Changer de job? Mais quoi?

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Plutôt que de faire un long fil à ouin-ouin sur mon mal être au boulot de cadre moyen approchant la quarantaine (et pourtant que ça me ferait du bien de m'épancher pendant des heures ), soyons positifs! Aidez-moi à trouver la carrière miracle où je pourrais m'épanouir sans trop impacter mon niveau de vie.

Sachez que divers conseillers en carrière s'y sont cassés les dents, voyons si vous saurez relever le défi (J'ai d'ailleurs épuisé les conseils de famille, amis, réseau, collègues, etc.. du coup quoi de mieux que de parfaits inconnus à qui exposer ma vie )

Quelques informations dans le désordre pour me cerner (ou pour me troller )

Je peux de moins en moins supporter la répétition. Je la supportais à peine pendant mes études, et maintenant à chaque répétition de tache je deviens dingue. Chaque cycle budgétaire ressemble au dernier. Chaque fin de mois à la dernière. Chaque initiative du management à la dernière. Chaque réorganisation à la dernière. Chaque business case au dernier. Je finirai par sauter d’un pont si je dois faire ça encore 30 ans !

Je supporte de moins en moins le fait de lire 100 pages ou 50 slides pour voir LA phrase qui contient la seule information de valeur.

Powerpoint, quelle perte de temps. Je préfère les réunions tant décriées pour exposer de vive voix les soucis, les solutions et débattre des problèmes. Les gens qui ne bossent que par email me font chier, il faut bien plus de temps pour exposer correctement une idée par écrit que oralement.

Je n'en peux plus de l'aspect " soft skill " de mes jobs. Influencer (=supplier ou échanger de bons procédés) des gus pour qu'ils fassent quelque chose dont tu as besoin. Trouver la corde qui fait vibrer ton interlocuteur. Gaspiller le temps à deviner ça au lieu d'avoir une conversation logique de Vulcain (a+b = c donc "fais ce boulot s'il te plaît, j’ai autre chose à foutre que de te convaincre, de flatter ton ego ou de t’expliquer que j’en ai rien à foutre que ça aille contre ton intérêt perso ") .

En termes de capacités, je suis assez bipolaire on va dire. J'ai été plusieurs fois premier de concours, mais aussi j'ai foiré une année. J'ai été plusieurs fois dans le top 5% d'une boite, mais j'ai aussi été viré 2-3 fois. Manager ou profs sont dans 2 camps: soit ils m'adorent, gardent contact avec moi et parfois essaient de me re-recruter, soit me détestent et me trouvent nul et incapable Dans 3 boites différentes (de plusieurs milliers d'employés) j'ai passé des tests d'aptitude, et j'ai établi le record de l'entreprise les 3 fois. J'ai double diplôme ingénieur / école de commerce (tiers 1). Bref, ma confiance en moi oscille selon les jours entre " je suis pas trop nul " et " je suis une merde sur pattes ".

J’aime bien la règle des 80/20 (comme quoi 20% des efforts suffisent à produire 80% de la valeur). Je préfère faire 5 taches, apprendre 5 choses à 80% (400% de valeur produite) plutôt que d’en faire une seule a 100%.

Je préfère théoriser les choses plutôt que de les implémenter. J’ai déjà visualisé l’implémentation dans ma tête, le faire devient du coup chiant car une répétition de ce que j'ai déjà vécu dans ma tête.

Je suis plus sprinteur que marathonien. J’aime bosser intensément pour 2 heures ou 2 semaines en faisant des heures de dingue, mais je ne peux pas me motiver sur une tache qui prend 6 mois.

Je n'ai rien contre tenter un métier manuel, mais je trouve que je suis particulièrement maladroit et pas trop robuste physiquement.

