Fight club

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Publié par F|o
Tout le monde parle du rapport de Fight Club à l'anarchie, mais personne n'a abordé son côté fascistes ?
Tiens on en parlait hier avec 2 potes, les chemises noires, les cranes rasés, le rapport à l'autorité ? toussa toussa, on était pas d'accord. Qu'est-ce que tu en dis ?
Citation :
Publié par Benito_is_alive
Tiens on en parlait hier avec 2 potes, les chemises noires, les cranes rasés, le rapport à l'autorité ? toussa toussa, on était pas d'accord. Qu'est-ce que tu en dis ?
Mais aussi un changement illusoire provoqué par les masses, attirées par des valeurs à l'emporte pièce.

Une masse même qui n'a pas de nom : dans le projet chaos, personne n'a de nom, il ne sont qu'une masse informe de soldats qui poursuivent le but d'un seul leader qui leur a vendu une idéologie.

On ne pose pas de question, on ne dit rien, et un mort au combat est un "sacrifice nécessaire".

L'anarchie prône quand même un certain développement personnel, un épanouissement affranchi de codes et de lois, or là c'est l'inverse : ils sont abrutis de règles qu'ils suivent à la lettre sans aucune discussion possible. Et quand l'un d'entre eux se fait pulvériser à coups de poings alors même qu'il voulait abandonner, personne ne dit rien, parce que c'est "le chef".

J'ai toujours vu le film un peu comme ça : la poursuite d'un objectif libertaire et anarchiste par un groupuscule fasciste, un peu une façon de dire : "si on n'y prends pas gare, on finit par tomber dans le piège de ceux qu'on dénonce"
J'ai apprécié Fight Club mais uniquement dans une optique de film divertissant.

Si on commence à se dire que c'est( un film philosophie, on va forcément être déçus.

Un peu comme si on prenait Batman pour un film philosophique quoi.

Quand à être passé à côté de sa complexité, lire ce genre de qualificatif concernant Fight Club m'inquiète au plus au point au sujet de la capacité de raisonnement des gens.

Par contre je n'ai jamais compris pourquoi on voyait une bite à la fin.
L'interêt ?
Qui a attentivement regardé Fight Club se souviendra de la bite de fin. Comme toi

Et je crois que c'était l'essentiel du message Si on ne se souvenait pas du film pour son contenu, ça serait pour sa bite turgescente d'une seconde 2 dixièmes en douce.

Enfin c'est mon avis
Citation :
Publié par Lyrian Rakar
J'ai apprécié Fight Club mais uniquement dans une optique de film divertissant.

Si on commence à se dire que c'est( un film philosophie, on va forcément être déçus.

Un peu comme si on prenait Batman pour un film philosophique quoi.

Quand à être passé à côté de sa complexité, lire ce genre de qualificatif concernant Fight Club m'inquiète au plus au point au sujet de la capacité de raisonnement des gens.

Par contre je n'ai jamais compris pourquoi on voyait une bite à la fin.
L'interêt ?
Je m'étais dis que tu voulais dénigrer le film, mais ta dernière phrase me rassure : en fait, tu n'a tout simplement rien compris. Tiens, lis le bouquin, ça va ptet t'apprendre ce que tu aura raté.

Sinon il me semble que la bite est coupée (pas de gag idiot svp) dans les versions télé, jme trompe ?
Une fois n'est pas coutume, je partage l'avis de Lyrian sur ce film anecdotique qu'est fight club : il ne faut surtout pas chercher à y voir autrechose qu'un divertissement à la forme tapageuse (archétype du film "MTV") contenant quelques poncifs philosophiques éculés, dans la plus pure lignée d'un Matrix.

La pensée philosophique insufflée par finsher (grand penseur s'il en est ) se limite à deux clichés :

- la société de consommation c'est pas bien
- l'homme de notre époque subit la frustration de la castration

A partir de là fight club propose bien à l'insu de son réalisateur sa solution au mal-être du pauvre petit homme à la virilité bafouée et qui est une solution fashisante comme l'a précisé f|o (on peut aussi ajouter le culte du chef bien présent dans le film). Cependant il apparaît clairement dans le discours de finsher que le caractère fashisant de son remède est tout à fait fortuit et le film n'est donc pas une dénonciation de cette dérive tentante. Si on ajoute à cela la grande sympathie de la caméra pour ses héros, on peut même se demander si la révolte proposée dans le film n'est pas celle prônée par le réalisateur, même si celui-ci est bien incapable de la théoriser.
C'est un bon film mais bon ... A cause de lui j'ai quitté mon taf, suis allé me battre avec le premier type venu et je me suis rendu aveugle en jouant avec du savon et de l'acide ...

