Concours d'admissibilité et d'admission à l'ENM

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Bonjour les joliens.

Salarié depuis quelques années je souhaite tenter le concours de l'ENM en 2015.

Je voudrais échanger avec des personnes l'ayant déjà présenté en n'ayant pas forcément un profil master 2 fac de droit comme c'est mon cas.

C'est surtout pour avoir un retour d'expérience sur la charge de travail pour rattraper le "retard" sur les matières, avoir vos avis sur ce bête de concours qui m'effraie un peu vu de loin.

prépa "obligatoire" ou non ?

bref tout ce qui peux m'aider à optimiser ce nouveau défi

Si vous avez des conseils je suis tout ouï
Bonjour,

Pour info, je pense que tu trouveras plus de réponses sur un forum tel que reseauetudiant (même s'il y a à prendre et à laisser là-bas...).

Il est également compliqué de te répondre car c'est un peu au cas par cas, et je ne sais pas de quel concours tu parles (2ème ? 3ème ? Exceptionnel ?)...
S'agit-il "simplement" d'un retard sur les connaissances juridiques ? D'une réactualisation / remise à niveau ? D'une découverte totale du droit ?

Après, ça dépend également du temps dont tu disposes (travail / vie familiale) car même s'il y a davantage de postes offerts, ça reste un concours difficile (mais pas inaccessible).
Il ne s'agit certainement pas de tout savoir dans le détail (le programme est trop vaste pour y parvenir) mais plutôt d'avoir "un mot" à dire sur tout puisque c'est un concours généraliste.
Si tu maitrises les fondamentaux, c'est faisable. Les cursus sciences po réussissent d'ailleurs très bien (sinon souvent même mieux ?) que les étudiants sortis de la fac de droit.

La prépa privée n'est pas obligatoire mais... c'est une aide indéniable au coût non négligeable. Certains réussissent sans et beaucoup réussissent avec !
Ça a l'avantage de cadrer avec les attentes des correcteurs, ne serait-ce que sur le plan formel, mais aussi de faire réfléchir sur le fond pour éviter des dissertations purement théoriques et de passer à côté des véritables enjeux ou de LA question sous-jacente.

Dans tous les cas, c'est un concours qui demande de la préparation : moins d'une année ne me paraît pas raisonnable, sauf à être une bête de concours et / ou être très chanceux !

Enfin, le recrutement sur titre peut aussi être une alternative au concours, à condition d'avoir un profil intéressant.

Voilà !
Effectivement un des concours les plus durs à bac+4 pour un étudiant en droit. Prépa quasi obligatoire la première année pour te cadrer sauf si tu es sûr de pouvoir te cadrer seul (des amis pouvant te passer des cours de prépa, connaître un correcteur de prépa qui peut t'aider, etc.).

Ensuite beaucoup de travail perso, travailler ta culture générale et lire l'actualité pendant toute ta préparation qui va au moins durer un an. Si tu es salarié, ça sera sûrement plus d'un an. Mais tu peux profiter pour passer les épreuves une première fois "à blanc" (pas complètement préparé) pour voir ce que ça requiert. Le max est toujours de 3 essais je pense donc il t'en resterait deux. Après faut voir, si tu es en prépa privée, tu auras des essais blancs donc pas forcément la peine de "gâcher" un essai.

Tu dois saisir tous les enjeux économiques, sociaux, culturels, juridiques et politiques sur les deux années passées en plus de la culture générale habituelle.

Citation :
Quelles sont les chances d'être admis au concours ?

En 2012, pour le 1er concours, 15% des candidats s'étant présentés à l'ensemble des épreuves d'admissibilité ont été admis soit 1 candidat présent sur 7. Ce chiffre s'élève à 20% pour le 2ème concours soit 1 candidat sur 5 et à 16% pour le 3ème concours soit 1 candidat sur 6.
Source
Il est toujours possible de passer 3 fois chacun des concours (Source : article 16).
En revanche, il y a une condition d'âge à ne pas négliger.
A supposer que tu aies 38 ans, comme indiqué dans ton profil, tu pourrais ainsi dans l'absolu passer le 3ème concours en 2015, 2016 et 2017, mais pas au-delà (sauf dérogations), ce qui limite les possibilités de "griller des chances pour voir" (d'autant que pour 2015 ça sera trop court pour toi). Il ne t'en resterait en réalité que 2 pour ce concours et idem pour le recrutement sur titre.
En revanche, si tu es fonctionnaire la limite est à un peu plus de 48 ans (2ème concours), ou à l'inverse pour le concours complémentaire 2nd grade, ce serait bon puisque là c'est un âge minimum de 35 ans qui est le prérequis.

