L'enseignement en France et à l'étranger

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Chacun sa méthode après.
Je pense sincèrement que jusqu'au bac tu peux réussir en sciences (maths/physique/chimie, SVT j'ai pas fait mais ça a l'air d'être du par coeur) sans rien comprendre. Déjà en maths c'est toujours pareil les exercices, t'en fais 2 t'as compris le cours. Je faisais aussi les exercices avant de lire le cours, je ne regardais que les exemples en fait. J'avais du mal à comprendre le théorème tout seul, du coup je le lisais pas et je le retrouvais avec les exemples, quasiment 100% de réussite, juste une fois où j'ai déduis un cas particulier au lieu du truc entier, mais après tu vas le relire et c'est bon.

Il faudrait aussi que les profs donnent des pro tips.
Genre en chimie je comprenais RIEN mais je réussissais. J'ai compris ce qu'était une dilution en fin de terminale (mdr).
Physique-Chimie: Tu prends les variables qu'on te donne, tu regardes les unités, et la valeur qu'on te demande c'est celle qui manque pour que les unités fonctionnent bien, tu chopes aussi la formule comme ça, pas besoin de l'apprendre vu que c'est toujours appliquer formule directement.

Après les sciences je pense aussi qu'il y a une sorte de tabou autour, je pense que pleins de gens se considèrent nuls dedans et ont abandonné avant d'avoir mis un pied dans la classe.
Le classique:
"Une camionnette avec des cartons dans le coffre fonce dans un mur, dans quel sens sont éjectés les cartons?"
Ben 50% vont répondre derrière, pourtant c'est juste sûrs qu'ils connaissent la réponse, imo ils ont juste complètement lâché l'affaire et n'essaie même pas de chercher, ils répondent au pif.
Citation :
Publié par Borh
Bah c'était ma méthode de travail et ça a pas trop mal marché (20/20 au Bac).
Pour moi, le cours de maths se comprend par la pratique.

Je dirais que c'est un peu comme apprendre à se servir d'un logiciel un peu complexe. Généralement je commence à l'utiliser sans lire le manuel et quand je bloque sur un truc, je vais chercher la solution dans le manuel.
Donc le cours sur les dérivées tu l'as zappé, tu ne sais donc pas ce qu'est une dérivée, premier exo: "dérivez la fonction blablabla" et hop tu devines la solution?

Dans mes souvenirs les profs de maths présentaient et expliquaient le cours avant les exos hein. Donc vu la simplicité des maths pré bac, oui derrière tu pouvais attaquer les exos direct sans "apprendre" le cours.
Citation :
Publié par Assurancetourix
Donc le cours sur les dérivées tu l'as zappé, tu ne sais donc pas ce qu'est une dérivée, premier exo: "dérivez la fonction blablabla" et hop tu devines la solution?
Bah comme expliqué, généralement je commençais par les exercices corrigés en cours, si je savais pas, je regardais la réponse. C'est pas de la magie. Généralement les exercices qu'on fait en cours couvrent tout le cours, donc ça suffit pour le connaitre et ensuite faire les exos non corrigés.
Et bon les dérivés, y a quand même pas grand chose à apprendre, c'est surtout savoir décomposer des fonctions complexes en fonctions simples et ça s'apprend pas dans le cours, ça ne s'apprend qu'en en faisant.

Dernière modification par Borh ; 25/08/2015 à 14h11.
C'est pas le bon fil (il y en a un sur l'action du gvt dans l'EN quelque part...), mais je signale que la transformation de l'éducation civique en EMC, décidée après les attentats de janvier, s'applique dès cette rentrée. Les programmes et les repères annuels en revanche ne sont toujours pas là, si tant est qu'ils apparaissent un jour : tout a été cyclisé. http://www.education.gouv.fr/pid2553...l?cid_bo=90158

C'est plus simple, ça demande moins de travail aux huiles qui pondent les programmes : "démerdez-vous pour faire tout ça en trois ans, vous êtres libres, libres, libres !!!!!".
Citation :
Publié par Aloïsius
C'est pas le bon fil (il y en a un sur l'action du gvt dans l'EN quelque part...), mais je signale que la transformation de l'éducation civique en EMC, décidée après les attentats de janvier, s'applique dès cette rentrée. Les programmes et les repères annuels en revanche ne sont toujours pas là, si tant est qu'ils apparaissent un jour : tout a été cyclisé. http://www.education.gouv.fr/pid2553...l?cid_bo=90158

C'est plus simple, ça demande moins de travail aux huiles qui pondent les programmes : "démerdez-vous pour faire tout ça en trois ans, vous êtres libres, libres, libres !!!!!".
Bah utilise ces heures pour faire de l'histoire géo puisque vous êtes libres. Vous finirez peut-être le programme du coup. Et c'est pas demain que l'EMC sera une matière du Bac.
Citation :
Publié par Assurancetourix
Donc le cours sur les dérivées tu l'as zappé, tu ne sais donc pas ce qu'est une dérivée, premier exo: "dérivez la fonction blablabla" et hop tu devines la solution?
80% (au doigt mouillé) ne savent pas ce que c'est qu'une dérivée. Ils savent en général les calculer. Mais à quoi ça corresponds et dans quel cas c'est utile, là ...

