Je vais essayer de rattraper un peu le retard pris, en résumant un peu
ce que nous avons fait à George Town.
Bon, tout d'abord, la ville même est beaucoup moins mignonne que Melaka. Les rues sont moins propre, moins colorée, pas de marchés intéressants, pas d'évènements. Seule Little India sort du lot, avec ses magasins de vêtements typiques, ses restaurants, ses étalages de fleurs et sa musique. Et dès qu'on sort du centre, c'est la zone.
En ville, en dehors d'aller au resto et nous balader dans les rues entre l'hôtel et le centre commercial, nous n'avons pas fait grand chose. Petite parenthèse tout de même sur ces centres commerciaux : certains prix peuvent être ridiculement bas. Pour un jean Edwin compter 140 RM contre 150 € en France. Les chaussures, pareil : on prend le même chiffre et on change juste la devise. Les tatouages m'ont vraiment fait halluciner. Par exemple, une tête de lion tribale que j'ai bien aimée, de 20 centimètres de diamètre : 55 RM. En France, il faudrait compter 300 € à mon avis.
Maintenant, je vais un peu m'attarder sur la journée du dimanche 31 juillet qui fût bien remplie :
Le matin, Charlie Chaplin insiste pour nous offrir le petit déj'. Il nous propose un Chinois mais nous lui expliquons qu'on avait prévu d'aller chez l'Indien. Pas de soucis, il nous amène chez un autre Indien, un de ses anciens employé. Comme d'habitude nous mangeons bien, et c'est assez agréable de se faire inviter dans un pays qu'on s'imagine pauvre : ça montre que les relations touristes-locaux ne se résument pas qu'à la tune.
Ensuite, il parle de nous emmener dans un endroit où l'on chante. Enfin, c'est ce que je comprends vaguement. Ce qu'il nous propose est trop loin et nous avons des plans pour l'après-midi, donc nous changeons de cap pour un lieu plus local. Cinq minutes plus tard nous entrons dans un petit immeuble, puis dans une salle de taille moyenne avec une batterie, un clavier, des micros, des malaisiens qui nous accueillent chaleureusement, et un rétro-projecteur. Un rétro-projecteur qui rétro-projette ce qui ressemble à des passages de la bible : nous allons donc assister à une messe chrétienne en Malaisie.
La religion c'est pas trop notre truc, mais nous restons pour être polis. Et puis, c'est à voir quoi ! avec le pasteur qui prêche et chante, sa femme au clavier et leur fille à la batterie. On sentait qu'il se donnaient à fond, mais pas de bol, c'était vraiment cacophonique. Nous tenons une chanson et demi puis partons en nous excusant.
Maintenant, le vrai but de la journée :
le parc national de Penang.
Le bus est un peu cher à 8 RM pour 2, mais bon, pas trop le choix comme il se trouve de l'autre côté de l'île.
Arrivée sur place. Il fait beau, on voit enfin la mer, et pour une fois le ciel n'est pas trop chargé (ha oui, j'avais oublié ça : d'après ce que nous a dit Shamu, c'est la période de l'année où l'on brûle une partie des terres ; je n'ai pas bien compris pourquoi, mais ça serait pour récupérer quelque chose. Bref, le fait est que le ciel a toujours été grisâtre, et c'est la première fois depuis notre arrivée que nous le voyons bleu).
Deux itinéraires sont proposées. Nous optons pour le phare. Près de deux heures de marche prévues, donc quatre en comptant le retour.
Comparé aux parc nationaux australiens, les différences sont flagrantes. Déjà, celui-ci bien moins propre. Ensuite le parcours est moins évident : arbres qui barrent la route, passages étroits, escarpés, et à une ou deux occasions nous avons hésité sur le chemin à suivre.
Arrivés sur un pont de bois, première rencontre : un singe. Il a l'air pensif. Nous nous approchons, il nous regarde. Je sors l'appareil photo de sa sacoche. Le singe accours vers moi, attrape la sacoche et cherche en vain de la nourriture. Agacé de ne rien trouver, il grogne. Quand je le regarde, il montre les dents. Il semble à l'épaule. Même si il est mignon, je me dis que ça craindrait un peu de se faire mordre là maintenant, donc nous nous écartons. À se moment, un groupe de marcheurs arrivent. Ils nous expliquent qu'il faut éviter de regarder les singes dans les yeux, et surtout de ne pas sourire pour ne pas montrer les dents.
Nous reprenons notre route, croisons des papillons colorés, voyons bronzer sur les rochers d'énormes iguanes, puis arrivons sur la première plage. Plein de petits crabes couleur sable s'agitent. Ils donnent l'impression de glisser sur la plage. Ils creusent leur terrier dans la sable, et de temps en temps nous en voyons un sortir d'un petit trou, éjecter une pelleté de grains, hésiter quelques secondes puis rerentrer et recommencer.
Plus loin nous recroisons un gars du groupe précédent, Erik, un malaisien. Nous discutons un peu. Il est ici juste pour faire de l'exercice, sans but particulier, et nous propose de nous accompagner au far. C'est parti.
Nous passons Monkey Beach, qui, comme son nom l'indique, est squattée par les singes (voir photos).
Le far lui même n'était pas super intéressant, mais on aura passé une bonne journée avec Erik, vraiment sympa, qui nous a filé quelques conseils pour le reste du voyage. Au retour il nous paye un verre. C'est notre journée.

Bon, je vais abréger, plus grand chose d'intéressant en Malaisie après ça. Ah si ! Un truc :
J'ai testé pour vous...
Le coiffeur indien en Malaisie !
Pour faire simple disons qu'on a ce pour quoi on paye. Et comme j'ai payé 10 RM soit environ 2,5 €, vous imaginez le résultat. Dame Moustache m'avait déjà raccourci les tifs quelques jours plus tôt, réduisant ma tignasse de cinquante bons centimètres. L'indien m'a fait une coupe à la MacGyver ratée, bien loin de ce que promettait la photo. Dame Moustache a dû repasser derrière pour un résultat correct. Équation finale : 2 Dame Moustache + coiffeur Indien premier prix= coiffeur français.
Ha non ! Un autre truc !
Le lendemain, nous sommes aller voir le
Sleeping Buddha de George Town. Toujours aussi radins, nous y sommes allé à pied. Perdus dans les grandes rue vide, sous le soleil, sans avoir mangé. Heureusement, un corbeau nous a lâché une brioche fourrée au chocolat.
Dure marche donc. Et le Sleeping Buddha était vraiment, mais alors là VRAIMENT moche. Genre vieux bout de plâtre peint. Heuresement, le temple d'en face était très joli et nous avons rencontré Tartine, la chatte du temple.
Voilà. Le 2 août nous avons quitté la Malaisie et sommes arrivé à Hat Yaï en Thaïlande, mais ça, ça sera pour la prochaine fois. J'ai presque rattrapé le retard accumulé dans mon récit. Cool.