Je rejoins Orion pour le reste : il est primordial de travailler la culture générale qui compte pour 1/3 de l'admissibilité (soit plus que le pénal ou le civil).
Déjà faut savoir que la France manque de magistrat, donc les places ne cessent d'augmenter. Tu tombes dans une période plutôt favorable ! Pour le coup, tu ne comptes pas passer le concours externe, tant mieux pour toi d'une certaine façon car moins de personnes connaissent les deux autres portent d'accès. Déjà toi t'es dans le concours interne ou troisième concours ?

La prépa est pas obligée, mais elle est fortement conseillé dans ton cas si t'as jamais fait de droit (et même pour ceux qui en ont fait ou qui en font d'ailleurs je pense). Si ta situation te le permet, ne t'en prive pas je pense. Bonne chance en tout cas, avec du travail c'est accessible.
Le plus important est déjà de savoir quel concours tu veux/peux passer. Le 1er concours est évidement le plus sélectif. Le concours sur titre est une bonne solution si on a le profil qui va avec.
Citation :
Publié par RigoRmoRtis
Déjà faut savoir que la France manque de magistrat, donc les places ne cessent d'augmenter. Tu tombes dans une période plutôt favorable !
Pour faire un boulot particulièrement chiant. Sérieusement, la magistrature, exception faite de juge d'instruction et de parquetier, est un boulot de lectures et de rédactions avec un contact limité sur l'extérieur et une faible capacité d'évolution. D'ailleurs, si les places à la Chancellerie sont si prisées, c'est bien parce que beaucoup veulent s'extraire du quotidien de leur profession.

Quoiqu'il en soit, pour ne pas ruiner la vocation de l'OP, le concours de l'ENM est dur, très dur. Pour tout dire, il est du même tonneau que celui de l'ENA (je l'ai bien rassuré là). A la fac tu dois (en tout cas, tu devrais) t'inscrire dans un Institut d'Etudes Judiciaires dans lequel tes camarades aspireront à devenir magistrats en préparant le concours de l'ENM, hauts fonctionnaires en préparant le concours de l'ENA ou avocat en préparant le concours d'entrée au CRFPA/EFB. Au sein de l'IEJ tu auras régulièrement des sessions d'examens blancs avec des correcteurs pour te mettre en situation et évaluer la qualité de ton travail.

Faut-il faire une prépa ? Ce n'est pas indispensable, l'essentiel étant d'être extrêmement rigoureux pendant l'année précédent le concours afin de maîtriser les exercices que tu rencontreras lors du concours, en particulier la note de synthèse qui est la peau de banane sur laquelle beaucoup trébuchent.
http://www.enm-justice.fr/_uses/lib/...ours_acces.pdf
Citation :
Publié par Silgar
Pour faire un boulot particulièrement chiant. Sérieusement, la magistrature, exception faite de juge d'instruction et de parquetier, est un boulot de lectures et de rédactions avec un contact limité sur l'extérieur et une faible capacité d'évolution. D'ailleurs, si les places à la Chancellerie sont si prisées, c'est bien parce que beaucoup veulent s'extraire du quotidien de leur profession.
Pour avoir un avis aussi critique, as-tu un pied, sinon même deux, dans la magistrature ? Ou à tout le moins dans le ministère de la justice ? Il ne s'agit pas d'un reproche mais ça m'interroge.

Il y a effectivement des magistrats qui privilégient la chancellerie ou les détachements car le travail en juridiction ne leur convient pas. Mais il y en a tout de même beaucoup plus, fort heureusement, qui ne regrettent pas de se consacrer au coeur de métier, à savoir l'activité juridictionnelle.