Pour dérivé une fonction, tu n'as qu'à mettre en oeuvre une méthode quasiment automatisé que tu retiens effectivement beaucoup mieux par la pratique, en ayant fait plein d'exo qu'en essayant de te bourrer le crane à grand renfort de formule. A aucun moment tu n'as besoin de savoir ce que c'est qu'une dérivée.
Bien sûr mais je n'avais pas compris Bohr (initialement). Pour moi faire les exos avant le cours, c'était ne pas avoir vu DU TOUT le cours. Donc oui les recettes de cuisine pour calculer les dérivées, on les retient par l'exercice. Mais faut avoir la recette sous le coude pour l'utiliser, quand même.

Comme le sujet c'est "en France et à l'étranger", à ce propos, on m'a raconté que pour les étudiants bac+1/3 aux US (MIT pour être précis), les équas diff c'est comme la notion de dérivée pour les élèves d'harermuir: il faut pas chercher à comprendre de quoi on parle mais savoir calculer et résoudre. Et c'est ce qu'on demande aux profs.
En ce qui concerne le privé il y a quand même une "tout petite" sélection. Une amie a voulu inscrire son premier fils dans un primaire privé parce que celui d'où ses enfants dépendent craint un peu. Elle a fait un dossier dans 4 établissements privés différents, elle a été reçue que par un seul. Elle a bien fait réviser son gamin pour qu'il soit un petit ange intelligent pour "l'entretien". Elle n'a même pas été rappelé, juste un mail disant qu'il n'avait pas été retenu.

Vous voulez savoir pourquoi ? Nom/prénom à connotation arabe. Aujourd'hui elle s'en veut à mort d'avoir donné un nom arabe à ses fils et et de ne pas leur avoir donné au moins en partie son nom de famille à elle (elle est d'origine française du Nord, bien blanche toussa toussa ).

Ça commence dur dans la vie didon.
Ca dépend surtout des études qui sont faites, on a pas les mêmes besoins de compréhension des équations différentielles quand on est ingénieur en X ou Y, quand on fait une prépa HEC ou quand on fait de la recherche fondamentale en mécanique quantique.

Y avait une étude du CNRS sur la discrimination à l'entrée à l'école privée. Pour un nom à consonance maghrébine c'était 67% de non réponse contre 55% pour un nom à consonance française, et dans 18% des cas de réponse, le résultat était négatif pour la première hypothèse.
Citation :
Publié par Mimu
Le racisme existe mais c'est facile de toute mettre sur le nom arabe aussi.
Le nom ils l'avaient avant l'entretien je doute qu'ils l'aient reçue si c'était vraiment la raison imo.
Bof je pense surtout qu'elle a eu cet entretien pour donner bonne conscience à la directrice.
Surtout que n'ayant pas eu de raison de refus mon amie a relancé et elle s'est fait royalement ignorer. Elle a donc appelé et c'est encore fait royalement ignorer. Il y a un moment, il aurait ptet mieux valu à la directrice de mitonner. M'enfin.
Que le nom soit à consonance arabe ou non, dans plus de la majorité des cas de toute manière la demande est ignorée. Il y a juste plus de chance ou risque selon le goût, d'être ignoré / d'avoir un refus dans le premier cas. Mais c'est également élevé dans le second. C'est tout ce que je pointais.
Citation :
Publié par Depi
Ca dépend surtout des études qui sont faites, on a pas les mêmes besoins de compréhension des équations différentielles quand on est ingénieur en X ou Y, quand on fait une prépa HEC ou quand on fait de la recherche fondamentale en mécanique quantique.