Je ne crois pas que je pourrais faire prof : je me ferais bouffer tout cru par des ados, et je n’ai pas le niveau pour enseigner à des universitaires (souvenez-vous, je maîtrise plein de domaines à 80%, mais rien 100%)

Me mettre à mon compte comporte trop de risques (famille à charge), je ne le ferai que si contraint par les événements

Je peux plonger dans les moindres détails quand la tache le demande (genre trouver une couille dans un contrat de 500 pages), mais faire du boulot méticuleux de détail me rend dingue. Sans doute la répétition.

Mon cerveau passe son temps à extrapoler (avec plus ou moins de succès). Quand quelqu’un m’expose un problème (ou me raconte une histoire, une blague), au bout de 30 secondes j’extrapole ce qu’il veut dire et je passe les 10 minutes suivantes à me retenir de l’interrompre… Ou je l’interromps et dans 90% du temps on gagne un temps fou tous les 2 (au prix d’un ressentiment de l’interlocuteur pour l’avoir interrompu) ou alors je me trompe lamentablement 10% du temps. Mais ce n'est pas ma faute si ma pensée fonctionne comme ça

Niveau management, j’aime bien gérer 2-3 personnes max (mais le management n’est pas une nécessité dans ma vie), et les collègues sont satisfaits de mes interactions et de ce que je leur apporte.

Je me rends compte que ce qui me donne des pics d’endorphine, c’est les situations d’oppositions avec un " gagnant " et " perdant " : " trouver une faille dans un raisonnement ", " optimiser un contrat en notre faveur ", " maximiser la valeur au dépend de l'autre boîte". Améliorer un processus est moyennement intéressant, l’opposition d’idées et de tactiques est plus motivant. Et la victoire donne bien plus d’endorphine.

Un métier qui aurait pu me convenir à merveille aurait été consultant en stratégie. Mais ce qui m’a rebuté à chaque fois c’est la réalisation que ce métier est surtout un métier de vente. On ne résout pas de problèmes, on cherche la réponse que le client veut entendre pour qu’il soit content et vous donne de nouvelles missions. Et puis le rapport heures travaillées / salaire semble assez pourri (si on considère que le valeur d’une minute augmente plus le temps libre diminue). Et faire du .ppt à foison est assez limité comme challenge intellectuel.



Toute idée est la bienvenue, tant que cela ne me mène pas à la prison, asile, potence ou hôpital et qu’on se souvienne que c’est la Taverne et non le Bar.
Je sais pas trop quoi te conseiller à brule pourpoint, mais je te comprends et partage beaucoup de points donc les réponses m'intéresseront aussi et j'apprécie la démarche. C'est pas évident de s'analyser et demander de l'aide pour un retour sur soi-même.
Tu as très bien fait d'exprimer tes perceptions de manière aussi précise.
Il te faut bouger, organiser, réagir vite. Et tu aimes faire face au changement : tu le recherche. S'il pouvait y avoir un travail qui chaque jour est différent du précédent, il serait pour toi.

Je mettrai bien une personnalité comme la tienne dans des situations où "il y a le feu", et où pour sortir d'autres personnes de grosses difficultés, il faut rapidement trouver des solutions, parfois imaginatives, mais pragmatiques et rapides à mettre en place, en sachant te préserver de toutes les interruptions intempestives dues à des évènements (ou des personnes qui réagissent mal) qui surviennent aux moments où tu viens aider.
T'es un peu bizarre Caniveau de lui conseiller de faire pompier. De nos jours, ça ne consiste qu'à secourir des mamies qui sont tombées dans leur salle de bain.
le coup de savoir plein de choses à 80% mais jamais une seule à 100% je me retrouve trop là dedans, et effectivement dans le quotidien de notre belle société c'est difficile de trouver sa place car soit faut se freiner pour rester dans le moule soit on dérange car trop vouloir faire avancer n'est jamais bon dans le monde pro.

si ça peut aider la solution à laquelle j'ai pensé (et que je suis en train de préparer) c'est faire la même chose car ça me plaît mais à mon compte. choix du rythme, choix des affaires, ... bref changer ma vie autour de mon boulot et pas vraiment changer mon boulot, je ne sais pas si tu saisis la nuance.
en gros ma vie privée sera plus intense (je voyage pas mal, j'aime visiter/découvrir plein de trucs, apprendre de nouvelles choses) donc mon challenge intellectuel dont j'ai besoin sera dans ma vie privée et non plus dans ma vie pro (moins en tout cas).

