C'est formidable, le cinéma.

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Je viens de le voir.

Loin d'être déçu, malgré le rebondissement final à deux balles qui, comme tu l'as dis, est très mal amené. Reste l'atmosphère poisseuse, du gore qui tâche, une tension qui ne retombe pas, et deux acteurs géniaux : le gargantuesque Nahon et Cécile de France (je pensais pas le dire un jour...bah). Aja se débrouille très bien dans le recyclage de films d'horreur oldies, et la campagne française n'a rien à envier au désert texan.

De forts belles images qu'on aimerait voir plus souvent.

http://data-allocine.blogomaniac.fr/mdata/3/7/3/Z20060413093406260607373/img/cecile_de_france_dans_haute_tension.jpg
J'ai vu 'Le voyage de Chihiro".

Pas parfait, j'ai parfois eu l'impression de longueurs... Pourtant... Un beau film, quand même, à l'univers très original et assez marquant, avec sa poésie propre.
Je me suis surpris à repenser à ce film plusieurs fois, des images, des sentiments... Bref, si par extraordinaire vous ne le connaissez pas, il vaut le coup d'être vu !
J'ai eut l'occasion de voir A History of Violence cette semaine. Et en fait je m'attendais vraiment à autre chose, car en voyant la bande annonce voilà ce que je m'étais imaginé comme scénario :

Un père de famille habite dans une ville calme et travaille dans un petit bar restaurant. Une agression dans son restaurant va le forcer à tuer un homme et blesser grièvement un autre ( dans la bande annonce on le voit taper avec la cafetière sur un des hommes ). Cet évènement aura des conséquences sur la famille car le fait d'avoir tuer un homme n'est pas anodin et sa propre femme va commencer à regarder son mari d'une manière différente.
Et des années plus tard, l'agresseur sorti de prison, qui avait survécu, revient au restaurant très calmement ( je pensais vraiment que Ed Harris était l'agresseur qui revenait à la vue de sa cicatrice ).

Ca c'est que je m'étais imaginé en regardant la bande annonce, et je me suis retrouvé devant un film tout différent.

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Ce n'est pas du tout en fait divers comme je l'attendais, à savoir que le personnage principal n'est pas une personne ordinaire comme je l'espérais, le film en reste extrèmement bon, mais je voulais que ça soit un fait divers, un évènement qui aurait pu arriver à n'importe qui et chambouler sa vie. J'ai été déçu par l'aspect 'Passé de tueur' du personnage principal.
Citation :
Publié par Soir
J'ai vu 'Le voyage de Chihiro".

Pas parfait, j'ai parfois eu l'impression de longueurs... Pourtant... Un beau film, quand même, à l'univers très original et assez marquant, avec sa poésie propre.
Je me suis surpris à repenser à ce film plusieurs fois, des images, des sentiments... Bref, si par extraordinaire vous ne le connaissez pas, il vaut le coup d'être vu !

C'est bizarre, tous les amis à qui j'ai conseillé les films de Myiasaki (je sais pas l'écrire ok) - la plupart des gens de goûts, qui ne rechignent pas à regarder des trucs improbables - m'ont avoué avoir trouvé des longueurs dans ses oeuvres.
Alors qu'en animation, tout est calculé - faute au prix de revient de ces petites choses, ça demande sacrément de boulot - les longueurs qui "vous" semblent ralentir l'action ne sont pas là par hasard... J'ai beaucoup de mal à comprendre où elles sont planquées.
Je dois être idiote.
Ou ma recherche de beauté dans "l'inutile" a atomisé mes échelles temporelles. Y'a bien des gens qui s'endorment devant des films qui m'ont ébouriffée.
Mmmh je ne suis pas d'accord. J'ai aussi trouvé des "longueurs" dans Chihiro, alors que par exemple, dans Porco Rosso (mon préféré de Ghibli) ca passe comme une lettre à la poste. Tout est fluide dans la narration, y'a rien d'inutile.
Je crois que ca n'a pas grand chose à voir avec le fait de ne pas apprecier la contemplation, mais dans mes souvenirs, Chihiro j'avais trouvé ça un peu redondant.
On peut décider de tout calculer, de faire que chaque page d'un scénario soit intéressant... et rater son coup, du moins auprès de certaines personnes. Je dirais qu'en ce qui me concerne, il y avait trop de scènes sans réelle émotion, sans émotion assez prenante pour moi.