Bref, maintenant ma vie est gaché et en plus je peux meme plus voir ce beau film ...

++ Thasus
Citation :
Publié par F|o
Et quand l'un d'entre eux se fait pulvériser à coups de poings alors même qu'il voulait abandonner, personne ne dit rien, parce que c'est "le chef".
Moi, j'ai lu de l'incompréhension et de la crainte, dans le regard des "suiveurs". D'ailleurs, s'ils avaient été galvanisés par cet acte de destruction, ils n'auraient pas cessé immédiatement les encouragements.

C'est un des moments de "rupture" entre le leader forcément psychotique et les "suiveurs" un peu paumés. Je n'ai plus les moments exacts, mais plusieurs fois on a droit à ces ruptures ( principalement quand il ne se prend plus pour Tyler ).

Je ne suis pas convaincu que ces "ruptures" soient dues à une incapacité des "suiveurs" à défier l'autorité du "chef. Mais finalement, elles ne sont peut-être qu'un procédé narratif pour perdre le spectateur afin qu'il ne fasse pas le lien entre Tyler et le narrateur.

Ca, c'est pour le détail.


Maintenant, pour l'essentiel de ton propos, qui parle du fascisme :

Je pense qu'on peut évidemment établir ce parallèle. Mais à y réfléchir, quel est le but d'un chef de file fasciste ? Imposer un idéal personnel contre leur gré à ses contemporains ? Assouvir ses propres ambitions de domination ?

Si c'est le premier cas, alors oui, Tyler est fasciste. Si c'est le deuxième, à aucun moment Tyler n'utilise sa position dominante pour ses propres ambitions. D'ailleurs, il n'a aucune ambition personnelle.

Moi, je vois plus l'endoctrinement des "âmes perdues" dans le projet KO ( je préfère à Chaos ) comme un moyen, certes fascisant, d'arriver à un idéal auquel on ne peut accéder que par une révolution. On ne vise pas le fascisme, on l'utilise.
Certes, c'est pas beaucoup plus brillant. Mais la différence est là, tout de même.
Citation :
Publié par Frathek
Faut dire merci à Chuck Palahniuk pour le livre !


Palahniuk est un génie, sur son site j'avais lu que "survivants" (un autre de ces romans) allait etre adapté, j'ai ate de voir ca.

Pour moi le succès de fight club vient de sa tres bonne retranscription et d'un bon jeu d'acteur, on retrouve vraiment l'univers palahniuk et ca fait tilt ! J'invite toutes les personnes à lire un de ces bouquins, je conseillerai : berceuse, surivant ou choke.

Souvent en description de ces livres y a écrit que quelque soit notre avis sur un livre de palahniuk on est jamais insensible. Un livre de palahniuk ne se décrit pas !
Par contre il est a noté que certains moments sont volontairement étiré comme une forme d'obséssion, et je connais beaucoup de monde qui lache le livre pour ca, faut aimer.
Palahniuk est aussi le roi des descriptions inversé, il aborde une scène sans en donné la description, il s'attache sur des choses anodine et finalement on comprend pas grand chose et petit a petit il recule et on comprend la scene et la situation .

Y a d'autrs fans par ici ?
Citation :
Publié par Dienekès
Moi, je vois plus l'endoctrinement des "âmes perdues" dans le projet KO ( je préfère à Chaos )
A la base il s'agit du "project mayhem"

Citation :
comme un moyen, certes fascisant, d'arriver à un idéal auquel on ne peut accéder que par une révolution. On ne vise pas le fascisme, on l'utilise.
Certes, c'est pas beaucoup plus brillant. Mais la différence est là, tout de même.
C'est exactement ce que j'ai dis : les objectifs du groupe ne sont pas fascistes, au contraire. Mais leurs méthodes le sont.

