Publié par
Sonic the hedgehog
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Le problème avec la devise de Vichy, c'est justement qu'elle a jeté l'anathème qui ont toujours été les valeurs traditionnelles de la droite d'une part, de la France Républicaine d'autre part, de Droite comme de Gauche.
Le
travail, quoi de plus central dans la société républicaine, fondée sur les valeurs bourgeoises du travail et de l'épargne, et sur la possibilité offerte par l'école de la République d'une ascension sociale pour tous dans le cadre de la méritocratie et du diplôme, ou simplement de l'esprit d'entreprise. A l'inverse, le travail est une valeur centrale de la Gauche, et peut- être même LA valeur historique de la Gauche.
La
famille, c'est le socle de notre édifice social, et ça a toujours été une valeur essentielle de la société française. Des lois de Gauche comme de Droite ont tout fait pour la préserver : allocations familiales pour favoriser la natalité, partage de l'autorité parentale, etc.
La
patrie, bah, à la base, c'est une valeur de Gauche (1792- 1973), qui est passée ensuite dans le giron de la droite à la fin du XIXème siècle et au cours du XXème siècle. Là encore, la Patrie est un idéal commun jusqu'au années De Gaulle.
Difficile de rejeter ces valeurs en bloc, sous prétexte que Vichy les a utilisées dans sa devise, qui est peut- être l'une des plus proches des valeurs de la France traditionnelle (attention, je ne cherche par à réhabiliter Vichy ou présenter ce régime sous un jour favorable, nous sommes bien d'accord). Difficile aussi pour un discours de droite qui s'assume comme tel de passer à côté ou de ne pas tenter de se les ré- approprier. Ca ne fait pas de Sarkozy un fasciste ou un passéiste, ça fait de lui une personne qui assume un discours fondé sur des valeurs parfaitement traditionnelles, et tout à fait en phase avec notre histoire, et, d'une certaine manière, notre présent à tous.
Maintenant, désolé d'en revenir là, mais Sarkozy fait- il peser une chape de plomb particulière sur les médias ? Je ne le crois pas, même s'il y a en effet des convergences d'intérêts entre lui, des groupes de médias et des grands groupes privés aux mains de certains de ses amis personnels.
Est- il pire qu'un président- monarque comme l'était Mitterrand ? Souvenez- vous : tous les journalistes savaient pour Mazarine, aucun n'a parlé de quoi que ce soit, alors que les deniers publics étaient engagés.
Et sous Giscard d'Estaing ? Et sous Pompidou ? Et sous De Gaulle ? Sans remonter à Adam, force est d'admettre qu'en France, la télé n'a jamais été totalement libre par rapport au pouvoir (y a qu'à voir le groupe France Télévision et son mode de financement par la redevance, donc, par l'Etat), mais que ça n'a jamais empêché les informations de circuler d'une manière ou d'une autre. Quant aux médias parfaitement libres de dire ce qu'ils veulent parce que totalement privatisés, bah... ils font ce qu'ils veulent chez eux et parce de ce qu'ils veulent, et ça, on y peut rien, à moins de ne vouloir que des groupes étatisés en France, ce qui est évidemment problématique aussi.
Bref, il n'y a pas d'information parfaite, et encore une fois, je ne vois pas de "blackout" particulier sur cette affaire. Encore une fois, on en a parlé. Certes, pas en première partie du JT de 20 heures sur TF1 et France 2, mais on en a parlé quand même.
NB : que tu sois de Droite ou de Gauche ne me dérange pas. Tu es libre de penser ce qu'il te plaît. Je ne tiens cette position non pas parce que je suis de Droite, mais parce que je pense qu'il n'y a pas atteinte à la liberté d'expression. Là encore, que je sois moi- même de Droite ou non, ça n'a à la limite pas grand chose à voir.
C'est quand même les journalistes qui relatent l'évènement qui eux même s'étonnent du manque de répercussions médiatiques.
Et bien qu'ils en parlent et qu'ils fassent leur boulot de couvrir, décrire et expliquer l'évènement, au lieu de s'étonner que personne n'en parle. Si tout le monde attend que l'autre fasse le premier pas, on est pas sorti de l'auberge.