Et pourtant... Je l'ai vu hier, et j'en garde quand même quelque chose d'enchanté. Si à mon humble avis ce n'est pas un chef d'oeuvre, il y a quand même quelque chose de fort et d'enchanteur dans ce film, et je suis content de l'avoir vu.

Peut-être un nostalgique parfum de merveilleux.
Pelle, le conquérant
Il y a plus gai comme film je vous l'accorde.
Il y a plus glamour.
Plus léger.

Pourtant il est de ces films qui peuvent s'avaler aussi facilement qu'une poignée de cerises, alors que leur goût est amer, salé de larmes.
Non pas que le pathos inonde l'écran - le réalisateur a eu cette bonne idée de ne pas sombrer dans la facilité. Emouvoir c'est à la portée de tout le monde non ? Lorsqu'on a un gamin comme héros, rien n'est plus facile... et bien ce coup ci, j'ai eu la sensation d'être devant un documentaire. Bon. La photo de qualité en sus, car le gars soigne bien ses paysages. Faut dire qu'il a du matos sous la main - le vent, le ciel, la mer se sont concertés pour lui fournir un décor poétique et sauvage. Les tourbillons de glace se disputent la palme de la beauté, avec les blés mouvants qui vont grésiller l'image.

L'histoire commence par un espoir.
La vie est âpre à cette époque là, dans ces pays scandinaves où il ne fait pas bon être suédois. Un drôle de couple émigre vers le Danemark, ces voisins proches censés les accueillir à bras ouvert. Ils ont de quoi partager - leur terre est faite pour la fortune, c'est une promesse de jours heureux.
C'est un petit garçon né tard, la huitaine, et son père veuf, la soixantaine, qui arrivent les bras vides et la faim au ventre dans le pays de leurs sauveurs.

Je ne vous raconte pas la suite, vous connaissez ma terreur de la défloraison scénaristique.

Mais pour ceux d'entre vous qui ont aimé les fresques familiales de Mike Leigh, l'appétissant Festin de Babette, ou des Kieslowski chargés (yeux des comédiens qui nous font oublier la parole, gestes aux intentions étudiées) - vous serez sans doute agréablement surpris. Celui qui a tourné le film n'a pourtant pas le même style narratif, il y a juste le même soin dans le traitement de l'histoire. C'est un conteur.
Puis ces blancs incomparables, filmés crudité au poing ; les images souvent poussées dans le cramé - comme ils disent les techos. On a l'impression d'y être. Eblouis par la lumière du grand nord alors qu'on est vautrés dans la chaleur de son canapé. Notre langue manque de mots pour décrire cette ambiance particulière.

Je ne sais si le climat orageux de par chez moi m'a poussé à être émue plus que de raison, mais l'histoire de ce vieil homme et de son fils m'a touchée, pour sûr.
Ce sera votre tour, si toutefois, vous parvenez à dégotter ce film.

http://www.linternaute.com/sortir/cinema/festival-de-cannes/60-ans/2006-1987/images/pelle-le-conquerant.jpg


Ce gamin m'a donné envie d'avoir un mioche qui lui ressemble. Violent et généreux à la fois - le coeur sur la main - avec cette fierté dans les yeux, qui le fait ressembler à un petit soldat. La fibre maternelle en nous autres, femelles, se fait titiller : le comédien qui le joue est sacrément inspiré pour son jeune âge, il campe un enfant qu'on pourrait croiser dans la vie - une réelle personnalité, ni ange et pas totalement démon. J'en aurai autant à dire sur le père - interprété par un magistral Max von Sydow - plus vieux que mature.
(hum)

Mais euhm, je m'emporte peut-être - va falloir que je le digère un peu plus avant de tenter d'en causer à nouveau. J'viens d'éteindre mon lecteur de dvd...
C'est pas très pertinent de poster à chaud.
Résumons. En trois jours nous avons perdu Michel Serrault (79 ans), Ingmar Bergman (89 ans) et Michelangelo Antonioni (95 ans). Franchement, ça n'est pas un fil nécrologique, là il est question d'histoire du cinéma, réellement. Et puis je suis franchement ému.