De là à avancer, même pour plaisanter, que c'est un boulot particulièrement chiant, avec une faible capacité d'évolution et des contacts extérieurs limités, ça me laisse un peu perplexe.

A ma connaissance, il n'y a pas beaucoup de professions dans lesquelles tu peux, tout au long de ta carrière, passer d'une fonction à une autre (du siège au parquet, et inversement). Sauf à dire que juge des enfants = juge d'instruction = juge d'instance = juge d'application des peines = procureur, etc, ce qui n'aurait pas de sens puisqu'en pratique les missions sont différentes, si ce n'est que tous doivent faire appliquer la règle de droit, bien évidemment.

Quant au contact avec l'extérieur, si c'est le relationnel avec les OPJ ou les labos qui t'intéresse, c'est certain que les fonctions pénales seront plus riches de sens. Mais pour autant, les autres magistrats ne sont pas coupés du monde ou inaccessibles.

Le concours d'accès à l'ENA est à mon sens plus difficile que celui de l'ENM, avec une sélectivité plus sévère. Mais ça reste malgré tout du même acabit.
Comme tout concours, la variable chance qui par essence n'est pas maîtrisable est importante. Certains ont ainsi la main plus ou moins heureuse lorsqu'ils tirent leurs sujets d'oraux, tandis que d'autres ont déjà pu traiter la dissertation dans leur IEJ ou via une prépa.
En outre, tous les IEJ ne se valent pas...

(Re-re-re-re précision : ce n'est pas une mise en accusation, hein )
Citation :
Publié par Elgo---
Pour avoir un avis aussi critique, as-tu un pied, sinon même deux, dans la magistrature ?
Seulement quelques amis et connaissances qui ne respirent pas toujours la joie de vivre quand ils parlent de leur boulot. Certainement pas de quoi en tirer des conclusions définitives, mais un échantillon suffisamment intéressant pour voir que le boulot au parquet semble plus alléchant que celui de JAF (par exemple). Après, je ne doute pas que chacun puisse trouver chaussure à son pied dans la magistrature puisque, à défaut de réelle évolution verticale, il est quand même relativement facile d'avoir une évolution horizontale.
Je te rejoins : le parquet est plus... "palpitant" que le JAF puisque les décisions et orientations importantes doivent être prises très rapidement, sans même parler de la permanence pénale. Il est sans doute plus usant aussi à la longue et pas toujours facile à concilier avec une vie de famille. C'est pour cela que d'autres considéreront que le siège est plus confortable et privilégieront la rédaction à "l'action" (je prends des raccourcis).
On en revient à l'évolution horizontale dont tu parles et qui constitue selon moi l'un des attraits majeurs de cette profession (bien que des bruits de couloirs envisagent la possibilité de le restreindre). Et puis, comme tu l'as souligné, on peut aussi faire tout autre chose dans la magistrature (direction centrale, détachement dans le privé ou en qualité de commissaire ou sous-préfet par exemple, etc), même si j'ai cru comprendre que par principe tu n'es pas trop favorable au recyclage de compétences. C'est là encore un vaste débat, un peu comme pour la qualité des IEJ.

J'espère que l'OP aura toujours éventuellement peut-être dans l'idée d'avoir envie de passer le concours malgré ces informations.
Mmh ça dépend s'ils sont plus proches en moyenne du haut que du bas ^^

Pour le nombre d'années d'études et l'excellence que ça demande, et rapporté au nombre d'heures effectuées, c'est pas si énorme, non. C'est pas non plus immonde hein, loin de là
Citation :
Publié par Leni
Mmh ça dépend s'ils sont plus proches en moyenne du haut que du bas ^^
Dans les faits, le haut n'est accessible qu'à une minorité vu que les promotions sont encadrées (X% du corps). Dans l'administration, si tu veux bien gagner ta vie, il faut travailler aux finances.
merci à tous pour vos avis / commentaires.