Sinon je suis assez surpris de voir que certains n'ont vu dans ce film :

- qu'un délire de Fincher (alors qu'il ne l'a pas écrit)
- qu'un film pour ado mtv pseudo-rebelz (alors que mtv a craché sur le film à sa sortie)

Ainsi donc, dès lors qu'on pose une reflexion sur notre société de consommation et sur le bien-fondé des théories anarchistes, on devient un trueoufzor666 ? J'ai bien peur que pour s'enfermer dans une telle mentalité étriqué, on ne doive pas être très bien dans sa peau sois-même.
Si vous voulez débattre sainement, il est nécessaire je pense, d'arrêter les insinuations sur la couleur de cheveux de votre interlocuteur ou sur sa mentalité.
Citation :
Publié par F|o
Ainsi donc, dès lors qu'on pose une reflexion sur notre société de consommation et sur le bien-fondé des théories anarchistes, on devient un trueoufzor666 ? J'ai bien peur que pour s'enfermer dans une telle mentalité étriqué, on ne doive pas être très bien dans sa peau sois-même.
Moui, enfin, on prends un message que tu admettras un tantinet facile et tendance ('la société de consommation, c est le mal, etre un rebelz, c est le bien'), on prends un acteur un minimum connu parce que sur un projet aussi audacieux, on va quand même pas prendre le risque de mettre un petit jeune, et on ajoute la dessus la camera d'un des cineaste les plus lourds actuels (à, le magnifique plan de la cafetière dans Panic Room), mais qui à rencontré son petit succés avec un film à suspense. Tu avoueras que même sans avoir vu le film, j'ai droit à un fort à priori négatif. Sans pour autant que ca me donne le droit de dénigrer ceux qui l'ont apprécier.
Et le fait qu'il y ait eu des tartines de discussion sur JoL au sujet du film et qui, si tu avais pris la peine de les lire, t'aurais montré toute la réflexion sous-jacente au film ne te met pas la puce à l'oreille ?

Bon, ok, y'a des spoilers. Mais sans être la quintessence de la réflexion philosophique du XXième siècle, des débats intéressants sont soulevés par le film qui est, on le répète depuis quelques pages, tout sauf un film de "rebelz".

Pareil pour Brad Pitt qui, s'il est loin d'être mon acteur fétiche, correspond littéralement ce qu'on attend de son personnage. Et eu égard au jeu d'acteur, saluons plutôt la performance d'Edward Norton qui joue lui aussi admirablement bien son rôle.

Enfin, pour la manière de filmer, on aime ou pas, mais reste que ce film n'a pas été bâclé comme tant de blockbusters que l'on voit.

Ta critique qui est, à tes dires même, basée sur du vent, est donc mal venue. Regarde le film. Et ensuite, parle d'une opinion réelle. Pas d'un a priori.
Citation :
Publié par harermuir
Moui, enfin, on prends un message que tu admettras un tantinet facile et tendance ('la société de consommation, c est le mal, etre un rebelz, c est le bien'), on prends un acteur un minimum connu parce que sur un projet aussi audacieux, on va quand même pas prendre le risque de mettre un petit jeune, et on ajoute la dessus la camera d'un des cineaste les plus lourds actuels (à, le magnifique plan de la cafetière dans Panic Room), mais qui à rencontré son petit succés avec un film à suspense. Tu avoueras que même sans avoir vu le film, j'ai droit à un fort à priori négatif. Sans pour autant que ca me donne le droit de dénigrer ceux qui l'ont apprécier.

Euh, Finscher c'est Alien 3, Seven et The Game quand même.

Panic Room a été tourné après Fight Club

Pour le reste, on peut y voir ce qu'on veut mais cependant, ça fait du bien un discours éloigné du formatage actuel. Après on y réagit plus ou moins bien mais bon, faut reconnaître que dans nos sociétés asphyxiées par l'ennui, parler de révolution ça fait toujours un peu ringard.

On est bien dressés quoi
Citation :
Publié par Dienekès
Bon, ok, y'a des spoilers. Mais sans être la quintessence de la réflexion philosophique du XXième siècle, des débats intéressants sont soulevés par le film qui est, on le répète depuis quelques pages, tout sauf un film de "rebelz".
Pour moi c'est à 100% un film de rebelz mou et la reflexion philosophique est du niveau de celle d'un matrix.

Est-ce si déshonorant de reconnaitre qu'on a apprécié un film parcequ'il représente un divertissement à la mode ?
Citation :
Publié par Torgan/Baeland
Est-ce si déshonorant de reconnaitre qu'on a apprécié un film parcequ'il représente un divertissement à la mode ?
na, moi j'ai aimé
tien rien que d'en parler j'ai envie de manger du popcorn
"Je veux retrouver mon habitat naturel : la télévision!"
Bon c'est une réplique de l'autre roman de Chuck Palaniuk "Survivor"
(qui -je crois- n'est pas le second roman mais le premier, chronologiquement)

Le film n'a permis que la diffusion/popularisation de ce roman et si on prétend aimer et adhérer à Fight Club, je pense qu'il vaudrait mieux se baser sur le livre, le média le plus proche de l'auteur.

