Musique classique

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En dépit du risque d'avoir un sujet encore plus moribond que "Que lisez-vous en ce moment" et d'une tentative avortée par lunaire avant même d'entrer dans le vif du sujet, j'ose et je lance un sujet "Musique classique".

Quels sont vos compositeurs et oeuvres préférées ? Et surtout vos interprétations et éventuellement la discographie que vous possédez ?

Pour citer l'autre sujet,

Citation :
Publié par Hipparchia
Sinon, avec la musique classique, il faut vraiment faire attention à ce que l'on écoute : la même oeuvre, dirigée par deux chefs d'orchestres, chantée par différents chanteurs, peut être vraiment différente (et parfois franchement pas tip top...)
C'est assez flagrant (version école italienne ou école anglaise des 4 saisons de Vivaldi par exemple), et pour ajouter à la difficulté, je dirais que la même oeuvre, dirigée par le même chef d'orchestre, jouée par le même orchestre, peut sonner de manière assez différente
Et malheureusement on tombe plus souvent le "pas tip top" que l'interprétation magique (sans compter qu'une symphonie dure plusieurs dizaines de minutes, et qu'il y a des dizaines et des dizaines d'interprétation pour les plus connues).


Pour inaugurer le sujet,

En ce moment j'écoute entre autre quelques sonates choisies de Scarlatti par Horowitz. Scarlatti, qui si j'en crois ma pochette, aurait écrit quelque chose comme "Reader, whether you be Dilettante or Professor, in these Compositions do not expect any profound Learning, but rather an ingenious Jesting with Art, to accomodate you to the Mastery of the Harpischord". Tant de modestie pour des sonates qui figurent parmi les meilleures partitions de piano clavecin clavier du 18ième. D'ailleurs si par hasard quelqu'un connaît une bonne interprétation sur clavecin, qu'il n'hésite pas à se manifester.

D'habitude, Horowitz a un jeu assez particulier mais on ne reconnait pas du tout sa patte à l'écoute du cd (régulier, fluide, subtil, entre des ornements typiquement baroque ou des élans quasi-romantique).
Et c'est sans doute le premier cd de piano dont j'ai écouté toutes les pistes avec plaisir.
http://www.amazon.fr/Scarlatti-grand...2858674&sr=8-1

Dernière modification par SansNom ; 23/12/2015 à 23h47.
Personnellement, je suis bien plus Opera que musique classique, mais je dois dire que j'ai toujours bien aimé l'oeuvre de Wagner, l'or du Rhin, la chevauchée des Walkyries et l'anneau des nibelungen.

Enfin récemment à la téloche il y à eu le boléro de ravel sur arte il me semble, c'était bien sympa aussi je dois dire
Le bolero de ravel a un petit côté "electro". D'ailleurs il me semble que le compositeur disait que ce n'était pas de la "musique". Enfin, Nijel, entends-tu musique classique au sens strict ou au sens large (je penche pour la deuxième interprétation sachant que tu présente Scarlatti). De mon côté, ma compositeur préféré reste Dvorak avec sa symphonie du nouveau monde, mais j'aime plus généralement les musiques baroques et romantiques. Je vais peut être tester un peu Scarlatti d'ailleurs
Citation :
Publié par Nijel
C'est assez flagrant (version école italienne ou école anglaise des 4 saisons de Vivaldi par exemple), et pour ajouter à la difficulté, je dirais que la même oeuvre, dirigée par le même chef d'orchestre, jouée par le même orchestre, peut sonner de manière assez différente
Oui, et une fois habitués à une interprétation, ça peut être assez difficile d'en apprécier une autre, même meilleure, dès la première écoute. Chopin par exemple ne manque pas d'interprétations différentes et je suis parfois obligé de me forcer (bon, le mot est fort...) à écouter une nouvelle interprétation à plusieurs reprises avant de pouvoir vraiment l'apprécier, sans avoir l'impression d'être pris à rebrousse-poil.

Sinon, pour ce que j'écoute, principalement du piano (seul la plupart du temps) qui est vraiment mon instrument préféré et de loin. Malheureusement pour la question du post initial niveau clavecin c'est l'inculture totale, même si le projet d'y remédier est là depuis un bout de temps. :/
Et en ce moment, retour sur les grands poèmes symphoniques : Smetana, Sibelius. Bon, j'écouterais pas ça toute la journée mais certains passages sont fantastiques.