Pour préciser je tente le 3ème concours.

le droit civil ne devrait pas me poser trop de problème travaillant dans le contentieux de l'assurance depuis presque 15 ans. Par contre énorme rattrapage en pénal et public en perspective.

pour l'épreuve de culture G y a du taf et de l'exigence au bout mais pour avoir regardé un peu les anales et corrigés ça devrait être jouable.

Ma plus grosse difficulté je pense ça va être la méthodologie, n'étant pas du tout habitué à ce type de formalisme de rédaction.

Bref, pour jouer la sécurité je pense m'inscrire à une prépa qui propose des cours à distance + présentiel les dimanches en journée continue + épreuves blanches.

pour elgo j'aurai 39 ans en mai, les épreuves étant en juin, je pensais que je ne pouvais présenter le 3ème concours qu'en 2015 vu qu'en 2016 j'aurai 40 à la date des épreuves. Sauf si c'est 40 ans à la date d'inscription auquel cas je pourrai le retenter en 2016.

Si quelqu'un peu me confirmer ce dernier point, sinon j'appellerai la scolarité.

Pour les grilles de salaire, j'ai bien entendu jeté un œil mais c'est pas ce qui me pousse à tenter la magistrature.

Ensuite pour le choix de l'affectation déjà je vais me concentrer sur l'admission, vu certains retours que j'ai eu, de toute façon il semble que peu de personnes rejoignent ce à quoi ils pensaient au départ.
Article 32-1 :
"Le troisième concours est ouvert aux candidats remplissant les conditions définies au 3° de l'article 17 de l'ordonnance du 22 décembre 1958 susvisée et âgés de quarante ans au plus au 1er janvier de l'année du concours."

Tu peux donc le passer en 2015 et 2016 (j'ai mal compté dans mon post précédent pour 2017, désolé ) puisque dans le dossier 2014 il était indiqué que pouvaient s'inscrire tous les candidats nés après le 31/12/1973.

Le pénal est largement plus simple à récupérer que le civil, même en ne partant de rien.
Quant au public, c'est coeff 2, donc ça ne mérite pas d'y consacrer autant de temps que les autres matières...
Message supprimé par son auteur.
Alors, s'agissant des études proprement dites : bac ES mention AB, suivi de 3 années de licence dans une fac parisienne (mais pas Assas ou Sorbonne) qui étaient plus trois années de mmos (je pense que certains peuvent se reconnaître ). J'ai pas mal bossé en M1 carrière judiciaire pour accrocher une mention afin d'être pris dans le M2 carrière judiciaire de ma fac. Très déçu par ce M2 ou on foutait pas grand chose à part la rédaction de son mémoire.

Concernant l'expérience professionnelle/stage : très important pour l'ENM, si vous arrivez à l'oral il faut au moins avoir fait un stage en juridiction avant, sinon ils vont douter de vos motivations. J'en avais fait 2 pour ma part, un pendant mon cursus et l'autre pendant ma seconde année de préparation.

La préparation en elle même :
-première année : j'ai fait une prépa publique, l'IEJ d'assas et une prépa privée (L'autre prépa). Attention si la première n'est pas sélective tant que vous avez un M2 en poche, la seconde l'est de plus en plus même avec un M2. Donc essayez d'avoir au moins une mention en M1/M2 et de faire un M2 orienté droit civil ou droit pénal.

L'IEJ : Très utile pour la culture gé et surtout pour les entrainements sur table tous les samedis.

L'autre prépa : les prépas privées sont très décriées (elles coûtent un bras, donc sélection par l'argent). Il en existe 3 grandes : celle de science po, ultra sélective mais réputée être la meilleure, l'autre prépa moins sélective qui s'adresse plus aux étudiants en droit qu'aux étudiants des iep, l'ISP que je ne connais pas. Sachant que la prépa science po et l'autre prépa sont en réalité gérées par les mêmes professeurs et que les cours sont les mêmes.
En tant qu'étudiant en droit essentiellement formé aux commentaires de textes/cas pratiques l'Autre prépa a été indispensable d'un point de vue méthodologique afin de maîtriser les dissertations de droit et de culture gé qu'on ne pratique jamais en fac.