l'erreur que j'ai faite c'est d'absolument vouloir un challenge intellectuel dans mon boulot, alors que dans l'état actuel le rythme et la méthode imposés par les carcans du système où je suis ne me le permettront jamais sauf de me rendre malade plus que je ne le suis. et au final se mettre à son compte me permettra de pratiquer ma méthode (donc plus intéressante pour mon mode de fonctionnement) et de gérer d'autres challenges en dehors du boulot.
Citation :
Publié par Sayn
T'es un peu bizarre Caniveau de lui conseiller de faire pompier. De nos jours, ça ne consiste qu'à secourir des mamies qui sont tombées dans leur salle de bain.
Non, je ne lui conseillais pas de faire pompier "situations où il y a le feu" = situations difficiles, mais pas forcément pompier !
Situations qui réclament des réactions rapides, du sens critique, et savoir parer au plus pressé sans se noyer dans les détails.
Citation :
Publié par Caniveau Royal
Non, je ne lui conseillais pas de faire pompier "situations où il y a le feu" = situations difficiles, mais pas forcément pompier !
Situations qui réclament des réactions rapides, du sens critique, et savoir parer au plus pressé sans se noyer dans les détails.
Là j'ai l'impression que tu parles de maître nageur sauveteur ?

Sinon soit un peu plus direct et nomme le(s) métier(s) que tu décris

Sinon OP je trouve ça bizarre que tu sois parfois premier parfois dernier dans ce que tu fais. D'ailleurs tu penses la même chose de toi même j'ai l'impression, tu ne sais pas trop où te situer.
Une des pistes sera de trouver une certaine constance dans ce que tu fais, retrouver confiance en toi et voir ce que ça donne par la suite.
Citation :
Publié par Zoltann
Puis a mon avis ça sera pas du tout suffisant niveau salaire. Comme la plupart des métiers qui correspondent à la description de caniveau :P.
Non, tu as des ingés qui bossent sur des situations d'urgence !
Genre une compagnie de transport (aérienne, de bus..) : un véhicule est immobilisé, comment on se démerde pour amener les passagers, comment on répare le truc, comment on permet aux opérations de continuer à tourner.. ?
Tu as aussi des ingés qui font du conseil interne à la boite et qui changent de sujet très régulièrement. Les autres ingés viennent les voir avec des problématiques et eux sont chargés de les aider là dessus ponctuellement.

Bref, tu peux tout à fait trouver.

Vous êtes méchants de vous moquer de Caniveau
Pôle Emploi propose des bons stages pour se recentrer et trouver ce qui nous intéresse vraiment niveau job. Mais faut en choper un (pas forcément évident) et faut être déjà au chômage Perso dans le groupe où j'étais, ça a aidé tout le monde. Et vraiment, on voit plus clair sur ce qui nous convient le mieux comme job.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Quasi-quadra
...
En gros t'es quelqu'un de tout ce qu'il y a de plus banal. Avec des choses que tu aimes et que tu n'aimes pas. Mais avec un truc en plus. Le narcissisme.

Les jobs de type "moutons a 5 pattes" ou tu peux faire des trucs "strategiques" sans vouloir les implementer (parce que "tu l'as deja fait dans ta tete") ou sans vouloir les communiquer aux autres ("parce que c'est une perte de temps et c'est peu stimulant"), ca te semble pas un peu incoherent et absurde ? Tu veux que les gens en fassent quoi de tes idees, qu'ils te prennent au mot ?

Si personne ne parvient te conseiller, que ce soit des professionnels, ta famille, tes amis, ton reseau, tes collegues... mon petit doigt me dit que c'est peut-etre parce que tu as un petit travail de remise en question a faire.
Donc t'es fait X/HEC, Centrale/Essec ou Centrale/Escp ?