D'ailleurs, en parlant de passages : êtes-vous plutôt du genre à apprécier une oeuvre classique dans son intégralité, toujours, ou alors quelques secondes parfaites suffisent parfois à vous transporter ?

Perso c'est réponse n°2, et c'est sans doute une des raisons pour lesquelles je préfère les morceaux courts aux oeuvres longues où la beauté s'inscrit davantage dans l'évolution de la musique que dans la perfection de quelques notes. Et ça doit me faire passer à côté de pas mal de chefs-d'oeuvre, tout ce qui est symphonies etc j'y suis souvent imperméable. Y'a que les concertos pour piano de Rachmaninov, Brahms, Chopin et quelques sonates de Beethoven qui arrivent à se faire leur trou. :/

PS : Nodame Cantabile, ça rox.
Pour ce qui est du clavecin, je conseille François Couperin, un très grand compositeur baroque français (c'est d'ailleurs une immense famille de compositeurs les Couperin). Ca s'écoute très bien (pas toute la journée, mais une fois de temps en temps)
Citation :
Publié par Kroppi
Pour ce qui est du clavecin, je conseille François Couperin, un très grand compositeur baroque français (c'est d'ailleurs une immense famille de compositeurs les Couperin). Ca s'écoute très bien (pas toute la journée, mais une fois de temps en temps)
En fait je cherchais plutôt des interprètes (mais oui, j'aime bien Couperin et Bach). Parce qu'on parle souvent de Glenn Gloud par exemple pour Bach, mais j'aimerais savoir s'il existe encore des gens très talentueux qui jouent du clavecin (et qui enregistrent de bons disques)
Allez hop, un peu sur le dessus du tas, ce post le mérite bien...

Quant à mes goûts, j'avoue une nette préférence pour les compositeurs de la seconde moitié du XIXè et du début du XXè siècle, et dans cette période, je serais plutôt partisan de la musique allemande et des écoles étrangères, plutôt que du style italien. Je ne serais pas loin, même, de m'ennuyer dans quelques passages d'opéras italiens de Verdi ou Puccini.

J'adore les ombres de la seconde vague du romantisme, qui pointe déjà chez Berlioz, s'affirme chez Chopin, sa calfeutre chez Schubert dans la tiédeur des appartements viennois.
Mais je considère bien entendu Wagner comme le point focal - d'aboutissement et de départ - de ma discothèque : Tristan et Isolde, Die Götterdammerung avant les autres pour des raisons plus sentimentales qu'esthétiques. L'écoute répétée de ses opéras a fini par me faire sentir tout l'accomplissement et toute la nouveauté inhérente à sa création musicale, dans les harmonies, dans les fameux leitmotiv, etc.

Mais je suis particulièrement attaché aussi aux "écoles nationales" comme l'on a souvent dit avec dédain : les compositeurs russes de Glinka à Rachmaninov en passant par Tschaikowski, Rimsky-Korsakov, etc. ; Grieg ; Dvorak et Smetana pour Prague.
La distance géographique d'avec les canons esthétiques européens a à mon avis laissé une plus grande marge de manoeuvre à tous ces compositeurs ; s'ils sont indubitablement parties prenantes de la musique européenne, ils varient parfois largement sur ce thème : les Russes notamment ont intégré un certain nombre de chants et de mélodies populaires ; Grieg avec Peer Gynt, probablement son plus grand chef d'oeuvre et un des plus grands du siècle, réussit la prouesse d'intégrer un mythe populaire et une oeuvre littéraire exigeante et fabuleuse, la pièce d'Ibsen. (En plus on fête je sais plus quel anniversaire de Grieg en ce moment, j'ai vu que Deutsche Grammophon ressortait une bonne partie de son catalogue Grieg à des prix fort attractifs.)
Un mot sur Tschaikowski, compositeur de symphonies géniales (la sixième restant sa plus connue, peut-être sa meilleure), de concertos pour piano sublimes par leur ampleur et leur beauté, inventeur du ballet tel qu'on le connaît aujourd'hui, avec ses étoiles. Pour les fans inconditionnels comme moi, la biographie romancée du compositeur par Klaus Mann est une joie prolongée.
Rachmaninov, à mes yeux le plus grand compositeur du XXè siècle. Que dire de plus...