Enfin ça m'a pas empêché d'échouer à ma première tentative.

-deuxième année : que l'IEJ + un stage en juridiction à côté.

Bref, c'est faisable sans avoir été une énorme tête à la fac, mais bon du coup vous attendez pas à l'avoir du premier coup, et faut rattraper niveau boulot derrière. Donc c'est du no-life pendant deux ans + avoir la chance d'avoir une famille qui peut vous aider financièrement.

Et puis c'est maintenant ou jamais, les places offertes sont de plus en plus nombreuses (vu le contexte qui n'est pas près de s'arranger, on le comprend).

Si ça intéresse je peux entrer dans les détails sur les épreuves proprement dites.
Ca c'est du déterrage en règle
L'expérience en juridiction est fortement conseillée, mais pas rédhibitoire en cas d'absence. On peut très bien se défendre avec une autre expérience professionnelle, l'essentiel étant d'éviter de donner au jury l'impression qu'on est juste là parce qu'on a vu de la lumière et que le monde réel avec les vrais gens est seulement un vague concept.
L'Autre prépa a été créée par les profs qui étaient... à l'ISP jusqu'en 2012, et qui sont en effet aussi à Sciences po. C'est certain qu'ils sont d'une redoutable efficace (et intelligence). Maintenant, ils ne font pas des miracles non plus : ils donnent certes énormément d'outils, encore faut-il vouloir bosser ensuite.
Par ailleurs, je ne pense pas trop m'avancer en émettant l'idée selon laquelle le jury d'admission sera un peu plus... "sympa" avec les garçons, la magistrature souffrant d'un déficit chronique de vocations de chromosomes Y. Alors oui, c'est un concours, égalité des chances, mérite, etc, etc, mais il y a cependant des réalités à ne pas occulter.
Ca m'amuse toujours de constater que qu'on peut très bien réussir ses études juridiques (je parle pas de décrocher un M1, mais bien d'aller au bout et d'avoir un métier en rapport avec ses qualifications), tout en ayant un épisode comme gros consommateur de MMO. Bon, après, pour autant que j'ai pu le constater, il s'agit toujours de gens qui glandent un temps, mais en en ayant gardé pas mal sous la pédale (bonne culture générale, excellente expression écrite, etc.). Et surtout qui sont capables, quand les échéances arrivent, de stopper net leur loisir vidéoludique, et de réaffecter la totalité du temps ainsi libéré à du boulot intensif. Quelqu'un qui joue une centaine d'heures hebdomadaire à un MMO, qui a des dispositions intellectuelles, et qui se décide d'un coup à bachoter au lieu de taper des mobs en boucle, ça fait des étincelles.
Citation :
Publié par Caepolla
Ca m'amuse toujours de constater que qu'on peut très bien réussir ses études juridiques (je parle pas de décrocher un M1, mais bien d'aller au bout et d'avoir un métier en rapport avec ses qualifications), tout en ayant un épisode comme gros consommateur de MMO. Bon, après, pour autant que j'ai pu le constater, il s'agit toujours de gens qui glandent un temps, mais en en ayant gardé pas mal sous la pédale (bonne culture générale, excellente expression écrite, etc.). Et surtout qui sont capables, quand les échéances arrivent, de stopper net leur loisir vidéoludique, et de réaffecter la totalité du temps ainsi libéré à du boulot intensif. Quelqu'un qui joue une centaine d'heures hebdomadaire à un MMO, qui a des dispositions intellectuelles, et qui se décide d'un coup à bachoter au lieu de taper des mobs en boucle, ça fait des étincelles.
J'ai réussi le concours de conservateur du patrimoine tout en tuant Ragnaros avec ma guilde entre les écrits et les oraux

Mine de rien, c'est pas mal d'avoir un dérivatif quand on bosse beaucoup (valable aussi après les études).
Citation :
Publié par Caepolla
Et surtout qui sont capables, quand les échéances arrivent, de stopper net leur loisir vidéoludique, et de réaffecter la totalité du temps ainsi libéré à du boulot intensif.
Oui, c'est exactement cela. Tu prends ton expérience de no-life vidéoludique et tu l'utilises pour tes révisions. La journée type des 3/4 derniers mois avant les épreuves c'était du 10h de droit par jour et 2h de culture gé (films ou autre). De toute façon à la fin de la journée tu es tellement crevé que tu ne veux surtout pas avoir à te concentrer pour jouer à quelque chose. Tu veux juste comater devant une connerie à la télé.