Il y a bien une mouvance contre le branding à outrance qui se retrouvait déjà décrit dans le livre de Naomi Kein "No Logo" et dont nous avons pû voir l'emergence avec les anti-pubs en l'occurence, qui taggait les affiches à coups de "la pub ment".

Au-delà du film coup-de-poing, il a un livre, et autour du livre peut-être un constat ou une impression ou un ressentiment mélé de frustration d'une génération.
Chuck Palaniuk était mécano mais il est diplomé universitaire en Lettre si j'ai bien compris et Fight Club a été écrit en 3mois pdt sa convalescence (suite à...une baston).
Sans vouloir trouver de la psychanalyse partout je pense que le roman est fortement catharsique. Et pour lui et pour nous.

Un mélange de contestation envers une facette de notre société de consommation (que je plussoie) et un appel aux instincts primaires (étouffés).
Citation :
Publié par Panda [Meute]
Euh, Finscher c'est Alien 3, Seven
Ca je savais, Alien 3 est pour moi le plus raté des 4, Seven est une nullité surévalué ...


Citation :
et The Game quand même.
TIens, je l'avais oublié celui là. Bon, ca fait 4 films de Finscher que j'ai vu. 4 films que je trouve mauvais, prétentieux, sans aucune finesse.

Citation :

Panic Room a été tourné après Fight Club
Je vois pas ce que ca change. Pour tous les films que j'ai vu, je trouve que Finscher est un réalisateur prétentieux, qui abuse d'effet qui n'apporte rien à sa narration. Ca tombe à plat et ca gache tout.

Citation :
Pour le reste, on peut y voir ce qu'on veut mais cependant, ça fait du bien un discours éloigné du formatage actuel. Après on y réagit plus ou moins bien mais bon, faut reconnaître que dans nos sociétés asphyxiées par l'ennui, parler de révolution ça fait toujours un peu ringard.

On est bien dressés quoi
On parle beaucoup de révolution, au contraire, le problème est plus que le concept est assez galvaudé plutot que de le voir trop peu traité. Je trouve ca tres loin au contraire du formatage actuel. Refuser la société de consommation, c'est justement tres tendance (surtout en restant dedans, comme par exemple en allant acheter sa place de cine et son pop corn dans un multiplexe, pour ensuite acheter le DVD - necessairement collector - du film).

Je passe peut être à coté du seul film que j'aurai pu apprécié de Finscher, mais sur un thème aussi casse gueule que celui là, avec son passif, on comprendra qu'il y a tout un tas de film que je regarderai en priorité, parce qu'il risque plus de me plaire.
Citation :
Pour le reste, on peut y voir ce qu'on veut mais cependant, ça fait du bien un discours éloigné du formatage actuel. Après on y réagit plus ou moins bien mais bon, faut reconnaître que dans nos sociétés asphyxiées par l'ennui, parler de révolution ça fait toujours un peu ringard.
Le discours anti-société est, à mon avis, lui-même assez convenu. Ce qui serait moins convenu serait par exemple une oeuvre qui ne se construit pas contre la société capitaliste mais qui la ferait évoluer vers quelque chose de supérieur sans se contenter de faire sauter des gratte-ciel (mais vu que c'est sur Where is my Mind ça ira pour cette fois).
Là où Fight Club est marrant c'est qu'il est un discours anti-tout : Ikea c'est nul, les gens qui se font liposucer c'est nul, les gens qui font des thérapies de groupe c'est nul, les groupes de rebelles c'est nul, bref c'est à la fois un film de rebelz et un film qui rappelle que les rebelz sont eux-mêmes des petits rigolos.
Mais on s'amuse bien en le regardant, c'est ce qui compte non ?

L'image qui me semble la plus représentative c'est Tyler qui fait du street-golf en tirant des balles à l'aveugle sur les ruines de notre civilisation, juste pour s'amuser et rien d'autre.
Fight club aurait pu contenir une réflexion intéressante si finscher en avait fait une critique du fight club, métaphore de la possible dérive fascise (le fight club en possède de nombreux traits) permettant de manipuler les plus faibles (les membres du fight club sont faibles alors même qu’il se croient forts et ils sont prisonniers alors qu’ils pensent être libérés) dans les démocraties nécessairement imparfaites.