Et comme un amateur de compositions ciselées ne peut à fortiori qu'aimer les joyaux purs, il faut bien mentionner Bach et Mozart.
J'avoue préférer des deux leurs oeuvres religieuses : Cantates de Bach (sans trop de surprise, j'adore la 147), Requiem de Mozart (je ne nie pas un intérêt pour tous les requiems en général).
Un peu moins commun, j'aime beaucoup aussi les pièces pour piano de Mozart, innombrables, parfois assez simples ; mais ses sonates et sonatines sont exquises, légères, parfaites, géniales. ("Mozart is a great composer !)
Un attachement, encore une fois un peu sentimental, aux Nozze de Figaro plus encore qu'aux autres opéras de Mozart ; et je ne saurais que trop conseiller l'interprétation dirigée par Karajan, mais surtout chantée par la merveilleuse, la pure, la gracieuse, la regrettée Elisabeth Schwarzkopf.

Une petite mention tout de même, car quoi nous le sommes, des compositeurs français.
Le requiem de Fauré est probablement le plus neuf et le plus accompli depuis Mozart.
Saint-Saëns s'écoute bien.
Debussy s'écoute admirablement : Pelléas et Mélisandre, sur poème de Maeterlinck, relève non du génie, mais de deux génies. Je recommanderais volontiers le CD chez Deutsche Grammophon, encore une fois, encore une fois dirigé par Karajan, de La mer de Debussy, mais aussi du Boléro de Ravel et des Tableaux pour une exposition de Mussorgsky.

Pour continuer dans le Deutsche Grammophon, et pour contrer le prix parfois conséquent de certaines oeuvres classiques, pour ceux que cela intéresserait, je mentionne l'existence de la "Collecton du millénaire" chez le dit éditeur, qui a l'avantage d'offrir des auteurs et des exécutants de premier choix à des prix réduits (moins de 9 euros).
Mon oeuvre préférée est sans conteste Roméo et Juliette de Prokofiev, certainement parce que c'est l'expérience la plus formidable que j'ai connue en danse, et lorsqu'on danse sur une musique on se l'approprie d'une façon particulière, d'abord le rythme, puis la musicalité et enfin l'émotion.

Ensuite je n'ai pas vraiment de culture de la musique classique, hélas mes pauvres parents sont assez réfractaires à ce domaine musical, et j'ai mes préférences sans vraiment de logique de style ou de période au gré de mes découvertes. J'aime beaucoup Vivaldi, Mozart dont je recommande le Requiem dirigé par Karl Böhm, Mahler ( la symphonie n°5 bien sur), et enfin Saint Saens originaire de ma ville, mais surtout son Carnaval des animaux est bien plaisant.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Niwa
Vous voulez pas citer les interpretations qui vous ont marqués ? Je veux dire : Chef d'orchestre, orchestre, année etc ?
c'est très subjectif... beaucoup de personnes glorifient Karajan par exemple ; personnellement je lui préfère Solti ou Fürtwangler.

Chacun à sa sensibilité propre et va préférer tel ou tel enregistrement pour telle oeuvre. L'avantage de la musique est qu'il n'y a pas d'absolu.

Personnellement j'ai un gros faible pour Mendelssohn, Schubert et Beethoven. Pour les deux premiers, essaye de trouver des enregistrements du Quatuor Talich ; pour Beethoven, essaye Furtwängler côté symphonies et Brendel côté sonates.

@Nijel> je déteste le clavecin.
Après une très très longue période de monomanie baroque, les Haydn, Händel, Couperin et Purcell me lassent un peu, ils constituent tout de même la base de la musique que j'aime, le contre-point en clef de voûte.

Bach, Glengouldien de préférence, mathématique, hors de son temps (à son époque il passait pour ringard... ) et si en avance. L'art de la Fugue évidemment, la Passion selon Jean, j'ai plusieurs versions de cette dernière, ma préférée est une très belle interprétation par la maîtrise de Strasbourg dirigée par Martin Gester.

Opéras, je les aime de Mozart (je ne résiste pas à Karajan pour ma part, Don Giovanni avec Schwarzkopf, quel pied!) , de Wagner (jamais écouté en disque, vu du mémorable à l'opéra du Rhin), du Prokofief (L'amour des 3 Oranges, passé il y a peu à la Bastille n'était pas top, je cherche une version potable) et mon adoré Moussorgski et son Godunov que je commence à connaître par coeur.