Citation :
Publié par Elgo---
Par ailleurs, je ne pense pas trop m'avancer en émettant l'idée selon laquelle le jury d'admission sera un peu plus... "sympa" avec les garçons, la magistrature souffrant d'un déficit chronique de vocations de chromosomes Y. Alors oui, c'est un concours, égalité des chances, mérite, etc, etc, mais il y a cependant des réalités à ne pas occulter.
L'ENM reste un concours de la fonction publique donc tous les oraux et toutes les statistiques concernant les admis sont publiques. Ils ne peuvent pas privilégier de manière éhontée les garçons. Ainsi, il y a une équivalence entre le pourcentage des garçons inscrits et le pourcentage des garçons admis (20% des inscrits sont des garçons, pareil pour les admis). Tu peux toutefois voir un très léger favoritisme aux oraux : entre 17 et 18% des admissibles sont des garçons, mais 20% sont admis. Ou alors tu peux estimer que les garçons sont moins bons aux écrits mais meilleurs aux oraux.

La question serait plutôt pourquoi si peu de garçon se présente au concours ? Déficit de vocation, car la magistrature n'a plus l'image d'antan (erreurs judiciaires, mur des cons, soupçon de corruption etc...). Et surtout, pourquoi se faire chier à passer un concours aussi difficile quand pour des études moins compliquées tu peux être payé 10 fois plus ? (cf. avocats fiscalistes / droit des affaires).

Dernière modification par Admis ; 20/01/2016 à 18h01.
Citation :
Publié par Admis
L'ENM reste un concours de la fonction publique donc tous les oraux et toutes les statistiques concernant les admis sont publiques. Ils ne peuvent pas privilégier de manière éhontée les garçons. Ainsi, il y a une équivalence entre le pourcentage des garçons inscrits et le pourcentage des garçons admis (20% des inscrits sont des garçons, pareil pour les admis). Tu peux toutefois voir un très léger favoritisme aux oraux : entre 17 et 18% des admissibles sont des garçons, mais 20% sont admis. Ou alors tu peux estimer que les garçons sont moins bons aux écrits mais meilleurs aux oraux.

La question serait plutôt pourquoi si peu de garçon se présente au concours ? Déficit de vocation, car la magistrature n'a plus l'image d'antan (erreurs judiciaires, mur des cons, soupçon de corruption etc...). Et surtout, pourquoi se faire chier à passer un concours aussi difficile quand pour des études moins compliquées tu peux être payé 10 fois plus ? (cf. avocats fiscalistes / droit des affaires).
Pas privilégier de manière éhontée, non. Mais entre un garçon et une fille difficiles à départager, je mise sur le 1er
C'est effectivement aux oraux que ça se voit, notamment sur le grand oral dont la note peut tout à fait servir de variable d'ajustement (un peu sur le principe de la cooptation avec des membres qui choisissent aussi de futurs collègues). Donc oui, à mon sens, il y a un "léger" favoritisme".
Je ne sais plus dans quel discours la GdS n'avait d'ailleurs pas caché sa volonté qu'il y ait plus de garçons admis. On peut à tout le moins supposer une... "incitation", sans aller jusqu'à parler de quotas.

(Juste pour info, je l'ai passé il n'y a pas si longtemps ce concours, donc c'est encore assez frais dans ma mémoire, avec ensuite la galère d'être AdJ durant 31 mois : je te souhaite bien du courage pour ça, d'ailleurs, parce que le chemin est encore long avant de pouvoir signer tes propres décisions )

Après, un mauvais magistrat gagnera mieux sa vie qu'un mauvais avocat. Des avocats qui tirent la langue à 1500 €, y en a plus qu'on ne le pense... La concurrence est rude.
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