Cependant, de part la mise en scène, mais surtout selon les déclarations du réalisateur lui même ce n'est pas le cas et finscher n'a même pas conscience des problématiques effleurées fortuitement par son film.
@ harermuir :

Tu parles quand même beaucoup d'un film que tu dis n'avoir pas vu

@ kermo :

Ils ne se contentent pas de faire pêter des buildings pour le plaisir ! Ce sont les centres contenant les principales infos bancaires du monde. Et le but est on ne peut plus clair : offrir au monde une virginité nouvelle.

De plus, ce n'est pas un film anti-tout. Ce n'est pas parce que l'on parle de quelque chose avec un ton sarcastique ou cynique qu'on le rejette. Typiquement, les groupes d'entre-aide ne sont jamais attaqués directement.

Pour le reste, ce ne sont pas les gens derrière qui sont attaqués, mais le mode de vie en lui-même. Et comme je disais, au delà du simple "c'est de la merde", la vision de Tyler, dans tout ce qu'elle a de plus dément, est quand même logique puisqu'il a lui-même ses propres directives pour un monde qu'il pense meilleur.

-----

@ tous :

Lisez les pages précédentes avant de participer, on se répète je trouve
On est tous d'accord pour dire que contester la société de consommation n'est pas une nouveauté.

Mais lorsque le regard posé et le discours se veut aborder un point de vue qu'on ne voit jamais chez les alter-mondialistes de tout poil, il me semble important, au moins de s'y intéresser.

Non, le discours n'est pas vu et revu, justement, c'est là l'intérêt. Aujourd'hui, la contestation demande une révision des codes, une autre tendance des réformes, un niveau politique mieux gêré ... c'est ce qu'on appelle la "révolution à la française" : on se révolte, mais on garde quand même le roi. La peur de la liberté effraie même les contestataires, il faut le savoir.

Aujourd'hui, on a une société qui avance, qui évolue, mais qui à côté de ça referme les charnières de la censure et de l'emprisonnement. On est dans les carcans que nous imposent nos héritages culturels, qu'ils soient religieux ou sociaux.

Fight Club a donné la voix à une autre forme de révolution que personne n'évoque par peur de passer pour un fou, celle que décrivent des groupes comme Atari Teenage Riot ("Destroy 2000 years of culture") ou des réalisateurs comme ce contestataire noir américain qui disait "Aujourd'hui on voit des alter-chépasquoi s'inscrire à attac et bouffer bio. Ils se pensent révolutionnaire, alors qu'ils ne font que jouer le jeu de ce qu'ils contestent".

On en a jamais assez de décrypter le message de Fight Club, son requiem sur l'hygiène et l'image, sur le simple fait de vivre et de descendre dans la rue. Ces mêmes gens qui contestent la société, se plaignent, se rendent-ils compte du nombre de mouvement quotidiens qu'ils font dans le seul but de garantir une place sociale, une image d'eux-mêmes ?

Quelqu'un a parlé de Matrix, et pourtant, même le message de Matrix si dans ses grandes lignes est formaté, recelle quelques perles. Pourquoi est-ce qu'on ne dit jamais que ce type de révolte ne pourra jamais fonctionner parce que certains se sentent trop bien dans cette prison dorée ? Pourquoi est-ce que les organismes alter-mondialistes se refusent d'admettre qu'ils sont entièrement pris en compte dans le système capitaliste comme marge de manoeuvre calculée, voire des fois instrumentalisée ?

Dire que Fight Club est une production hollywoodienne ne rime à rien. Brad Pitt EST Tyler Durden, personne n'aurait pu le faire mieux que lui, le frimeur insouciant, blazé et las, Fincher a eu la primauté du film tout bêtement parce que c'est lui qui a apporté l'idée, et la retranscription du livre est on ne peut plus fidèle.

Si vraiment on avait voulu faire un mtv movie sur la teen rebelz attitude, on aurait quand même pu faire plus simple et moins cher.
Citation :
Publié par Torgan/Baeland
Cependant, de part la mise en scène, mais surtout selon les déclarations du réalisateur lui même ce n'est pas le cas et finscher n'a même pas conscience des problématiques effleurées fortuitement par son film.
Des dires de Fincher, le film évoque un rapport évident avec le fascisme et avec les dérives que tu évoques. Tu es sûr de parler d'un sujet que tu connais ?
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