http://www.cineinternacional.com/mm5/graphics/cine/michelserrault.jpghttp://www.filmfestivals.com/images/bergman.jpghttp://home.comcast.net/%7Erogerdeforest/antonioni/MA_MV.jpg

Serrault, c'était l'acteur populaire pur, une polyvalence exceptionnelle, capable de jouer Zaza Napoli dans La Cage Aux Folles, un vieux rural madré dans Les Enfants du Marais, le flic psychopathe de Mortelle Randonnée ou le vieil homme mystérieux de Nelly et Monsieur Arnaud. N'ayant pas, contrairement à ce que l'on croit, tourné tant de nanars que ça (disons plutôt, beaucoup de mauvais films), c'était un type capable d'aller faire des films bien-pensants (Une Hirondelle A Fait Le Printemps), un croyant fervent qui tournait tout le temps chez ce vieil anticlérical de Mocky (11 films ! Si ça c'est pas admirable), un baroudeur capable de descendre au charbon pour défendre de jeunes cinéastes (Jacques Audiard ou Mathieu Kassovitz pour son film le plus audacieux). C'était aussi un type formidable en interview, désopilant au possible, loufoque, fin, rempli d'auto-dérision. Et quand même un paquet de très bons films, pour citer ceux que j'ai oubliés : Les Diaboliques, Assassins et Voleurs, Tout le monde il est beau tout le monde il est gentil, Préparez vos mouchoirs, Buffet froid, Malevil, Garde à vue, Les Fantômes du Chapelier, A mort l'arbitre, On ne meurt que deux fois, Docteur Petiot, j'en loupe beaucoup. Le cinéma français perd son meilleur clown, son meilleur méchant et peut-être simplement son meilleur acteur.

Sans Ingmar Bergman, pas de Nouvelle-Vague, soyons clairs. Être le cinéaste préféré de Truffaut, ça vous pose un homme. Personnellement, j'ai encore beaucoup de mal avec ce cinéma, mais je ne désespère pas d'y venir. Avec son égérie Liv Ullmann, il a quand même révolutionné un cinéma d'après guerre mollasson, avec son obsession du cadre, de l'image sans aucun artifice, droit à l'essentiel, un peu comme Bresson en France (je reprends les propos de Patrick Brion sur France 3 hier soir). Jusqu'à Sarabande, son dernier, il n'a fait que des films acclamés. Ses films les plus célèbres sont Le Septième Sceau, Sonate D'Automne, La Source ou Fanny et Alexandre.

Que dire d'Antonioni ? Chaque vision d'un de ses films révolutionne ma perception du cinéma. Ancien photographe, d'abord scénariste de Roberto Rossellini, puis documentariste, il tourne son premier long-métrage, Chronique d'un amour, alors qu'il a déjà accumulé une très grande expérience. C'est à mon sens un cinéaste total, complet, parfait. A la fois sensoriel, intuitif, cérébral à l'extrême, chacun de ses films peut supporter plusieurs axes de lecture et d'interprétation. Evidemment, son film le plus célèbre, Blow-Up, est un de mes films préférés. C'est une véritable thèse. Lui filma sa muse Monica Vitti, l'une des plus belles femmes du monde, comme personne. Sans Antonioni, pas de Lynch, de Jarmusch, de Van Sant. Chaque plan d'Antonioni est un appel à la réflexion, il est un des rares cinéastes capable de parler au spectateur directement avec sa caméra. Pour moi il était parmi les plus grands, Hitchcock, Ford, Hawks ou Lang. C'est comme ça qu'il faut faire du cinéma.
Je profite de ce thread pour présenter un film que j'ai vu il y a quelques années et qui m'avait pas mal marqué :
Luna Papa

http://img162.imageshack.us/img162/6964/resizelunapapatw3.jpg

Un film Tadjik (oui, du Tadjikistan ! ^^), avec tout de même deux acteurs que vous reconnaîtrez sans doute, Chulpan Khamatova, la jolie infirmière de Goodbye Lenin et Moritz Bleibtreu qu'on a pu voir dans Das Experiment.