Bah passe les process du bcg, de mckinsey et de bain, si t'es aussi bon que ça et que ta carrière est de la qualité que tu laisses transparaître, t'auras pas à toucher ppt ou très peu, et en plus tu changeras de mission/client tellement souvent que t'auras pas le temps de subir la routine

de rien

Ah merde je viens de lire la fin du post

Citation :
Un métier qui aurait pu me convenir à merveille aurait été consultant en stratégie. Mais ce qui m’a rebuté à chaque fois c’est la réalisation que ce métier est surtout un métier de vente. On ne résout pas de problèmes, on cherche la réponse que le client veut entendre pour qu’il soit content et vous donne de nouvelles missions. Et puis le rapport heures travaillées / salaire semble assez pourri (si on considère que le valeur d’une minute augmente plus le temps libre diminue). Et faire du .ppt à foison est assez limité comme challenge intellectuel.
J'ai pas l'expérience de manager/associate en MBB, mais globalement tu te trompes. Si t'as déjà 15 ans de carrière dans un secteur à des top postes, tu auras le côté intéressant du boulot en laissant à tes n-x tout ce qui finit par être chiant (le côté audit/ppt)
Par contre ouais le salaire est très intéressant, mais ramené au salaire horaire il faut attendre d'être associé pour que l'investissement soit réellement rentable

Dernière modification par Banane ; 23/08/2015 à 10h24.
Citation :
Publié par Uvea l'exilé
En gros t'es quelqu'un de tout ce qu'il y a de plus banal. Avec des choses que tu aimes et que tu n'aimes pas. Mais avec un truc en plus. Le narcissisme.

Les jobs de type "moutons a 5 pattes" ou tu peux faire des trucs "strategiques" sans vouloir les implementer (parce que "tu l'as deja fait dans ta tete") ou sans vouloir les communiquer aux autres ("parce que c'est une perte de temps et c'est peu stimulant"), ca te semble pas un peu incoherent et absurde ? Tu veux que les gens en fassent quoi de tes idees, qu'ils te prennent au mot ?

Si personne ne parvient te conseiller, que ce soit des professionnels, ta famille, tes amis, ton reseau, tes collegues... mon petit doigt me dit que c'est peut-etre parce que tu as un petit travail de remise en question a faire.
C'est ce que je me suis dit à la lecture du thread.

En étant un peu moins cash que Uvea je pense OP que tu dois te demander pourquoi l'avis de ton entourage est si important dans ta quête professionnelle/personnelle. Ma réponse est obvious mais tu le fais pour toi avant tout et personne ne pourra identifier mieux que toi tes aspirations et ton désir.

Est-ce que tu as effectué des recherches de ton côté ? Quelles sont tes pistes pour le moment ?
Bonne recherche
Ah je ne suis pas d'accord avec vos critiques.
On a le droit après 15 - 20 ans de boulot de désigner ce que l'on veut.
L'OP n'est pas dans la situation où il serait en rêveries pour sa première année dans la vie professionnelle : il a bourlingué déjà.
Il n'y a rien à reprocher à ce qu'il dise ce qui lui plairait.
Citation :
Publié par Quasi-quadra
Plutôt que de faire un long fil à ouin-ouin sur mon mal être au boulot de cadre moyen approchant la quarantaine (et pourtant que ça me ferait du bien de m'épancher pendant des heures ), soyons positifs! Aidez-moi à trouver la carrière miracle où je pourrais m'épanouir sans trop impacter mon niveau de vie.
Il me semble que tu cherches ce qui n'existe pas (c'est pour cela que tu parles toi-même de miracle d'ailleurs), par ailleurs la situation que tu décrit va empirer dans les années à venir (40-50 ans) et sera en plus suivi d'une phase de déclin lent mais continu de tes capacités au-delà 50+