Y avait une étude du CNRS sur la discrimination à l'entrée à l'école privée. Pour un nom à consonance maghrébine c'était 67% de non réponse contre 55% pour un nom à consonance française, et dans 18% des cas de réponse, le résultat était négatif pour la première hypothèse.
Est-ce que c'est à niveau identique ?
Parce que la moyenne des notes des élèves qui ont un nom à consonance Maghrébine est bien inférieure à celle des élèves qui ont des noms à consonance française. Et beaucoup d'écoles privées sélectionnent sur le niveau pour faire monter leur taux de réussite. Je dis pas que le racisme est exclu, mais faut aussi prendre ça en compte, on peut pas faire une comparaison aléatoire.
Citation :
Publié par Borh
Est-ce que c'est à niveau identique ?
Parce que la moyenne des notes des élèves qui ont un nom à consonance Maghrébine est bien inférieure à celle des élèves qui ont des noms à consonance française. Et beaucoup d'écoles privées sélectionnent sur le niveau pour faire monter leur taux de réussite. Je dis pas que le racisme est exclu, mais faut aussi prendre ça en compte, on peut pas faire une comparaison aléatoire.
Il n'était pas question de niveau dans l'étude:

http://www.ardis-recherche.fr/files/...rs_file_25.pdf

Entre mars et juin 2011, nous avons évalué la discrimination liée à l’origine supposée des parents, à
l’entrée de 4 269 établissements privés répartis sur le territoire métropolitain et ultra-marin. Nous avons
construit de toutes pièces les identités de deux pères fictifs, l’un portant un prénom et un nom à
consonance française, l’autre à consonance maghrébine. A quelques jours d’intervalle, ces deux pères
fictifs ont adressé un court message à chacun de ces établissements pour obtenir plus d’informations
en vue d’y inscrire leur enfant à la rentrée suivante. Cette démarche de première prise de contact est
celle préconisée par l’Education Nationale. Nous avons ensuite comparé les suites données à ces
messages par ces établissements. Cette comparaison nous permet de rendre compte de la
discrimination à l’entrée de l’enseignement privé, dans la mesure où le protocole expérimental de cette
expérience contrôlée, qui s’inspire de la méthode du testing, nous permet d’éliminer parfaitement les
deux autres facteurs potentiellement explicatifs de l’inégal accès à ces établissements : l’auto-sélection
des parents et l’hétérogénéité des demandes d’inscription.
Nos résultats mettent en évidence l’existence d’une discrimination significative à trois niveaux.
Premièrement, la discrimination se manifeste très souvent par l’absence même de réponse de
l’établissement au message des parents. Si les deux pères fictifs sont concernés par cette situation
dans une très forte proportion, le père issu de l’immigration l’est encore plus fréquemment (écart de 11
points de pourcentage dans les écoles élémentaires et 16 points dans les collèges). Deuxièmement, la
discrimination apparaît à travers des refus. Les établissements qui ne répondent qu’à un seul message
envoient plus fréquemment une réponse négative au père issu de l’immigration (écart de 6 points de
pourcentage dans les écoles élémentaires et 11 points dans les collèges). Troisièmement, la
discrimination transparaît au travers des réponses favorables. Les établissements qui répondent aux
deux messages et n’adressent pas de réponse négative envoient moins souvent une réponse positive
ferme au père issu de l’immigration (écart de 7 points de pourcentage), celui-ci étant plus souvent
concerné par la proposition d’un rendez-vous que le père d’origine française (écart de 5 points de
pourcentage).
C'est en primaire et au collège que l'étude a été menée.

Toutefois, ce n'est pas forcément les responsables d'établissement qui sont en cause, mais aussi les parents d'élèves, les enseignants, etc. qui peuvent exercer une pression dans le privé pour avoir cette discrimination.

@Hakan, oui c'est cela. C'est la même étude que j'ai mise au-dessus
Citation :
Publié par Aloïsius
Je suppose que la réponse est dans le pdf de 548 pages que depi a linké sans commentaire...
Mais non 27 pages avec les annexes !

Comme j'avais déjà résumé l'essentiel, j'mettais la source en réponse à znog
Voilà, bon, par contre le public ne peux pas refuser un élève, du coup pas de discrimination.

Je suppute aussi que plus le privé sera demandé plus la discrimination augmentera. Du coup ça ne va pas aller en s'arrangeant.

Merci pour cette étude
Citation :
Publié par Lyuna
Voilà, bon, par contre le public ne peux pas refuser un élève, du coup pas de discrimination.
Je ne serai pas surpris que les sections à recrutement sur dossier (classes inter et classes euro) soient le siège de discriminations, conscientes ou pas... J'ai eu ces classes, elles comptent certes des élèves maghrébins, turcs ou africains, mais moins que les autres. Après, dans quelle mesure cela s'explique par le niveau social... Le testing sera difficile à réaliser, vu qu'on parle de vrais dossiers avec de vrais élèves là.


Citation :
Je suppute aussi que plus le privé sera demandé plus la discrimination augmentera. Du coup ça ne va pas aller en s'arrangeant.
Je pense qu'il y a peu de chance pour que l'évolution soit la même partout.
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