Je pense que l'inné joue beaucoup dans toutes les matières. Par exemple en langue, le travail régulier permet d'avoir de bonnes notes, mais il y a clairement des inégalités concernant ceux qui apprendront plus vite les mots que d'autres, les auditifs vs visuels, etc..
En philo/français repose beaucoup sur l'analyse et l'argumentatif. Cela se travaille aussi en lisant beaucoup et en faisant l'effort de comprendre les divers thèses autour du sujet.
En math, c'est un peu la même chose sauf que cette fois cela repose sur d'autres capacités comme l'abstraction et la logique. Du par cœur ne servira pas à long terme, mais le fait de répéter inlassablement un raisonnement fini par devenir automatique par le cerveau.
Et c'est là où je reviens sur la remarque de Vaux, cela parait si "simple" si évident qu'on a l'impression de prendre les enfants pour des débiles, mais ce genre d'apprentissage peut mettre beaucoup de temps à être acquis. On ne s'en rend compte uniquement lorsqu'on touche nous mêmes à l'enseignement des maths.
A force d'avoir manipuler les nombres, on n'a plus besoin de "réfléchir" à négatif, positif car le cheminement logique est tracé pour de bon.
Mais pour un petit gamin, le passage peut être source de difficulté et il devra pratiquer, repratiquer et rerepratiquer pour que la méthode soit bien assimilée jusqu'à qu'il n'ait plus à réfléchir dessus. Il faut que l'élève puisse former son intuition à cette nouvelle matière (qui chamboule au passage son intuition passée).
Cela arrive d'ailleurs souvent qu'un élève, en math, en abordant une nouvelle matière touchant près ou de loin une matière apprise passée, perde l'intuition qu'il avait adopté avec celle-ci... Paradoxalement, donc, on peut "désapprendre" en voyant une nouvelle notion et il faut donc refaire l'effort de recomprendre la chose, raccorder les fils de la nouvelle matière à l'ancienne et pouvoir enfin continuer.
D'où que, non, les élèves doivent parfois être bien tenu par la main.
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