.. pire : tu as encore un long chemin à parcourir avant la retraite, tu n'est même pas à la moitié de ta vie pro

alors que faire ? Ton modèle de fonctionnement est épuisé, il faut amorcer la transition vers autre chose

idées :
  1. te faire une raison : Le travail n'est pas une partie de plaisir, presque par définition tu es payé pour te faire chier et le salaire est une contrepartie à l'usure de ta vie. Le conseil le plus simple c'est de trouver ton bonheur en dehors du travail : famille (si justement tu ne l'as pas déjà sacrifiée pour ton boulot), voyages, hobbies... tout en restant suffisamment investi pour maintenir ton salaire. C'est un peu tôt pour cette solution "pré-retraite", mais elle va prendre de plus en plus d'importance
  2. changer régulièrement de poste : non il n'y a pas de travail idéal unique, mais tu es en situation où tu peux choisir et être mobile... ce que la plupart des gens n'ont pas. Donc profite de ta chance et change régulièrement de poste/d'employeur et quand tu te fais chier, bouge. Bon mais ça tu ne t'en prives déjà pas
  3. dans ton travail, fais des trucs à coté : par exemple pas prof à 100%, mais c'est facile d'être vacataire et de donner 10-20 heures de cours par an. Et ça te change d'air un peu c'est du palliatif simple à mettre en oeuvre
  4. va voir un psy : c'est pas si cher et tu as les moyens, et quoi qu'il en soit, ça fait du bien de discuter. C'est d'ailleurs une bonne idée que de poster ici, parce que c'est le moment de faire le point sur ta vie. Sauf que ce fil ne va pas faire le job, paye-toi donc un pro. Ça c'est la meilleure manière d'attaquer la question (et change le psy si le premier te lasse)


une réf (pas forcément applicable, comme le reste de ce que je te raconte), mais tu sauras faire la part des choses, puisque tu as identifié que ton modèle actuel de fonctionnement arrive un peu à bout de souffle : crise de la quarantaine, quelques symptômes

Sinon, pour rester dans le coté "pro" il faudrait aussi un bilan de compétences : selon les secteurs, tes perspectives peuvent être différentes, quoique j'ai l'impression que tu est très généraliste (tes 80%). Ne t'y trompe pas généraliste c'est un profil qui a beaucoup de valeur, pas un handicap du tout.
A part conducteur de chantier, pas trop mal payé, je ne vois pas beaucoup de postes qui séparent une rémunération intéressante et la monotonie. Et encore, au mieux, tu as juste plus de marge de manœuvre et de traitement direct qu'ailleurs. Sans compter qu'ils demande un cursus de malade pour te donner le poste.
Autrement, je pense que pratiquement tous les postes cadres impliquent un certain niveau d'imprévus.
Sinon, la grande distribution a son lot de journées moins répétitives. Mais comme ailleurs, plus tu est à un échelon élevé, plus ça devient répétitif. Et selon les enseigne ça ne t'enchantera pas forcément en terme de rémunération.

Comme le dit znog, au-dessus, ça ne serait pas inintéressant de consulter un psy, mais un psychologue du travail. Par contre je ne sais pas si ceux de Pole Emploi sont accessibles aux personnes en poste.
Ayant pas mal bourlingué aussi, je constate seulement que les boulots les moins monotones sont les plus mal payés, généralement. Des postes avec un bon équilibre, et ça reste très très subjectif, ça doit être rare et probablement pas forcément accessible avec son cursus.

On a souvent des appétences pour des domaines où on peu de chance de travailler, malheureusement.
Je ne crois pas que beaucoup d'entre nous, ici travaillent dans le domaine et au poste qu'ils aimeraient.
Je suis désolé pour la succession de citations qui va suivre, mais c'est le moyen le plus pratique que j'ai trouvé dans ce cas précis.

Citation :
Publié par Eden Paradise
Toi tu es surdoué
Ca se voit à 10 kilomètres !
Je ne crois pas. J'ai croisé des surdoués. J'en suis loin, très loin même. J'ai des talents (que je suis incapable de cerner) et je suis bon dans certaines situations. Je suis bon dans certains tests qui démontrent que je suis bon à passer des tests.

