, il y a là une hypocrisie, l'art brut servant à défendre des intérêts ou d'arme contre un ennemi, en dehors de ça, il ne sert à rien vu qu'ils ne vont même pas en regarder...

Elle est ou la logique?
Citation :
Publié par brutal-delux
Je ne suis pas entièrement d'accord, au delà de l'aspect mercantile, l'art contemporain a une fonction de justification d'une idéologie au pouvoir, en tant que telle il représente une nuisance, voire une menace.

L'art contemporain, tout comme le classique, est utilisé pour assoir une domination. Rien n'a changé à ce niveau.
Moi qui n'y connaît rien du tout, je veux bien des exemples de productions contemporaines qui justifie l'idéologie au pouvoir

De même, je n'ai pas d'exemple d’œuvre dont l'utilité est d’asseoir une domination. J'en veux bien
Il y a bien les tableaux militaires, ou des tableaux à visées historiques (couronnements notamment), mais ils étaient pas vraiment mis à disposition de tous pour asseoir un pouvoir.
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