En XXème, j'aime Satie, Debussy, Jacques Ibert et Bartok. Les "versions" m'importent peu, pourvu que les musiciens y mettent la passion nécessaire. Bartok joué au violon c'est vraiment chouette.
arf, il me faudrait plus d'une page si je devais donner ma discographie (enfin celle de mon père) complète et les oeuvre que j'aime le plus....


mais la, j'en sors quasiment ( regardé pour la n-ième fois ya trois jours), donc je vous le recommande chaudement :

c'est le dévédé de Glenn Gould : "the alchemist"

ou encore mais ca fait longtemps que je l'ai pas regardé : "the goldberg variations"

Mon papa aurait été sur ce forum, il t'aurait fait un post de trois pages avec toute sa disco classée par ordre de parutions ou par ordre d'enregistrement ou par artiste, ou par label avec pour chacun un petit commentaire sur la facon dont c'est joué ou une anecdote sur les conditions d'enregistrement... un vrai encyclopédie de la musique classique et du jazz.....

Autrement, en dvd, parceque je suis assez dedans en ce moment, je vous conseille "Der ring des nibelungen" Opera de Wagner. mise en scène de patrice chéreau. Boulez a la direction.

C'est un super coffret 8 Dvd ( le Choix de france musique en plus whaou)
avec un sympathique making of....
C'est au poil...


[edit]Oups, alors que je verifiais le coffret pour etre sur de ne pas dire de bétises je me suis rendu compte qu'il était quand même a 110€, désolé pour ceux que j'ai peut etre fait baver...(moi le premier... mais moi, je l'ai )[edit]
Quelle peine qu'il n'y aie pas de sujet actif pour la musique classique; intarissable et grandiose geyser de richesses, sensations, et émotions, genre porteur de davantage de diversité que les sales affaires plaisancières de DSK.
J'excave ce fil par soucis de discrétion : comment se résoudre à penser que JoL - qui est une macédoine sociale à en faire bouder le bon Bourdieu- n'aurait pas son lot d'amateurs de classique ? Réparons notre faute sans plus tarder, dans le secret et la furtivité.

Noël approche et je me sens généreuse.

Ci-dessous la récente découverte d'une adorable version du prélude de Tristan et Iseult de Wagner, avec un petit accordéon mélancolique pour tout renfort orchestral.
Et si vous voulez rigoler, il y a aussi les valkyries, qui ont délaissé leurs destriers en armure et leurs océans tourmentés pour leur préférer les pizzicati guillerets d'un bal musette.

Citation :
Publié par Macbeth
Ci-dessous la récente découverte d'une adorable version du prélude de Tristan et Iseult de Wagner, avec un petit accordéon mélancolique pour tout renfort orchestral.
Et puis, quel bruit de fond !

Le quartet à cordes n°8 op 110 de Shostakovich inoculerait des frissons à la plus désenchantée des carcasses.

D'ailleurs, ça n'est pas sans rappeler le spleen d'Arcanum :
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Niwa
Disons que c'est les nouveautés sortent à un rythme plus restreint que la pop, le rock, le métal ou le rap.
Quel mérite ont les nouveautés ?
Faut-il que l'on glorifie à tout prix ce qui a le privilège de postérité, sans nécessairement tenir compte de la perte d'âme et de créativité ?
Pourquoi ne pas valoriser l'inventivité davantage que la nouveauté ?
N'est-ce pas là un des maux de notre époque ; favoriser à tout prix le sensationnel ?
Ne savons-nous plus composer avec la durée ? Doit-on se résoudre à s'injecter des stimuli à fréquence toujours plus serrée de sorte à nous sentir vivants et oublier l'inexorable compte à rebours qui nous précipite vers l'hospice ?
Notre esprit ne peut-il plus se nourrir que de micro-chocs, variations brusques, d'excitations et de gratifications immédiates dont le renouvellement prime sur la finesse ?
Comment l'intelligence même ne souffrirait-elle pas d'une telle perte de sensibilité ?
Valery s'en tourneboulerait dans sa tombe, et creuserait sans doute encore quelques mètres pour s'enterrer plus profondément loin de nous.

Luttons, exhortons, révoltons-nous, prenons le temps d'apprécier les prodiges porteurs de la grandeur de notre espèce au déclin.Fécondons l'ennui, ensemençons les pages blanches, suçons la sève sacrée de toutes les époques pour mieux dégobiller le Sublime.

Découvrez Silvestrov (d'ailleurs il est toujours en vie), porté par la voix d'un baryton inconnu des interwèbes ; un papa bienveillant qui saura bercer vos nuits d'hiver solitaires.
Notez comme le bruit de fond donne l'impression d'un fusain frotté sur une surface rugueuse.