Citation :
Publié par Caniveau Royal
Je mettrai bien une personnalité comme la tienne dans des situations où "il y a le feu", et où pour sortir d'autres personnes de grosses difficultés, il faut rapidement trouver des solutions, parfois imaginatives, mais pragmatiques et rapides à mettre en place, en sachant te préserver de toutes les interruptions intempestives dues à des évènements (ou des personnes qui réagissent mal) qui surviennent aux moments où tu viens aider.
Oui, je suppose aussi que des métiers où il y a souvent le feu (mais pas constamment) seraient compatibles.

Citation :
Publié par Tyo

si ça peut aider la solution à laquelle j'ai pensé (et que je suis en train de préparer) c'est faire la même chose car ça me plaît mais à mon compte. choix du rythme, choix des affaires, ... bref changer ma vie autour de mon boulot et pas vraiment changer mon boulot, je ne sais pas si tu saisis la nuance.
en gros ma vie privée sera plus intense (je voyage pas mal, j'aime visiter/découvrir plein de trucs, apprendre de nouvelles choses) donc mon challenge intellectuel dont j'ai besoin sera dans ma vie privée et non plus dans ma vie pro (moins en tout cas).
Me mettre à mon compte est en effet une option, mais le souci est la part de risque. Que se passe-t-il si je ne trouve pas de missions à mon goût? Ou pire: pas de missions tout court?

Citation :
Publié par Seyluun
Avocat pénaliste?
N'est ce pas plutôt un métier très orienté détail et très répétitif?
De plus, je suppose que c'est 3 ans d'études intensives?

Citation :
Publié par Keyen
C'est pas vraiment bizarre. Ca dépend surtout de la motivation du moment (ou de l'intéret qu'il porte a la tâche en question). Si tu veux, si on devait noter les performances d'une personne lambda selon la motivation du moment a faire cette tache, elle serait notée entre 7 et 13. Lui, ca serait plutot entre 3 et 17. Si il est pas motivé, il est completement au fond, si il est motivé, il peut aller très loin, mais y'a une variance beaucoup plus grande entre son meilleur et son pire que chez d'autres personnes. Le truc étant qu'on peut passer du pire au meilleur très très rapidement (et inversement...).
Trouver la constance est justement la clé du problème. C'est ca qui résoudrait tout, et c'est loin d'être facile.
Tout à fait. Après bien des années de boulot et d'études, je ne comprend ni ne maîtrise les leviers de ma motivation et de ma productivité
La variabilité de la qualité de mon travail est immense. Or, je comprend tout à fait que le monde de l'entreprise privilégie la constance avant tout.

Citation :
Publié par Uvea l'exilé
En gros t'es quelqu'un de tout ce qu'il y a de plus banal. Avec des choses que tu aimes et que tu n'aimes pas. Mais avec un truc en plus. Le narcissisme.

Les jobs de type "moutons a 5 pattes" ou tu peux faire des trucs "strategiques" sans vouloir les implementer (parce que "tu l'as deja fait dans ta tete") ou sans vouloir les communiquer aux autres ("parce que c'est une perte de temps et c'est peu stimulant"), ca te semble pas un peu incoherent et absurde ? Tu veux que les gens en fassent quoi de tes idees, qu'ils te prennent au mot ?