Mamlakat, une jolie fille de 17 ans, se retrouve enceinte après avoir été séduite par un acteur qui disparaîtra aussitôt. Bientôt mère alors qu'elle n'a pas de mari, elle est pointée du doigt par les habitants du petit village où elle vit avec son père et son frère traumatisé par guerre.
Au final le film se présente comme une fable surréaliste, grave par ses thèmes abordés mais toujours en gardant énormément d'humour.
Vraiment un film unique, beau, touchant, et jamais ennuyeux, à voir absolument !
Citation :
Publié par Dandal
Haute Tension démarre assez bien, continue franchement pas mal, et se termine n'importe comment. Ca aurait pu être un bon survival s'il n'y avait pas ce twist pathétique (et surtout très très très mal amené, mal mis en scène, quoi) qui gâche tout. Bon, il y a des passages plaisants (la scène de la station-service).
Pas d'accord du tout... J'ai été très agréablement surpris par ce film après avoir vu le assez lisse "la colline a des yeux"... Le film est direct, travaille une ambiance oppressante et tendue grâce à une bande son très travaillée... Et surtout, le soit disant rebondissment de fin, il était assez prévisible et très cohérent... Y'a pleins d'indices qui l'amènent... Je le trouve du meilleur gout car il amène un aspect émotionnel qui surgit au sein du brutal et ca apporte quelque chose plutot que de rester à la simple répétition, au simple hommage aux survivors 70's; un vrai film d'auteur que j'ai abordé sous le même angle, en définitif, que The Descent.
Bon il y avait seven sur TF1 en deuxième partie ,

mais bon qui n'a pas vu seven , le meilleur thriller/polar du monde. (avec usual suspects en embuscade. )

quel maîtrise de fincher quand même et pitt et freeman au summum.
1ère fois que je le vois entièrement, et sérieux ça déchire. J'en avais beaucoup entendu parler et je ne suis pas déçu.

Et puis un film avec Morgan Freeman est forcément bien => Shawshank Rdemption Les Evades OMAYGAD
c'est un classique seven. Le truc marrant c'est l'évolution des interdictions du csa par rapport a l'âge. A sa première diffusion a la télé il était interdit au moins de 16 ans et maintenant 12 ans
Je me souviens très bien de Seven, c'est le premier film que j'ai maté au cinéma en toute illégalité (j'avais 15 ans à l'époque). Il m'a durablement traumatisé pour ses scènes un peu beaucoup gore (surtout la scène de la paresse ). Il m'a fallu du temps pour le revoir (10 ans, en fait... Oué, chochotte, toussa...)...
Citation :
Publié par Rhivin
Ouep
Bon film.
Bien que le côté sombre/pluie incessante/meurtres horribles/déprimes des deux héros me fout un gros cafard quoi.
Exactement le même effet sur moi,ce film a vraiment un côté glauque qui est déprimant,mais excellent film au demeurant.
__________________
Ecoute, j'ai été enfant de choeur, militant socialiste, et bistrot. C'est dire si j'en ai entendu des conneries...


Michel Audiard

Je suis pas d'accord Se7en c'est vraiment un très bon film de serial killer peut être même le meilleur, en plus c'était l'année Kevin Spacey avec celui la et Usual suspect. C'est aussi sale et crasseux que dans Alien 3. Apres qu'on est du mal avec la récupération de Fight club c'est une autre histoire.
ce que j'ai aimé avec seven justement c'est qu'il a son propre univers.
on est dans la crasse du début à la fin , et il n'y a pas vraiment de moment ou on peut respirer en compagnie des protagoniste.

dans seven on est dans un monde de merde et aucune lumière à laquelle se rattacher.

Fincher a fais un film plus noir que le noir.
Citation :
Publié par harermuir
Je persiste à ne pas comprendre ce qu'on trouve comme qualités à Fincher, qui est pour moi la dernière escroquerie cinématographie majeure.
En quelques mots, je dirais : une certaine élégance, un certain classicisme (si si), de la rigueur et du sérieux dans l'approche des sujets traités (j'apprécie les réalisateurs qui se prennent au sérieux, ça augmente toujours les chances de se retrouver avec une bande potable à l'arrivée).

C'est déjà pas mal, je trouve.
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