Lott, l'Araignée souveraine.
La Shéhérazade de Ravel, ce recueil de rêves mystiques des bourgeois du début du siècle qui fantasment la magie orientale, les fragrances safranées, les volutes de fumée mauve, les étoffes chatoyantes et les yeux imbibés de khôl.
Que penser de la "Tribune des disques" de France-Musique ?
Le hasard d'un changement d'un poste de radio et de mon horaire de sieste,
font que j'ai troqué La Preuve par Z de Jean-François Zygel sur France-Inter par La Tribune des disques de Jérémie Rousseau sur France Musique.
Et je ne parviens pas à décider si j'apprécie cette dernière émission ou non...

Le principe, c'est qu'en l'espace de deux heures, son animateur donne la parole à trois critiques ou plus qui donnent leur avis sur six interprétations (qu'ils identifient par A, B, C, D, E et F) d'un même morceau d'une oeuvre.
Par exemple, aujourd'hui, c'était le Quintette de Frank Cesar qu'ils disséquaient (ce lien est celui du replay de l'émission).

D'un côté, je suis content de l'émission, d'abord parce qu'elle me fait découvrir un morceau que je ne connaissais pas et me dit les raisons pour lesquelles je dois l'apprécier,

Ensuite, parce que c'est la première émission que j'écoute qui a ce thème présenté ainsi. C'est original et inattendu ces comparaisons. Et j''aime bien ceux qui s'essaient ainsi à faire des choses variées.

D'un autre côté, l'émission m'est très grandement perturbatrice parce que jusqu'alors je considérais la première interprétation que j'entendais d'une œuvre - qui que ce fût qui la mena avec quelques musiciens que ce fût - sans la remettre jamais en question, et j'appréciais l’œuvre ou pas sans juger jamais de la qualité des musiciens. Je les pensais par principe bons et jouant ce qu'il fallait jouer comme il le fallait, puisqu'ils étaient devant des partitions classiques, suivant les règles de l'Art.
Alors, je me dis : tout ce que j'ai écouté mais n'ai pas apprécié, un jour, peut-être est-il le fait de mauvais interprètes. Faudra t-il que je réécoute tout, mais par quelqu'un d'autre à chaque fois ?
Ou bien, ce que j'écoute là, à cet instant, est-ce que c'est bien par lui que je devrais l'entendre ou il y a t-il quelqu'un d'autre qui fait mieux autorité pour l'exécuter ?

Deux heures, c'est quand même très long, pour plusieurs répétitions. Le risque c'est d'être usé de la réécoute. Et alors, ce ne sont pas six interprétations que l'on va entendre, mais trois tout au plus, au risque de ne pas écouter celle qui fera l''unanimité.

Enfin, c'est bien compliqué ce qu'ils remarquent. Qu'un piano ait pris le pas dans les mesures pour que le violon doive s'y intercaler, qu'une mesure ait été perçue par un instrumentiste comme à la croche quand l'un voudrait qu'elle ait été interprétée à la noire. Un autre qui respecte un tempo, mais alors est jugé trop fade, etc.

Avez-vous déjà entendu cette émission, et qu'en pensez-vous ?

D'ailleurs, que pensez-vous de quelles émissions dédiées à la musique classique ? S'il y a de bons rendez-vous à connaître le long de la semaine, à la radio, je suis content de les connaître.
Citation :
Publié par Caniveau Royal
Avez-vous déjà entendu cette émission, et qu'en pensez-vous ?
Ca fait plusieurs années que j'écoute cette émission (la tribune des disques) à la radio quand je suis en voiture au moment de sa diffusion (donc pas souvent), et même si je ne comprends pratiquement rien à ce qu'ils disent, ça réussi à me captiver (ça dépend aussi de l'oeuvre qui est interprétée).
Je n'ai aucune formation en musique et je suis bien souvent incapable de faire la différence entre les interprétations, mais je suis fasciné d'écouter des connaisseurs débattre sur les défauts et qualités des morceaux diffusés. C'est là que je me dis qu'en tant qu'ignare, je n'apprécie sûrement pas certaines musiques à leur juste valeur ou que j'aime des interprétations médiocres. Mais bon, je me rends compte aussi que c'est le cas de beaucoup de personnes lorsqu'elles parlent d'un sujet qu'elles connaissent à peine.
Ca reste une émission très instructive, avec un ton léger qui ne se la joue pas élitiste (certains devraient en prendre exemple ici, JoL en général et sur les réseaux sociaux aussi).
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