Si personne ne parvient te conseiller, que ce soit des professionnels, ta famille, tes amis, ton reseau, tes collegues... mon petit doigt me dit que c'est peut-etre parce que tu as un petit travail de remise en question a faire.
Tu as tout à fait raison en disant que mon problème est banal. Mais le fait qu'il soit banal ne le rend pas pour autant moins réel à mes yeux! Je peux très bien structurer un contrat qui fait gagner plusieurs millions à ma boite, et puis 3 mois plus tard passer ma journée à fixer mon écran vide toute la journée (ou a refaire la même chose que le mois passé et le mois d'avant et le mois d'avant...) en ayant envie de chialer, puis rentrer chez moi rongé par le fait que j'ai été payé (beaucoup) à ne rien faire (ou à faire une tâche que n'importe qui aurait pu faire pour un dixième du coût).
Je sais bien que c'est le lot de pas mal d'entre nous de devoir nous accommoder de l'ennui de nos métiers. Et que dans l'absolu je ne suis pas à plaindre. Je ne suis ni ouvrier des "Temps Modernes" ni fermier au Bangladesh. Mais il n'empêche que, à mon échelle, la situation devient de plus en plus invivable. Je dois trouver rapidement soit un métier plus adapté, soit mes leviers de motivation avant que je ne m'effondre. Cela peut sembler dramatique, mais je ne crois pas que ce soit tant éloigné de ma réalité.

Ensuite, sur la partie critique, rassure-toi que je joue le jeu professionnellement autant que je peux. Je comprend la posture de mes interlocuteurs et passe des heures ou des mois à les convaincre (combien de productivité perdue pour la société en frictions internes?). Je passe des heures à écouter quelqu'un étaler son argumentaire alors que j'ai pigé et soutient complètement ses idées au bout de 5 minutes. J'ai simplement de plus en plus de mal avec la réalité des méga-corporations où tu ne fais plus un job, tu ne fais même plus faire un job, tu dois convaincre quelqu'un de mettre ta requête en haut de sa liste de priorité en luttant d'influence avec les autres départements internes.

Pour ce qui est des conseils, je ne les ai pas ignorés (sauf un, voir réponse d'après). Il s'avère que personne n'arrive à me cerner ni à trouver une solution (au delà du peu productif "c'est la vie, fais toi chier, sois malheureux encore pendant 30 ans même si tu finis sous Prozac ou sous un train").

Citation :
Publié par Banane
J'ai pas l'expérience de manager/associate en MBB, mais globalement tu te trompes. Si t'as déjà 15 ans de carrière dans un secteur à des top postes, tu auras le côté intéressant du boulot en laissant à tes n-x tout ce qui finit par être chiant (le côté audit/ppt)
Par contre ouais le salaire est très intéressant, mais ramené au salaire horaire il faut attendre d'être associé pour que l'investissement soit réellement rentable
De mes interactions côté client dans plusieurs entreprises avec des McKinsey, PWC ou des Bain, systématiquement je vois que la mission est donnée sur la base d'une relation personnelle (= c'est un boulot de vente). Et quasi-systématiquement, les consultants cherchent à savoir quelle est la réponse que le client veut entendre (si celui-ci n'a pas déjà imposé la réponse à justifier). Un consultant qui donne une réponse que le client ne veut pas entendre est un consultant qui n'aura pas la prochaine mission.

Et pour le .ppt, suffit de voir le temps passé par des gros directeurs ou exécutifs à lire, re-lire et re-re-lire les .ppt. En effet, la moindre nuance, le moindre écart de police ou de couleur sera perçu négativement par leur propre hiérarchie, par leurs pairs, par les actionnaires. Comme quoi ils ne sont pas méticuleux. Du coup je serais étonné si les seniors en conseil en stratégie ne passent pas un temps fou en lecture et relecture de .ppt

Mais oui, ça peut être une solution. Dans 2 des mes entreprises, on m'avait proposé d'aller dans le département stratégie, et j'avais refusé. Pourquoi? Même si ça me motivait beaucoup, j'avais peur d'aller dans un département où il faut être constamment créatif. La créativité ne se décrète pas à la demande et je devais avoir peur du syndrome de la feuille blanche.

J'ai peut être fait une bêtise. Ou peut être pas vu que la stratégie est un des premiers départements impactés par les licenciements quand tout va mal.

Citation :
Publié par p'ti Tane

En étant un peu moins cash que Uvea je pense OP que tu dois te demander pourquoi l'avis de ton entourage est si important dans ta quête professionnelle/personnelle. Ma réponse est obvious mais tu le fais pour toi avant tout et personne ne pourra identifier mieux que toi tes aspirations et ton désir.

Est-ce que tu as effectué des recherches de ton côté ? Quelles sont tes pistes pour le moment ?
Bonne recherche
Je demande des avis, non pas pour qu'ils décident à ma place, mais simplement pour avoir des idées! Je suis à court d'idées et je ne peux pas penser à tout. Les opinions de personnes ayant différents vécus, différentes origines et CSP, différents goûts peuvent déboucher sur une ou des solutions auxquelles je n'aurais jamais pensé.

Citation :
Publié par Caniveau Royal
On a le droit après 15 - 20 ans de boulot de désigner ce que l'on veut.
L'OP n'est pas dans la situation où il serait en rêveries pour sa première année dans la vie professionnelle : il a bourlingué déjà.
Il n'y a rien à reprocher à ce qu'il dise ce qui lui plairait.
Merci
Salut OP,

Un truc a considérer aussi, c'est que le job qu'on fait n'est pas forcément le même en fonction de la taille de la tôle.

Le fait d'être dans un job "restreint" ou on fait tout le temps la même chose, c est assez symptomatique des "grosses" boites.

J'explique,
un boite quand elle démarre, en général elle a peu de people et donc les macgyvers qui peuvent intervenir en mode agence tout risques/commando c'est top car ça tombe du taf.
Par contre quand la boite grossis, en général elle a besoin de se structurer et donc de mettre des people dans des périmètres d'intervention plus cloisonnés pour être efficace

Donc mon conseil, si tu as envie d'un peu "d'aventure" avec de l'imprévu, et un spectre large d'intervention, j'aurais tendance a te conseiller d'aller taffer en startup et/ou petite pme.

la tu saura tout de suite si ce mode de fonctionnement te convient mieux.

et si au bout de quelques années, la boite se structure et retombe dans un mode de fonctionnement qui ne te convient pas... ben il sera toujours temps de changer pour une autre.

En fait ce que tu dis sur le "consultant en stratégie " pipeau bimbo qui fait surtout du commercial, ça aussi ça n'est vrai que si le client est une grosse tole.
Mais les petites tôles ne prennent pas ce genre de presta alors qu'elles en auraient besoin et que le taf serait intéressant.


d'autres pistes possibles :
* intégrer une boite étrangère qui ouvre un bureau en France. en général y a du macgyver a faire aussi (mais plus dur car c'est peu compatible avec la mentalité de taf américaine donc il faut se battre un peu en interne)

* si tu as un peu de flouze de coté (ou que tu peux en trouver) racheter une boite via un LBO mais bon c'est du management

* monter une tôle : bah oui se mettre a son compte, c 'est pas forcément consultant tout seul a ramer comme un connard, ca peut se faire a plusieurs.

* passer un MBA (ça sert pas forcément a quelque chose mais ça peut être un moyen de t'ouvrir a d'autres trucs en // de ton taf qui te saoule)


Tu remarquera que au final, je ne t'ai pas conseillé de "job" en tant que tel mais des "contextes" de job.

d'ailleurs, c'est quoi ton "vrai" profil de taf, tu dis que tu as un double diplôme c'est cool mais a 40 balais ça fait pas tout, tu sais faire quoi en vrai?
et tu es dans quel coin? (si tu es sur Paname ou en bousie, les opportunités ne seront pas les mêmes)

Amicalement
A lire ton premier post, je me retrouve beaucoup dans ton profil (en plus jeune, et aussi en plus régulier : moins de coups d'éclat mais aussi moins de points bas...)

C'est un peu gênant de ne pas nous donner tes expériences passés avec plus de détails car on risque de te re-proposer quelque-chose que tu connais déjà. Pour ma part je te conseillerai d'aller voir du coté d'une grosse industrie et d'essayer d'entrer en tant que chef de projet ou manager.

Il faut gérer des urgences au quotidien, et les projets se gèrent le plus souvent par "optimisation des pertes".
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